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 Livraison clandestine en toute discrétion

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Will Shepherd
Will Shepherd
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★ Âge : 22 ans.
☆ Surnom : Willie
★ Occupation : mécano
☆ Humeur : bienveillante
★ Plat préféré : poulet frites
☆District : Six

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MessageSujet: Livraison clandestine en toute discrétion    Livraison clandestine en toute discrétion  EmptyMar 23 Jan - 12:47

C'était presque une bouffée d'air frais qui s'engouffrait dans les poumons du mécanicien alors que les portes du train s'ouvraient sur le district huit. Quelques degrés de moins donnaient une impression de légèreté. Pourtant cela ne dura même pas une seconde tant les effluves de l'industrie textile embrasaient chaque recoin d'air jusqu'au cœur des poumons de Will. Il connaissait cet odeur, il était déjà venu dans le district du tissu. Il se souvenait parfaitement de sa déception d'ailleurs la première fois qu'il y avait mis les pieds, à voir les magnifiques tissus qui sont parfois en vente au marché ou encore les tenus que portent les tributs et les vainqueurs lors des diverses parades - et même s'il avait parfaitement conscience que la vie ici ne valait pas mieux que dans son district - il avait naïvement imaginé un endroit plus coloré, avec des tissus séchant dans le vent comme leur linge dans le jardin, pendus sur des fils. A chaque visite, le district était toujours aussi gris et morne mais le jeune homme ne le regardait plus, il avait simplement envie de remplir sa mission rapidement afin de rentrer chez lui. Et il savait aussi sans s'en inquiéter plus que ça que le lendemain de son passage ici il souffrirait de quintes de toux.

Cette fois pourtant il était presque content d'être là. Pas là précisément mais simplement de quitter son district, son foyer. L'ambiance pesante de la maison l'étouffait bien plus que l'air empli d'effluves. Après la mission catastrophique au district un, toutes les tensions étaient remontés à la surface comme au lendemain du décès de leur mère, comme si tout ce temps n'avait rien changé à leur peine et à leur ressentiment malgré tous les efforts qu'il avait pu mettre en oeuvre pour ressouder sa famille. Il ne savait plus comment prendre Ivy, comment supporter son père ou comment remonter le moral à son frère. S'il ne les avait pas tant aimé il savait au fond de son cœur qu'il aurait fui depuis bien longtemps.

Sans qu'il ne prête attention à ce qu'il se passait autour, le jeune homme avançait dans les rues du district avec les autres mécaniciens, chacun chargé de porter du matériel ou des outils. Deux pacificateurs les accompagnaient. L'air de rien, Will notait la position des autres pacificateurs du district postés dans les différentes rues et tentaient d'observer leur déplacement. Ils étaient nombreux, ce qui ne lui simplifierait pas la tache. En effet, la rébellion à travers son père lui avait confié une mission supplémentaire : il devrait déposer un petit paquet en un lieu précis pour les rebelles du distruict huit. Du moins, il supposait. On ne lui avait pas dit le destinataire, ni même le contenu. Il avait tâté l'enveloppe qui lui semblait contenir un petit objet et peut-être un papier, il n'en saurait pas plus. Moins il en savait et mieux c'était pour lui-même si jamais il se faisait prendre. Ce dont il était sûr c'est qu'il pouvait toujours prétendre faire du traffic, une excuse bien plus tolérable que de s'avouer rebelle. Et pour d'autres raisons très personnelles, il n'était pas inquiet le moins du monde.

Plusieurs heures s'écoulèrent à travailler sur la voiture du maire avec ses collègues. Les pacificateurs les y avaient laissé et l'un d'eux passaient devant de temps en temps. Sous la chaleur écrasante de cette fin d'été, les bretelles de leur bleu de travail étaient toutes tombées et les mécaniciens avaient tous opté pour travailler torse nu, comme ils en avaient l'habitude dans la fournaise de leur garage. Pourquoi ruiner leur vêtement par leur transpiration et se donner plus de travail plus tard ? C'était une raison bien suffisante qui semblait néanmoins attirer les jeunes femmes du district vers cette rue, à moins qu'il n'y ait vraiment plus de femmes que d'hommes au huit. On voyait d'ailleurs régulièrement quelques visages enjoués passer aux fenêtres des usines qui se trouvaient en face du garage du maire. Une distraction légère et bienvenue dans une journée de travail comme une autre, même si particulièrement chaude. Les ouvriers avaient même cru voir passer l’intrigante Zatanah, la mentor du district. Un visage si doux qui glaçait pourtant le sang. Il fallait dire qu'entre Gary, leur chef d'équipe et Maverick, le plus âgé du groupe, il y avait des années de travail dessiner sur leur corps et autant de musculatures qui ne pouvaient laisser indifférent. Les autres, bien plus jeunes, n'avaient pas encore la carrure de leurs aînés même si l'exigence du métier ne les laissait pas en reste. Les yeux rivés sur le moteur capricieux de cette vieille bécane, Will ne prêtait guère attention à ces minauderies, ses pensées étaient toutes dirigées vers son second objectif. Son heure ne devait plus tarder.

Il avait volontairement laissé les autres prendre leur pause, travaillant avec acharnement alors que le maire profitait de leur présence pour leur demander bricole sur bricole en plus de la réparation qui prenait déjà du temps. Il savait qu'à un moment Gary lui ordonnerait de faire un tour et il savait alors qu'il aurait un peu plus de temps pour faire ce qu'il avait à faire. Il avait toujours fonctionné ainsi et s'était forgé une réputation de travailleur forcené en ne demandant que très rarement des pauses de lui-même et en ne se plaignant jamais du travail à faire. Ainsi avait-il également obtenu la confiance de ses pairs et le pouvoir de ne pas se faire questionner. La pause s'imposa donc à lui en temps et en heure, comme il l'avait prévu. Will se lava les mains et se passa un coup d'eau fraiche sur la tête et le torse avant de remettre son T-shirt puis il rangea ses outils, glissant alors discrètement son petit paquet dans la poche de son bleu.

Mains dans les poches il quitta le garage et pris une petite rue entre deux usines, comme pour aller se dégourdir les jambes. En veillant à ne pas croiser de pacificateurs, il suivit ensuite une autre rue tout en faisant des petits mouvements d'étirements afin de montrer aux éventuels curieux qu'il ne faisait que se délasser les muscles, enfin il emprunta une ruelle peu fréquentée qui longeait une usine qui n'avait rien de particulier, si ce n'est un petit renfoncement dans le mur lui-même, à hauteur des cuisses. Après avoir vérifié que personne ne le suivait ou ne l'observait d'un bref coup d'oeil, le rebelle glissa le paquet au fond du creux de façon à ce qu'il ne soit pas visible tout en s'installant pour pisser juste à côté, l'air de rien.
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MessageSujet: Re: Livraison clandestine en toute discrétion    Livraison clandestine en toute discrétion  EmptyMer 24 Jan - 19:49


   
   
   



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  Feat. Will Shepherd and Octavia Marshall
   


   
Octavia se demandait si elle était maudite ou simplement arrivée au pire moment.
Notre brune avait espéré faire comme d’habitude : Se faufiler dans sa manufacture, déposer ses affaires à l’entrée à droite sur le porte-manteau et se placer à son atelier de travail en reprenant ce qui avait été laissé en suspens la veille en adressant un minimum correct de mot à ses collègues. C’était un espoir plutôt abordable, mais il avait été bien vite détruit quand l’une de ses supérieures s’était mise en face d’elle alors qu’elle ouvrait tout juste la porte, lui tendant un bout de papier extrêmement familier.
Encore une fois, c’était à elle d’aller chercher les tissus manquants dans la fabrique en face de la mairie principale. Et encore une fois, sa motivation frôlait le néant total.

Ce n’était pas spécialement la flemmardise qui parlait. C’était surtout parce que, encore une fois, elle devait se balader dans ces rues qui intoxiquaient chaque jour un peu plus ses poumons. Une petite promenade ? Dieu sait qu’elle ne dirait pas non, mais une promenade dans le district 8 n’avait rien d’agréable. C’était ouvrir les yeux encore une fois face un décor fade, sans couleurs ni charme, qui ne laissait vaguer qu’une grossière odeur de toxines dans l’air. C’était comme traverser des nuages empoisonnés, avec l’espoir de rentrer au plus vite dans un bâtiment pour s’en protéger. Elle détestait ça. Elle aurait aimé avoir la capacité de venir travailler en fermant les yeux, mais le déni de l’état de son district n’aiderait en rien son amélioration. Elle devait être capable de l’affronter pour pouvoir enfin le supporter.

Elle qui venait tout juste de retirer sa veste, voilà qu’elle devait refaire le mouvement inverse. Ne cachant pas son agacement par un long soupir, notre jeune femme prend alors son vêtement pour l’enfiler. Elle n’était pas seule à l’entrée : Deux de ses collègues s’étaient réunies pour glousser comme des poules, assez bruyamment pour qu’Octavia sente une certaine lassitude bonus lui grimper dans la gorge. Puis soudainement, elles se rapprochent entre elles pour pointer du menton un jeune homme qui venait de passer juste en face de la fenêtre.
Octavia avait à peine eu le temps de le voir. Elle n’avait été interpellée qu’à la dernière seconde en entendant les rires des demoiselles. Ce n’était pas des rires moqueurs, c’était typiquement les petits bruits qu’elles lâchaient quand un bel homme pénétrait leur lieu de travail. Octavia ne pris pas longtemps avant de réaliser ce qui les intéressait réellement au sujet du garçon.

- C’est lui, tu as vu ? Il est vraiment craquant.
- Il vient du district un, c’est ça ?
- Oui… Il est venu réparer une voiture, c’est mon mari qui me l’a dit.
- Ton mari ? Tu veux dire ?...
- Oui, je pense.


Bingo.
Notre couturière avait cessé tout mouvements pour entendre le dialogue qui filait derrière elle, faisant mine de recontrôler sa liste pour ne pas avoir l’air trop suspecte à rester ainsi sans bouger. Le mari de cette collègue en particulier était très proche de ceux qu’ils appelaient les « rebelles. »

Quelle idiote, cette collègue. A chaque fois que quelque chose se passait, elle était obligée d’en parler à sa meilleure amie. Octavia les maudissait d’être aussi stupides, se disant qu’elles pourraient facilement être entendues par les pacificateurs qui passaient très régulièrement les voir. Elle était même presque persuadée que certains d’entre eux jouaient les parfaites taupes en se mêlant à la foule de clients qu’ils recevaient.
Et son mari était tout aussi bête de lui faire part ainsi de ces plans.

Heureusement pour elle, Octavia n’avait aucune motivation outre que celle de se renseigner à leur sujet. Sa collègue devait remercier le destin de ne pas avoir fait pencher la balance de notre couturière vers le capitole.
Dès qu’elles terminèrent leur conversation, pensant naïvement que personne n’avait entendu, Octavia se décida enfin à sortir de la bâtisse pour se mettre en route. L’inconnu du district un, elle le voyait encore : Elle n’avait vu que très peu de choses au sujet de son physique, mais elle se rappelait parfaitement de sa chevelure légèrement ondulée qui ressortait de la foule. Et il était différent des autres personnes qu’elle avait l’habitude de croiser dans cette rue. Bien qu'elle tentait de se concentrer sur le but principal de sa "mission", elle ne pouvait s'empêcher de tenter de voir le look du garçon. C'était comme ça, chez Octavia. Elle devait à tout prix se faire une idée de vos vêtements avant même de daigner vous poser la question qui la taraude réellement.
Marchant alors avec le maximum de naturel possible, Octavia se mit à le suivre en faisant bien sur en sorte de s’isoler derrière quelques passants pour ne pas être repérée. Toutefois, le voir prendre un chemin perdu entre deux usines ne la rassura pas.

« Merde »
Il était hors de question qu’elle prenne la même route : C’était à parier qu’il la remarquerait. Personne n’entrait dans ce genre d’endroit, si ce n’est pour s’amuser avec les rats qui trainaient. De ce fait, elle soupira d’agacement en ralentissant le pas.
Elle ne devait pas le laisser filer, oh combien même elle prenait des risques.
Octavia s’empressa de réfléchir afin de ne pas attirer l’attention en restant ainsi clouée comme une abrutie en plein milieu de la route. Elle tenta de regarder sa liste en marchant très lentement, question de trouver au plus vite une solution.
Elle pourrait jouer le rôle de la femme perdue en entamant le même chemin que lui, mais nombreux sont ceux qui savent parfaitement qui elle est et qui pourraient trouver ça bien plus suspect que prévu. Et si ce garçon était bel et bien l’un des leurs, il n’était pas stupide au point de se laisser suivre sans rien remarquer. Surtout pas dans un endroit pareil.
Octavia faillit abandonner l’idée de rencontrer cet inconnu, se disant pendant l’espace de quelques instants qu’elle était surement en train de se faire des idées. Elle entama même le chemin en direction la mairie pour pouvoir s’affairer à la mission qui lui avait été confiée, mais quelque chose la bloquait.

Elle avait besoin de savoir si c’était bien ce qu’elle pensait. Et si c’était le cas, il lui fallait des informations.

Mais elle avait à peine vu ce type. Et si elle se trompait complètement de gars ? En temps normal, Octavia retenait le moindre détail chez quelqu’un. C’était automatique. Mais elle avait à peine réussi à le voir passer, ayant levé la tête bien trop tard pour s’en faire une idée correcte. Elle arrivait parfaitement à se souvenir du jeune homme qu’elle avait suivi, mais encore une fois, et si ce n’était pas lui ? Pire encore, et s’il était dangereux ? Elle avait bien trop de travail pour s’autoriser la mort dans son planning de la semaine.

Trop de doutes. Tellement qu’Octavia se sentit prise d’une soudaine migraine, plus gênante que prévue. Elle alla alors s’adosser au mur le plus proche, ce dernier justement voisin du chemin qu’avait emprunté son fameux inconnu.
Trop peu rassurée à l’idée de prendre des risques inutiles, la décision fut prise : Elle restera là à attendre qu’il arrive, et improvisera la première excuse possible pour qu’il s’arrête.
Un mécanicien ? Dommage pour elle, elle n’avait aucune voiture de disponible pour mimer le coup de la panne.

Mais par contre, en se remémorant les regards lancés par ses collègues et par les quelques femmes qu’elle avait croisé en route, l’ampoule clignota enfin en dessus de sa tête.

Après tout, quelle bonne amie elle ferrait si elle stopperait ce jeune homme pour pouvoir obtenir son numéro pour l’une de ses collègues fortement intéressées.



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MessageSujet: Re: Livraison clandestine en toute discrétion    Livraison clandestine en toute discrétion  EmptyMer 31 Jan - 13:22

Will referma sa braguette et s'essuya les mains sur son bleu taché de graisse et autres saletés, puis jeta un coup d’œil de chaque côté de la ruelle. Personne. Cette voie coincée entre les hauts murs de deux usines ne servait manifestement qu'à déposer les déchets en l'attente de leur récupération. Quant à l'odeur de l'urine, elle était largement masquée par l'air ambiant du district. La mission bien accomplie arracha un petit sourire au jeune rebelle qui s’ébouriffa ses boucles blondes d'un geste rapide de la main tout en reprenant sa marche, à l'opposée de là où il était arrivé. Le plan n'avait pas changé, le mécanicien ne faisait qu'une balade au hasard des rues pour se dégourdir les jambes, au pire il dirait qu'à force d'aller au hasard, il s'était perdu : toutes les usines se ressemblent après tout. Et comme pour coller au personnage, il fit quelques mouvements d'étirements des bras en déboulant sur une artère un peu plus passante. Juste un peu car ce quartier semblait assez peu fréquenté en dehors des quelques travailleurs qui rejoignaient leurs usines.

Pourtant dans le tournant Will aperçu deux pacificateurs effectuant leur ronde. Ils ne regardaient pas vers lui mais cela ne valait pas le coup de prendre de risques. Sans se presser mais sans hésiter, Will pris donc la première rue qui se présenta, sans vérifier ce qui l'y attendait. Tout en tournant, il se gratta le sourcil du pousse afin de jeter un œil discret, caché par sa main, vers les gardiens de la paix. Ils ne semblaient pas l'avoir vu, trop préoccupé à interroger quelques ouvriers. S'il y avait bien une chose qui ne changeait pas d'un district à l'autre, c'était la pacification. C'est donc d'un regard surpris que Will remarqua la jeune femme au bout de la rue, adossée au mur, seule. Elle semblait observer les rares passants qui défilaient devant elle avant que le mouvement du jeune homme n'attire son regard. Que pouvait-elle bien faire là ? Le rebelle ne se souvenait pas que son ordre de mission ait mentionné le moindre contact avec un autre rebelle. Il ne savait qui et quand viendrait chercher le quoi qu'il avait abandonné là où on le lui avait mentionné par une série de « première à gauche, troisième à droite, etc. » Et finissant par « A trente mètres juste après les poubelles sur la droite ». Et c'était tout. Depuis qu'elle avait tourné la tête vers lui, elle semblait le détailler avec insistance, il se sentait observé et la simple marche entre les deux usines lui paraissaient interminables. Ces bâtiments sont beaucoup trop grands, se dit-il, un peu mal à l'aise. Il ne pouvait s'empêcher de supposer qu'elle l'avait repéré pendant son activité illicite, et dés lors son rythme cardiaque s'accéléra, une pointe de stress l'envahit. Il allait devoir être extrêmement prudent...

Mais il l'observait lui aussi, l'air de rien. Il ne cherchait sans doute pas les mêmes informations qu'elle, il était plutôt du genre à déterminer sa classe social, ses intentions et à réfléchir à la manière dont il allait s'échapper de cette situation. Ce n'était pas du narcissisme, mais il était sûr et certain qu'elle allait l'accoster, d'une manière ou d'une autre, et que ce n'était pas pour ses beaux yeux. Malheureusement. Draguer quelqu'un d'un autre district ne faisait aucun sens dans le monde dans lequel il vivait. Alors que lui voulait-elle ? Il ne comprenait pas. C'était une jolie fille dont les habits laissaient entendre qu'elle n'était pas qu'une petite teinturière ou une simple fileuse. Et pourtant, plus il se rapprochait et plus il avait le sentiment que cette fille était un nid d'emmerdes, comme si c'était inscrit sur son front en gros, en lumineux et en clignotant.

Malgré cela il continuait de la regarder, peinant à trouver d'autres sources afin de rediriger son attention alors qu'il savait très bien de par son expérience en rapport humain qu'un échange de regard ne pouvait que l'encourager. Il ne voulait pas l'encourager, surtout pas, il voulait continuer sa route sans que personne ne le dérange. Ce n'était pas non plus correct de l'ignorer alors qu'il arrivait à sa hauteur. Peut-être que son intuition le trompait, peut-être qu'elle avait une bonne raison d'être là, ou un soucis quelconque. Il finit donc par lui décocher un sourire poli, sans s'arrêter, ni ralentir ou accélérer. Avec un peu de chance, elle ne resterait qu'un visage parmi tant d'autres et lui rejoindrait la mairie pour finir le boulot. Aussi simplement que ça.

D'un autre côté, elle ferait un alibi formidable en cas de contrôle.
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MessageSujet: Re: Livraison clandestine en toute discrétion    Livraison clandestine en toute discrétion  EmptyDim 4 Fév - 19:55


   
   
   



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  Feat. Will Shepherd and Octavia Marshall
   


   
On ne va pas se mentir: Au départ, Octavia ne savait pas du tout comment s'y prendre sur ce coup. Elle se disait qu'elle faisait peut-être fausse route, et pendant quelques secondes elle ne bougea pas de son coin, se contentant de regarder innocemment sa liste comme si de rien était. Elle pariait presque qu'en fin de journée elle allait retenir toute ces putains de commandes par coeur à force de faire semblant de les lire.

Puis, il arriva enfin dans son champ de vision. Dieu merci il n'était pas parti vers un tout autre chemin, bien qu'Octavia n'avait pas l'impression qu'il y en aie d'autre entre ces deux usines. Elle alla comme à son habitude le détailler du regard, son bon vieux réflexe refaisant surface.

Il avait une tenue de travail, alors dur pour elle d'imaginer quel genre de personne il était. Pour ce qui est des vêtements, elle repassera. Ce n'était rien de sensationnel, juste des tissus légèrement usés qui trahissaient le boulot qu'il pratiquait. Rien à se mettre sous la dent, quel dommage. Toutefois, s'il y a bien une chose qui ne change pas, c'est le faciès: Dérapant son attention là-dessus, Octavia pu enfin voir correctement à quoi il ressemblait. Il semblait plutôt jeune, dans la vingtaine. Il avait des yeux clairs très perçants, qui donnaient à Octavia des idées de tenues pour mettre cette qualité en avant. Mais elle n'était pas là pour jouer les Cristina Cordula, son but était tout autre. Elle ne pouvait toutefois pas s'empêcher d'imaginer à quoi il ressemblerait si elle y mettait son grain de sel.

Il faudrait déjà commencer par dompter cette chevelure en bataille, sinon ça ne fonctionnerait pas.

Après ce petit instant, Octavia se recentra sur son objectif principal. Déjà, il ne semblait pas être du genre froid et impoli: Il lui adressa un sourire, très simple puisqu'il s'agissait clairement juste d'un réflexe de politesse. Il avançait pour reprendre le chemin du retour, et notre couturière hésitait encore à tenter le tout pour le tout. Au final, avait-elle réellement besoin d'informations sur les rebelles ? Peut-être qu'elle pourrait faire comme si de rien était et essayer une prochaine fois. Et puis si ça se trouve, elle se trompait complètement de cible. Si ça se trouve c'était un simple mécano qui trainait dans le coin et qui ne voulait pas de problèmes.

"Et puis merde".

Octavia était d'humeur à prendre des risques. S'avançant alors devant lui, elle se permit de tirer aussi un sourire pour paraître plus crédible dans son action. Quelques pacificateurs trainaient autour, donc si elle l'attaquait immédiatement avec sa tronche des jours sérieux, il était à parier qu'ils viendraient prendre part à la discussion. Elle trifouillait sa liste, essayant de s'occuper les mains pendant qu'elle se jetait à l'eau.

- Excusez-moi. Je suis désolée de vous déranger, mais j'aurais une question...Enfin, plutôt une demande. C'est assez gênant...

Octavia continuait de jeter quelques regards vers les pacificateurs, espérant réellement qu'ils n'allaient pas se rapprocher. Heureusement, ces derniers étaient occupés à gérer les autres gens de la foule, ne remarquant pas spécialement l'échange qui avait lieu entre nos deux jeunes gens. Rassurée de ne pas être remarquée pour l'instant, elle alla sortir un stylo de sa poche arrière en notant quelques détails rapidement sur le dos de sa liste. Elle tendit ensuite cette dernière à son interloctueur, toujours comme si de rien était, et faisant en sorte de parler assez audiblement pour que personne ne vienne suspecter cette discussion.

- J'ai une amie qui vous a repérée, et elle m'a littéralement harcelée pour que je vienne vous demander votre numéro. Je suis désolée je comprend que c'est une drôle de manière de faire, mais elle m'a menacée de me tuer si je ne vous le demandais pas...Vous connaissez les filles !

Octavia se mit alors à rire pour continuer à jouer le jeu, tendant son stylo au garçon pour l'inciter à répondre positivement à cette demande.

- J'ai tiré un trait sur le papier pour que vous puissiez écrire dessous. Faites pas attention au reste, c'est juste ma liste de courses...

Ce qu'Octavia sous-entendait surtout, c'était que sa réelle question était inscrite juste en dessous de cette fameuse ligne. Ne voulant pas faire trop suspect, elle s'était contentée d'écrire un "R" suivit d'un point d'interrogation. S'il ne comprenait pas, alors Octavia prendrait ses clics et ses clacs et repartirait vers sa destination principale comme si de rien était. Mais s'il faisait comprendre qu'il était réellement membre des rebelles, alors elle ferrait en sorte de trouver une excuse pour prolonger la conversation et lui demander des informations à ce sujet.

Mais dans quelle merde elle se fourrait...

Au final, ce qui est fait est fait. Octavia continuait son petit jeu en gardant un énorme sourire stupide qui lui donnait des crampes et qu'elle compensera en rejetant l'idée de sourire pendant deux mois minimums juste après cet échange. Mais au moins, cet air niais n'attirait pas spécialement l'attention des pacificateur. Un air trop sérieux serait clairement repéré.

Et Dieu sait comme Octavia n'était pas d'humeur à se faire choper, certainement pas aujourd'hui.

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MessageSujet: Re: Livraison clandestine en toute discrétion    Livraison clandestine en toute discrétion  EmptyMer 7 Fév - 20:52

Et voilà, il le savait, ça n'avait pas loupé ! Mais il était trop poli et certainement trop attentionné pour pester, râler, souffler ou exprimer d'une quelconque façon sa non-envie d'être interrompu à cet instant précis. Il s'arrêta donc et se retourna vers la jeune, retrouvant un léger sourire affable. Il lui dirait qu'il est attendu à la mairie et mettrait rapidement fin à cette rencontre. En d'autres moments, d'autres liens il aurait volontiers discuté... Will aimait sincèrement faire de nouvelles connaissances.  Mais là il était bien trop près de l'endroit où il avait déposé son colis et il était en mission. En même temps il était curieux et l'évocation de sa gène lui arracha un sourire plus large. Qu'allait-elle donc lui sortir ? Le visage expressif du jeune homme passa très vite de l'amusement à la surprise, plutôt incarné par des sourcils froncés que par une bouche en cul de poule. Elle était sérieuse en lui parlant d'un éventuel numéro ? Il était loin d'avoir le niveau de vie pour disposer de son propre téléphone par contre il ne pouvait que se poser des questions sur son niveau de vie à elle. Et si c'était une personne importante du district, il y avait peu de chance qu'elle représente une bonne fréquentation. Néanmoins il ne devait pas la juger aussi vite, il était juste un peu sur le qui-vive et elle le prenait presque sur le fait. De plus sa demande se trouvait être rassurante pour le rebelle.

« Si peu, » répondit-il machinalement et avec un naturel déconcertant. C'était plutôt tout le contraire à vrai dire, il avait sa petite réputation du mec gentil mais charmeur dans son district et il y tenait. Il ne comptait plus le nombre de fois où il avait vu des groupes de filles mettre à exécution des plans tous plus tordus les uns que les autres, qu'il soit concerné ou simplement dans la confidence. Jusque là, rien de vraiment surprenant. Elle continua et il attrapa le papier et le stylo, poli jusqu'au bout et prêt à lui annoncer dés qu'elle aurait terminé qu'il ne possède pas de tel numéro pour être contacté et qu'il est réellement désolé pour son ami qu'il serait ravi de rencontrer dés qu'il aurait une meilleure occasion. Et blablabla. Mais elle insistait et il finit par jeter un œil à son bout de papier. Il y avait effectivement une liste qu'il ne comprenait guère, un trait puis...

Will eut du mal à contenir sa surprise. Il devait bien admettre qu'elle l'avait eu sur toute la ligne et qu'il était presque déçu que ce ne soit pas une tentative de drague. Il se frotta le sourcil avec son pouce pour se laisser le temps de réfléchir à ce qu'il allait faire et comment il allait le tourner ; ce geste était un presque un tic des moments de gène ou de confusion. Même s'il ne cherchait nullement à cacher sa gène en cet instant qui pourtant à elle seule le grillait : elle allait très bien avec le tableau qu'ils étaient en train de peindre pour les pacificateurs et sa moue collait parfaitement à celle d'un jeune homme étranger au district qui ne savait pas trop comment répondre aux demandes d'une jeune femme d'ici.

Quant à sa réelle demande, si elle l'inquiétait pour sa couverture et surtout la facilité avec laquelle elle avait deviné, qui était-il pour lui refuser des renseignements ? Si elle avait envie de rejoindre la cause il se devait de l'aider à trouver un recruteur. Il priait bien sûr pour que ce ne soit que ça.

« Je suis désolé, je n'ai pas de téléphone... » Il lui tendit sa liste et son stylo, n'ayant rien gribouillé dessus, cela aurait paru bien trop suspect qu'il accompagna d'un hochement négatif de la tête histoire de donner vie au tableau. Même si quelque chose devrait être rapidement fait pour détruire ce R. « Mais j'ai encore quelques minutes devant moi si vous voulez me présenter votre amie... Je serais ravi de faire connaissance avec elle. Je pourrais lui dire en face qu'il ne faut pas être timide, les gens comme moi ne mangent personne. » Il lui jeta un très court regard entendu qu'elle seule pouvait percevoir. Puisqu'ils étaient d'accord que la collègue n'existait pas, il espérait qu'elle l'emmène dans un lieu un peu plus privé et discret pour discuter. Dans le même temps, il se préparait une liste d'excuses et de prétextes au cas où ils en auraient besoin pour justifier de rester en sa compagnie.

Au fond, cet imprévu l'agaçait autant qu'il l’intriguait. Si sa raison lui disait de se débarrasser d'elle rapidement, son cœur ne pouvait dire non à quelqu'un qui souhaitait s'opposer à Panem. Même si celui-ci était empreint aux doutes depuis le décès de sa mère. Il lui emboita le pas, souriant et galant tout en laissant s'installer un silence gênant. En espérant qu'elle le conduise rapidement quelque part tout en restant sur ses gardes.
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