Préparation de l'arène : pour le spectacle...

Expiation - Préparation de l'arène

Pour le spectacle...

ROLE-PLAY
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La réunion avait été longue même si la Présidente savait exactement ce qu’elle voulait. Elle était décidée et son choix judicieux avait aiguisé l’appétit de cruauté des quelques conseillers qu’elle avait convié pour peaufiner son projet. L’arène s’était construite petit à petit et, au bout de quelques heures, une maquette en 3D holographique était prête et diffusée au centre de la table de chêne lustré. Elle resplendissait d’une lumière cristalline, comme les âmes de ceux qui allaient y perdre la vie. Rien ne pouvait plus ravir Syolin Water que de voir ses plus proches collaborateurs séduits par sa fabuleuse idée : « une Expiation n’en est réellement une que si on prend réellement le plaisir de montrer aux Districts que nous n’avons rien oublié de leur ancienne trahison et que leurs enfants en sont, une fois encore, punis… » avait-elle dit en affichant ce rictus froid et si délicieux dont elle seule avait le secret. Une fois tous les détails du paysage et certains pièges spéciaux définis, la Présidente récupéra elle-même le disque destiné aux Juges ainsi qu’une copie pour sa collection personnelle. A pas lent, elle se dirigea vers M. Lockhart, un ex Haut Juge qui s’occupait de transmettre les informations entre le gouvernement et le gratin des Juges. Elle lui tendit le dossier et il s’empressa de quitter la salle non sans avoir félicité la Présidente :

- Votre projet pour cette année d’Expiation est divinement parfait, Mme Water… Comme toujours venant de vos idées.

Siolyn sourit et ajoute :

- Je vous remercie M. Lockhart. J’ai d’ores et déjà hâte de découvrir comment les Haut-juges décideront de pimenter cette arène si spéciale…

Son sourire carnassier ne laissait planer aucun doute quant au caractère cruel et sans pitié du thème qui avait été choisi par ses soins. Elle se tourna et rejoignit son bureau, laissant M. Lockhart quitter les lieux pour rejoindre la salle de contrôle des Hunger Games où tous les trois Haut-Juges avaient été convoqués pour une réunion de la plus haute importance…

Arcas Thalès, Hespéros McFinigan et Phileas Hampton… Tous trois se tenaient dans la pièce circulaire lorsque l’envoyé de la Présidente y pénétra. Il les salua brièvement avec un sourire malsain tant l’impatience de leur révéler les desseins de la Présidente le dévorait intérieurement.

- Je vous invite à passer autour de la table de simulation, leur dit-il une fois les courtoisies de mise finies.

Il inséra une fine carte dans une fente du lecteur de la table de simulation et tout s’alluma.

Sur la table, l’arène se matérialisa en trois dimensions. D’une lueur bleutée, elle éclairait toute la pièce. Elle paraissait si irréelle et pourtant, elle prenait forme sous leurs yeux.

Un sol fait de sable… Une grande corne d’abondance en or massif imprimé de fines inscriptions venues d’un autre temps. Des palmiers virent le jour, des zones très instables également…
Des bâtiments finirent par faire voler les minuscules particules de sable et sortir du sol dans d’épais nuages de poussière virtuelle. Triangulaires, ces bâtiments si particuliers culminaient en un sommet unique : des pyramides… L’arène semblait dès lors découpée en plusieurs zones, plus ou moins

M. Lockhart laissa les Haut-Juges admirer cette arène un instant avant d’annoncer :

- C’est une idée exquise qu’a eu notre chère Présidente, n’est-ce pas ?

Sa voix était pleine d’une excitation contenue et il ne tarda pas à rejoindre les Haut-juges autour de la table de simulation pour l’admirer de plus près. Puis il attrapa le dossier et sortit une feuille sur laquelle était inscrite la mission dont la Présidente avait décidé de charger ceux-ci et ils n’avaient pas intérêt à la décevoir, surtout une année d’Expiation…

- Une arène pleine de mystères que celle qui verra en son sein défiler les « Dix plaies d’Egypte ». Chaque jour, les tributs devront affronter une nouvelle d’entre elles dans cette arène désertique, pleine de pièges et de secrets…, annonça-t-il dans une exclamation joyeuse et sadique avant de reprendre un ton plus solennel. Mme Water compte sur vous pour rendre cette arène exceptionnelle. C’est pourquoi, bien qu’elle ait déjà défini elle-même le piège qui se déclenchera dans l’arène pour certaines d’entre elles, elle vous demande de planifier le piège correspondant à trois des plaies qui seront déclenchées respectivement le troisième, quatrième et cinquième jour de l’arène…

Il étala sur la table les documents relatifs à ces trois plaies, faisant disparaître par ce mouvement une partie de l’arène sous les feuilles de papier couvertes de renseignements confidentiels.

- Le troisième jour, vous devrez déclencher un piège général sur l’arène qui correspondra à la plaie de l'invasion des « grenouilles ». Le quatrième jour, vous devrez être inventifs pour que la plaie de « l’eau qui se change en sang » soit particulièrement marquante. Enfin, pour le cinquième jour, Mme Water vous charge de définir la plaie de « la mort des troupeaux ».
Il les regarda avec insistance, guettant leur réaction avant d’ajouter :

- Toutes ces plaies semblent bien aisées à réaliser de prime abord. Seulement, Mme Water attend de l’originalité de votre part, un spectacle incroyable et qui se figera dans les mémoires. Elle compte plus que jamais sur vous pour que le thème de cette Expiation résonne comme le pire que Panem ait jamais connu…

M. Lockhart contempla une nouvelle fois l’arène avec délectation, puis ajouta :

- Comme vous le savez, Mme Water est très généreuse quand on lui donne ce qu’elle désire, mais le contraire est aussi vrai… Soyez à la hauteur de ses attentes et donnez-nous un spectacle qui vous inscrira dans l’Histoire des Jeux.

Il se sépara du groupe, alla reprendre sa mallette ainsi que sa veste avant de saluer les Haut-Juges, debout de la plus haute marche de la salle faite en amphithéâtre convergent vers la table de simulation et de contrôle.

- Mme Water attend vos surprises avec impatience...comme tout le Capitole et Panem, ajouta-t-il dans un rictus. Bonne chance, messieurs.

HORS RP
Note explicative
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Ce rp constitue un rp spécial dont seuls les membres du groupe "Juges" peuvent connaitre l'existence puisqu'il a été posté dans une section qui leur est exclusivement réservée. Nous vous demandons donc de ne rien révéler des informations sur l'arène qui peuvent vous être révélées dans ce rp aux autres membres, que ce soit en rp ou en dehors ! Nous comptons sur votre discrétion afin de réserver une belle surprise à tous.

Dans ce rp, vous êtes chargés, en tant que Haut-Juges, de définir le piège général qui sera appliqué sur l'arène les jours 3, 4 et 5. Ceux-ci correspondants chacun à une autre plaie d'Egypte, le grand thème de cette Expiation :
L'invasion des grenouilles
L'eau qui se change en sang
La mort des troupeaux

Soyez avant tout inventifs ! Ces plaies peuvent sembler définies d'avance, or nous espérons qu'en ayant décidé de jouer un Haut-Juge vous avez l'originalité nécessaire pour nous créer des pièges relatifs à ces plaies sans pour autant les "copier" à la lettre (ce qui ne serait amusant pour personne).

Nous vous laissons donc le temps d'y réfléchir. En attendant, nous vous invitons déjà à donner les réactions de vos personnages dans ce rp, à la suite de ce post.
De même, vous pouvez parfaitement discuter de vos idées pour les plaies que vous devez illustrer par mp ou autre (évitez la chatbox : les messages restent dans les archives et les autres membres pourraient donc tomber dessus par erreur, or ils ne doivent rien savoir...pour l'instant !). Mais n'oubliez pas de mettre ici par rp vos idées finales afin qu'un PNJ les valide (nous jouerons certainement Arcas pour ce rôle, sauf s'il venait à être joué).

Si vous avez la moindre question ou besoin de l'intervention du PNJ ou de Arcas, contactez Sélène J. Featherstone, admin en charge de ce rp.

Et surtout...amusez-vous chers Juges !!!

Minuit

Je suis assis dans la salle de contrôle, les yeux rivés sur les nombreux écrans qui tapissent les murs. Nous en sommes au cinquième jour des Jeux, et il ne reste plus que douze tributs en vie.
Pour le moment.

Des carrières sont après une tribut, et ils ne vont pas tarder à la rattrapper. Elle court de toutes ses forces pour leur echapper, mais elle s'épuise vite et sa course ralentit, tandis que les carrières accélèrent, comme excités par l'odeur du sang.

Je regarde la tribut tomber, se relever et repartir toujours en courant, mais c'est sans espoir. Elle retombe encore une fois, mais cette fois elle ne parvient pas à se relever, elle est à bout de forces.
Les carrières sont arrivés, ils l'entourent lentement, discutant pour savoir qui va l'achever.

La jeune fille redresse alors la tête, et regarde droit dans la caméra.
Crystal.
C'est Ma crystal.

Avant que je puisse faire quoique ce soit, un des carrières s'avance et lui tranche la gorge d'un coup sec.

Et je hurle, hurle, hurle dans la nuit...

10h du matin

Je me regarde dans le miroir de l'ascenseur qui m'emmène à l'étage réservé aux Juges. J'ai les traits tirés, le teint cireux. Depuis une semaine maintenant je fais des cauchemars effroyables, à tel point que maintenant j'ai peur de m'endormir. Je n'ai pas voulu en parler à Diamond, je ne veux pas qu'il s'inquiète pour moi en ce moment, il a déjà beaucoup de travail avec l'accueil des tributs du district 10.

Une légère secousse m'indique que je suis arrivé à l'étage. D'un pas lourd, je me dirige vers la salle de réunion. Je suis le premier arrivé. Pour tenter de me désembrumer l'esprit, je me prépare un café extra fort. Puis je m'assoie en attendant mes deux collègues Hauts-Juges.

Ils arrivent assez rapidement. Arcas semble très heureux et un peu excité. Quant à Hespéros, je n'arrive pas à déchiffrer son visage.

Soudain, l'envoyé de la présidente fait son entrée. Nous nous saluons rapidement. Il tremble presque d'excitation tellement il est impatient de nous montrer le projet d'arène de cette année et expédie les banalités d'usage pour entrer immédiatement dans le vif du sujet.

- Je vous invite à passer autour de la table de simulation.

Il insère alors une carte dans la table de simulation qui s'éclaire. Lentement, comme pour garder le suspense, l'Arène émerge du néant. S'en m'en rendre compte, je me lève pour la regarder de plus près, en saisir tous les détails.
Et je ne peux m'empecher de murmurer :

- Magnifique...

Magnifique elle l'est. C'est même sans doute la plus belle Arène que j'ai jamais vue.
Des pyramides... Quels secrets renfermaient-elles ?...
Puis soudain je réalise, qu'en fait de secrets, elles contiennent sans doute des pièges mortels. Après tout, c'est une année d'Expiation, et le "spectacle" doit être à la hauteur...

M. Lockhart brise alors le silence en demandant:

- C’est une idée exquise qu’a eu notre chère Présidente, n’est-ce pas ?

Je ne répond rien, les yeux toujours fixés sur l'Arène virtuelle.
Non, elle n'est pas magnifique.
Elle est monstrueuse.
Je suis un monstre.

M. Lockhart continue sa présentation, tellement il a hâte de nous révéler ce qui attend les tributs. J'ai peur de ce que je vais entendre.

- Une arène pleine de mystères que celle qui verra en son sein défiler les « Dix plaies d’Egypte ». Chaque jour, les tributs devront affronter une nouvelle d’entre elles dans cette arène désertique, pleine de pièges et de secrets…, annonça-t-il dans une exclamation joyeuse et sadique avant de reprendre un ton plus solennel.Mme Water compte sur vous pour rendre cette arène exceptionnelle. C’est pourquoi, bien qu’elle ait déjà défini elle-même le piège qui se déclenchera dans l’arène pour certaines d’entre elles, elle vous demande de planifier le piège correspondant à trois des plaies qui seront déclenchées respectivement le troisième, quatrième et cinquième jour de l’arène…

Les dix plaies d'Egypte.
Il n'y avait rien à dire, la présidente laisserait sa marque dans l'histoire des Jeux.tout comme nous les Hauts-Juges... Marqués à jamais comme ceux qui planifient, préparent et exécutent les plans de la présidente.
Mais après tout, c'est la stricte vérité, et rien ne pourra jamais effacer ce que j'ai fait et ce que je m’apprête à faire.
Pendant toutes ces années, j'ai préparé Arène sur Arène, sans jamais réfléchir à ceux qui y laissaient la vie. Biens sûr, je m'occupais des vainqueurs qui avaient des problèmes, mais jamais avant cette année je n'avais pensé aux perdants et à leur famille...
Je me considérais comme quelqu'un d'intelligent, mais je ne me suis jamais posé de questions sur mon métier et sur ma responsabilité avant cette année.
Je ne suis pas quelqu'un de violent, mais, pour la première fois de ma vie, je sens le poids de toutes ces vies que j'ai contribué à tuer, je sens le sang de tous ces morts innocents me couler sur les mains.
Je suis un monstre.
Et je devrais en supporter toutes les conséquences...

L'envoyé de la présidente dépose sur la table tous les papiers relatifs à l'Arène, afin que nous puissions travailler dans les meilleurs conditions possibles.

- Le troisième jour, vous devrez déclencher un piège général sur l’arène qui correspondra à la plaie de l'invasion des « grenouilles ». Le quatrième jour, vous devrez être inventifs pour que la plaie de « l’eau qui se change en sang » soit particulièrement marquante. Enfin, pour le cinquième jour, Mme Water vous charge de définir la plaie de « la mort des troupeaux ».

La mort des troupeaux ? N'est ce pas l'Arène en elle même qui illustre cette plaie ?

- Toutes ces plaies semblent bien aisées à réaliser de prime abord. Seulement, Mme Water attend de l’originalité de votre part, un spectacle incroyable et qui se figera dans les mémoires. Elle compte plus que jamais sur vous pour que le thème de cette Expiation résonne comme le pire que Panem ait jamais connu…

Je voudrais quitter cette salle et m'enfuir. Partir avec mon mari et ma fille loin, très loin d'ici. Mais où ? Il n'y a nulle part où aller, pas de fuite possible, pas de salut...

- Comme vous le savez, Mme Water est très généreuse quand on lui donne ce qu’elle désire, mais le contraire est aussi vrai… Soyez à la hauteur de ses attentes et donnez-nous un spectacle qui vous inscrira dans l’Histoire des Jeux.

Je jette un regard discret vers Hespéros. Suis-je le seul à avoir perçu la menace derrière ces paroles ? Est ce que je deviens parano ?
Mon cauchemar de cette nuit me revient en mémoire, et je prend une grand gorgée de café pour essayer de chasser ces images de ma tête.
Et pourtant, cette menace voilée que j'ai senti ne fait que rendre mes angoisses et mon cauchemar plus réalistes.
Après tout, même si cela m'effraie simplement de le penser, avant que nous ne l'adoptions, Crystal venait des districts...

M. Lockhart reprend ses affaires, se dirige vers la porte et annonce, avant de partir :

- Mme Water attend vos surprises avec impatience...comme tout le Capitole et Panem. Bonne chance, messieurs.

Je reste planté devant la simulation d'Arène, empetré dans tous les sentiments qui me compriment le crâne. Je suis aux abois, j'ai l'impression que tout le monde sait ce que je pense, que mes jours sont comptés, et que l'on va venir m'arracher ma fille un matin.
Pour la première fois, j'ai l'impression de percevoir ce que ressent un tribut dans l'Arène.
J'ai peur.

Préparation de l'arène.

Elle compte plus que jamais sur vous pour que le thème de cette Expiation résonne comme le pire que Panem ait jamais connu…

Il est environ 10h du matin quand Arcas sort de son bureau pour se rendre à l'étage où aura lieu dans quelques minutes la présentation tant attendue de l'arène pour l'expiation. Une joie cruel et morbide se lit sur le visage du vieil homme, et un petit rictus ne le quitte pas tandis qu'il rejoins la salle des Haut-Juges. Il sait d'avance qu'il ne sera pas déçu, car le travail à été fait par la présidente. Ces jeux seront exceptionnels, c'est une certitude.
Il entre dans la salle en second, où il remarque que Phileas est déjà assit, près pour le spectacle. Il a l'air plutôt fatigué et nerveux, ce qu'Arcas ne manque pas de remarquer et mettre tout de suite sur le compte d'un travail acharné pour la préparation de ces jeux. Lui même ne s'arrête plus d'y penser, de penser à quelle manière ils pourraient les rendre encore plus spectaculaires, de chaque pièges fous qu'il tente déjà d'imaginer avant même la découverte de l'arène.

« Allons bon, mon cher Phileas. Votre mine soucieuse n'est pas à la hauteur de l’événement. J'espère qu'elle s'illuminera bientôt à la découverte de ce que notre présidente a concoctée cette année. »

Il lui adresse un sourire carnassier, avide de voir enfin ce que tous attendent ici. Alors que le troisième Haut-Juge, Hespéros McFinigan -celui qu'Arcas apprécie le plus si tant est qu'il peut apprécié quelqu'un- fait son entrée, lui succède presque aussi rapidement M. Lockhart, l'envoyé de la présidente. Le regard d'Arcas s'illumine en le voyant, pas pour l'homme qui vient d'apparaître mais pour ce qu'il vient leurs apportés. Après de brèves et hâtives salutations, l'homme fait signe aux trois Haut-Juges de s'approcher.

- Je vous invite à passer autour de la table de simulation,

Un sourire malsain et cruel ne quitte maintenant plus le visage du plus vieux des Haut-Juges, tandis que ses yeux s'ouvrent en deux lueur plus avides et pleines d'espérance que jamais. Ils sont rivés sur la table, qui après que l'envoyé est inséré une carte dans une petite fente, laisse apparaître la formidable création. Du sable, un paysage d'abord désertique puis peu à peu gouverné par d'immense pyramides qui sortent du sol. La fascination se lit dans les yeux de chacun des hommes de la pièce. La jubilation émerge dans le cerveau d'Arcas et se lit aussi sur chaque parcelle de son visage. Il imagine déjà ce que peuvent renfermés de telles pyramides. Il imagine déjà tout ce qui pourra être possible pour que cette année soit la plus extraordinaire de toutes.

- C’est une idée exquise qu’a eu notre chère Présidente, n’est-ce pas ?

Sans pouvoir détacher son regard de la table de simulation, Arcas approuve, la voie pleine d'admiration envers la présidente.

« Comme toujours, comme toujours »

M. Lockart se rapproche alors, les trois autres hommes étant tous aux bords de la table. Il sort un dossier, puis une feuille, et se tourne vers les Haut-Juges avant de leurs expliquer ce qu'a prévu la présidente pour cette année si spéciale. Cette expiation. L'annonce des fameuses « Dix plaies d'Egypte » fait frémir d'excitation Arcas. La présidente avait déjà toute son admiration, et depuis bien longtemps. Mais à la vue de ce qu'elle avait préparée, Arcas a le sentiment qu'elle resterait à jamais l'une des meilleurs présidentes que le Capitole n'ai jamais connue.
L'envoyé dépose alors les dossiers sur la table. La vieil homme ne peut s'empêcher de froncer les sourcils en voyant qu'il vient de cacher une partie de cette si magnifique arène. Il aurait voulut pouvoir l'observer en son ensemble pendant encore des heures sans interruption. En déceler chaque parcelle de danger, chaque endroit qui pourrait abriter un scène fameuse pour les futurs jeux. Mais la rêverie morbide du vieil homme est rapidement interrompu quand Lockart en vient à parler de ce qui l'intéresse le plus : Les pièges dont ils auront la responsabilitée.

- Le troisième jour, vous devrez déclencher un piège général sur l’arène qui correspondra à la plaie de l'invasion des « grenouilles ». Le quatrième jour, vous devrez être inventifs pour que la plaie de « l’eau qui se change en sang » soit particulièrement marquante. Enfin, pour le cinquième jour, Mme Water vous charge de définir la plaie de « la mort des troupeaux ».

Le cerveau en pleine ébullition, Arcas lève un sourcil en guise d'étonnement. Il trouve que c'est bien trop simple, l'intitulé parlant de lui même. Il ne peut pas croire que les trois Hauts-Juges se contenteront de faire appliquer chacun de ces pièges en les laissant tel quel sans aucune touche personnelle. Il n'en est pas question. Ce n'est pas son genre de faire cela, le vieil homme préfère réfléchir et prouver sa cruel mais néanmoins fameuse originalité pour laquelle il est maintenant connu partout dans Panem.

- Toutes ces plaies semblent bien aisées à réaliser de prime abord. Seulement, Mme Water attend de l’originalité de votre part, un spectacle incroyable et qui se figera dans les mémoires. Elle compte plus que jamais sur vous pour que le thème de cette Expiation résonne comme le pire que Panem ait jamais connu…

Le ricanement d'Arcas s'élève dans le silence qui suit les paroles de l'envoyé de la présidente. Il le savait. Il sait que personne ne se contentera d'une simple reproduction des Plaies inventés dans un livre voilà des milliers d'année. Surement pas lui. Les idées bourgeonnent déjà en lui, et il se hâte d'or et déjà du départ de Lockart pour pouvoir les imposer à ses collègues.

- Comme vous le savez, Mme Water est très généreuse quand on lui donne ce qu’elle désire, mais le contraire est aussi vrai… Soyez à la hauteur de ses attentes et donnez-nous un spectacle qui vous inscrira dans l’Histoire des Jeux.

Les paroles de l'homme ne retirèrent en rien l'excitation qui se lit dans le regard d'Arcas. Il sait déjà d'avance que ces jeux seront à la hauteur. Qu'il sera à la hauteur. Cela ne peut pas en être autrement.
Lorsque l'envoyé quitte la pièce en les saluant, le Haut-Juge ne lui jette même pas un coup d’œil tant il est déjà concentré sur chacun des intitulés tout en observant l'arène. Comme personne ne parle, l'homme qui se pense chef de cette petite assemblée se redressent et s'adresse aux deux autres.

« Très bien, messieurs. Notre présidente à fait un travail magnifique, à nous de l'embellir davantage en lui faisant honneur avec nos trois pièges qui seront, j'en suis certain, spectaculaires. »

Le regard d'Arcas balai la salle, qui sera bientôt remplie de petites mains prêtes à exécutés chacun de ses ordres. Le pouvoir. Tout ce qu'il veut, tout ce à quoi il aspire.

« Vos avis sont les bienvenues, j'en ai pour ma pars quelques unes que je compte bien vous exposer. »

Il attend patiemment que chacun lui rapporte ses idées. Il veut pouvoir contrôler tous ce qu'ils vont dire, apporter sa touche à chacune de leurs idées. Corriger tous leurs propos et imposer toute sa créativité pour qu'au final ces pièges soit les siens, rien que les siens.

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Je suis toujours en train de fixer l'arène, terrifié par ce que je vais devoir faire, lorsque je vois Arcas se lever. Je lis dans son regard le plaisir qu'il éprouve à être là, et cela me donne envie de vomir. Il vibre presque d'excitation en approchant de l'arène.
J'espère que ce que je ressens ne se lit pas sur mon visage, alors je tente tant bien que mal de me composer un visage neutre, avant de regarder le Haut-Juge Arcas

- Très bien, messieurs. Notre présidente à fait un travail magnifique, à nous de l'embellir davantage en lui faisant honneur avec nos trois pièges qui seront, j'en suis certain, spectaculaires. Vos avis sont les bienvenues, j'en ai pour ma pars quelques unes que je compte bien vous exposer.

Vomir.
Je vais vomir.
J'ai l'impression de m'enfoncer dans un gouffre noir sans fond, l'impression de partir pour un voyage sans retour...
Mais que puis-je faire ?
Me lever et partir, refuser de participer à la préparation des Jeux ?
Je signerais mon arrêt de mort et, bien plus grave, celui de ma famille.
Et cela n'aiderait en rien les tributs, quelqu'un d'autre se chargerait de créer lesdits pièges.
Quoique je fasse maintenant, les tributs de la prochaine Arène seront condamnés.
Je les ai déjà condamnés.
Je peux seulement protéger ma famille...

Je dois me blinder, me fermer à tout sentiment pour le moment, refouler toutes mes émotions.
Je ne dois ressentir, je dois agir comme un mort vivant.
Comme un zombie...

Brusquement, par une association d'esprit malsaine, horrible, une idée de piège me vient. J'essaye de toutes mes forces de la chasser de mon esprit, mais elle revient avec plus de force encore. Je lutte pourtant, terrifié de ce que mon esprit est capable d'inventer, mais il est trop tard, cette idée est en moi.
30 année de servitude dévouée au Capitole ne peuvent s'effacer d'un coup de baguette magique...

Alors, parce que je n'ai aucune échappatoire, parce que je ne vois pas quoi faire d'autre qui n'aurait des conséquences terribles sur ma famille, je me racle la gorge et commence, d'une voix rauque et hésitante :

- J'ai... J'ai peut être une idée pour le piège concernant la mort du troupeau.... Heu...voilà, durant les cinq premiers jours, il pourrait y avoir des troupeaux de chèvres que les tributs pourraient chasser pour se nourrir. Et... au jours du piège... et bien... toutes ces chèvres pourraient mourir subitement. Mais se serait des manipulations génétiques, et elles se réveilleraient quelques heures plus tard... sous la forme de chèvres-zombies qui attaqueraient les tributs... Et... elles ne pourraient être tuées que par un coup porté en pleine tête...

Je vais vomir où m'évanouir. Les mots qui sont sortis de ma bouche me font horreur.
Je sais déjà que je ne dormirais pas cette nuit.
Ni les suivantes...

Lentement, je relève les yeux et regarde Arcas.
Que va-t-il penser de mon idée ? Et qu'a-t-il en tête concernant l'Arène ?
Au fond, je crois que je préférerais ne rien savoir...

Je suis un monstre.
Comment pourrais-je un jour racheter mes crimes ?

Préparation de l'arène.

Elle compte plus que jamais sur vous pour que le thème de cette Expiation résonne comme le pire que Panem ait jamais connu…

Les yeux dans le vide, Arcas s'impatiente. Pourtant il sait mieux que personne qu'une piège ne se créer pas en un instant. Il oublit souvent que les autres ont besoin d'encore plus de temps que lui, malgré son âge, son esprit cruel est toujours le plus vif quand il s'agit de son métier. Ce sont d'ailleurs les idées malsaines qui le submergent en cet instant. Elles emplissent son esprit et son regard. Il sait déjà que tout sera comme il le désire. Il sait.
Mais alors que les pièges se développent doucement en lui comme vient de le faire l'arène devant ses yeux, Phileas prend la parole.

- J'ai... J'ai peut être une idée pour le piège concernant la mort du troupeau.... Heu...voilà, durant les cinq premiers jours, il pourrait y avoir des troupeaux de chèvres que les tributs pourraient chasser pour se nourrir. Et... au jours du piège... et bien... toutes ces chèvres pourraient mourir subitement. Mais se serait des manipulations génétiques, et elles se réveilleraient quelques heures plus tard... sous la forme de chèvres-zombies qui attaqueraient les tributs... Et... elles ne pourraient être tuées que par un coup porté en pleine tête...

Les paroles résonnent un instant dans la tête du vieil homme tandis qu'il tente d'imaginer leur sens. Il se demande comment le jeune Haut-Juge à pus penser à une telle chose, tout en ne pouvant que remarquer l'ingéniosité. Mais tout de même, quelque chose le chiffonne. Pourquoi faut-il toujours faire en sorte que les tribus est un moyen de s'en sortir ? Mais c'est nécessaire, pour le bien du jeu, et malgré ses rechignements le vieil homme le sait : le spectacle doit avoir son vainqueur, et un gagnant doit pouvoir se sortir de toutes les situations, il faut donc lui donner une possibilité. Arcas remarque que ce Phileas n'est peut être pas si fragile que ce qu'il pensait. C'est une des premières fois qu'il s'affirme réellement avec un de ses pièges, et ce n'est pas pour déplaire au plus vieux des Hauts-Juges. Surtout quand ce piège est à son goût.

« Mon cher Phileas, ne soyez pas si hésitant dans vos propos. Je vois que vos idées de manquent pas d'ingéniosité. »

Mais il pense déjà aux siennes. A ses idées. Il veut leur montrer qu'une nouvelle fois ils les surpassent. Un regard vers Hespéros lui indique que celui ci semble toujours en pleine réflexion. Mais le vieil homme n'en peut plus de patienter, il veut exposer son talent comme il sait si bien le faire.

« Très bien, pour ma part j'ai pensé à l'invasion des grenouilles. Connaissez vous la manière d'ou elle tue leurs proies ? »

Il marque une pause. Ah, ce cher Arcas, la théâtralité fait partie entière de son personnage. Faire amener au même raisonnement que lui, faire passer les autres par sa propre réflexion.

« C'est très simple, et nous connaissons tous ce procédé. Si on prend une simple grenouille, un homme lui est supérieur par bien des points et est parfois même chasseur de batracien, mais jamais la grenouille n'a été un de ses prédateurs. »

C'est comme un jeu. Un jeu vicieux qu'Arcas prend plaisir à se délecter. Il voit d'ici l'activation de ce piège qu'il invente dans son esprit.

« Mais considérons maintenant que les tributs deviennent proies des grenouilles, comment faire cela ? Et si l'environnement propre à la grenouille devenait une aide pour notre petite chasse au tribut, et que les batraciens se mettaient à chasser en groupe. »

Il vient s'appuyer contre la table de simulation, les yeux grands ouverts d'excitation tout en fixant l'endroit où lui est apparue la magnifique arène.

« Nos chères petites grenouilles à priori inoffensives deviendraient alors redoutables, ne croyez vous pas ? Imaginez la scène. Nos tributs mourant de faim, près à manger n'importe quoi. Plusieurs grenouilles très dodus croisant leurs chemins, accompagnée d'une odeur entêtante de nourriture. Ne vont-ils pas les suivre pour se nourrir de leurs chairs qui paraît si plaisante ? Qui plus est, qui dit batracien dit marre d'eau et je sens d'avance que dans ce décore aride, la moindre goutte d'eau sera recherchée par nos tributs. C'est là que le piège se referme sur eux. Arrivés au territoire des grenouilles, leurs pieds se collent au sol. Chacun de leurs membres frôlant à peine l'environnement qui les entoure se voit scotché avec force. Ils ne peuvent plus bouger. Une fois complètement immobilisés, il ne reste plus qu'au grenouilles d'arriver en masse sur le corps des tributs afin de les dévorés. Ceci fera un spectacle des plus divertissant, j'en suis certain. »

Il tourne son regard fou de cruauté vers ses deux comparses. Il veut observer leur réaction à cette idée, qui n'en est qu'une première. Bien d'autres vont suivre, sont esprits ne s'arrêtant jamais en ce qui concerne les jeux.

« C'est en recréant ce que le talent que la nature à donnée aux batraciens, coller les proies à leurs langues pour ensuite les dévorer, que le piège voit là toute son ingéniosité. Sauf que cette fois ci, leurs langues est remplacée par tout ce qui entoure la marre, un jolie coup de pouce que nous donnerons aux grenouilles pour qu'elles aient le loisir de se nourrir de nos tributs.»

Se complimenter lui même ne le dérange pas. Même, il adore ça. La hâte se lit sur son visage, la hâte que tout Panem voit à nouveau sa créativité à l'oeuvre. La hâte que la présidente soit subjugué par son idée. Car oui, il ne veut pas qu'elle soit simplement contente de lui. Il veut plus, il veut qu'elle soit impressionné.
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Je lève lentement les yeux vers Arcas, anxieux de connaître sa réponse. D'un coté, s'il n'est pas content, je serais sur la sellette auprès de la président, pour ne pas m'être assez investi. D'un autre coté, s'il trouve mon idée intéressante, je m'en voudrais éternellement...

Le haut-Juge me regarde alors de ses yeux froid et me dit :

- Mon cher Phileas, ne soyez pas si hésitant dans vos propos. Je vois que vos idées de manquent pas d'ingéniosité.

Il aime. Il aime mon idée. Je me sens tellement...sale. Mais je ne dois rien montrer, rien laisser paraître.
Sous la table, je serre les poings jusqu'à m'enfoncer les ongles dans la puame des mains, pour garder un visage neutre.

- Très bien, pour ma part j'ai pensé à l'invasion des grenouilles. Connaissez vous la manière d'ou elle tue leurs proies ?

Un frisson me parcourt le long du dos. Qu'a donc imaginé Arcas ? Je m'abstiens de répondre à sa question, de toute façon, il n'attend pas de réponse, il aime juste juste mettre en scène ses idées, comme un auteur de théâtre...

- C'est très simple, et nous connaissons tous ce procédé. Si on prend une simple grenouille, un homme lui est supérieur par bien des points et est parfois même chasseur de batracien, mais jamais la grenouille n'a été un de ses prédateurs. Mais considérons maintenant que les tributs deviennent proies des grenouilles, comment faire cela ? Et si l'environnement propre à la grenouille devenait une aide pour notre petite chasse au tribut, et que les batraciens se mettaient à chasser en groupe.

Je me tortille sur ma chaise, mal à l'aise. Que va-t-il imaginer comme torture pour ces pauvres tributs jetés en pâture au Capitole ?

Arcas s'avance vers la table de simulation, de plus en plus excité à l'idée de formuler tout haut son idée de piège.

- Nos chères petites grenouilles à priori inoffensives deviendraient alors redoutables, ne croyez vous pas ? Imaginez la scène. Nos tributs mourant de faim, près à manger n'importe quoi. Plusieurs grenouilles très dodus croisant leurs chemins, accompagnée d'une odeur entêtante de nourriture. Ne vont-ils pas les suivre pour se nourrir de leurs chairs qui paraît si plaisante ? Qui plus est, qui dit batracien dit marre d'eau et je sens d'avance que dans ce décore aride, la moindre goutte d'eau sera recherchée par nos tributs. C'est là que le piège se referme sur eux. Arrivés au territoire des grenouilles, leurs pieds se collent au sol. Chacun de leurs membres frôlant à peine l'environnement qui les entoure se voit scotché avec force. Ils ne peuvent plus bouger. Une fois complètement immobilisés, il ne reste plus qu'au grenouilles d'arriver en masse sur le corps des tributs afin de les dévorés. Ceci fera un spectacle des plus divertissant, j'en suis certain. C'est en recréant ce que le talent que la nature à donnée aux batraciens, coller les proies à leurs langues pour ensuite les dévorer, que le piège voit là toute son ingéniosité. Sauf que cette fois ci, leurs langues est remplacée par tout ce qui entoure la marre, un jolie coup de pouce que nous donnerons aux grenouilles pour qu'elles aient le loisir de se nourrir de nos tributs

Un fou. C'est un fou. Cela se voit même dans ses yeux. Je le comprend maintenant, tout comme je comprend qu'il veut que cette Edition reste dans l'histoire comme la plus cruelle jamais inventée.
Et j'aurais mon nom associé à cette barbarie...

J'ai la bouche sèche, et mes ongles sont tellement enfoncés dans la peau de mes mains que je sens des gouttes de sang qui perlent.
Je lutte pour garder ma contenance et ne pas me trahir.
Je respire alors à fond, et repose mes mains sur la table.
Puis je dis d'une voix que je souhaiterais plus ferme :

- Ce sera sans doute l'un des pièges les plus cruels de ces Jeux, Arcas. La présidente sera fière de vous, n'en doutez pas.

J'espère qu'il mettre le ton sec de ma voix sur le compte d'une jalousie à son égard, et pas sur le fait que tout ce qu'il a dit me dégoûte.

- Je suppose donc que les grenouilles seront des mutations génétiques... Par contre, il faudra que la marre demeure inaccessible jusqu'au jour où le piège devra se déclencher non ? Ou alors le piège devra rester inactif durant les premiers jours ?

Puis, avant même d'attendre sa réponse, je poursuis, d'un ton un peu précipité :

- Et concernant le dernier piège ? Avez-vous une idée ? Comme vous l'avez dit, l'Arène sera un lieu aride, alors je ne voit pas comment former une rivière de sang...

Préparation de l'arène.

Elle compte plus que jamais sur vous pour que le thème de cette Expiation résonne comme le pire que Panem ait jamais connu…

- Ce sera sans doute l'un des pièges les plus cruels de ces Jeux, Arcas. La présidente sera fière de vous, n'en doutez pas.

Le ton de Phileas est plus sec, plus insistant que la normal. Arcas le scrute de haut en bas, comme pour étudier son comportement qui se fait de plus en plus changeant depuis le matin. Il se demande si Phileas est simplement tendu à cause de la menace et le poids que fait peser la présidente sur leurs épaules. En effet, certain ne sont pas aussi doué et n'ont pas autant de confiance en eux que le vieil Haut-Juge. Mais sa phrase laisse au vieil homme un goût de victoire avant l'heure, il sait déjà que son piège est à son image, parmi les meilleurs, mais se l'entendre dire par un autre est d'autant plus satisfaisant. Surtout quand cette personne n'est autre que l'un de ceux qui est censé le concurrencer.

- Je suppose donc que les grenouilles seront des mutations génétiques... Par contre, il faudra que la marre demeure inaccessible jusqu'au jour où le piège devra se déclencher non ? Ou alors le piège devra rester inactif durant les premiers jours ?

Arcas, regardant le Juge qui venait de lui poser la question avec des yeux fou, se frotte les mains avant de répondre. Il adore qu'on le questionne sur ses œuvres, sa réflexion. Il pourrait en parler des heures et des heures, en trouvant toujours de quoi alimenter le sujet.

« En effet, elles seront modifiés pour devenir friandes de chairs humaines. De la chair de nos jeunes tributs. N'est ce pas totalement excitant ? »

Puis, sans réellement une réponse de la part des deux autres, il continue sur sa lancée :

« Il suffira simplement de le laisser inactif les premiers jours mon cher ami. Les tributs se douteront d'autant moins que cet endroit se révélera piégé le moment venu. »

Un petit rire carnassier quitte ses lèvres pour aller résonner dans la grande pièce presque vide. Un rire tout ce qu'il y a de plus cruel, la jouissance de ce que vont réaliser ces merveilleux pièges de sa conception.

- Et concernant le dernier piège ? Avez-vous une idée ? Comme vous l'avez dit, l'Arène sera un lieu aride, alors je ne voit pas comment former une rivière de sang...

Le vieil homme arrête lentement de rire, se tournant à nouveau vers la table de simulation, il murmure les mains appuyer contre et la tête penchée au dessus comme s'il cherchait à ce qu'elle lui révèle le piège parfait :

« L'eau qui se change en sang »

Ses yeux cherchent quelque chose à quoi se raccrocher, une idée qui émerge. Savoir que son collègue n'a pas l'air d'avoir une once d'idée le remplit de plaisir et d'un sentiment de pouvoir infini. Puis, soudain il s'agrandisse et Arcas se tourne d'un coup sec vers Phileas, dévoilant un nouveaux sourire cruel avant d'annoncer.

« Pourquoi ne pas apporter une petite amélioration capitolienne à ce sang mes amis ? Le plus puissant des acides, suffisant pour ronger un bœuf jusqu’à la moelle pourrait convenir. Ainsi, l'eau se transformerait en apparence en sang. Mais cela serait seulement en apparence, ce qui pourrait tromper certains tributs un peu trop téméraires. De plus, comme on s'y attend rien qu'a l'intitulé, la soif sera aussi mortelle que l'acide, car chaque goutte d'eau qui aura un contact avec le sol se transformera aussitôt en acide, dévorant et rongeant chaque morceau de chair sur son chemin. »

A nouveau, il ricane sans raison, ou si, pour des raisons qui sont les siennes, l'idée d'avoir trouvé deux des trois pièges que ces trois Haut-Juges devaient trouver ensemble, ou encore l'idée de voir ces tributs mourir un par un spectaculairement grâce à ses œuvres.
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Je vois à son attitude qu'Arcas à pris ma phrase comme je m'y attendais, comme un compliment. Je le vois se gonfler de fierté, empli de sa supériorité sur les Capitoliens en général, et sur Hespéros et moi en particulier.
Il est presque en transe maintenant, et ses yeux roulent dans ses orbites, lorsque que je lui demande des précisions sur son piège. Il n'attendait que ça, pouvoir étaler tout son savoir démoniaque en plein jour, et nous prouver qu'il a déjà tout prévu, tout envisagé.
Je n'ai jamais vraiment apprécié Arcas, j'ai toujours trouvé que c'était un vieil arriviste et cruel, prêt à tout pour être le meilleur. Mais là, je crois que je commence à ressentir de la haine.
Mais, est ce lui que je hais, ou est ce que c'est moi, parce que nous sommes finalement si semblables ?

- En effet, elles seront modifiés pour devenir friandes de chairs humaines. De la chair de nos jeunes tributs. N'est ce pas totalement excitant ? Il suffira simplement de le laisser inactif les premiers jours mon cher ami. Les tributs se douteront d'autant moins que cet endroit se révélera piégé le moment venu.

Des images de mon cauchemar de cette nuit me reviennent, et je chasse des images de ma fille tentant d'échapper à des batraciens carnivores... Je ne dois pas penser à ça ! Sinon, je vais devenir fou...

Fou, Arcas semble le devenir tandis qu'un rire monstrueux s'échappe de ses lèvres et va rebondir sur les murs comme une chauve-souris. Il s'approche de nouveau de l'Arène et se penche au dessus, comme si elle allait lui murmurer tous ses odieux secrets.
Je suis certain qu'il a déjà une idée en tête, je le sens. Je frissonne à l'idée de ce que je vais entendre. J'ai l'impression que la température de la pièce alterne entre glacial et brûlant toutes les minutes. J'ai la bouche desséchée, et je ne suis capable de rien d'autre que d'attendre qu'Arcas parle.
Et il le sait, et fait durer ce moment de plaisir intense pour lui. Soudain, il se tourne subitement vers moi et s'exclame :

- Pourquoi ne pas apporter une petite amélioration capitolienne à ce sang mes amis ? Le plus puissant des acides, suffisant pour ronger un bœuf jusqu’à la moelle pourrait convenir. Ainsi, l'eau se transformerait en apparence en sang. Mais cela serait seulement en apparence, ce qui pourrait tromper certains tributs un peu trop téméraires. De plus, comme on s'y attend rien qu'a l'intitulé, la soif sera aussi mortelle que l'acide, car chaque goutte d'eau qui aura un contact avec le sol se transformera aussitôt en acide, dévorant et rongeant chaque morceau de chair sur son chemin.

A nouveau son rire me déchire les tympans. Je le vois se voit délecter d'avance des images atroces que ces pièges vont engendrer, imaginer les tributs se tordre de douleur.
De mon côté, j'ai l'impression que l'acide est versé directement dans mon estomac. J'ai presque un goût de bile dans la bouche et j'inspire afin de me reprendre, pour ne pas qu'Arcas ne devine mon trouble.
Comme je dois bie répondre à ce qu'il vient de dire, je décide en désespoir de cause de faire passer mon état pour de la jalousie, et je répond d'une voix sèche :

- Eh bien décidément, les années n'ont pas entamé votre imagination ! J'espère être toujours aussi inventif à votre âge...

Voilà, une petite pique assassine, et il pensera que je suis juste impatient d'avoir aussi mon heure de gloire.
Puis j'enchaîne :

- L'eau va devenir rapidement un produit de luxe que seuls ceux bénéficiant d'un bon sponsor pourront obtenir...

Il me dégoûte. Son goût pour la mort, la souffrance, la peur. Mais aussi son air de supériorité qui ne quitte plus son visage. il se croit tellement meilleur que tout le monde !
Alors, je ne sais ce qui me prend comme sursaut de fierté puérile et inutile, mais je lui lance brusquement :

- Enfin, je trouve quand même dommage que vous n'ayez pas utilisé les pyramides qui trônent au centre de l'Arène. Pourquoi ne pas faire jaillir un ruisseaux de "sang" acide du sommet ? Cela aurait quand même un peu plus de panache, non ?

A peine ai-je terminé ma phrase que je voudrais me coller des gifles.
Comment ai-je pu être assez égoïste pour m'offusquer du comportement d'Arcas au point de rentrer dans jeu et de proposer une piège encore plus horrible ?
Comment ai-je pu manquer de discernement à ce point ?

Je tourne mon regard vers la simulation d'Arène, si belle, si pure.
Et pourtant, dans quelques semaines, des jeunes vont mourir là. Des enfants, à peine plus âgés que ma fille...

Les yeux toujours fixés sur l'Arène, je lâche un dernier soupir...
Je n'ai pas fini de faire des cauchemars...

Préparation de l'arène.

Elle compte plus que jamais sur vous pour que le thème de cette Expiation résonne comme le pire que Panem ait jamais connu…

Après sa petite explication terminé, Arcas jubile en pensant à ce qu'il va se passer dans l'arène. Il en aurait même oublié ses collègues si Phileas ne s'était pas rappelé à lui avec un ton sec des plus inhabituels.

- Eh bien décidément, les années n'ont pas entamé votre imagination ! J'espère être toujours aussi inventif à votre âge…

Arcas ne peut s'empêcher de laisser échapper un rictus. Pour lui l'âge est une force, synonyme d’expérience et de savoir faire. En l’occurrence son savoir faire à lui se résume à bien des choses cruels et manipulatrices, mais il adore ça.

« Je l'espère de tout cœur cher Phileas. »

Il reste tourner vers lui, comme l'autre juge ne semble pas vouloir intervenir, le jeu se fait entre ces deux là. Et Arcas adore jouer.

- L'eau va devenir rapidement un produit de luxe que seuls ceux bénéficiant d'un bon sponsor pourront obtenir...

Sur ce point il n'a pas tord. C'est tout ce qui donnera un peu plus de réalité au jeu, les gens adorent toujours lorsqu'ils peuvent participer. Ils ont tous cette part, plus ou moins grande, qui aime contrôler un destin, savoir qu'on est pour quelque chose dans la victoire ou non d'un tribut.

« Vous avez raison, les paris seront surement déchaîner. »

Brusquement, alors qu'Arcas pensait que la conversation était close et qu'il en était terminer, le second Haut-Juge rajouta :

- Enfin, je trouve quand même dommage que vous n'ayez pas utilisé les pyramides qui trônent au centre de l'Arène. Pourquoi ne pas faire jaillir un ruisseaux de "sang" acide du sommet ? Cela aurait quand même un peu plus de panache, non ?

Au début Arcas semble énervé, piquer au vif de voir ainsi son idée avoir le besoin d'être complété par un autre. Mais petit à petit un cheminement se fait dans sa tête, et il en vient même à regarder son collègue d'une autre manière. Se pourrait-il que celui-ci promette à de grandes choses ? Car il faut avouer que son idée apporte, comme il l'a si bien dit, beaucoup de panache et d'effet spectaculaire. Mais surtout encore plus de cruauté, peut être plus de morts aussi. Et c'est bien connu, le plus vieux de Haut-Juge aime les gens cruels, les gens qui apprécis le spectacle mortel des jeux de la faim autant que lui. Les personnes qui n'ont pas d'état d'âme pour les autres. Pourtant il n'avait pas du tout cette image la de Phileas, plutôt d'un homme trop doux pour sa fonction.

Il dévoile donc un grand sourire. Pas un sourire de joie, ou de bonheur. Un sourire qui ne dévoile pas ses dents, mesquin, sournois et cruel. Puis il s'approche légèrement de l'autre homme, qui semble s’être lancé dans la contemplation de l'arène.
« Vous me voyez ravit de voir que ce piège est finalisé aussi talentueusement. J'avoue que je suis agréablement surpris. »

Ce n'est pas à son habitude de complimenté quelqu'un de la sorte. Il préfère se le faire à lui même. Mais il se doit de cultiver ce côté là de son collègue, de l'encourager à apparaître.
Puis, après une courte pause à observer de nouveau dans l'arène, il frappe dans ses mains et s'adresse au deux autres.

« Bien, si vous n'avez rien à ajouter, je pense que nous en avons finit. Nous n'avons plus qu'a présenter cela à la présidente. »

A nouveau il sourit, toujours ce sourire qui n'en est pas vraiment un, qui n'est que la façade de sa manipulation.
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