Le temps s'écoulait lentement, comme pour accentuer la souffrance du moment, les minutes passaient encore ici dans ce siège commençaient à devenir un calvaire. Je remontais mon pull qui tombait doucement sur mes épaules. Je regardais d'un regard neutre dans le vide ou plus tôt le regard sur la foule qui s'excitait, des gens pleuraient d'autres nous regardaient comme si on était condamné, mais moi je n'ai pas dit mon dernier mot.

J'étais assise dans une sorte de salon-salle à manger, le train était si immense qu'on pourrait se demander s'ils ne cachaient pas plusieurs équipes dans un même train. L'immense pièce était particulièrement raffiné et bien décoré, des coussins brodés, des tables en bois massif vernis, de l'argenterie. On va être traité comme des princes et princesses pendant les prochains jour suivant avant de nous laisser mourir de faim dans une arène trop grande pour le peu de candidat qui ont la chance de voir le jour se lever à l'intérieur.

Le temps était affreusement triste aujourd'hui, ma soeur m'aurait dit que c'est parce que le ciel est triste de notre départ. Des fois elle essayait d'être un peu naïve, elle le faisait exprès ça je l'ai toujours su, peut-être parce qu'elle aurait aimée plus souvent que je sois comme ça. Elle aurait sans doute préféré que je garde mon innocence longtemps, mais on ne change pas le passe, ni qui on est, je me comporte des fois comme une adulte pour éviter que ma famille me voit craquer, si on est pas fort, si on ne tient pas le coup, on finit la lame au cou ou mourant de faim.

Au bout d'un petit moment, j'entendis la porte du train s'ouvrir, c'était sans doute l'autre tribut, celui-ci vient s'asseoir en face de moi dans le siège opposé. Mon dieu qu'est ce qu'il est jeune, les carrières ne vont faire qu'une bouché de lui, je me souviens de ce que ma soeur m'a dit, ce garçon sera attiré certain sponsor avec sa bouille de gamin, moi tout ce que je dois faire c'est le garder en vie en faisant ce que je sais mieux faire.

Il était timide de nature ça se sentait, mais pour les jeux va falloir faire un effort et penser autrement. Je ne tuerais pas d'innocent, du moins pas de jeunes de son âge venant de district en difficulté comme le mien, mais les carrières, aucune pitié pour eux. Je me sens tellement mal de faire le coup une deuxième fois à ma famille. De les abandonner, d'aller dans l'arène et de peut-être ne jamais en sortir. Je n'ai pas le choix, la mort de mon frère et de mes parents à casser ma famille, mais si moi aussi je pars, je ne la détruirais pas je l'anéantirais, il ne restera plus rien si moi aussi je m'en vais.

Je finis vite par questionner le jeune garçon :

"- bon écoute si on doit mourir ensemble autant se connaître non ? C'est quoi ton nom ?"

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LJ'attendais sa réponse pensant quelle mettrait un certain temps à arriver, il avait l'air super timide. Je ne pouvais m'empêcher de penser à tout ce que ce garçon allait rater, l'annonce de la seconde partie de l'expiation m'avait rendu perplexe. De ce que j'avais compris le choix de notre mentor avait condamné un deux nous deux, même si au fond j'espérais qu'il ne choisirait pas moi, je me devais de faire de mon mieux pour le protéger. Le garçon la regarda et lui répondit d'un ton calme :

"-Nolan , je suis Nolan Andrews , toi tu t'appelles Silver , Silver Adjoy ; je ne te connais pas mais oublier le nom qui a précédé le mien lors de la Moisson est inconcevable pour moi. "

Ce garçon n'était pas si idiot que ça finalement, peut être qu'il avait des chances de survivre au bout du compte. Une des plus grandes choses qui me différencier des autres jeunes c'est que moi j'avais eu un entraînement pour les jeux. Cette édition en plus d'avoir des carrières à affronter on doit supporter des règles en plus souvent rédhibitoire pour les districts pauvres. Il m'intéressait de plus en plus ce jeune homme.

A Je réfléchissais déjà à nos possibilités de survie à ces jeux, j'espère qu'il savait déjà faire deux trois choses de ses mains, car sinon on n'était mal barré. Je réfléchissais aussi à ce que ce garçon pouvait bien avoir à me cacher, nos secrets respectifs pourraient nous perdre sinon nous ne nous disons pas tout, je dois savoir aussi ce qui peut m'aider à attirer les sponsors, peut-être avait-il de la famille, peut-être avait-il une famille comme la mienne à protéger. Moi je me servirais de ma famille pour attirer la pitié, je n'ai pas le choix, je dois revenir. Je ne jouerais pas non plus les enfants perdus, ni les femmes fatals, je ne jouerais pas un rôle, je ferais juste de mon mieux pour attirer un maximum de sponsors.

Je continuais à réfléchir, il devait y avoir un long silence depuis quelques minutes, je finis par poursuivre sur un ton calme, mais très intéressé surtout sérieux :

"- Je ne sais pas si tu sais manié des armes, je ne sais pas non plus si tu t'es un minimum entraîné au Hunger Games. Mais ce qui est sûr c'est qu'il va falloir que tu me dises tout sur toi, même tes secrets, car moi je me suis entraînée et je dois savoir ce qu'on peut exploiter pour attirer les sponsors. "

J'avais quand même veiller avant de poser ma question que personne ne tournait au tour de nous, car il suffisait qu'il ait fait de mauvaises choses et que notre sponsor l'entende pour qu'il nous dénonce pour que je perde mon partenaire avant les jeux.

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L e garçon releva la tête à mes paroles. Quoi ? Qu'est ce qu'il le gênait dans ma question ? Peut être qu'il cachait plus que ce qu'il paraissait. Ce garçon seul et gentil semblait plus mystérieux que ce qu'il pouvait laisser paraître. Il réfléchissait, hésitait, il avait quelque chose à me cacher et j'espérais grandement pour lui que son secret ne me mettrait pas en danger, car sinon il pouvait être sûr que je trouverais son secret. Peu importe qu'il est dit son secret à personne, si cela risque de diminuer mes chances de survit, je lui tirais les vers du nez. Je ne mourrais pas pour lui. Si j'ai apprit une chose en voyant ma famille se détruire c'est que la honte et les secrets ne servent pas à grand-chose quand on est proche de la mort, on ne mourra pas en se disant :

" Oui, personne ne sait mes secrets !"

Alors, quand on est dans la même situation que moi et qu'on a réellement peut de chance de survivre, il faut tout balancer. Et puis honnêtement cela peut attendrir les sponsors, les habitants des districts. Le garçon finit par me répondre :

"-Je vais être franc avec toi tu veux savoir si je sais me battre avec des armes , je te réponds assurément non. Tu veux savoir quels sont mes atouts eh bien sans me vanter je me considère comme plutôt intelligent et ingénieux mais tu me demandes trop de tout te révéler quand personne pas même mes parents n'y réussissaient. Je te connais à peine et tu veux que je m'ouvre à toi , comment avoir confiance? Comment savoir si cela ne va pas se retourner contre moi. Convainc moi et gagne ma confiance , à ce moment là je pourrait peut-être m'ouvrir à toi."

Ah, il était intelligent, peut-être pas assez. Il avait compris une chose, Siover avait besoin de savoir une de ses compétences, il l'avait fait, maintenant elle pourrait s'en servir comme atout. Mais il devait être obstiné à ne pas vouloir lui racontait sa vie. Silver devrait apprendre tout de lui peut importe les moyens, dans ce cas-ci, elle devrait gagner sa confiance. Qui l'en soit ainsi, mais Silver ne lâchera pas le morceau. Il ferait mieux de ne pas faire de pause, car Silver ne ratera pas l'occasion, il fit cette erreur et Silver répondit du tac-au-tac ;

"- bien, tu es intelligent, ce sera un atout dans cette arène. Les brutes n'ont pas plus de chances de survivre qu'un garçon intelligent, au contraire il faut savoir faire remuer ses méninges dans ce piège à rats. Et ce n'est pas ça le problème, je n'ai juste pas envie de mourir parce que tu as oublié de me raconter un secret qui pourrait être utilisé contre nous. En voyant la famille se détruire j'ai bien appris une chose : les secrets et la honte ne servent à rien, dans ta tombe tu ne te diras pas que tu as réussi à dissimuler tous tes secrets. Non, cela te donnera juste des remords. Donc tu fais comme tu veux, mais on va devoir se serrer les coudes dans cette édition, ce n'est juste des Hunger Games, c'est une expiation, les règles changent, les mentalités aussi. Si je dois te protéger ou vis-versa, je voudrais bien savoir de quoi te protéger. "

Après ce discours il mettrait du temps à répondre, mais non. Il répondit :

"-Silver ne le prends pas mal , je n'ai rien contre toi mais j'imagine que tu comprends qu'au point où nous en sommes nous ne voulons rien laisser au hasard."

Comment ne le prendre pas mal, il se fichait d'elle. C'était comique de dire cela à Siver, c'est comme chauffer une eau à 100° et lui demander de ne pas bouillir. Oui elle comprenait qu'il ne voulait rien laisser au hasard, mais rien que le principe même de ces jeux est dû au hasard. Silver regarda dehors pour réfléchir à sa réponse sans être insultante, elle répondit calmement, du moins le plus possible, en le regardant droit dans les yeux :

"- Je le prends pas mal et je comprends que tu veilles ne rien laisser au hasard. Mais le seul problème est que cette expiation n'est due qu'au hasard, nous sommes ici qu'à cause du hasard. "

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