Caractère du personnage -  10 lignes minimum
Moi, Ellia Charleston, décrire mon caractère ? C'est assez difficile...
Tout d'abord, je suis très solitaire. Je n'aime pas beaucoup la compagnie des adolescents de mon âge. La plupart du temps, je me promène seule dans les rues du District 12. Quand je ne confectionne pas mes pains. Ou quand je ne suis pas hors-la-loi.
Généreuse et aimable, je suis toujours prête à donner un pain à ceux qui sont le plus dans le besoin. J'ai même décidé de prendre des tesserae afin de nourrir ma famille au mieux. Mais cela fait-il de moi une adolescente sympathique ? Je ne l'ai jamais su.
Têtue et déterminée, je suis le chemin que je me trace moi-même. Avec les conséquences (négatives et positives) que mes actes peuvent entraîner.
Enfin, la plupart de mes proches disent que je suis courageuse. Mais je n'ai jamais cru à e telles sottises... Surtout lorsque je me ronge les ongles jusqu'à la chair, la nuit, au fond de mon lit, où je me sens seule et vulnérable.

Histoire du personnage -  30 lignes minimum
Je suis Ellia A. Charleston. Ma mère et mon père se sont rencontrés par hasard, à la boulangerie qu'il tenait alors. Leur amour était si beau que même les Pacificateurs s'arrêtaient parfois pour observer le couple, peut-être un peu nostalgiques à l'intérieur de leur attirail de métal blanc. Ma grande sœur est née de cet amour, puis moi, cinq années plus tard. Malgré la pauvreté du district, nous n'étions pas trop atteints par la famine et nous avions un toit. Cela était dû aux métiers de mes parents, boulanger pour mon père et médecin pour ma mère.
Mais ce qui devait arriver arriva. Lorsque j'atteins l'âge de dix ans, ma mère tomba gravement malade. Elle ne pouvait plus exercer son métier, mon père devait donc prendre en charge ses deux filles de dix et quinze ans et sa femme grâce à sa boulangerie. Chaque soir, il revenait le teint livide et les yeux noirs. C'est à partir de cette année que ma sœur a commencé à prendre des tesserae. Mais par chance, elle n'a jamais été choisie pour participer aux jeux de la Faim.
Ma mère a succombé le jour de mes onze ans.
Tout est devenu chaotique et notre vie, simple et belle, est devenue un calvaire du jour au lendemain. Mon père a commencé à noyer son chagrin dans l'alcool, et n'a plus réussi à tenir correctement son petit marché. Ma sœur et moi étions dévastées, certes, mais savions que notre devoir consistait à faire vivre la famille.  
Nous avons donc commencé à fabriquer des pains et des pâtisseries, mais également des chocolats divers. Cela nous permettait de ne plus penser à la mort récente de notre mère et au désespoir de notre père, mais, malgré nos compétences dans le domaine, la boulangerie ne nous a pas empêché d'être atteints par la famine. Ma sœur en est morte, du jour au lendemain, mais pas moi, la plus jeune de la famille pourtant, et je n'ai jamais compris pourquoi.
Désespérée, et presque seule avec un père comme le mien, j'ai pensé plusieurs fois à aller dans la forêt et y périr, discrètement et joliment. En attendant, je noyais mon chagrin dans la pâte à pain.
Mais un jour alors que j'avais treize ans et que je souhaitais mettre mon plan à exécution, mon père a eut un moment de lucidité et s'est enfermé dans sa petite cabane, au fond du jardin.

Lorsqu'il en revint, il avait dans ses mains un arc, des dizaines de flèches et les commissures de ses lèvres se relevaient faiblement. Il n'a rien dit mais j'ai tout de suite compris.
Prenant mon courage à deux mains, j'empoignais les instruments capables de nous faire vivre et m'avançais en terrain dangereux, un acte périlleux qui pouvait m'amener à la peine capitale.
Mais je n'avais plus rien à perdre.

J'ai mis du temps, presque trois mois, pour réussir à me servir de mon arc. Je voulais souvent abandonner, mais ma progression était la plus belle des récompenses.
J'ai tout d'abord réussi à tuer des proies faciles, comme des dindes. Heureusement, avec le temps et l'expérience, je rapportais bientôt des oiseaux, des lapins et des écureuils.
Chaque année, lors de la moisson, je ne m'inquiétais pas le moins du monde. Si j'étais choisie, tant pis, sinon tant mieux.

Malgré les multiples tesserae que j'ai pris afin de compenser l'hiver, mon nom n'a jamais été tiré au sort. "Joyeux Hunger Games ! Et puisse le sort vous être favorable..."

Il y a quelques mois, une petite fille de douze ou treize ans est venue frapper à ma porte.
Bien plus mince que moi, elle avait la peau très claire, des yeux marrons et des joues rosies par le climat hivernal. Ces mêmes joues étaient creuses, ses lèvres étaient gercées et son regard demeurait éteint. Sans avoir le temps de me dire quoi que ce soit, elle s'est écroulée au sol, épuisée par la famine et sûrement par la marche.
Je l'ai soignée pendant un mois entier, en la nourrissant grâce à ma chasse, qui devenait fructueuse à mesure que le printemps approchait.

Elle a réussi à me raconter sa vie et ses malheurs il y a quelques semaines: Ses parents sont morts à cause de la famine, elle a survécu grâce aux sacrifices qu'ils ont fait, se privant souvent pour que leur enfant puisse vivre. Elle m'a aussi dit son nom: Elora P. Trendal.
Elle habitait dans la Veine.
Sans hésiter, je l'ai accueillie chez moi et, depuis, je la considère comme ma sœur.

Aujourd'hui, je tiens à elle plus que quiconque et je me suis promis de la protéger au mieux contre les dangers de la vie.
Ce que je redoute le plus c'est la Moisson. Elle approche, trop vite. Et, même si j'ai refusé qu'elle prenne une tessera, je me ronge les ongles jusqu'au sang en la regardant dormir, et je m'imprègne de son visage doux et de son air serein.
Puisse le sort lui être favorable.

Ambition du personnage - 10 lignes minimum
Je n'avais pas d'ambition particulière, jusqu'aux morts de ma mère et ma sœur. Juste vivre, heureuse, et survivre.
Mais lorsque j'ai perdu presque ma famille entière, mon ambition s'est transformée.
Ma tête était vide, au début. Toute ambition, projet, pensée pour l'avenir avait disparu. Je ne savais plus qui j'étais, ce que j'avais envie de faire ou non, ce que je faisais dans ce monde.
Puis, lorsque tout cela s'est clarifié, j'ai eu pour seule ambition de mettre fin à ma vie, jusqu'à ce fameux jour de l'arc.
A partir de là, mon ambition est devenue de nourrir le peu de famille qui me restait. De survivre seulement, plus de vivre.
Et lorsque la petite fille a frappé à la porte, dès cet instant où elle s'est évanouie, ma seule ambition a été de la faire vivre, et plus survivre. Et par la même occasion j'ai expérimenté la vie, que je n'avais plus touché du doigt depuis des années.