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 » Lullaby... «, Well honey here comes your lullaby, your very own lullaby...

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Amy E. Wetthrone
Amy E. Wetthrone
« Administratrice »
★ Âge : 22 ans
☆ Surnom : /
★ Occupation : Apprentie pharmacienne / Mentor du District 5
☆ Humeur : Dévastée
★ Plat préféré : Une pomme
☆District : Cinq

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○ Barre de vie :
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MessageSujet: » Lullaby... «, Well honey here comes your lullaby, your very own lullaby...   » Lullaby... «, Well honey here comes your lullaby, your very own lullaby... EmptyMer 29 Jan - 16:35


» Lullaby «

Pour la première fois de sa vie, Amy prenait le train. Pour la première fois de sa vie, elle sortait de son District. Si sa mère avait été inquiète de la laisser sur les quais, Amy, elle, était surexcitée à l'idée de découvrir un autre monde. Le District Trois était certes très proche, mais le voyage prenait tout de même deux heures et demi.

Un orphelinat avait contacté la famille Wetthrone deux jours auparavant. Un de leurs enfants était malade, quelque chose qu'ils n'avaient encore jamais vue. Leur réputation était-elle si incroyable qu'elle s'étendait hors des limites du District Cinq ? Très honorée, les Wetthrone faisait pourtant face à un dilemme : le père était cloué au lit par une méchante grippe, ne pouvant donc pas se déplacer, et la mère d'Amy traitait un cas de tuberculose qu'elle ne pouvait abandonner et il était hors de question que sa fille prenne ce cas en charge, dû à sa contagion important.

Mais on ne pouvait abandonner ce pauvre enfant du District 3. La jeune femme sentait que sa mère rechignait à lui demander ce service, le dernier service demandé s'étant horriblement mal fini, et elle-même avait hésité un instant, avant de se résoudre sur l'urgence de la situation :

« C'est moi qui irai, Maman. J'étais avec toi la dernière fois, je t'ai vue la soigner, je peux le faire. »

Le train siffla et Amy le sentit partir. Avec elle. Le côté terrifiant de l'inconnu amplifiait l'excitation du voyage.

Les gens de son compartiment étaient inexistants. Amy n'avait durant la première demi-heure d'yeux que pour les paysages défilants de son District. Elle avait toujours aimé regarder ces terres qui semblaient tristes et désolées, et dont le calme apaisait la jeune femme. Depuis longtemps déjà craignait-elle la foule, alors elle s'en éloignait ; d'un autre côté, la solitude la plus complète la paralysait, alors elle tentait tant bien que mal de revenir à lieu rassurant ; mais les plaines du Nevada, elles, possédait la chaude solitude qu'elle avait toujours recherchée.

Rapidement pourtant, le roulement du train calma son ardeur et elle se laissait de plus en plus attirer par la fenêtre, avant d'entrer en contact avec le verre chauffé par le soleil. La fatigue du voyage la gagna, et ses yeux regardaient sans voir les hautes montagnes de la Sierra Nevada. Elle se retrouva pensive. Une heure de voyage était passée.

Elle pensait à Rayan, son petit-ami, tellement inquiet qu'Amy parte qu'elle 'lavait trouvé mignon. Oui, il était possible de trouver un homme grand et fort mignon, grâce à son inquiétude. Elle se promit de le taquiner avec, elle devait cependant s'avouer toute aussi tendue. Personne ne savait vraiment pour combien de temps la jeune femme partait. Déjà la sécurité des bras de celui qu'elle aimait lui manquait. Seule dans ce train, elle pensait à tous ces moments passés avec lui, ou avec ses deux autres amis. Oui, les voyages étaient plus que propices à la réflexion, et le temps paressait aussi long que court.

Puis elle arriva dans District 3.

Amy eut à peine le temps de s'en rendre compte pour apercevoir plus en détail les bâtiments de ce nouveau monde que le train pénétra en gare. Les occupants inexistants de son compartiment se mirent à bouger et prirent leurs affaires. L'aventure commençait pour Amy et elle prit soudain toute la mesure de ce qui allait arriver. Elle eut très peur.

La jeune femme attrapa sa valise, ajusta encore une fois les fermoirs - on ne savait jamais, elle ne l'avait fait que dix sept fois depuis ce matin -, jeta un œil en arrière pour voir si elle n'avait rien oublié, et sortit du compartiment. On avait prévenu qu'Amy serait accueillie et conduite à l'orphelinat : mais la gare était immense et peuplée. Elle ne savait vraiment pas quoi faire et, décidée à ne pas rester plantée là, observa tous les panneaux indiquant une sortie. Elle en trouva rapidement un et, confirmant sa découverte, elle reconnut l'un de ses colocataires de deux heures. Elle s'élança, enfin ravivée, mettant ses doutes de côté, et passa dans un couloir.

Une file attendait le contrôle d'identité de deux Pacificateurs. Amy n'avait rien à se reprocher, aussi avança-t-elle confiante, ajustant correctement le col de sa veste et ses manques.

« Votre nom, exigea l'homme en blanc quand vint le tour de l'apprentie pharmacienne.
- Wetthrone, Amy.
- Motif de votre voyage ?
- Travail. »

Le Pacificateur avait vérifié son identité et l'autorisa à passer. Elle se retrouva donc dehors.

Et maintenant ?

Elle put alors observer la ville autour d'elle. Le District Trois n'était pas si différent du Cinq. Amy se remémora ses cours à l'école : on s'occupait ici de la technologie. Les gens étaient tous ingénieurs ici, comme dans le Cinq, et des hommes et des femmes capables de soigner étaient plutôt rares. Par contre, des prouesses technologiques, elle n'en vit pas beaucoup.

La jeune femme tourna sur elle même. Personne ne semblait attendre quiconque. Où était donc la dame de l'orphelinat qui devait l'accueillir ? Amy jeta un œil à la montre au dessus de la gare : elle indiquait 13h53. Précisément. Elle s'accorda avec elle-même sur le fait qu'elle attendrait jusqu'à deux heures et après, elle se rendrait toute seule à destination, espérant très fort qu'elle n'était pas loin.

Le bruit de talons retentit soudain. Elle se retourna vivement et vit alors une femme arriver en courant.

« Excuse moi pour le retard ! » fit la femme en premier lieu.

Excuses qu'Amy accepta tandis qu'elle l'accompagnait vers l'orphelinat. Son nom était Deborah, elle expliqua que c'était elle qui avait contacté ses parents et qu'elle était heureuse que quelqu'un ait pu se déplacer. Après, tout devint confus dans l'esprit de la jeune pharmacienne, partagée entre la fatigue du voyage, le flot incessant de paroles, la curiosité de tout voir et tout apprendre, et enfin l'excitation de la découverte, de l'aventure.

Quand Amy se retrouva seule, dans une des chambres qu'on lui avait assignée le temps de son séjour, elle se sentit anxieuse. Elle verrait le jeune enfant une fois qu'il aurait fini sa sieste, apparemment. Elle s'assit pensive sur le lit, et se concentra à se remémorer ce fameux jour où une jeune fille était venue, délirante et fiévreuse.

Ce jours datait d'avant le viol d'Amy. Or, tout ce qui précédait cet horrible évènement était recouvert d'un voile d'oubli. Dans son désir d'aider sa mère, l'apprentie pharmacienne avait oublié qu'elle avait oublié.


fiche par holliday, sur bazzart ou artsoul.


Dernière édition par Amy E. Wetthrone le Jeu 6 Mar - 19:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: » Lullaby... «, Well honey here comes your lullaby, your very own lullaby...   » Lullaby... «, Well honey here comes your lullaby, your very own lullaby... EmptySam 1 Mar - 12:34

Amy & Clarissa

« Lullaby... »



La journée était passée à une vitesse à laquelle je n’osais resonger. Depuis que j’étais rentrée du Capitole, une semaine plus tôt, j’avançai dans un brouillard épais dont je ne savais quand je parviendrai à extraire mon esprit. L’image de mon ami, mutilé, me hantait en silence et la coupure sur ma main qui ne daignait pas se refermer me le rappelait incessamment… Accepter. C’était la seule chose que je pouvais faire. Autrefois, cela aurait été facile, même trop facile sans doute. Ce n’était qu’un rebelle, un traitre au Capitole : aujourd’hui, c’était moi qui avais un goût amer de songer que je trahirais mon sang à le renier. Aujourd’hui, cela était tout bonnement inacceptable.

Au laboratoire, William sentait que je n’étais pas moi-même. Il m’avait même permis de rentrer plus tôt, me voyant pâle comme un fantôme alors que nous expérimentions une nouvelle arme de destruction basée sur une technique de lames à double tranchants. J’avais prétexté n’avoir pas digéré mon repas du midi, la cantine n’avait pas été fameuse mais, même s’il avait acquiescé, je me rendais compte que ces excuses ne feraient pas illusion bien longtemps. Me ressaisir rapidement, redevenir celle que j’avais toujours été, au moins en apparence : c’était ma seule chance de ne pas attirer les soupçons sur moi. Pour l’instant, je ne m’en sortais pas si mal sauf avec William. Nous passions tout notre temps ensemble et il me connaissait mieux que quiconque : mes états d’âme avaient toujours influencé mes œuvres et il avait appris à décoder mes inspirations soudaines ainsi que les sentiments qui les sous-tendaient. Seulement, je ne pouvais pas me permettre qu’il décode ce sentiment d’injustice et de révolte qui grondait en moi.

Alors que je regagnai l’orphelinat où je vivais encore, sans laisser paraître mon humeur morose, je songeai qu’il serait peut-être temps pour moi de quitter le nid. J’avais vingt ans après tout… Souvent, les enfants ne quittaient leur famille que pour se marier et fonder la leur, telle était la règle dans les districts, mais moi je n’avais pas de famille. Certes, l’orphelinat avait toujours été ma maison mais je devais bien admettre que je n’avais jamais vraiment réussi à considérer les autres personnes qui y vivaient comme ma famille. Seule Déborah faisait peut-être exception à cette règle. Elle avait toujours été si proche de moi, protectrice. Je pense qu’elle connaissait mes parents, plus qu’elle ne voulait l’admettre. *Peut-être savait-elle qu’ils étaient rebelles…* me surpris à songer. Non, cela était impossible, elle n’aurait pas pu taire ce secret si longtemps, ni n’aurait eu cette conversation que j’avais entendue un beau jour d’été sur la mort atroce de mes parents. Et puis, je ne pouvais pas douter de tous ceux qui m’entouraient, je devais conserver un pilier, quelqu’un en qui je puisse avoir confiance même si, au fond, je savais bien que ce n’était qu’un prétexte : je n’avais jamais fait confiance à personne, sauf au Capitole qui m’avait trahie depuis toujours…

Plusieurs enfants jouaient devant l’orphelinat, leurs cris joyeux résonnaient et s’envolaient jusque dans les cieux. Je ne pus m’empêcher de sourire, après tout même si le Capitole les maintenaient sous son joug ces enfants étaient mieux ici que dans la rue, ici au moins ils ne mouraient pas de faim ou de froid. Ils avaient une chance de « bien tourner ». Je soupirai. Même après tout ce que j’avais appris ces dernières semaines, je ne pouvais m’empêcher de voir du bon dans le système. C’est à ce moment que je pris une décision, j’allais partir d’ici. Revoir mon enfance à chaque fois que je regagnais l’orphelinat n’était pas bénéfique, il fallait que j’avance, que j’évolue, que je me fasse ma propre opinion du monde et cela ne serait pas possible tant que je resterais prisonnière de mon passé.

Forte de ma conviction, je grimpai quatre à quatre les marches du perron et tentai de trouver Déborah tant que cette détermination n’était pas gâchée par une myriade de réflexions contraires. A peine lestée de ma veste que je déposai sur une paterne de bois dans l’entrée en je me mis à la recherche de ma nourrice. Depuis toujours, elle m’avait dit que mes parents m’avaient laissé une maison à la sortie de la ville. Elle était apparemment spacieuse et avait appartenu à la famille de ma mère sur plusieurs générations. « Un jour, elle sera à toi… quand tu seras prête » m’avait-elle dit à mon quinzième anniversaire. Aujourd’hui, j’étais prête, déterminée même. J’entrai en trompe dans la cuisine pour apercevoir Déborah affalée sur une chaise, le visage plongé dans ses fines mains abîmées par le travail. En entendant le vacarme que j’avais dû produire en ouvrant à la volée la porte à battants, elle le tourna vers moi. Elle était pâle et une longue ride lui barrait le front, sa ride des mauvais jours. Son regard était éteint. Elle était soucieuse, l’inquiétude se lisait partout en elle mais comme à chaque fois personne ici ne s’occupait de ses états d’âme : les autres employés vaquaient à leurs occupations à l’étage ou au sous-sol où était lavé le linge, quant aux enfants malgré tout l’amour qu’elle pouvait leur porter ils n’étaient que des petits ingrats qui venaient uniquement l’importuner lorsqu’ils désiraient recevoir une récompense sucrée pour leur bonne note du jour,… Autrement, Déborah était seule mais « ce n’est pas grave Clary, mon cœur est rempli de la vie de chaque enfant que j’ai pu connaître et aider ici » lui avait-elle murmuré un jour, quand je lui en avais fait la remarque. Visiblement, rien ne changeait.

- Coucou Déborah, excuse-moi pour la porte elle m’a échappée, lui dis-je en me mordant la lèvre inférieure, quelque chose ne va pas ?

Je m’étais déjà approchée d’elle pendant que je parlais. De près, on pouvait voir encore davantage les déformations de ses traits qui laissaient présager que son angoisse était puissante même si j’étais certaine que ceux qui ne la connaissait pas ne devait y voir que du feu. Je m’agenouillai devant elle et lui attrapai une main dans les miennes. J’étais la seule orpheline à avoir ce privilège de pouvoir me comporter ainsi avec elle, elle m’avait toujours traitée comme plus qu’une simple gamine dont elle devait s’occuper, au fil des années elle était devenue comme un lointain parent, une tante ou quelque chose de cet acabit et je ne me voyais pas la laisser dans cet état : ma détermination avait changé de voix, la maison de mes parents ne s’envolerait pas, le fait d’être présente pour celle qui m’avait toujours protégée était bien plus important.

Ses grands yeux se posèrent sur moi, elle me raconta toute l’histoire. J’avais entendu des discussions à l’orphelinat depuis quelques jours, sur le cas d’une enfant malade qu’on ne parvenait pas à soigner. Cependant, j’étais bien trop préoccupée par moi-même et toutes les révélations que j’avais dû affronter en silence ces derniers temps pour prendre la peine de regarder autour de moi, pour m’occuper des autres tout simplement. Instantanément, je m’en voulus mais le mal était fait. Déborah m’expliqua qu’une jeune fille était arrivée d’un district adjacent, apparemment elle avait de grandes connaissances dans le soin : peut-être réussirait-elle à faire quelque chose pour sauver cette enfant, Milly…

La sieste de l’après-midi allait bientôt prendre fin, Déborah me demanda s’il m’était possible d’aller voir notre invitée qui avait été menée dans une des chambres d’accueil à l’étage et de voir avec elle ce dont elle allait avoir besoin pendant qu’elle réveillerait les enfants et ferait une petite toilette à Milly avant qu’elle soit vue par cette jeune femme qui était ce que nous avions de plus proche d’un médecin ici. Cela ne me rassurait pas qu’elle soit si proche d’une enfant si atteinte par la maladie et dont la vie était certainement en jeu, mais elle aimait tellement tous les enfants de cette maison… C’était un peu comme s’ils étaient les siens, elle qui n’avait jamais eu d’enfants… Un pincement au cœur me saisit alors qu’elle s’éloignait déjà pour aller préparer la malade.

Quant à moi, je me redressai, montai à l’étage et frappai deux coups à la porte de Mlle Wetthrone en attendant qu’elle m’accorde d’entrer.
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Amy E. Wetthrone
Amy E. Wetthrone
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MessageSujet: Re: » Lullaby... «, Well honey here comes your lullaby, your very own lullaby...   » Lullaby... «, Well honey here comes your lullaby, your very own lullaby... EmptyJeu 6 Mar - 19:24


Allongée sur son lit, Amy paniquait. Elle était seule, loin de chez elle, de sa mère, d'une quelconque aide, et même si cela avait été un choix personnel, un désir d'aider ses parents et la jeune malade, elle regrettait désormais. Non, ce n'était pas du regret : c'était de la culpabilité. Elle s'était cru capable de la sauver, capable d'organiser ses pensées et ses souvenirs dans un but totalement professionnel.

Seulement, une fois sortie du tourbillon de cette nouvelle aventure, une fois seule, une fois debout dans cette chambre simple et blanche, elle comprit sa stupidité et se laissa sombrer dans la panique.

Dans un premier temps, Amy s'était assise sur son lit. Puis elle s'était levée et avait commencé à faire les cent pas. Puis elle s'était arrêtée et avait porté son regard vers la fenêtre, d'où elle ne voyait rien d'inspirant. Puis elle désirait un contact froid, alors elle colla ses poignets sur la fenêtre. Seulement, elle avait besoin de plus de fraîcheur, elle ouvrit donc la fenêtre et inspira profondément.

Les maisons du District 3 se présentèrent devant elle, surplombée par les cheminées de quelques usines crachant de hautes fumées blanches. Finalement, passé l'étonnement et l'excitation, Amy se rendit compte combien les Districts 3 et 5 étaient proches. Les maisons se ressemblaient, bien que mieux entretenus ici, et les gens s'habillaient de la même manière. C'étaient idiots, les vêtements, et beaucoup plus quand c'étaient ceux du Capitole; et la jeune pharmacienne se sentit proche de ces visages fermés et fatigués qui allaient dans la rue.

Toute à sa contemplation, Amy avait oublié son problème.

En vérité, ses allers et venues et sa chorégraphie digne d'un lion dans un cirque n'avaient rien apporté. Elle avait cru réfléchir, tout ce temps, mais sa panique lui avait voilé les pensées : à part se répéter sans fin « Je ne sais pas comment faire... », rien n'avait évolué. Seuls les battements de son cœur s'étaient accélérés à force d'exercice.

Le vent vint soudain frapper son visage. Froid et brute, Amy ferma la fenêtre et inspira un grand coup. Encore. Toujours dans son rituel, en se concentrant cette fois à une solution, Amy alla cueillir un peu d'eau sous le robinet de sa chambre et se mouilla le visage. Calmer la panique et la culpabilité. De toutes façons, elle était là, autant essayer d'aider.

Amy fit une tresse de ses cheveux et réfléchit. La petite de son District s'appelait Jeanne, avait dix ans quand elle s'était présentée. Ses parents étaient plutôt inquiets car déjà venus pour une fièvre, et les parents d'Amy lui avait donné de quoi la passer. Mais les maux de tête ne passaient pas et la petite fille était devenue délirante et avait débarqué chez eux.

On toqua soudain à la porte.

Crise cardiaque. Amy ne s'y attendant vraiment pas - l'heure de la sieste était déjà passée ?-, elle vérifia deux ou trois fois que son cœur continuait bien de battre. Il lui fallait maintenant rendre des comptes. Ainsi inspira-t-elle un grand coup et lança-t-elle d'une voix qu'elle tenta d'assurer :

« Entrez ! »

Amy s'attendait à beaucoup de choses quand la personne entra, mais pas à une jeune femme... elle semblait et trop âgée pour être une occupante de cet orphelinat, et trop jeune pour le gérer.

Et tandis qu'Amy l'étudiait, elle se leva pour se présenter avec un sourire.

« Je m'appelle Amy Wetthrone, je viens du District 5. L'orphelinat a contacté ma famille il y a deux jours à cause d'une enfant qui semblait gravement malade... Mais mes parents sont coincés par un cas de tuberculose chez nous. »

Et Amy était venue pour sauver cette gamine. Et elle le ferait. Avec un peu de chance, sa mémoire lui reviendrait.


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MessageSujet: Re: » Lullaby... «, Well honey here comes your lullaby, your very own lullaby...   » Lullaby... «, Well honey here comes your lullaby, your very own lullaby... EmptySam 10 Mai - 17:49


Quelques secondes passèrent avant qu’une voix ne s’élève au-delà de la porte close. Elle se voulait assurée, calme, mais si on prêtait attention à son intonation, on pouvait y percevoir de subtiles inflexions. La hauteur avait eu tendance à s’élever et même si ce n’était qu’un mot qu’elle avait prononcé, je pouvais deviner un léger tremblement. Apparemment, mes cours de physique acoustique avaient tout de même laissé quelques traces contre toute attente ! Forte de mon analyse rapide, je poussai doucement la porte de la chambre. Là, j’y découvrais une jeune femme. Elle était fine, un visage plutôt pâle que ses cheveux plus sombres encadraient avec grâce, ses traits étaient doux, comme presque tous ceux des personnes dédiant leur vie au bien-être des autres. Je me prie à m’interroger si le contraire était vrai : si les personnes qui détruisaient d’une façon ou d’une autre la vie de leurs concitoyens avaient des traits durs et froids, j’aurais aimé savoir si « j’étais ainsi » vu toutes les armes que j’avais créées pour le Capitole. Mais ce n’était pas le moment.

A en voir sa mine étonnée, notre invitée ne s’attendait pas à se trouver face à moi. Quelque chose dans ma tenue était-il inapproprié ou avais-je fait un geste de trop ? Pourtant, je venais tout juste de pénétrer dans la pièce et j’avais du mal à saisir son étonnement. Néanmoins, elle ne fit pas durer cette situation bien longtemps. Me renvoyant mon sourire, elle se leva avec précaution pour me faire face et me prouver qu’elle était prête même si je la sentais peu assurée. Elle paraissait si jeune, nous devions avoir le même âge, à peu de chose près. Comment pouvait-elle être une si bonne soignante à son âge ? m’interrogeai-je en silence. Mais cette question était idiote. Après tout, j’occupais moi-même un poste à responsabilité alors que j’avais à peine vingt ans.

Elle entreprit de se présenter tandis que je refermai la porte après m’être glissé dans la chambre étroite.

- Je m'appelle Amy Wetthrone, je viens du District 5. L'orphelinat a contacté ma famille il y a deux jours à cause d'une enfant qui semblait gravement malade... Mais mes parents sont coincés par un cas de tuberculose chez nous. M’annonça-t-elle avec une certaine assurance.

Ceci expliquait cela. Ses parents ne nous l’auraient pas envoyée s’ils avaient eu un quelconque doute sur ses capacités et j’imagine que lorsqu’on naît entourée de soignants alors on finit par en devenir un. Ca n’avait pas été tout à fait la même histoire pour moi et la technologie, mais j’avais sans doute tout de même cela dans le sang.

Je lui souris et m’avançai d’un pas pour me présenter à mon tour en lui tentant ma main pour la saluer :

- Enchantée. Je suis Clarissa Stern, une des « pensionnaires » de cet orphelinat, même si je ne devrais pas tarder à le quitter. J’aide la gouvernante qui vous a conduit ici tout à l’heure dans les tâches quotidiennes quand je rentre de mon travail.

Je ne comprenais pas pourquoi, mais lorsque j’avais dit que j’étais encore pensionnaire je m’étais sentie obligée de justifier ma réponse. Peut-être étais-je car je savais que j’étais l’une des dernières de mon âge à demeurer ici. J’avais du mal à me détacher de cet endroit, de Déborah… C’était ma famille en quelque sorte.

Assez de sentimentalisme, j’étais montée pour une raison : aider une enfant et rendre le sourire à Déborah. Je repris donc :

- Je suis venue vous chercher car la sieste est bientôt finie et vous pourrez alors voir la petite Milly. Déborah est en train de la préparer. Seulement, nous ne savons pas si vous avez des besoins particuliers : nous avons une petite pièce qui nous sert d’infirmerie. Je peux vous y conduire si vous avez besoin de certains produits ou instruments.

Apparemment, elle réfléchissait aux soins qu’elle allait pratiquer car je la vis monter ses yeux vers la gauche, comme toutes les personnes qui fouillent leur mémoire. Je la laissai faire, n’osant pas perturber sa concentration. Je savais à quel point il était précieux de ne rien oublier si on désirait effectuer son travail du mieux possible : cela l’était encore plus dans le sien où une vie était en jeu et où la moindre erreur pouvait se révéler fatale… Au fond, j’espérais seulement que cette jeune femme serait capable de faire un miracle…
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MessageSujet: Re: » Lullaby... «, Well honey here comes your lullaby, your very own lullaby...   » Lullaby... «, Well honey here comes your lullaby, your very own lullaby... EmptyMer 8 Oct - 14:36

HRP :
Spoiler:


La jeune femme face à Amy respirait une certaine assurance, bien que l'on sentait sa surprise en réaction à celle de la soigneuse, étonnée par son âge. Pouvait-on réellement vivre à l'orphelinat à vingt ans ? Cela paraissait tellement tard ! Elle devait cependant reconnaître que c'était un monde totalement inconnu pour elle, un inconnu qui laissait un goût amer dans la bouche rien que d'y penser. La soigneuse connaissait un orphelin du nom d'Adam Anderson, un garçon dont elle était très proche, qui s'était battu pour ne jamais intégrer ce type de bâtiment, réussissant à trouver refuge chez un ancien Vainqueur. Quelle était donc cette vie qu'un grand nombre fuyait ? Quelle était donc cette vie qui possédait, par sa simple pensée, le don de créer un âcre goût dans la bouche et de serrer les intestins ?
Amy s'imagina un instant sans ses parents, un peu comme la jeune femme face à elle. Pendant ce court laps de temps, elle s'identifia à elle, bien qu'elle ne la connaissait pas, et l'image qu'elle se fit de position de son interlocutrice fut vraisemblablement erronée. Elle s'imagina pourtant orpheline, et abandonnée à elle-même, se débattant pour améliorer sa condition, à devoir accueillir une jeune femme aisée. Qui osait douter et avoir peur. Elle sentit un frisson grimper son échine et un poids s'ajouter sur ses épaules.
Le sourire et le pas assurés de son vis-à-vis permit à Amy de chasser ces sombres pensées et de continuer à sourire. Et de se concentrer, parce qu'elle n'était pas en vacances.

« Enchantée. Je suis Clarissa Stern, une des « pensionnaires » de cet orphelinat, même si je ne devrais pas tarder à le quitter. J’aide la gouvernante qui vous a conduit ici tout à l’heure dans les tâches quotidiennes quand je rentre de mon travail. »

Clarissa logeait encore à l'orphelinat pendant son travail et aidait le personnel sur son temps libre. Cela expliquait qu'elle soit encore pensionnaire dont on n'avait pas libéré la place. Pourtant, Amy sentit que c'était plus que cela; un léger ton dans sa voix indiquait que, plus qu'un logement, elle semblait très attachée à cet endroit lui même attaché à elle... Se pourrait-il donc que la dure vie des orphelinats ne soit qu'un mythe ? Il était temps qu'Amy détruise un peu les images stéréotypées que le début de la conversation avait créées... !
D'un commun accord tacite, les deux jeunes femmes se ressaisirent, parce que leur rencontre n'était pas due à un hasard permettant de comparer silencieusement chacune l'existence que l'autre avait menée. Une enfant attendait. Ainsi, Clarissa continua :

« Je suis venue vous chercher car la sieste est bientôt finie et vous pourrez alors voir la petite Milly. Déborah est en train de la préparer. Seulement, nous ne savons pas si vous avez des besoins particuliers : nous avons une petite pièce qui nous sert d’infirmerie. Je peux vous y conduire si vous avez besoin de certains produits ou instruments. »

Amy inspira profondément, chassant la panique qui tentait de refaire une percée. Elle n'avait plus de temps à lui consacrer, après lui avoir donné tout son temps de repos à jouer au lion en cage. Elle se mit alors à réfléchir, et tenter d'écarter le brouillard qui pesait sur cette enfant que sa mère avait guérie avec succès de la même maladie. Par plusieurs méthodes, elle cherchait à se rappeler un détail : la sécurité, comment la maladie se répandait, quels produits utiliser ou quels outils...  Comment, finalement, on pouvait soigner cette enfant. Cette petite Milly.
Mais elle ne parvint pas plus que toute à l'heure à attraper un souvenir.
S'humectant les lèvres, Amy répondit :

« Est-il possible que la petite Milly soit placée en quarantaine dans cette infirmerie ? La maladie étant plutôt mystérieuse, je préférerai que l'on évite tout risque de contagion avec les autres enfants ou les membres du personnel. »

En disant cela, la jeune soigneuse espérait également que c'était déjà fait. Elle réfléchit un court instant sur les instructions qu'aurait données sa mère si elle se tenait là, à sa place.

« Je souhaiterais également l'examiner, continua-t-elle dans sa réflexion. Ce sera plus simple pour prendre une décision. Est-il possible que vous me conduisiez à elle ? Vous pourrez m'expliquer ses symptômes et leur évolution en chemin. »

Amy s'humecta à nouveau les lèvres mais braqua son regard clair dans les yeux noisette de Clarissa, et gagna par là en assurance. L'orphelinat comptait sur elle, elle le savait, et il ne fallait surtout pas qu'ils aient l'impression qu'elle doutait.
Parce que, malheureusement, Amy était en proie à un doute et une peur dévorants. Quoi qu'elle se dise. Elle était seule, ce qui n'était pas arrivé depuis le terrible soir, face à une maladie inconnue qui s'annonçait grave. De plus pesait sur ses épaules toute la confiance que nombre de gens plaçaient en elle... c'était malheureusement lourd.
Et il ne fallait que personne ne voit qu'elle était apeurée, personne...
Aussi soutint-elle sans ciller le regard de Clarissa, non pas par défi, mais pour gagner de l'assurance en attendant qu'elle réponde.


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