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 Clarissa L. Stern

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Invité
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Clarissa L. Stern Vide
MessageSujet: Clarissa L. Stern   Clarissa L. Stern EmptyJeu 16 Jan - 21:49



Clarissa L. Stern

   
« Je me souviens de t'avoir entendu dire un jour que grandir, c'est regarder en arrière et regretter de ne pas pouvoir changer le passé. »



                   

   
Points Acquis

   Sera rempli par le staff
   à l'issue de votre présentation

   

   

   
Répartition des capacités
Force : 3
Coordination : 4
Intelligence : 6
Volonté : 4
Rapidité : 5
Communication : 3
Corps à corps : 2
Combat armé : 0
Chasse : 0
Soin : 1
Créativité : 5

   

   
IMPORTANT :
   Je m'appelle Clarissa Lily Stern. Je suis âgé de 20 ans. Je suis né un 21 juillet au District 3. Je suis apprentie ingénieure en charge des innovations technologiques. J’envisage peut-être de rejoindre les rebelles.

   SITUATION :
Orpheline depuis ma plus tendre enfance, je ne suis pas une de ces filles mielleuses qu’on peut approcher facilement. Je suis même tout le contraire à vrai dire : sauvage et fougueuse aucun garçon n’ose vraiment tenter de me connaître et cela ne me déplait pas. Mon seul amour, c’est mon crayon qui flirte sur les pages blanches de mon carnet à croquis. Enfin, cela s’était avant car il y a quelques semaines, j’ai fait la rencontre d’un jeune homme qui doit avoir à peu près mon âge. Ne me demandez pas son nom, je ne le connais pas. Tout ce que je sais c’est que même si je savais que j’aurais dû le retenir pour le livrer aux Pacificateurs ce jour-là, je n’ai pu m’y résoudre quand ses grands yeux d’un bleu magnétique se sont plongés dans les miens. J’ai essayé de résister mais depuis cela et les révélations qu’il m’a dévoilées à propos de la mort de mes parents, je me sens attirée vers lui comme un aimant… Est-ce cela qu’on appelle avoir des sentiments ?

   AVIS SUR PANEM :
Panem… Ce vaste pays dont j’ai conscience que beaucoup ne pense pas que du bien. Pourtant et même après les récentes découvertes que j’ai faites, je n’arrive pas à vraiment détester cette terre qui m’a vue naître et sur laquelle j’ai grandi. Cela en va de même avec le Capitole, jusqu’à présent, je l’avais toujours vu comme notre bienfaiteur : celui qui permettait qu’il y ait de l’ordre parmi nous, qui m’avait recueillie lorsque j’avais perdu ma famille et qui nous protégeait des menaces permanentes que font planer sur nos têtes les Rebelles. Même les Jeux je les supportai, leur logique implacable et morbide, je me surprenais même à la comprendre, à approuver sa logique macabre. J’ai toujours été une bonne citoyenne, je peux en jurer. Seulement… Depuis que je sais la vérité à propos de mes parents, je ne sais plus qui croire, à qui me fier : hier le Capitole était le seul qui avait ma confiance, aujourd’hui il n’y a plus personne sauf les Rebelles pour qui mes parents sont morts…
   

   
   






   
Caractère du personnage -  
Je crois que si la plupart des personnes qui me connaissent devraient me définir, il utiliserait le mot « banale » : après tout, ils ont raison je ne suis qu’une âme parmi tant d’autre dans Panem et une orpheline sans attache qui plus est.

Pour les autres, ce serait sauvage ou bornée peut-être. Il est vrai que lorsque j’ai une idée en tête, je ne l’ai pas ailleurs ! Il est difficile de me faire entendre raison, même quand la situation est désespérée et que je sais au plus profond de moi-même que mon acharnement devrait cesser. Je suis de ces esprits trop déterminés au caractère claquant qui ne laisse aucune place à la discussion ou à la demi-mesure. Peut-être est-ce parce que j’ai dû me construire seule dès mon plus jeune âge ? Que, contrairement aux autres enfants, je n’avais personne qui veillait sur moi et m’assurait cette tranquillité toute naturelle qui est l’apanage du regard tendre des parents sur leur enfant. Seule dans une vaste demeure où personne ne s’occupait réellement de tous les enfants, j’ai bien été obligée de survivre de me construire malgré tout.

Je suis alors devenue cette jeune fille distante, solitaire et rêveuse qui aime s’évader de longues heures dans la nature : grimper agilement dans les arbres, regarder le soleil couchant, observer la migration des oiseaux et le chant des geais moqueurs... C’est d’ailleurs comme cela que j’ai pu découvrir les merveilles que Mère Nature exposait devant nos yeux aveugles et que j’ai commencé à dessiner. D’abord, ce n’était que des croquis sans importance, des dessins purement décoratifs. Jusqu’à ce que je comprenne qu’avec de la créativité et les savoirs qu’on nous enseignait à l’école du district, on pouvait allier les plus belles évolutions de la nature pour les traduire en inventions prodigieuses. En voyant les merveilles que j’étais capable de créer, l’orphelinat a réussi à m’obtenir une place dans un des laboratoires d’ingénierie les plus côtés de tout le District : je suis fière d’étudier là-bas, aux côtés de savants chevronnés qui m’aident à traduire ce que mon intelligence bohême trace sur le papier en invention pouvant améliorer notre quotidien et rendre la vie plus sûre à Panem… Mais je sais désormais que cela est impossible, n’étant même plus sûre de savoir qui sont mes ennemis…

   







   
Histoire du personnage -  

Chapitre 1 : Un jour comme un autre

Ce devait être une de ces journées chaudes, où le soleil vous brûle la peau et où votre gorge vous semble si sèche qu’aucune eau ne parvient à étancher votre soif. Ma mère devait sans doute souhaiter de toute son âme voir bientôt sa fille dans ses bras et qu’elle cesse de souffrir alors que mon père devait lui tenir la main en l’encourageant de douces paroles. L’accouchement terminé, il doit l’avoir embrassée sur le front tout en lui disant à quel point il était fier d’elle, qu’il l’aimait et qu’il avait de la chance d’avoir près de lui deux plus beaux trésors de l’univers. Pendant des heures, ils ont certainement contemplé cette si petite chose que la sage-femme avait posé sur la poitrine de sa mère. Ils ont dû parler de tous les espoirs qu’ils avaient pour moi, de tout l’amour dans lequel ils m’élèveraient et qu’ils me protégeraient toujours…

Si je parle du jour de ma naissance avec tant de d’incertitudes, de doutes et de suppositions c’est parce que je n’ai aucune idée des conditions dans lesquelles j’ai vu le jour. Mes parents m’ont quitté trop tôt, ils n’ont pas su se protéger des ennemis de l’état, les Rebelles, ils étaient trop brillants, trop intellectuels pour savoir se défendre face à cette vermine mais cela je l’avais appris en grandissant.

De mes années où j’ai vécu avec mes parents, je ne me souviens presque de rien. A part d’une belle journée d’été où mon père me soulevait dans les airs en tournant : j’avais l’impression d’être sur un immense manège alors que le rire sonore de ma mère retentissait à côté de nous. Son rire… C’est le seul souvenir qu’il me reste d’elle, cela est le visage du bonheur de mes parents figé sur une vieille photographie prise dans ce qui devait être la cuisine de notre maison. Parfois je m’étais interrogée sur la réalité de ces souvenirs, en étaient-ils vraiment ? Les avais-je fabriqués pour me sentir moins seule quand des inconnus m’avaient emmenée à l’orphelinat : j’avais presque 4 ans.



Chapitre 2 : Mourir ou survivre

Une boîte en bois d’amarante, précieuse, avec mes initiales gravées sur le couvercle. Voilà tout ce qu’il me restait de mes parents. Et une maison, fermée à clef et dont on disait qu’elle me reviendrait quand je serai plus âgée. Mais nous n’en sommes pas encore là dans mon histoire…

Lorsque je suis arrivée à l’orphelinat, j’étais encore une fillette, presque un bébé. Une nourrice s’occupait de moi tout comme elle s’occupait de tous les autres bébés qui étaient confiés aux bons soins de l’aide à l’enfance du district. Tous ces enfants avaient perdus leurs parents dans des circonstances plus ou moins brutales, pour d’autres leur famille était en vie mais enchainée dans une des cellules du district pour haute trahison. Deborah, nous aimait je pense, c’est elle qui me l’a dit à cinq ans alors que je pleurais toutes les larmes de mon corps  parce que je me sentais seule. « Je serais toujours là pour toi Clary » m’avait-elle dit avant d’ajouter « tu ressembles tellement à ta mère ». Je n’avais jamais oublié ses phrases et l’avais poursuivie des années durant pour en savoir plus sur eux, sur ce qu’ils étaient. C’est elle qui m’a ainsi appris qu’ils étaient de brillants ingénieurs, toujours à la recherche de la dernière innovation. La nuit, je me surprenais à rêver d’eux : dans mes songes, leurs visages m’apparaissaient clairement et nous vivions ensemble, heureux. C’est alors que je me réveillais, les yeux brillants de larmes sans jamais oser en verser aucune…

On dit souvent que ce qu’on n’a pas connu ne nous manque pas. Je suis très bien placée pour vous dire que cela est totalement faux : on se cache la vérité, on essaye de croire que, parce que d’autres ont pris soin de nous, on est armé contre le monde. Mais quand on apprend par inadvertance, alors qu’on allait juste pousser la porte de la cuisine pour demander une pomme à la cuisinière de l’orphelinat, que nos parents ont été assassinés lors de l’attaque d’un train qui les emmenait vers le Capitole, que des Rebelles leur ont tranché la gorge et qu’ils les ont laissé ainsi, s’étouffant dans leur sang, avant de faire exploser les wagons… « Ses pauvres parents… Jocelyne était tellement heureuse d’avoir une petite fille, et Valentin… On aurait dit qu’il contemplait une des merveilles du monde quand il posait les yeux sur elle… On raconte qu’on a retrouvé une photo de la gamine dans la main de Jocelyne, ou du moins ce qu’il en restait après l’explosion de la bombe des Rebelles… Pauvre gosse, elle aurait eu un grand avenir et… ». Je n’avais pas entendu la fin, j’avais laissé retomber la porte entrouverte et avais couru le plus loin possible sans m’arrêter. Je n’avais pas vu Déborah qui essayait de me rattraper, je ne l’avais pas vu abandonner la poursuite alors que je m’éloignais dans la forêt. Là j’avais certainement encore couru sur un demi kilomètre, avant de me laisser tomber au pied d’un rocher, à bout de souffle.

Le hurlement de douleur m’échappa alors que mes yeux se remplissaient de larmes qui ne voulaient toujours pas couler. J’avais dix ans et je savais désormais qui était mon ennemi.




Chapitre 3 : Une esquisse sous mes doigts

A partir de ce jour, je passai beaucoup de temps loin de l’orphelinat. Dans la région où je suis née, les falaises escarpées près de la mer à l’ouest côtoient des montagnes aux sommets enneigés du nord. De vastes forêts de conifères couvrent une grande partie de mon district… Il y a de quoi faire lorsqu’on aime s’évader, rester seule de longs moments sans que personne ne puisse vous trouver et vous importuner de sa présence. Cette nature était mienne, je m’y sentais bien. Ici, je ne devais pas faire semblant : faire semblant d’aimer les autres enfants de la maison qui n’aspiraient qu’à aller travailler comme sous-main dans les usines, faire semblant qu’être sans famille ne m’atteignait pas, faire croire à tous autour de moi que j’avais surmonté la douleur de savoir que mes parents étaient morts cruellement…

Des après-midi entières, je parcourais mon district. Un calepin à dessins dans mon sac élimé et un crayon pour seuls outils, je gagnai la forêt et montai avec une souplesse et une agilité parfaite jusqu’à la cime des arbres d’où je contemplai le monde. Dans ces moments-là, j’avais l’impression d’être seule au monde, de dominer tout Panem, d’être libre… Le vent frais qui venait des montagnes secouait mes cheveux d’un roux très sombre, parfois je me disais que j’aurais pu me laisser tomber. Que la chute ce serait faite sans un bruit, comme si un ange s’envolait. Oui mais voilà, mes parents auraient voulu que j’ai une belle vie et je comptais bien les rendre fier de moi, tout comme je comptais montrer au Capitole que j’étais heureuse qu’il m’ait permis de survivre quand je m’étais retrouvée seule.

Les premiers mois, je n’avais fait que m’exiler dans ma solitude en parcourant tantôt les terrains rocheux, tantôt les falaises où on pouvait voir l’horizon au-delà de l’océan… Je pense que j’avais besoin de faire le point, de me forger. Puis un jour, j’ai croisé un colibri qui puisait goulument ses vivres au cœur d’une fleur… Un autre j’ai remarqué des fourmis qui transportaient avec tant de facilité leur menu… Un autre encore, j’ai pu observer un écureuil qui faisait des réserves pour l’hiver qui approchait… Tous n’avaient qu’une chose en commun : toute l’inventivité que Mère Nature avait permis afin qu’ils puissent survivre. Mon carnet de croquis s’est rempli peu à peu et quand je vîns à m’intéresser aux merveilles des mécanismes végétaux il en déborda. Je n’étais qu’une simple écolière qui n’allait certainement pas demeurer encore longtemps dans le système scolaire puisque je n’avais personne pour appuyer la poursuite de mes études et qu’on avait besoin de petites mains pour réaliser les idées des plus grands esprits. Pourtant, quand mon professeur tomba par hasard sur ce carnet que j’avais laissé négligemment trainer sur mon pupitre, il m’avait convoquée après les cours sans plus de détails.

Ma vie a changé après cet entretien. « Le Capitole récompense les esprits brillants » m’avait-il dit avant de m'annoncer que je devrais me présenter le lendemain dans un des plus prestigieux laboratoires du district.

Ce soir-là, alors que j’étais sortie par la fenêtre du dortoir pour m’allonger sur le toit, mon regard se perdit dans les cieux tandis que mes lèvres laissaient échapper un murmure : « j’espère que vous êtes fiers de moi »…



Chapitre 4 : Pour le Capitole

Maintenant que j’allais pouvoir aider le Capitole à concevoir des technologies innovantes, dont celles de combat, j’étais déterminée à en mettre au point une qui permettrait de venger mes parents. Les Rebelles disparaitraient de Panem et je ferai tout ce qui était en mon pouvoir pour y contribuer activement.

Au début, les ingénieurs chevronnés du laboratoire ne me prirent pas au sérieux, ce qui avait le don de me mettre dans une rage folle même si je n’en laissais rien paraître. Mes idées paraissaient hallucinantes, mes croquis excentriques. Pourtant l’un d’eux, William, crut en moi. Il me permit de rester avec lui en dehors de ses heures de travail et m’aida à concrétiser mes projets. Lorsqu’un examinateur du Capitole passa dans notre laboratoire à la fin du mois, seules mes créations le firent hausser ses sourcils, ce qui était visiblement chez lui la seule marque de respect possible.

De là, je fus officiellement assignée à une unité de recherche avec William. Depuis, il m’apprend le côté technique de la profession d’ingénieur et m’aide à comprendre comment aboutir encore davantage mes innovations technologiques. Cela fait sept années que nous travaillons ensemble dans la plus parfaite harmonie. Lorsque deux types de nos nouvelles munitions, dont les dégâts causés à la victime étaient décuplés, furent adoptées par le Capitole comme évolution pour certaines armes des Pacificateurs de tous les districts : je compris que je commençai à réaliser mon souhait le plus cher. Des Rebelles allaient tomber sous les balles que j’avais conçues, il mourrait dans d’atroces souffrances. Ce n’était que justice…





Chapitre 5 : L’ange noir

Courageuse et bornée. Voilà ce qui m’a poussée à me lancer à la poursuite de ce garçon qui prenait ses jambes à son cou pour tenter de distancer deux pacificateurs. En le voyant traverser la place de la sortie du district, j’ai foncé sur lui et l’ai bousculé brutalement. Nos corps se sont entremêlés tandis que nous tombions lourdement sur le sol pavé. Mon bras était douloureux mais je ne voulais pas m’en rendre compte, s’il tentait d’échapper aux Pacificateurs il ne pouvait être qu’un de ceux qui essayent de se soustraire à la loi. Ces montres de la Rébellion qui grouillent et croissent comme de la vermine. Ils veulent un monde meilleur dit-on, alors qu’ils ne savent que détruire.

Sans vraiment réfléchir, j’avais saisi un coupe-papier que j’avais rangé négligemment dans la poche de mon pantalon l’après-midi même, au laboratoire. Ce n’était pas une arme de choix mais j’étais tellement en colère, tellement haineuse… C’était la première fois que je voyais un rebelle de si près et je ne comptais pas le laisser s’en sortir. Je le tuerai de mes mains, pour mes parents et pour le Capitole. Tous ceux que j’aimais seraient fiers de moi si je parvenais à l’éliminer. Tellement fiers…

C’est à ce moment exact qu’il a posé ses yeux dans les miens, d’un bleu-gris clair très lunaire, j’y voyais le reflet de mon visage venimeux. Et lui qui n’essayait même pas de m’empêcher de le tuer… Je me figeai et il se dégagea avant de continuer sa course, me laissant à demi-couchée sur le sol de la place du District 3…

Cette nuit-là, j’ai pesté tout mon saoul contre moi-même. Qu’est-ce qui m’avait donc pris de le laisser s’échapper ? Etais-je devenue une faible ? J’avais sans doute déçu tous ceux à qui je tenais et pourtant la seule chose qui m’obsédait c’était ses yeux, ses iris clairs et son regard dur et froid qui soudain était devenu plus doux, trop doux même lorsqu’il m’avait repoussée…

Le lendemain j’appris qu’on ne l’avait pas arrêté. Qu’il avait fini par s’évaporer même si les Pacificateurs me remercièrent de l’avoir ralenti : quelques secondes de plus et ils auraient pu l’avoir… Quelques secondes perdues pour un regard… Deux âmes qui s’apprivoisent…





Chapitre 6 : Une ère de chaos

Deux semaines passèrent, deux semaines durant lesquelles je fus plus créative que jamais en termes de technologies de combat. William n’arrivait pas à comprendre ce qu’il m’arrivait. Mon intelligence et ma créativité étaient en ébullition, toutes les cellules de mon corps se révoltaient contre ce fléau qu’étaient les rebelles : cela était sans doute une façon pour moi de me pardonner d’en avoir laissé s’échapper un alors que la vengeance était au creux de ma main, qu’un seul geste aurait pu me permettre d’extérioriser toute ma haine.

Revoir ce démon sombre un jour ? Je n’y avais même pas songé. Quand il est apparu, presque comme une ombre à côté de moi alors que j’étais perchée sur une branche en hauteur, dans un coin isolé de la forêt de sapins, j’ai hurlé tous mes poumons. Oh bien sûr, il a tenté de me faire taire, mais cela est impossible avec moi : je suis bien trop têtue pour qu’on puisse me fermer le clapet ainsi ! Me saisissant par le bras, il m’a légèrement secouée. Je voyais ses lèvres remuer, il me disait quelque chose alors que je me débattais de plus belle, quitte à tomber avec lui dans le vide. Puis, d’un ton froid auquel on ne peut pas se soustraire, il me lança : « Assez maintenant Clarissa Stern ! » et me planta dans les mains un épais dossier rempli de papiers officiels dont certains portaient le sceau officiel du Capitole. Sans un mot, il repartit et moi je restai à nouveau là, pantoise et complètement désarçonnée.

Mon souffle créait une buée blanche en franchissant mes lèvres alors que je m’étais finalement décidée à ouvrir le dossier quelques heures plus tard. Sur la couverture « STERN » trônait comme une interpellation mauvaise, presque malsaine. Elle interpellait ma curiosité mais où voulait en arriver ce jeune homme ? Me faire souffrir pour me faire regretter d’avoir failli le faire tuer par mon intervention ? Non, c’était une cause trop futile pour qu’il se risque à revenir ici. Me montrer des images de mes parents après l’explosion que les siens avaient provoquée ? Non, il n’y gagnerait rien puisqu’il n’était plus là pour observer ma réaction.

Mes doigts caressèrent longtemps la couverture brune, vieille et rapeuse du dossier que je finis par ouvrir à la volée.  Des photos de mes parents, souriants dans un tunnel sombre avec à leurs côtés d’autres leaders de la Rébellion. Des documents confidentiels sur lesquels leurs noms figuraient et qui donnaient des informations précises sur les nouvelles destructions que le Capitole pourrait bientôt mettre en œuvre grâce aux innovations qui était conçues dans notre District. Un papier griffonné d’une main tremblante aussi, disant qu’elle demandait à ce qu’on laisse « Clary » dans le district s’ils leur arrivaient quelque chose, afin qu’elle soit en sécurité, jamais obligée de fuir comme eux… Je parcourais ce dossier, incrédule et sans comprendre ce que je lisais. Les écritures se succédaient, les informations et renseignements classés secrets également. C’est un ordre d’exécution qui me fit comprendre. Le sceau du Capitole était placé en haut à droite du papier administratif, comme dans tous les ordres de mission officiels. Les noms de mes parents étaient imprimés en lettres majuscules. Ordre pour exécuter Jocelyne Lysa Stern et Valentin Thilias Stern, qui se sont rendus coupables de trahison. Dissimulation des faits à la population. Fausse attaque d’un train par les Rebelles, veillez à en exécuter sur la place publique pour montrer la dangerosité de leur espèce aux autres habitants. Une signature large et rempli de dureté ornait le bas de la page : Dorian McMillan, chef des Pacificateurs.

Encore maintenant je me demande comment j’ai fait pour descendre de cet arbre sans me briser le cou… J’étais tellement choquée, interloquée, effrayée aussi. Moi qui était courageuse et téméraire, je comprenais pour la première fois de ma courte vie le sens du mot peur.

Quelques jours plus tard, j’ai revu ce garçon. Je ne sais toujours pas qui il est, comment il s’appelle, ni même pourquoi il est revenu me voir. Je me demande d’ailleurs s’il me le dirait… Seulement, je ne suis pas prête à savoir. J’ai besoin de comprendre, d’intégrer… On discute de choses et d'autres ensemble, mais sans jamais parler de nous. Un jour, ça finira par arriver...

Pour l’instant, je fais semblant. Après tout, l’orphelinat m’a appris cet art. Personne ne se doute d’un quelconque changement, sauf lui, cet ange noir qui est venu bouleverser ma vie sans que je ne lui demande rien, à moins que mon essai de l’arrêter n’ait parlé pour moi…

Depuis ce jour-là, je ne sais plus qui je suis, ni en qui avoir confiance. Le monde que je croyais stable et sûr m’apparait comme une vaste mascarade. Je me dégoûte à chaque fois que je vois les armes cruelles à la conception desquelles j’ai travaillé pour aider les bourreaux de mes parents, ceux qui m’ont tout pris pour ensuite me façonner à leur image… Un mensonge, voilà ce que je suis.








   
Ambition du personnage -
Si on m’avait demandé il y a encore un mois quelles étaient mes ambitions, mes souhaits pour le futur, j’aurais répondu sans plus de réflexion : « participer à la traque et à l’élimination de tous les Rebelles et servir le Capitole afin d’améliorer la vie de mes concitoyens et veiller à leur sécurité ». Mais tellement de choses ont changé… En si peu de temps, mon monde a sombré…

Ma vie n’est plus qu’un vaste champ de ruine que je m’efforce de me cacher en vain depuis que ce garçon m’a tendu ce dossier, depuis que je l’ai lu. Même les âmes les plus désespérées parviennent encore à dire que leur seul désir pour l’avenir est de rester  elles-mêmes. Pour moi, cela n’est même plus une option : je ne sais pas qui je suis réellement. Suis-je cette fille élevée par la bonté protectrice du Capitole envers les pauvres orphelins des districts et qui doit lui en être redevable ? Ou suis-je la fille de deux membres de la Résistance qui sont morts assassinés par cette entité que je considérais presque comme ma famille ?

Actuellement, je me dégoûte d’avoir pu un jour aimer le Capitole et en être la fervente admiratrice alors que je n’arrive pas à le détester pour autant. Quand on a eu qu’une seule aide durant toute sa vie, il est difficile de l’oublier même quand on apprend que sa bienveillance n’était certainement pas désintéressée et qu’il n’est qu’un monstre de plus qui guette les infidèles à sa loi mesquine. Pourtant cette loi, je l’ai approuvée voilà une époque : j’ai même accepté depuis longtemps la barbarie vulgaire des Jeux, tout en pensant que je ne serai sans doute jamais appelée puisque je représentais un plus grand investissement vivante que morte. Désormais, je ne suis plus si sûre de moi : je ne suis que la fille de deux rebelles vaincus, je pourrais être dangereuse et je compte bien l’être.

S’il faut que je me batte pour connaître la vérité et savoir qui je suis, je le ferai. Même si pour cela, je dois renier toutes mes croyances et m’enfoncer au cœur de ceux que je croyais être mes ennemis jurés, les Rebelles.
   




                   
Voudrais-tu que ton personnage participe aux Hunger Games ?
   [X] Oui
   [] Non
   

   Âge : 22 ans
   Pseudo : Aéli
   Avatar : Lily Collins
   Age de l'avatar : 24 ans
   Age du personnage : 20 ans
   Fréquence de connexion : 5/7 jours
   Comment as-tu trouvé le forum : Je suis admin :D
   Double compte ? : Sélène J. Featherstone
   Un petit commentaire sur le fo ? : Je l’aime tellement que je prends un double-compte, c’est dire comme je l’adore. ;)
   

   
   


Dernière édition par Clarissa L. Stern le Ven 17 Jan - 0:21, édité 5 fois
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Channelle Featherstone
Channelle Featherstone
« Administratrice »
★ Âge : 20 ans
★ Occupation : Carrière
☆District : Un

○ Points : 838
○ Barre de vie :
Clarissa L. Stern Left_bar_bleue100 / 200100 / 200Clarissa L. Stern Right_bar_bleue


May the odds be ever in your favor
Compétences:
Talents:
Inventaire:


Clarissa L. Stern Vide
MessageSujet: Re: Clarissa L. Stern   Clarissa L. Stern EmptyJeu 16 Jan - 22:32



 

 

 



Clarissa L. Stern D310

 
Bienvenue à Panem !


Ta présentation est désormais validée .
J'ai adoré lire la fiche de ton perso, la façon dont il est tiraillé entre ce qu'il a toujours vécu et cette "bombe" qui vient de lui tomber dessus ... J'ai hâte de voir ce que ça va donner pour elle *_*



Selon l'histoire de ton personnage et le barème établi, tu obtiens les Points de compétences suivants :
Force : 3
Coordination : 4 (+1)
Intelligence : 6 (+5)
Volonté : 4 (+2)
Rapidité : 5 (+1)
Communication : 3
Corps à corps : 2
Combat armé : 0
Chasse : 0
Soin : 1
Créativité : 5 (+4)


Tu peux dès à présent commencer à t'amuser dans le jeu.
   Cependant, avant toutes choses il te reste encore quelques missions à accomplir !

   - Dans un premier temps pense à réserver la célébrité qui te sert d'avatar dans le Bottin des avatars afin que cette dernière te soit réservée.
   - Pour finir, il est très important que tu crées ton Livre de Bord car cela te permettra de créer des liens avec d'autres membres du forum afin de pouvoir commencer le RP. De plus il permettra de récapituler d'un simple coup d’œil tes RPs, donc pense à le mettre à jour !

   Bonne chance  et surtout Bons Jeux !

   Puisse le sort t'être favorable !

   Le staff
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Leanore Blacksand
Leanore Blacksand
« »
Localisation : Paris
★ Âge : 21 ans.
☆ Surnom : Lea
★ Occupation : chasse - vétérinaire
☆District : dix

○ Points : 860
○ Barre de vie :
Clarissa L. Stern Left_bar_bleue200 / 200200 / 200Clarissa L. Stern Right_bar_bleue


May the odds be ever in your favor
Compétences:
Talents:
Inventaire:


Clarissa L. Stern Vide
MessageSujet: Re: Clarissa L. Stern   Clarissa L. Stern EmptyJeu 16 Jan - 23:11

Bienvenue Clarissa !

Quelle histoire passionnante !

Mais dis moi, utilises des animaux comme cobayes pour tester tes inventions ?
Si c'est le cas nous n'allons pas être amie... ^^

J'ai hâte aussid e pouvoir ouvrir un double compte !
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Clarissa L. Stern Vide
MessageSujet: Re: Clarissa L. Stern   Clarissa L. Stern Empty

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Clarissa L. Stern

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