Caractère du personnage -  10 lignes minimum
Douce, je le suis souvent car les enfants en ont bien besoin avec la menace des Hunger Games. Il leur faut quelqu'un à qui s'accrocher et qui puisse les réconforter pendant cette période. Je tiens mon rôle très à coeur et malgré la terreur qui m'envahit pendant les Jeux comme n'importe-quel habitant des districts, j'essaye de sourire le plus possible et de rendre cette période plus joyeuse en organisant des cours plus détendus, plus ludiques, pour parvenir à faire oublier à mes élèves que des enfants de leur âge son en train de s'entre-tuer. Il m'arrive certaines fois de croire qu'un nouveau Panem serait possible, en lisant les livres d'histoire qui parlent des rébellions contre le Capitole... Mais même avec cette petite nuance d'espoir j'essaye de me persuader qu'il n'y a pas d'autre issue possible. Le Capitole sait ce qu'il fait et est trop solide pour qu'une révolte des districts l'ébranle. Pour me taquiner, Eliott invente tous les régimes politiques possibles et imaginables, puis me dit que je suis utopiste et que je devrais m'adapter à ce monde, sinon cela retombera sur tous mes proches si jamais mon avis était entendu. J'ai été naïve aussi, quand je me persuadais que mon premier amour allait revenir comme il était avant ses Jeux... Mais j'ai vite dû relativiser et comprendre qu'il ne serait plus jamais le même. Evidemment, la moindre parole remplie d'amour ou une mise à mort trop violente peu me faire fondre en larmes, mais je me trouve trop sentimentale et j'essaye de me maîtriser. Je suis pourtant aussi sentimentale que je le souhaite quand je suis seule avec Eliott.

Histoire du personnage -  30 lignes minimum
D'après les récits de ma mère, je suis née un jour de pleine lune. Serait-ce une cause de mes rêveries incessantes ? Peut-être... Même si je n'y crois pas. Lors de ma première Moisson, j'avais tellement peur d'être tirée que je me suis rendue malade en ne mangeant rien pendant les deux semaines qui précédaient le début des Hunger Games, ce qui a fait que le jour J, des Pacificateurs et des gens du Capitole ont débarqué chez nous pour vérifier si j'étais bien mourante et dans l'incapacité de me rendre à la Moisson. Heureusement, je n'ai jamais été tirée au sort. Mes parents, eux, travaillaient dans un abattoir du district, et bien sûr il a fallu que j'adore les animaux au point de recueillir dans le grenier une chouette hulotte blessée, une fouine... Ma mère s'en est rendue compte, évidemment. J'ai donc décidé de travailler d'arrache-pied en classe pour échapper à ce travail barbare dans les abattoirs. Au moins cela m'a réussi : je suis désormais maîtresse d'école dans le district Dix où je suis née et j'ai l'impression que les enfants m'aiment bien. Et je leur rend la pareille. Sauf que tout aurait pu être idyllique si je n'étais pas tombée amoureuse d'un garçon du district, qui est parti dans l'arène, puis est revenu... Mais ce n'était plus lui. Je me souviens encore des heures d'angoisse pendant lesquelles je regardais avec mes amis et mes parents ses Hunger Games. Pendant ce mois horrible je n'ai pas pu dormir sans être assaillie de cauchemars. Malheureusement mon calvaire n'était pas fini : il est revenu, mais quelque part ce n'était plus le garçon que j'amais. Mon amoureux avait considérablement été changé par les Hunger Games : du garçon aimable, bourré d'humour et d'attentions que j'avais aimé, il ne restait qu'une carcasse vide, traumatisé par la violence de l'arène et ce qui lui avait été infligé. Mon amour pour lui a fondu progressivement. De toute façon nous ne nous sommes plus beaucoup vus après son retour des Jeux, car il ne sortait presque jamais du Village des Vainqueurs, ne supportait plus les contacts d'autrui. Ensuite, après une histoire idiote de problème technique dans l'abattoir de mes parents, j'ai rencontré Eliott, un Pacificateur du district alors que je venais de commencer à enseigner. Nous sommes sortis ensemble, puis il m'a demandée en mariage et j'ai accepté. Voilà donc ma situation actuelle : fiancée, avec un boulot et des sources de revenus assez confortables. On peut dire que j'ai de la chance... Malgré tout il y a encore une ombre dans ce tableau : mes élèves ont tous plus ou moins de chances d'être envoyés dans l'arène. Et chaque année je dois retenir mes larmes lorsque je vois deux chaises vides dans la salle de classe. Voilà, c'est dit. Je déteste Panem et je ne suis pas faite pour ce monde. Pourquoi a-t-il fallu que je naisse à mon époque ? Surtout que je tiens trop à la vie pour entrer chez les rebelles, dans un cadre où je sais que je n'arriverai pas à survivre plus de deux jours... Et j'ai trop peur qu'il arrive quoi que ce soit à ceux que j'aime pour me lancer.
En parlant de ceux que j'aime, ma vie aurait pu être parfaitement normale, dans la moyenne des habitants des districts (c'est à dire survivre, ou pas, avoir peur des Jeux, échapper par chance à l'arène quand le sort vous est favorable, vous trouver un métier, aimer quelqu'un et fonder une famille même avec la menace des Hunger Games...) si un certain Samuel Allen n'était pas entré dans ma vie comme les boulets de canons que l'on tire à la mort d'un tribut. Son nom vous dit quelque chose, j'imagine ? C'est un des vainqueurs du Dix. Récemment, il a gagné ses Jeux, et comme tout le monde j'ai été impressionnée par sa performance... Impressionnée, oui, mais je ne m'attendais pas à ce que son ombre plane autour de moi, que j'y repense tous les jours. Résultat, j'ai bien peur d'être tombée amoureuse de lui et de trahir Eliott rien qu'en pensant à cette éventualité.
Vous croyez que les profs sont au-delà de ces tracas ? Eh bien, pas du tout. J'en sais quelque chose...

Ambition du personnage - 10 lignes minimum
Comme bien des habitants des districts, j'aspire à une vie heureuse, libre... Un pays où mes enfants n'auront pas la vie fichue par les tirages au sort de la Moisson, où l'on pourra s'exprimer librement et ne pas avoir ses moindre faits et gestes contrôlés. Je crois en un nouveau Panem sans Hunger Games, sans le Capitole, à un Panem où l'on pourra vivre comme on l'entend sans avoir une vie tracée depuis notre naissance en fonction de l'endroit où on est né. Je sais que de tels régimes ont déjà existé par le passé, et je crois en la rébellion, sans pour autant vouloir m'y engager. Je sais que je ne pourrais tout simplement pas participer à cette guerre de façon active, j'ai trop peur que mes actions ne retombent sur Eliott, sur mes amis, mes élèves même que le Capitole pourrait torturer pour m'atteindre. Mais un tel système a quand même quelques points positifs : notre technologie est tellement avancée qu'on ne peut même plus se permettre de dire : "C'est impossible à faire. On n'y arrivera jamais." Rien qu'à cause de cela, j'ai de l'espoir. Et il y a toujours de l'espoir.