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 EVENT Exceptionnel - Confrontation au District Un

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Cassio T. Shepherd
Cassio T. Shepherd
« Administrateur »
★ Âge : 20 ans
☆ Surnom : Cas'
★ Occupation : Mécanicien ferroviaire
☆ Humeur : Sur le qui-vive
★ Plat préféré : Qu'importe...
☆District : Six

○ Points : 344
○ Barre de vie :
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May the odds be ever in your favor
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MessageSujet: EVENT Exceptionnel - Confrontation au District Un   EVENT Exceptionnel - Confrontation au District Un EmptySam 20 Jan - 21:53





Event exceptionnel
Quand le glas sonne...


EVENT Exceptionnel - Confrontation au District Un G678






Une fin...
...et un commencement
__________________________

De l'extérieur, la caserne paraissait si calme : la beauté de la façade à l'architecture soignée contrastait tant avec la cruauté qui régnait dans les cellules de la bâtisse, où une jeune femme à peine consciente marmonnait des prières futiles à un soldat du Capitole prêt à tout pour défouler sa rage d'avoir failli, d'avoir frôlé la mort de si près. Cette colère devait quitter son esprit. Son corps tout entier en tremblait à chaque coup qu'il infligeait à la rebelle au teint mat qui gisait désormais sur le sol, le visage ensanglanté. Quand il décida de passer à la suivante, la première trop amochée pour lui dire quoi que ce soit mais juste assez pour donner une excellente raison à sa copine d'en dire plus et vite, il attrapa la fameuse Leanore par les cheveux et la traîna sans cérémonie dans une salle d'interrogatoire blanche dont les murs se couvrirent bientôt d'éclaboussures pourpres. Le Pacificateur Wolff était connu pour être sanguin, mais là où ses supérieurs lui demandaient de se maîtriser habituellement, personne n'était là pour retenir sa hargne aujourd'hui, bien au contraire... Toutes les méthodes étaient bonnes à prendre, d'autant plus si elles permettaient de venger la mort de la chef de la Pacification du District Un.

Derek Wolff aurait l’admiration de ces collègues pour ce qu’il avait obtenu, personne ne dirait que c’était peu car il avait eu des noms… Surtout un à vrai dire, un rebelle qui avait à priori réussi à filer : Jonathan, du District Huit. Finalement, ça n’avait pas été si difficile de lui délier la langue, songeait-il avec un amusement empreint de violence. Sans avoir son patronyme, cela représentait sans doute une poignée d’habitants mais assez pour resserrer les filets de la Pacification autour de ce type qui croyait qu’il avait réussi à leur échapper. Le soldat du Capitole sortit donc en traînant la silhouette défaite de la rebelle derrière lui tel un animal blessé. Sa jubilation silencieuse valait tous les sarcasmes qu’il aurait pu formuler, même s’il ne put s’empêcher de lâcher en la jetant dans sa cage :

- Agréable ce tête-à-tête… Mlle Blacksand…

C’était une fugitive recherchée depuis un moment, il l’avait appris au cours de l’interrogatoire. Même si la victoire était loin d’être totale, ses côtes cassées encore non soignées le lui rappelant amèrement à chacune de ses respirations ou au malheur d’un geste trop brusque, elle commençait à avoir une certaine saveur que leur souffrance rendait plus délectable. Derek n’était pas du genre à se réjouir particulièrement de la douleur de ceux qu’il arrêtait… Enfin, habituellement : quand il n’avait pas des collègues sur le carreau.

- Soldat Wolff ! Le Pacificateur Bennet vous fait demander.

La mâchoire de Derek se serra. Il avait toujours eu un problème avec l’autorité et cette tendance naturelle ressortait même dans les situations délicates. Pourtant, il tourna talons pour regagner le bureau d’analyses minable où Edmond l’attendait, avec deux autres pacificateurs.

Lorsqu’il le vit pénétrer dans la pièce aux recoins sombres, Edmond fit un signe de tête au soldat de l’unité mobile pour lui intimer de fermer la porte derrière lui. Il avait mis du temps à revenir à la caserne : impossible pour lui de ne pas patienter avec Marlon et Rachel en attendant que les secours arrivent à la boutique dans laquelle ils avaient visiblement lutté. C’était des collègues et surtout, après l’ordre de faire équipe qu’il leur avait donné, ils étaient devenus en quelque sorte « ses hommes ». On ne pouvait pas dire d’Edmond qu’il était de ces personnes qui savaient prendre ses responsabilités, ce trait de caractère l’avait d’ailleurs mené à la ruine, toutefois il n’était pas parvenu à les laisser en plan… Plus fort que lui, ce sentiment d’attachement et peut-être aussi d’une part de responsabilité l’avait affecté au point qu’il avait regagné la caserne avec la ferme intention de punir à la juste hauteur de leurs crimes ceux qui avaient perpétré cette attaque. Bien sûr, il savait qu’il n’était pas le décisionnaire et que son manquement à sa mission première ne lui vaudrait pas des éloges, toutefois il avait cette envie farouche de justice qui le brûlait intérieurement.

Les deux hommes écoutèrent attentivement le pacificateur qui s’était chargé des recherches d’identité. Attablé à son bureau, le visage éclairé par la lumière blanche perçante de son écran d’ordinateur, il déclara bientôt :

- J’ai trouvé l’identité des deux femmes : Leanore Blacksand et Siti Solendro. C’était pas bien compliqué, commenta-t-il avec un sourire en coin qui déplut autant à Derek qu’à Edmond, [color=#ccccff]a première était recherchée au District Dix pour le vol d’un uniforme de pacificateur et la deuxième était listée dans les proches d’un certain Max Olona, soupçonné d’appartenir à la rébellion. [/color

- Et le dernier merdeux ? ne put s’empêcher de demander Derek, impatient de connaître l’identité d’un de ceux qui avaient réellement failli les faire descendre.

Le pacificateur analyste prit une grande inspiration, il savait que ce qu’il avait à dire ne serait pas du goût des deux autres hommes.

- C’est là que l’affaire se corse, on n’a rien sur lui.

- C’est impossible, répondit calmement Edmond Bennet. Il n’a pas l’air plus âgé que mes fils, entre vingt et vingt-cinq ans au maximum. Vous n’avez pas pu scanner toute la base de données pour cette tranche d’âge ?

- Je l’ai fait… Mais nous n’avons rien.

- C’est impossible, reprit Derek à son tour. Tous les gosses de Panem sont fichés grâce aux Moissons ! Nous devons en avoir une trace.

- Je vous répète que…

- A moins que… le coupa Bennet, soudain pensif.

Froncés, les sourcils de Derek se rejoignaient presque tant ses traits s’étaient crispés au fur et à mesure que la tension montait entre les quatre hommes.

- A quoi pensez-vous ? tenta le pacificateur du District Un qui, jusqu’alors, avait préféré rester silencieux.

- Nous devons recontacter le M. le Ministre, assura-t-il en s’avançant déjà vers la sortie pour rejoindre le bureau de feu Janet Dixon, la Cheffe de la caserne. Et vous, ajouta-t-il en désignant celui qui l’avait précédemment interrogé, sortez-moi M. Stark et allez prendre sa déposition. Qu’il ne parte pas d’ici sans qu’on ait sa version de l’histoire.

A vrai dire, le Pacificateur Bennet ne se souvenait plus réellement de ce qu’on lui avait expliqué à propos de l’arrestation du riche vainqueur et il était actuellement le cadet de ses soucis. Déjà le souvenir amer de sa conversation avec le Ministre des Armées lui revenait en mémoire. La perspective d’avoir à nouveau à s’entretenir avec cet homme ne le réjouissait guère mais s’il voulait conserver sa tête, c’était le prix à payer. D’autant qu’il savait que les informations qu’il avait à lui apporter étaient loin de constituer un échec, bien au contraire.

Durant toute la durée de l’entretien, Derek Wolff demeura devant la porte du bureau. Il regardait d’un air distrait passer les pacificateurs dont les voix graves commentaient les récents évènements entre deux foulées. Les patrouilles continuaient à aller et venir dans le district : selon leurs informations au moins trois rebelles étaient toujours en fuite, peut-être plus… Derek aurait tant aimé être de la partie, mais il devait le reconnaître : sa blessure au flanc lui était très douloureuse, trop pour avoir la hargne de sortir encore dans les rues.

Ni éclat de voix, ni pas impatient, il ne perçut rien de la conversation qu’eut Edmond Bennet avec le Ministre des Armées. Dans la pièce, la conversation était pourtant dure et pesante. A cette conférence s’était également joint le ton doucereux de M. Feunoyr, le Ministre de la Propagande. Tous trois discutaient ou plutôt deux d’entre eux donnaient des ordres très précis au troisième… Une nouvelle pression s’installa sur les épaules d’Edmond Bennet. Plus lourde encore que les menaces lors de l’appel précédent. Désormais, la situation était encore plus complexe et bien que les ministres lui présentaient la suite à donner aux arrestations des deux femmes et celle à donner au jeune homme comme sans ambiguïté, Edmond n’était pas dupe : il savait que les deux membres du gouvernement désiraient que les apparences soient préservées.

En sortant du bureau, Edmond hésitait entre soulagement, interrogation et détermination. Quand Derek tourna un regard vers lui, il sut qu’il faudrait que ce soit ce dernier sentiment qui l’emporte sur les autres. Jusqu’à ce soir du moins.

- Wolff, choisis deux autres gars et préparez vos armes. Il serra les dents avant de terminer en plantant un regard grave dans celui à la couleur azur de Derek : Puis rejoins-moi dans ce bureau, il faut que je t’entretienne de quelque chose.

Ce fut à peine deux heures plus tard. Deux heures durant lesquels les poteaux furent posés sur le parvis de l’hôtel de ville, situé à côté de la caserne. Deux heures durant lesquelles on remit la main sur l’équipe de tournage qui fut chargée d’installer son matériel pour filmer : le journaliste, Clyde Holden, reçut des consignes précises, de même que le cameraman, seulement enregistrer la scène, pas la diffuser en direct. Deux heures durant lesquelles les deux femmes demeurèrent dans leurs cellules, côte à côte, dans l’attente qu’un autre interrogatoire vienne leur infliger encore plus de souffrance. Deux heures durant lesquelles un médecin s’affaira auprès de leur compagnon, anonyme pour la Pacification.

Pourtant, elles filèrent et bientôt la sirène de rassemblement résonna dans le District Un.

Tous les habitants de Panem la connaissaient cette mélodie. Elle appelait à la Moisson, elle appelait à la Tournée de la Victoire, elle appelait lors des grands évènements. Lorsque tous devaient se rejoindre sur la place principale, devant l’hôtel de ville.

Ceux qui s’étaient terrés chez eux toute la journée durant après les coups de feu, ceux qui avaient préféré rejoindre des commerces ou attendre à la gare un train qui ne partirait pas tant que des fugitifs étaient recherchés, ceux qui étaient encore dans les rues ne sachant où aller dans ce district qu’ils ne connaissaient pas… Tous convergèrent en une masse noire qui se figea sur la vaste place où, quelques heures auparavant, les rires et les négociations battaient leur plein. Désormais, les yeux ne brillaient plus devant les merveilles exposées, les sourires avaient disparu des visages que des expressions d’angoisse peinturaient d’une pâleur anxieuse.

Au loin, par-delà la clôture, sur les collines qui entouraient le District Un, trois silhouettes s’étaient également figées. Nicodème avait le regard perçant. À côté de lui, Cassio retenait Ivy de toutes ses forces dans ses bras, pour éviter qu’elle ne fasse marche arrière. Il était trop tard. Tous ne pouvaient que contempler le spectacle saisissant de cette population contrainte d’accourir pour observer la scène macabre qui allait se jouer.

Winston Davis y échapperait. Allongé sur un lit d’hôpital, il allait devoir faire un choix complexe qui déterminerait s’il pourrait conserver l’usage de sa main et ne savait rien de ce qu’il se passait au dehors.

Coralie Standford avait été priée de retourner chez elle, auprès de ses parents dont la boutique avait été ravagée. On viendrait l’interroger plus tard lui avait-on annoncé. Elle se trouvait maintenant non loin de sa famille, observant la lente avancée des premiers pacificateurs qui se présentaient sur les marches devant la foule et s’y postaient, armes au poing.

Nova Waltham était également perdue dans la masse, non loin de la caserne. Elle avait aidé à l’évacuation des victimes collatérales et son chemisier était encore couvert du sang des blessés et des morts.

Clarissa Stern se tenait près de la caserne. Elle y était venue quelques heures plus tôt pour rendre la montre que le Pacificateur Bennet avait oubliée après qu’elle lui ait donné le nom de son propriétaire. Occupé, il n’avait pu la recevoir et c’est l’autre pacificateur bellâtre qui était venu reprendre le bien. Il ne s’était pas attardé, mais il n’avait pu s’empêcher de sourire à voir l’air amusé de la demoiselle quand elle avait aperçu un certain riche chef d’entreprise, menottes aux poignets.

Eneron Stark avait été libéré depuis, mais on lui avait promis que son attitude ne serait pas sans conséquence. Peut-être était-ce des paroles en l’air… Toutefois, la sentence exceptionnelle qui s’apprêtait à être rendue contrastait tant avec tout ce qui avait pu avoir lieu dans un district supérieur depuis bien longtemps qu’il se pouvait bien que le temps de l’indifférence soit révolu…

Enfin, il y avait aussi Jonathan Gray. Il avait échappé à l’arrestation. Tapi dans l’ombre, la culpabilité le rongeait : lui qui avait failli à protéger les siens qui étaient désormais traînés par les soldats armés vers les trois poteaux qui se dressaient fièrement vers le ciel si bleu de cette douce journée d’été.

Les regards convergeaient, tantôt incrédules par la vision de ces personnes qu’on enchaînait aux poteaux, tantôt soulagés de voir la vermine mise au pilori.

Le silence s’était abattu sur le District Un. Le soleil décroissait à l’horizon comme pour suivre la chute d’inéluctable des rebelles qui se trouvaient là, face à la foule qui les dévisageait. Une des femmes aux longs cheveux d’un noir de jais paraissait si calme comparée à l’autre qui versait toutes les larmes de son corps pendant que les pacificateurs les liaient au bois dans leur dos.

Leanore Blacksand avait compris que la course s’arrêtait là et étrangement, cela l’apaisait : plus jamais elle n’aurait à endurer le poids de la torture ou de l’injustice qui sévissait à Panem… Malheureusement, si Leanore se préparait aisément à ce qui l’attendait, Siti Solendro ne parvenait pas à faire taire sa peur. Sa terreur lui soulevait l’estomac et ravivait les multiples blessures qui cisaillaient son corps frêle. Les larmes coulaient sur ses joues, elle espérait encore. Les autres ne la laisseraient pas tomber, Cassio l’avait déjà tirée d’affaire une fois : il recommencerait, il le fallait. Les tremblements ne secouaient pas que Siti, cependant chez Kenny il s’agissait davantage de soubresauts violents. La balle avait peut-être été extraite et sa plaie pansée, néanmoins cela ne suffisait qu’à lui permettre de poser un pied devant l’autre. Si deux pacificateurs ne l’avaient pas soutenu jusqu’au centre, le forçant à se placer entre ses deux compagnes d’infortune, jamais il n’aurait été capable d’y arriver sans s’effondrer sur les marches. La corde qui le maintenait au poteau remplaça ensuite la poigne des hommes en blanc et le jeune rebelle parut s’affaisser de tout son poids. Il murmurait des paroles incompréhensibles et incohérentes, que personne n’entendait…

D’un geste, les caméras enclenchèrent leur enregistrement. En contrebas des marches, aux premières loges, Clyde Holden dut introduire devant l’objectif avant de s’écarter pour laisser la place à l’écran au maire du District Un. Sa posture droite et fière s’imposait sans compromis. Son air grave propagea un frisson à l’ensemble de la populace.

- Le District Un a été aujourd’hui été la cible d’un groupe de personnes dont vous avez pu assister au crime odieux envers mon confrère, M. Wetthrone du District Cinq. Il marqua une pause avant de reprendre : Ces individus ont également risqué la vie de bien des habitants et visiteurs, plusieurs d’entre eux sont toujours à l’hôpital à l’heure qu’il est. Ceci est intolérable.

Une nouvelle pause dans son discours. Pas un mot, pas un bruit ne venait briser le silence si ce n’étaient les pleurs étouffés de Siti qui ne parvenait pas à stopper ses sanglots devenus incontrôlable. À ses côtés, la tête de Kenny pendait lamentablement sur son torse. Sans doute avait-il fini par perdre connaissance et Siti se disait qu’il en était peut-être mieux ainsi…

- Grâce à la Pacification, nous pouvons vous affirmer que les responsables ont été abattus ou sont sur le point de l’être. Panem ne pourra jamais tolérer que des individus remettent en cause la paix dans nos Districts et s’en prennent aux innocents. Nous tenons à vous rappeler que tout crime mérite châtiment et qu’aucun crime ne restera impuni. Nous vous protègerons toujours et ces personnes, dit-il en désignant du menton les trois condamnés, vont être mises hors d’état de nuire. Souvenez-vous que Panem sera toujours là pour vous.

D’un signe de tête, le maire du District Un s’écarta pour laisser la place au Pacificateur Bennet qui effectuait là la dernière tâche qui lui avait été confiée par le Ministre des Armées.

Il s’avança, se plaça sur la droite. Un geste envers trois des hommes en blanc qui attendaient de l’autre côté du parvis suffit à les faire avancer. Chacun un petit sac noir en main, ils se dirigèrent vers les condamnés à mort. Les sanglots de l’une redoublèrent, une supplique lui échappa même tandis que Derek masquait à jamais ses traits de demoiselle qui croyait avoir la vie devant elle avant que débute cette mission fatale. À leur tour, les yeux clos du jeune homme disparurent sous l’épais tissu dont seuls les mouvements réguliers prouvaient qu’il respirait encore en-dessous. La troisième ne se débattit même pas…

En une ligne ordonnée, les trois membres des forces de l’ordre marchèrent vers la foule avant de faire volte-face à environ cinq mètres des rebelles sur le point d’être exécutés. Leurs armes brillèrent sous les rayons fuyant du soleil lorsqu’ils les dégainèrent, l’astre ne daignait pas cautionner cette violence de sa chaude lueur.

Dans sa poitrine, le cœur d’Edmond Bennet tambourinait comme jamais. Cela lui broyait le thorax, martyrisait ses côtes et faisait remonter le goût amer de cette terrible journée… Son bras s’était levé en ordonnant :

- En joue !

Le dernier mot, il le connaissait. Derek et les deux pacificateurs visaient déjà leurs cibles, suffisamment décalés pour que le public puisse être marqué par la scène et comprendre l’ampleur du message que voulait envoyer le gouvernement. Un message qu’Edmond tenait au bout de ses lèvres sans réussir à le prononcer. Ces rebelles auraient pu être ses gosses… Mais ce n’était pas eux.

- Feu !

Les coups de feu retentirent : trois en tout et pour tout même si personne n’aurait su les dénombrer après qu’ils furent tirés. Ils avaient été si brusques, secs et propres, brisant en un seul concert le silence implacable de la place. Les gerbes de sang volèrent sans qu’on puisse dire à qui elles appartenaient, teintant le sol clair d’éclaboussures rougeâtres que même la pluie ne saurait effacer. Dans tous les esprits, l’image des rebelles exécutés se graverait à jamais.

Peut-être était-ce la fin de quelque chose, à moins que ce ne soit le début…

Les corps demeurèrent là, accrochés au poteau, sans vie. Le maire se replaça devant ses administrés et ses visiteurs, même s’il tentait de le cacher ses mains tremblaient et sa voix s’était faite bien plus incertaine.

- La paix règne à nouveau à Panem. Désormais, je vous demanderai de regagner vos foyers. Pour nos visiteurs, nous vous demandons de rejoindre la gare : vous y passerez la nuit, les trains pour vos trajets de retour vous ramèneront dès demain matin.

Il quitta ensuite la scène. Les habitants quittèrent la place pour regagner leurs foyers. Les visiteurs rejoignirent la gare pour y passer la nuit. L’équipe de tournage rangea son matériel et les y rejoignit bientôt en sachant que dès le lendemain l’exécution serait retransmise dans tout le pays.

Les Pacificateurs restèrent et débarrassèrent les corps dans la plus grande discrétion.

Cela aurait pu être une journée comme les autres à Panem, ordinaire et sans surprise. Au lieu de cela, quatre rebelles avaient trouvé la mort, la chef des pacificateurs du District Un se trouvait à la morgue, une de ses plus fidèles subordonnées luttait toujours en soins intensifs pour rester en vie tandis qu’un autre tentait de gérer son état de choc. On ne comptait plus les blessés et les morts, victimes collatérales d’une bataille qui avait vu renforcer l’autorité de Panem.

Tout dans cette mission avait appelé à la catastrophe : une organisation désordonnée, un groupe beaucoup trop jeune et des profils divers et tangents… Ils étaient arrivés à six, s’étaient retrouvés à neuf, et repartaient à trois : les pertes étaient incommensurables. Trois corps sans vie pendaient sur leurs poteaux et disparaîtraient sans aucun honneur, jetés par-dessus le cadavre du meneur de cette débandade ; un journaliste avait échappé de peu à la fin et priait pour qu’on ne le relie pas à cette trahison ; un rebelle, pourtant aguerri aux arts du sabotage, dansait maintenant sur une corde fine et raide… Et enfin, trois fuyaient, les yeux détournés de la réalité, leurs esprits rebelles concentrés sur leur échappatoire.

Beaucoup oubliaient pourtant que ce n’était qu’une bataille, et que la guerre restait à venir.

Vos personnages et leur situation finale
Parce que plus aucun d'eux ne sera jamais le même...
__________________________

Clarissa Stern – District 3 : Clarissa ne voulait pas aller à la rencontre d’Eneron Stark : l’arrogance de cet homme lui donnait des nausées et elle craignait ne pas se sentir trop coupable de vomir sur ses chaussures trop bien cirées. Mais son travail primant, la jeune ingénieure du District Trois avait ravalé sa fierté pour venir dans ce fameux bar. Un jour de marché.
Et voilà que dans les évènements passés, elle s’est illustrée en identifiant la belle montre laissée par Franklin Schildkroete, ingénieur du District Trois et surtout rebelle tué au combat. Maintenant, toute la famille serait condamnée, exécutée… et peut-être la jeune femme arriverait-elle à simplement rincer ses mains pleines de sang ?

Clyde Holden – Capitole : La mission de Clyde a été quelque peu un échec ; mais chose rare pour un rebelle du Capitole, sa nouvelle hiérarchie ne lui en tiendra pas rigueur compte tenu des évènements. L’ancienne hiérarchie non plus par ailleurs. Le journaliste et son équipe se doute pourtant bien qu’ils vont être plusieurs fois interrogés sur les évènements qu’ils se sont produits, eux qui sont les yeux et les oreilles du Capitole.
Cela reste néanmoins un important baptême du feu du Clyde : et au fil des jours, rien ne certifiera qu’on ne les inquiète pour rien du tout. Ils ont effectivement disparu de la gare pendant les évènements. Et le journaliste a bien compris le mépris que ressentent les rebelles des Districts devant leurs « frères » dorés du Capitole. Quelle place tient-il réellement dans la folle roue des évènements ?

Coralie Stanford – District 1 : La veille, Pearl décède pendant les Jeux, tuée avec honte sans être capable de se défendre. Aujourd’hui, alors que la famille Stanford garde courage et apparences et décide pour cela d’ouvrir la boutique jour de marché, voilà que celle-ci est le théâtre d’une des pièces les plus sordides : les vitrines volent toutes en éclats, les bijoux se brisent par dizaines au sol, et des traces lugubres de sang sont visibles dans tous les recoins. Et Coralie, responsable du magasin et témoin de tous les évènements, entend encore le rire du grand rebelle, la peur dans la bouche de ses compagnons, les ordres des Pacificateurs, les souffles et les râles de ceux qui voient leurs morts arriver…
Pour la jeune femme, sa vie ne sera plus jamais comme avant. Dans quel monde peut-elle donc vivre ?

Eneron Stark – District 1 : Le vent a tourné, et le célèbre homme d’affaires comprend que ça sent le roussi pour lui : sa situation ne va vraiment plus être aussi confortable qu’avant ; il ne pourra sûrement plus compter sur son seul nom ou sa réputation pour aménager le trou qu’il s’était creusé. La preuve en est visible des nombreux témoins qui ont vu cette célébrité circuler dans son District les bracelets aux poignets ; la preuve en est renforcée de cette arrogance avec laquelle l’ont traité les Pacificateurs, insensibles à son influence.
Mais après tout, les rapports de forces ne sont pas intangibles, et c’est l’occasion rêvée pour des hommes comme Eneron Stark de refaire leurs preuves, et de construire peut-être un empire plus puissant que jamais. Mais arrivera-t-il et acceptera-t-il seulement de retourner parmi les paysans pour redevenir seigneur, voire empereur ?

Jonathan Gray – District 8 : À la base, rien n’avait été transmis au second rebelle du District Huit sur le coup prévu au Un. Il ne s’y rendait donc qu’en tant qu’ouvrier de son usine de textiles, pour ainsi participer au marché mensuel. Cependant, alors qu’il déballait les différents cartons de tissus, voilà qu’il aperçoit Leanore Blacksand, une rebelle officiellement en fuite puisque son identité avait été dévoilée. Et de fil en aiguille, le solitaire rebelle se retrouve embarqué dans les évènements qu’il n’arrive pas à gérer et, de son groupe composé de Siti, Kenny et Leanore, il est le seul survivant, errant dans les rues du District Un à la recherche d’une solution.
Et à son retour au Huit, aucun doute sur la question : l’un des trois a balancé quelques informations sur lui, assez pour qu’au moindre pas de travers, Jonathan se retrouve précipité dans la même fosse que ses camarades tombés. Le jeune homme a alors tout perdu : sa sécurité, sa place dans la rébellion, et même la confiance qu’il avait dans sa petite amie, Clarissa Stern du Trois, qu’il a vue aider la Pacification pendant les évènements. Quel avenir lui reste-t-il réellement ?

Hunter Garroway – District 5 : En pleine quête de vengeance, Hunter ne s’attendait pas à ce que sa rencontre avec une gamine désarmée des Districts riches tourne autant à la confusion. Des rebelles complètement fous, des Pacificateurs à la gâchette légère, des civils aux élans héroïques… Difficile de dire de l’ingénier du District Cinq qu’il s’est illustré dans cette histoire.
Il se retrouve maintenant fiché dans les papiers de la Pacification pour port d’armes – en effet, son couteau glissé à sa jambe avait échappé aux contrôles des forces de l’ordre, ce qu’elles n’avaient pas particulièrement apprécié. Le tout est d’autant plus dommageable pour lui qu’impossible de glaner des informations sur Sélène Featherstone auprès de la dernière fille de Stanford, qu’il a frappée pour tenter de la protéger. Cette histoire ne semble pas avoir été divulguée. Va-t-il retenter sa chance auprès de cette fille blessée par les évènements, celle qui constitue sa meilleure piste ?

Leanore Blacksand – District 10 : Pour Leanore, c’est fini. Après une vie de souffrance, de peur, de douleur, mais aussi de rires, d’espoir et de combats, le glas a sonné quand la queue de détente a été enclenchée. Quand le dernier coup a été porté.
L’ancienne vétérinaire du District Dix aura payé ses erreurs, récoltés les fruits que ses choix ont semés, et elle n’est pas, pour rien, actrice principale de son chemin de crois. La voilà qui gît désormais aux côtés de ses camarades, fière comme la Rébellion, jusqu’au dernier moment. Une question demeure pourtant autour : quelles sont les autres conséquences de tous ses actes ?

Winston Davis – District 12 : Winston a vu sa main transpercée par la balle d’un rebelle, grand au visage barré d’une cicatrice immonde, et a été transporté à l’hôpital du District Un. Bien qu’ancien Vainqueur des Jeux et en possession d’un statut social et de richesses plus élevés que la plupart des habitants de Panem, le verdict est sans appel : il faut opérer urgemment si on ne veut pas que la blessure s’aggrave.
Deux solutions s’offrent à Winston : soit il s’endette très lourdement auprès du Capitole et récupère une grande partie de sa main (avec néanmoins des séquelles), soit il accepte l’amputation. Quelle décision va-t-il prendre ?

Encore quelques détails avant de terminer...
Parce que rien ne sera plus jamais pareil...
__________________________

Coucou les loulous ! Bisous

Comme vous venez de le voir, l'event se termine... Toutefois, nous rêvons de voir les réactions de vos personnages : vous pouvez donc les poster directement à la suite de ce message !

Nous espérons que cette aventure vous aura plu et qu'elle vous aura donné envie d'en vivre encore beaucoup d'autres ! Félicitations à vous pour votre motivation et toutes les émotions que vous nous avez fait vivre parce que, croyez-nous nous avions envisagé tout un panel de scénarios... Que vous avez tous fait volé en éclat ! Bref, on s'est amusées comme des folles à vous concocter cet event et nous espérons que vous aurez ressenti le même plaisir que nous ! Admiration Je t\'adore

A très bientôt dans la nouvelle intrigue de la Saison 2 !

Votre staff qui espère vous retrouver très bientôt dans une prochaine intrigue Heart


Spoiler:
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