Caractère du personnage -  10 lignes minimum
Je suis plutôt une asociale, passant le plus clair de mon temps avec les animaux dont j'ai la charge, mais aussi avec les animaux que je protège, comme Kantar, et les animaux sauvages, qui se sont habitués à ma présence au fil des années. Eux seuls désormais m'apportent du réconfort et m'empèchent de sombrer. De mon côté, je peux interpréter le moindre de leur bruit ou de leur mouvement, ce qui fait de moi la meilleure vétérinaire du district.
J'aime mon travail passionnément. C'est d'ailleurs la seule chose aujourd'hui qui me pousse à me lever le matin.

Depuis la mort d'Anaël, j'alterne entre des phases de découragement, ou je vois la mort comme la seule alternative qui me reste, et des phases de colères intense contre le Capitole, qui me donnent l'impression d'être une cocotte minute sur le point d'exploser.
J'aimerais bien avoir des amis avec qui discuter de ce que je ressens, mais le fait que j'ai toujours été mise à l'écart dans ma famille ne m'a jamais permis d'apprendre comment aller vers les autres. Alors, petit à petit, je me suis renfermée sur moi-même...

Histoire du personnage -  30 lignes minimum
Le suis née le 20 décembre, par un des hivers les plus froids de Panem. Juste après ma naissance, ma mère a fait une hémorragie qui l'a emportée. Mon père et mon frêre ont été dévastée par sa mort, c'était le pilier de la famille.
Et moi ? j'étais la cause de sa mort... Et ils me l'ont toujours fait sentir. Mon père ne m'a jamais maltraité, il m'a toujours donné à manger comme à mon frère, mais dès mon plus jeune âge j'ai senti qu'il ne m'aimait pas, qu'il m'en voulait d'avoir tué ma mère.

J'ai donc grandi dans un maison plutôt confortable, selon les standards du district (mon frère et moi n'avons jamais eu besoin de prendre de tesserae), mais froide et sans amour. Je me demande toujours si mon père s'apercevrait de mon absence si un jour je ne revenais pas.Mon frère non plus ne s'est jamais intéressé à moi. Il était plus âgé de six ans, et nous n'avons jamais été proche. J'ai donc passé mes premières années dans une grande solitude, avec les lapins et poules comme seule compagnie. Et Kantar. Dès que j'avais du chagrin ou que je me sentais trop seule, j'allais le serrer dans mes bras et je me sentais mieux. C'est pour cela que, lorsqu'il est devenu trop vieux pour travailler, et qu'il aurait dû être tué car devenu inutile, je l'ai récupéré en soudoyant le boucher et je l'ai caché dans un pré inutilisé depuis des années. Aujourd'hui, je viens encore le voir tous les jours pour lui parler, surtout depuis qu'Anaël est mort.

Anaël. Il était le fils d'Isur, le vétérinaire. Isur et Anaël sont les deux seuls être humains qui se soient vraiment intéressés à moi. Isur a remarqué très tôt le don que j'avais avec les animaux, que ceux-ci m'approchaient sans crainte. Il m'a donc proposé lorsque j'ai eu 13 ans de commencer à me transmettre son savoir, pour que je devienne vétérinaire. N'importe quelle famille du district aurait été ravie d'une telle oportunité, mais mon père et mon frère n'ont jamais montré le moindre intérêt pour ce que je faisais. Après l'école, je passais donc beaucoup de temps avec Isur et Anaël, qui est donc devenu mon ami. Nous nous comprenions si bien, nous avions les même goûts, la vie me semblait plus douce quand j'étais avec lui. Nous n'étions pas amoureux, du moins je ne le crois pas, car nos sentiments l'un envers l'autre étaient calmes et sans passion, mais nous avions la même vision de la vie. Très vite nous avions décidé que nous nous maririons une fois adulte, notre vie nous semblait toute tracée.

Mais c'était compter sans les Jeux. L'année de mes 17 ans, mon frère Keith a été selectionné pour les jeux. Je n'aurais jamais pensé que cela aurait pu nous arriver, nous n'avions jamais pris de Tesserae ! Comme j'avais toujours été une étrangère pour lui, je n'avais pas non plus vraiment d'affection pour lui, mais sa mort atroce dès le premier jour des jeux m'a marqué. Je crois que ce jour là, j'ai compris tout ce que représentait le capitole. Mon père, qui ne m'avais jamais aimé s'est mis vraiment à me detester à partir de ce jour. Il ne comprenait pas comment Keith avait pu être selectionné et pas moi, et ressassait sa colère et son chagrin dans l'alcool. J'ai jugé préférable alors de partir pour habiter chez Isur et Anaël. J'ai alors terminé ma formation de vétérinaire et j'ai commencé à travailler pour mon compte.
Mais l'année de mes 19 ans, c'est Anaël qui a été sélectionné pour les jeux. J'ai cru que mon coeur allait cesser de battre lorsque j'ai entendu son nom. Nos regards se sont croisés et j'ai vu ses lèvres former le nom de son père. J'ai compris à cet instant précis qu'il allait mourir durant les Jeux et que je devrais m'occuper de son père.

Je n'ai pas voulu voir la diffusion des jeux, je ne pouvais pas supporter de la voir souffrir. Je passais mon temps avec Kantar, dans un état second. Anaël est mort au bout de 5 jours, tué par un carrière. C'est Isur qui est venu me l'annoncer. Le soir même, il mettait fin à ses jours. La mort de son fils était trop lourde à supporter.

Franchement, j'ai envisagé de mettre également fin à mes jours, mais je suis vétérinaire, et je ne pouvais pas abandonner les animaux et mon Kantar.

Depuis ce jour, j'habite seule dans la maison d'Isur et Anaël, au milieu de leurs souvenirs, et je passe mes journées à soigner les animaux, à leur parler, à m'occuper d'eux.

Ambition du personnage - 10 lignes minimum
Aujourd'hui, ma vie n'a plus vraiment d'importance à mes yeux. Je n'arrive pas à envisager un avenir pour moi, j'ai l'impression de courir à perdre haleine vers un mur de briques.
Depuis la mort d'Anaël, j'ai pris un maximum de terressae chaque année afin d'augmenter mes chances de participer aux Jeux. Je ne sais pas pourquoi je fais ça, pour mourir comme lui, où pouvoir montrer publiquement ma haine du Capitole.
Je sais qu'une rebellion se prépare de nouveau contre le Capitole et j'aimerais y prendre part. Comme je n'ai rien à perdre, je pourrais prendre toutes les missions à risque.
Tout ce que je désire en fait, c'est venger la mémoire d'Anaël, d'Isur, mais aussi celle de ma famille. Si nous avions eu suffisamment de médecins, ma mère aurait pu être sauvé...