Le Deal du moment : -15%
(Adhérents Fnac) LEGO® Star Wars™ ...
Voir le deal
552.49 €

Partagez | 
 

 À deux, la fête est plus folle !

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Ivy M. Shepherd
Ivy M. Shepherd
« Administratrice »
★ Âge : 18 ans
☆ Surnom : Essaye juste
★ Occupation : Ne surtout pas faire ce qu'on lui demande
☆ Humeur : Tempêtueuse
★ Plat préféré : Carotte
☆District : Six

○ Points : 352
○ Barre de vie :
À deux, la fête est plus folle !  Left_bar_bleue200 / 200200 / 200À deux, la fête est plus folle !  Right_bar_bleue


May the odds be ever in your favor
Compétences:
Talents:
Inventaire:


À deux, la fête est plus folle !  Vide
MessageSujet: À deux, la fête est plus folle !    À deux, la fête est plus folle !  EmptyMar 30 Jan - 18:28


   
À deux, la fête est plus folle !

   
Avec Cassio T. Shepherd.
Malgré tous mes efforts, je n’arrivais pas à éteindre le feu dévorant mes entrailles.
Encore un tour dans la chambre, et encore un coup de pied dans le mouton de poussières logé là depuis des semaines, et encore un cri déchirant mes cordes vocales affaiblies par des jours et des jours de rage contenue dans mes entrailles. Juste un instant pendant lequel j’évacuais, simplement, sans que personne ne m’entende. Sans qu’on me demande de me justifier.
Je ne comprenais pourtant pas ! Cette technique avait très bien fonctionné pendant ces dernières semaines. Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui hurler n’apportait aucun réconfort, bien au contraire : une douleur aigüe me vrilla la gorge et me stoppa net dans ma lancée.
C’était donc comme ça ? Il fallait chercher une autre solution ? Vos gueules les rires et les pleurs. À la niche les fusils et les poteaux. Ce soir, je refusais encore de me laisser envahir par ces mauvaises pensées.
Tant pis pour la chambre, elle n’avait plus rien à offrir. Dans un réflexe, je dévalai les escaliers, retombant sur mes pieds dans le salon. Comme à mon habitude, je provoquai un immense bruit de chute puisque j’accentuai volontairement ma réception. Personne ne gueulerait parce que je claquai les portes ou parce que je tapai des talons sur le sol ; la maison était vide. J’y étais seule. Cet endroit n’était rien qu’à moi.
Le paradoxe de ma vie. Un rire rauque s’échappa de ma gorge enraillée et je me laissais emporter par cette soudaine ivresse.

« Et si ça vous plaît pas, j’vous emmerde ! »

Cette exclamation poussée, je dépassais la table pour me porter vers les placards de la cuisine. Vides. Surprenant ! on n’avait plus un rond dans cette baraque de toute façon. Pourtant, bien lancée que j’étais dans ma quête de désordre et d’occupation, je tombai soudain sur un objet intéressant.
Une bouteille en verre. A priori, remplie, puisqu’elle pesait un certain poids : pleine d’une poussière bien incrustée, j’eus beaucoup de mal à la décrasser, et j’oubliai tout espoir de lire l’étiquette. Que contenait-elle ? Depuis combien de temps se trouvait-elle posée là dans un coin, oubliée de tous au milieu des moutons ? J’observai un instant la bouteille pour voir que le bouchon était intact, jamais touché.
L’occasion était trop belle. Mes lèvres s’étirèrent en un sourire plus que satisfait.
Après tout, Papa buvait tellement qu’il ne remarquerait pas qu’une bouteille lui manquerait, surtout quand c’en était une pauvre qu’il avait abandonnée dans un coin depuis longtemps. Et puis, de toute façon, ça ne lui donnerait qu’une raison supplémentaire de passer sa haine sur moi – son loisir préféré depuis quelques années.
Encore devait-il savoir que je la lui avais chapardée.
Et puis merde ! j’avais survécu aux Pacificateurs, à des tirs dans une boutique cloisonnée et fermée, à la pire honte de ma vie, pour avoir simplement peur d’un ridicule revers paternel qui n’était rien d’autres que la preuve de son impuissance.
Et puis bordel ! quelle rebelle je ferai si j’avais simplement peur d’une gifle à cause d’une bouteille oubliée ? Je pouvais sûrement prétexter que j’étais triste et que j’avais agi sous le coup de la culpabilité. Avec un peu de chance, ce serait Will qui m’attraperait, et lui serait facile à amadouer. Sinon, je n’avais qu’à renvoyer à l’irresponsable qui me servait de père son incompétence, et sa négligence à laisser traîner de l’alcool.
Après tout, c’était mon paternel qui me poussait à la faute, non ?
Je fouillais rapidement le buffet à la recherche d’un tire-bouchon, espérant silencieusement qu’elle n’était pas dans la chambre de l’alcoolique de la famille. Heureusement pour moi, j’en trouvais un au fond du tiroir : soit qu’il en possédait plusieurs, soit qu’il se donnait bonne conscience en le rangeant à sa place.

« Merci Papa ! »

Je m’assis à la table, mes victimes entre les mains, prête à démonter cette bouteille et à ne plus en laisser une goutte. J’espérais quelque part que l’alcool apaiserait ce feu dévorant et m’offrirait un instant de répit et de calme dans mon esprit.
Le tire-bouchon était prêt à s’attaquer à la bouteille lorsque j’entendis, de mon oreille valide, une porte claquer juste devant moi. Cassio se tenait dans l’entrée. Je ne m’attendais pas à ce qu’il rentre de si tôt.
Et puis merde.

« Ah Cassio tu tombes bien pour une fois. J’allais fêter la vie, l’amour, et les petits oiseaux qui s’en vont à la fin de l’été. »

Puis je lui lançai sans prévenir le tire-bouchon, dans l’espoir de le surprendre – peut-être allait-il même se le prendre en plein dans la tronche.

« Tu m’aides à vider cette bouteille ? À deux, la fête est plus folle ! »


©️️S a n i e
Revenir en haut Aller en bas

Cassio T. Shepherd
Cassio T. Shepherd
« Administrateur »
★ Âge : 20 ans
☆ Surnom : Cas'
★ Occupation : Mécanicien ferroviaire
☆ Humeur : Sur le qui-vive
★ Plat préféré : Qu'importe...
☆District : Six

○ Points : 344
○ Barre de vie :
À deux, la fête est plus folle !  Left_bar_bleue200 / 200200 / 200À deux, la fête est plus folle !  Right_bar_bleue


May the odds be ever in your favor
Compétences:
Talents:
Inventaire:


À deux, la fête est plus folle !  Vide
MessageSujet: Re: À deux, la fête est plus folle !    À deux, la fête est plus folle !  EmptyMar 13 Fév - 1:19

................


À deux, la fête est plus folle !

Ivy & Cassio




Un élan, un à-coup… La pierre subit plusieurs rebonds avant de s’arrêter sur la chaussée à quelques mètres devant moi. Un petit nuage de poussière grise s’élève, à peine perceptible. Puis le manège recommence, inlassablement. Je ne le vois pas réellement, c’est juste histoire de me défouler bêtement. D’ailleurs, ça ne joue même pas son rôle. Je ne suis qu’un idiot…

Les mêmes images défilent depuis des dizaines de minutes maintenant, elles couvrent de leur intensité glaçante toutes les façades typiques de mon district pour les remplacer par son regard clair et sa crinière blonde. Ce n’est pourtant pas son joli minois qui me tourmente mais bien le risque sournois qui m’a guetté pendant toute la durée de notre balade improvisée. Les précautions c’était cool quand on savait qu’on avait une chance infime de recroiser les témoins, leur sens partait en fumée quand on les sauvait à peine quelques semaines après qu’ils aient failli se faire trouer la peau et qu’on se retrouvait coincé avec le danger du souvenir.

Pourtant, elle n’avait pas percuté. Enfin, si c’était le cas, elle n’en avait rien laissé paraître. Comme dans une tentative de me convaincre, je me récapitulai une dernière fois les scènes qui s’étaient succédées sans trouver de quoi alimenter mon inquiétude. Mes poings se desserrèrent, il fallait que la pression retombe, que je trouve un moyen d’arrêter de me faire des nœuds. J’avais limité la casse, brouillé les pistes et visiblement ça avait fonctionné. Lorsque mon visage se leva vers notre maison, l’angoisse de voir des pacificateurs attroupés à la porte me renversa l’estomac. Bien sûr, il n’y avait personne si ce n’est le chat des voisins qui rôdait près de notre poubelle au couvercle renversé. Dommage p’tit père, tu trouveras rien dedans… Nous-mêmes on graille pas grand-chose depuis quelques jours, pensai-je avec lassitude et fatigue en ouvrant la porte d’entrée.

Le poids de cette journée était terrible mais, tandis que je pensais avoir vécu le plus surprenant, je vis Ivy. Qu'est-ce qu'elle avait encore foutu ?

Attablée, les accessoires qu'elles avaient entre les mains me figèrent. Un tire-bouchon au métal terni brillait dans une de ses paumes alors que sa jumelle tenait fermement un bouteille en verre. Mon cerveau engourdi par les pensées nerveuses qui l'avaient secoué prit quelques secondes avant de comprendre. Quand elle lâcha sa tirade pour m'accueillir, je crus que mes yeux venaient de s'ouvrir comme des soucoupes. D'ailleurs, ils avaient vraiment dû le devenir...

Je déglutis en silence, sans réussir à produire le moindre son pour lui répondre. Bientôt, le tire-bouchon volait déjà vers moi et je le réceptionnai avant qu'il ne m'atteigne au visage ! Putain, elle était vraiment sérieuse.

Après tout ce qu'on endurait quand père était bourré, elle voulait qu'on boive un verre ? Qu'on vide sa réserve ? Je regardai l'outil, incrédule. Puis je relevai le regard vers ma sœur pour y voir quelque chose qui me perça le cœur : une espèce de provocation mêlée d'espoir. La méfiance qu'elle avait pu lire dans mon expression de surprise s'effaça, laissant place à un semblant de soulagement. Se pouvait-il que je tienne ma chance ? Une chance de me rapprocher d'elle après tout ce temps passé à tenter d'éviter son courroux ?

La fraîcheur de l'acier n'était finalement pas si repoussante. Sans compter que ce n'était pas comme si je n'avais aucune raison de vouloir la rejoindre dans son délire... Père avait l'air si paumé parfois quand il buvait, on disait que ce liquide ambré permettait "d'oublier" et j'avais vraiment besoin d'oublier cette rencontre. D'oublier un instant l'angoisse de la condamnation qui planait au-dessus de notre tête comme un vautour sadique attendrait que la bête blessée s'effondre enfin pour la dépecer.

Entrer dans son jeu, c'était avoir la possibilité de l'atteindre... Une raison de plus. Une bonne raison.

D'un pas décidé, j'allai jusqu'à une des armoires suspendues d'où je tirai deux verres que je coinçai dans mes doigts calleux. Mes lourdes chaussures de travail faisaient résonner le sol, dans un crissement je m'installai sur une chaise en face d'Ivy. Un des verres traversa la table en glissant, s'arrêtant devant ma sœur.  

- Vas-y, file-moi la bouteille déclarai-je en tendant la main vers elle, résigné.

Fallait qu'elle se dépêche, je ne voulais pas avoir l'occasion de réfléchir. C'était une erreur que je commettais, une grave erreur de jugement qui me vaudrait une sacrée rouste si on se faisait choper... Cependant, je ne pouvais m'empêcher de penser avec amertume qu'au moins, cette fois, je la mériterai.

Voyant qu'elle hésitait, visiblement aussi sciée que moi que je cède si facilement, j'ajoutai sur un ton las d'où transpirait une sincérité dérangeante :

- J'ai eu une journée pourrie, alors t'as raison on va fêter la vie, les p'tits oiseaux et les sauvetages à la con !

Désormais, j'avais presque hâte. Pas tant de goûter à la bêtise monumentale que je m'apprêtais à commettre, plutôt de pouvoir apprécier une complicité que je n'avais plus senti entre Ivy et moi depuis longtemps, trop longtemps. Depuis qu'elle ne riait plus aux éclats en nous taquinant Will et moi. Depuis qu'elle n'était plus heureuse.

© Aeli


Dernière édition par Cassio T. Shepherd le Mar 13 Mar - 0:34, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Ivy M. Shepherd
Ivy M. Shepherd
« Administratrice »
★ Âge : 18 ans
☆ Surnom : Essaye juste
★ Occupation : Ne surtout pas faire ce qu'on lui demande
☆ Humeur : Tempêtueuse
★ Plat préféré : Carotte
☆District : Six

○ Points : 352
○ Barre de vie :
À deux, la fête est plus folle !  Left_bar_bleue200 / 200200 / 200À deux, la fête est plus folle !  Right_bar_bleue


May the odds be ever in your favor
Compétences:
Talents:
Inventaire:


À deux, la fête est plus folle !  Vide
MessageSujet: Re: À deux, la fête est plus folle !    À deux, la fête est plus folle !  EmptyDim 25 Fév - 13:40


 
À deux, la fête est plus folle !

 
Avec Cassio T. Shepherd.
La bouteille était poisseuse : poisseuse d’une poussière qui s’était accumulée au fil des années, s’insinuant dans toutes les aspérités, se fixant sur une surface supposément lisse. Le verre collait et je n’arrivais pas à déterminer si j’étais satisfaite de savoir que l’alcool ne m’échapperait pas des mains, ou dégoûtée par ce contact tout simplement sale.
Sale, comme l’alcool. Sale, comme l’ensemble de cette maison. Sale comme mes émotions. Sale, sale, mais c’était merveilleux ! Au moins cette bouteille ne se cachait plus ; au moins elle se trouvait être une alliée honnête.
Cassio avait l’air d’avoir passé une mauvaise journée, comme à son habitude. Maussade, méfiant, incrédule : il sortit son habituelle palette de réactions, la même qui n’avait plus d’effets sur moi depuis bien des années. J’hésitais presque à le railler sur sa préciosité affichée devant l’alcool. Quoi, ma sœur, boire ? Quelle honte, surtout avec un père alcoolique ! Tiens-toi bien, bordel !
Le temps que mon frère se décide, j’essayais de dessiner un visage simplifié et colérique dans la crasse. Ce qui me restait d’ongles crissait, le bout abîmé de mes doigts accrochait, mais je ne comptais pas me laisser vaincre par de la poussière. D’une oreille inattentive, j’entendais les pas lourds se déporter vers le placard à côté de moi, et je ricanais un peu : mon frère, ce pataud… Était-ce cette démarche qui avait séduit la copine de Will à l’époque ? Champion.
Deux verres s’entrechoquèrent, et le raclement d’une chaise sur le sol m’indiqua que Cassio était face à moi. Je continuais à approfondir les traits de mon chef-d’œuvre : le con devait réellement avoir l’air énervé, comme si une personne censée nous surveiller désapprouvait notre action. Pauvre con.
Un verre glissa dans ma direction et s’arrêta pile à ma hauteur. Je sifflai d’étonnement, prête à le féliciter, quand lui-même prit la parole :

« Vas-y, file-moi la bouteille.
- Sérieux Cas’, faire glisser des verres sur une table c’est impressionnant, mais t’es tellement maladroit que j’me demande si tu vas pas la casser », plaisantai-je en désignant du nez ladite bouteille.

Cassio devait réellement avoir passé une journée de merde pour que je ne me fasse pas remonter un tant soit peu les bretelles : après tout, notre vie était un enfer à cause de ce liquide à l’odeur dégueulasse, et voilà que je n’offrais rien d’autres à mon frère que de goûter à l’interdit.
Cette idée m’excitait : sortir Cassio de ses airs de prince charmant, choquer un peu son attitude de sainte Nitouche ; finalement, secouer un peu ce garçon trop sage et trop mou en lui collant une bouteille d’alcool dans la tronche me paraissait être la meilleure bonne action de la journée.
Et mon frère me suivait totalement, il fallait croire.

« J'ai eu une journée pourrie, alors t'as raison on va fêter la vie, les p'tits oiseaux et les sauvetages à la con ! »

Je fus secouée d’un petit rire, un poil rauque et railleur, alors que je lui tendais l’instrument de torture. J’aurais pu tenter le triple saltos arrière avec effet tournoyant, histoire de l’impressionner – malheureusement, mes compétences en singerie étaient bien plus limitées que les siennes.

« Toi qui sauves des gens ? Il faut que tu me racontes alors. »

La pique était sortie toute seule, naturellement, comme tapie dans l’ombre de mes tripes pour être prête à bondir l’instant venu. Mais indépendante et autonome, je l’ignorai presque, continuant simplement ma tirade :

« Moi en tout cas, si tu veux tout savoir, je me suis fait chier. Ce qui fait pas grand-chose à dire. »

Nonchalante, je mis les pieds sur la table, profitant de l’occasion pour causer un grand bruit, puis me penchai en arrière sur ma chaise en attendant impatiemment que Cassio se décide à servir les verres.

« Mais dis voir, tu comptes me raconter ta journée tout seul ou il faut que je te saoule jusqu’à la mort pour savoir ce qu’il s’est passé ? Et me mets pas au défi. Je compte bien te faire parler, sous la torture s’il le faut. »

Je lui adressai un très léger sourire, à moitié enfantin et innocent, mais qui soutenait un peu ma dernière affirmation. Juste un peu. Le mot « sauvetage » m’intriguait complètement.
©️️S a n i e
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
« »


À deux, la fête est plus folle !  Vide
MessageSujet: Re: À deux, la fête est plus folle !    À deux, la fête est plus folle !  Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

À deux, la fête est plus folle !

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Hunger Games RPG ::  :: Districts intermédiaires :: District 6-
Sauter vers:  
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forum gratuit