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 Ce jour-là était un samedi

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MessageSujet: Ce jour-là était un samedi   Ce jour-là était un samedi EmptySam 20 Aoû - 14:02






Ce jour-là était un samedi
Lost in a world of unending design, we cannot find the path to travel on. All I can offer this brave battered soul is a weathered hand to rest upons.


Indis Winfield et Elisabeth Fitzgerald


Cette journée était belle comme un samedi matin perdu au milieu de l’été.
Aucun rendez-vous à l’école, pas d’impératif : un jour qui s’annonçait calme et reposant pour tous les gamins de l’orphelinat, qui profiteraient de ce soleil vivifiant pour échapper aux devoirs que les employés leur colleraient sous le nez s’ils venaient à les trouver. De tous les âges, de tous les genres, du plus travailleur au moins attentif, avaient une imagination des plus débordantes pour éviter la besogne qui leur était attribuée ; et après tout, les employés de ce service public cédaient plutôt facilement s’ils recevaient en contrepartie un sourire immense. Après tout, revoir ces orphelins saisir un instant d’innocence était chose gratifiante.
Aux côtés de ce soleil aux rayons naïfs, des nuages s’étaient même joints à la fête, petites perles de coton qui déroulaient un carrousel des plus simples mais des plus captivants pour qui avaient décidé de se laisser prendre. Ou de profiter de leur ombre.
Ou pour saisir cette livraison rêveries destinée à qui scrutait le moment à la recherche de la moindre excuse pour s’échapper.
Depuis que l’aube avait livré ses couleurs vivifiantes, Indis était levée. Habituée à sauter du lit aux heures les plus précoces, la jeune femme aurait cependant pu profiter de cette matinée pour prendre son temps et penser à elle : flâner dans les draps chauds, rêvasser à des histoires, ou même simplement se rendormir ; profiter d’être la première sous les douches pour vider le ballon d’eau chaude, d’un miroir encore propre pour se maquiller ou pour grignoter des réserves qu’elle aurait dérobées. Savait-elle seulement ce que c’était, penser à soi ? Ne pas avoir à préparer à manger, à s’occuper de son père, ou à même se demander à quoi ressemblerait sa journée ? Juste à profiter de l’instant présent pour faire ce qu’une envie lui dictait ? Au final, c’était ce dernier planning que la rouquine avait suivi.
Alors elle s’était réveillée aux aurores, puis s’était levée silencieusement avant tout le monde et avait attendu patiemment le petit-déjeuner, munie de sa petite feuille de papier sur laquelle elle avait crayonné, lentement, l’une des chaises de la cantine. Le regard appliqué, l’attention figée, elle avait tenté de rendre l’effet métallique qui était fidèle à la chaise, s’y reprenant à plusieurs fois car elle n’était pas satisfaite. Ni la faim, ni la fatigue, ni l’ennui, amis pourtant fidèles d’années difficiles, ne l’avaient empêchée de profiter de ce répit.
Ce fut cette rouquine concentrée que la cuisinière sifflotante avait découverte en entrant dans la pièce et, cette surprise avait vivement résonné :

« Mais qu’est-ce que tu fais là ? »

Indis avait alors doucement relevé la tête, ses longs cheveux caressant lentement la surface du dessin et secouant les quelques grains de graphite qui ne s’étaient pas fixés sur le papier. Ses deux yeux clairs avaient lancé le plus innocent des regards du monde, persuadée qu’elle était de n’avoir rien fait de mal. Devant l’expression insistante de l’employée, Indis avait hasardé une phrase :

« Je vous attendais alors je dessinais une chaise. »

Les sourcils haussés, la cuisinière s’était approchée de l’orpheline puis permis de jeter un œil à son crayonnage. Elle avait ensuite acquiescé avec douceur en posant sa main sur l’épaule de la petite :

« C’est très chouette. C’est toi la nouvelle c’est ça ? »

Supposant que c’était bien le cas, la rouquine avait affirmativement hoché la tête, ses yeux allant du dessin à son interlocutrice en se demandant lequel de ses deux centres d’intérêt immédiats gagnerait l’échange.

« Tu dois savoir que tu n’as pas le droit d’entrer dans cette salle tant que je n’y suis pas. Mais je suis prête à fermer les yeux sur ce que tu as fait aujourd’hui si je peux avoir ton dessin.
- Le dessin d’une chaise ? Ce serait bête. »

Pendant un instant, Indis avait observé son dessin et le trouva effectivement très bête.

« Je vais vous en faire un mieux.
- Si tu veux. Mais d’abord, laisse-moi m’occuper du petit-déjeuner. »

Manifestement d’accord, la jeune femme rousse avait ensuite suivi la cuisinière, passant une partie de la matinée avec celle-ci jusqu’à ce que la plupart des autres orphelins ait envahi la salle.
A cet instant, accompagnée de nouvelles feuilles et de crayons cette fois-ci colorés, Indis s’était dirigée vers le seul carré d’herbe que les occupants de l’orphelinat avait laissé tranquille et qui s’était développé au point d’offrir un certain confort. C’est ainsi qu’elle avait observé le ciel, elle avait observé les nuages et leurs formes qui lui permirent de dire et de penser ce qu’elle souhaitait.
Qu’elle avait l’air paisible, cette nouvelle orpheline. Certains des employés qui passaient à ses côtés et qui la reconnaissaient étaient surpris ; surpris par ce sourire béat étalé sur son visage rond et surpris par ses yeux bleus rêvant aux nuages. Qui aurait cru en la voyant ainsi artiste que cette fille avait perdu son père une semaine auparavant, que le District souffrait des Jeux en ayant engagé deux de ses enfants et leur Mentor, et qu’enfin les rebelles comme le gouvernement de Panem grelottaient et se préparaient à jouer des atouts pour sauver leurs rois ?
Son monde, leur monde, le monde, tremblait et cette fille portait sur son visage le détachement et la tranquillité d’une vie sereine, qu’on imaginait rudement menée.
Attrapant ses outils, abîmés par les années malgré l’entretien assidu qu’on leur avait procuré, elle se mit à crayonner un papillon qui s’était posé sur une tige, dressée non loin de là. Elle observa du l’œil trois gamins qui l’observaient et riaient de sa solitude, de son air perdu. Peu importait.
Le papillon était vraiment beau, avec ses couleurs jaunes et ses ailes aux dessins si légers.




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Elisabeth Fitzgerald
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MessageSujet: Re: Ce jour-là était un samedi   Ce jour-là était un samedi EmptyMar 23 Aoû - 16:56

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Ce jour-là était un samedi
Indis et Elisabeth
J'avais finis le boulot tard hier soir, il y avait eut eu un cas particulièrement complexe en fin d'après midi. Et le patient avait fini par mourir. Malgré nos soins et l'acharnement des deux médecins présent y compris moi. J'avais été un peu secoué, comme toujours après une mort, mais d'autant plus que ça avait été rapide cette fois. On était resté à débriefer après la garde avec mes supérieurs. Examinant ce qu'on avait fait de bien, ou pas. Il était toujours question de faire mieux la prochaine fois qu'un cas pareil arrive.

Quand je suis rentrée, il faisait déjà sombre, la nuit était tombée depuis des heures. Ma veste flanquée sur mon dos j'avais filé tout droit chez moi sans m'arrêter. La boule au ventre de croiser de mauvaises fréquentations. Surtout que je n'avais rien sur moi pour satisfaire les drogués du coin. J'étais rentrée sans encombres et je m'étais écroulée dans le lit sans somation et quand mes yeux s'ouvrirent la lumière filtrait déjà derrière les rideaux, le soleil était bien haut. Je me redressais d'un bon.

INDIS ! Je devais aller la voir, je devais... Un gigantesque sourire élargissait mon visage. Je devais lui proposer de venir vivre ici, avec moi. Son père était mort il y a peu, et elle se retrouvait seule à présent. Aussi seule que moi. Sans parent, sans personne. Mais j'étais là, comme Twysden était la pour moi. Et je pouvais faire ça, je pouvais m'occuper d'elle. Je pouvais l'accueillir. On avait une autre chambre. La cuisine était grande, le salon avait assez de place. Elle pouvait y déposer ses affaires et on pouvait vivre toutes les deux. On pouvait y arriver, j'en étais persuadée. Twys m'avait dit oui. Elle pouvait enfin remplir de sons agréables cette maison si silencieuse, si austère en l'absence de Twysden.

Je sautais dans un jean avec un haut léger. Je fonçais dans la cuisine, préparant un petit paquet de crêpes dont j'avais fait couler du sucre dessus une fois cuitent. Je savais qu'elle aimerait ça. Je partis fissa vers l’orphelinat, endroit que je n'avais jamais connu grâce au Pryce. Le cœur mêlé d'étranges sentiments. Il me tardait de lui dire, mais j'appréhendais aussi sa réponse à cette petite rêveuse. Elle pouvait aussi dire non. Brisant mes espoirs de prendre vraiment soin d'elle.

J'arrivais sur les lieux. Regardant autour de moi quelqu'un qui saurait me guider vers elle. Je trouvais une dame qui m'indiqua qu'Indis était dehors, en train de gribouiller. Je me dirigeais vers elle, tenant le petit paquet contenant mes délicieuses crêpes. Indis ne gribouillait pas, elle dessinait. Pourquoi les gens pensaient-ils que ce n'était que des coups de crayons au hasard ? Je m'approchais d'elle, un sourire grandissant sur mon visage.

"Indis ?" Je m'installais à ses côtés la prenant dans mes bras. Comme j'étais ravie de la voir. Elle semblait paisible. Mais je voulais qu'elle le soit encore plus. Je plaçais délicatement une de ses mèches de cheveux derrière ses oreilles.

"Comment tu vas ?" Je lui tendis le sachet. "Tiens c'est pour toi !"

Est-ce qu'elle mangeait bien ici ? Est-ce qu'elle dormait bien ? Avait-elle des amis ? Est-ce qu'on était correct avec elle ? Trop de questions inquiétantes à mon sens. Trop de questions qui me faisaient dire que je devais la sortir d'ici. Pour ne plus avoir à m'inquiéter. Elle méritait que je lui donne les mêmes chances que j'avais eu.

"Indis, faut que je te parle, c'est sérieux..."

Je ne voulais pas lui faire peur, mais je voulais capter son attention. C'était étrange mais maintenant je stressais de lui avouer tout ça. On en avait pas vraiment parler. Surtout qu'avant ça, je m'occupais de son père, je n'allais pas lui dire que je comptais la faire venir chez moi après sa mort, ça aurait été le tuer avant l'heure. Ça n'aurait pas été délicat de ma part.

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MessageSujet: Re: Ce jour-là était un samedi   Ce jour-là était un samedi EmptyDim 11 Sep - 15:18






Ce jour-là était un samedi
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Indis Winfield et Elisabeth Fitzgerald


Une voix, sortie du lointain, s’éleva et fit fuir le papillon vers d’autres cieux, d'autres sommets.

« Indis ? »

L’appelée ne se détourna pas immédiatement de son papillon, attendant que celui-ci disparaisse définitivement de son champ de vision pour reporter son attention sur la personne qui venait d’arriver et qui n’était autre que Elisabeth Fitzgerald. Elisabeth… Indis sentit son petit cœur battre en la voyant. Sans hésitation aucun, elle se laissa même aller dans l’étreinte que la jolie blonde lui proposait. Quand l'avait-on étreinte pour la dernière fois ? Ce pouvait être elle. Indis ne s'en souvenait plus. Indis s'en fichait.
Elisabeth était venue.
Depuis que la jeune rouquine était arrivée à l’orphelinat, elle n’avait eu aucun signe de son amie. Amie… était-ce simplement le mot le plus approprié ? Elisabeth était plus qu’une amie parce que Elisabeth avait été présente quand Indis ne savait pas qu’elle en avait eu le plus grand besoin. L’étudiante en médecine avait alors aidé la jeune adolescente abandonnée à s’occuper de son père malade.
Et puis, celui-ci décédé, Indis devait reconnaître qu’elle n’avait plus pensé à Elisabeth.
Était-ce par paresse d’esprit ou par association ? La jeune fille se posait la question alors que l’une de ses mèches rousses était dégagée par son interlocutrice. Elle s’était sûrement dit que, son père mort, Elisabeth ne viendrait plus. Ca lui avait paru d’une logique implacable. Après tout, les gens n’avaient cessé, pour des motifs étranges et obscurs, d’aller et venir dans sa vie ; alors, pour une fois que Indis aurait trouvé une logique au départ d’Elisabeth, elle ne s’était pas posé de questions.
Les choses s’étaient, de plus, déroulées à toute vitesse.
La délicatesse d’Elisabeth, pourtant, était une douceur tellement bienvenue qu’un sourire s’étala sur les lèvres de la jeune rousse.

« Comment tu vas ?, s’inquiéta Elisabeth avant de lui tendre un sachet : Tiens c'est pour toi ! »

Indis, les yeux écarquillés par la surprise de recevoir un présent, ouvrit avec délicatesse le papier qui contenait ces merveilleuses crêpes à l’odeur délicieuse. Cela faisait tellement d’années qu’elle n’avait pas mangé de crêpes… qu’une larme trouva le moyen de s’échapper du bord de ses yeux clairs. Elle fut précipitamment essuyée.

« Tu peux en prendre », murmura Indis en attrapant l’une d’entre elles.

La rouquine ne quittait plus Elisabeth des yeux, détaillant la certaine inquiétude de celle-ci qui traversait son visage. Il fallait trouver une réponse pour y remédier ; et cette réponse, elle l'avait, bien que ses lèvres les aient jusqu'à maintenant retenues, peut-être par jalousie .

« Je suis contente que tu sois venue, Lili. Tu me manquais. »

Indis termina la crêpe qu’elle avait entamée et dut reconnaître, à contrecœur au vu du goût de celles-ci, qu’elle ne pouvait en avaler une de plus : elle n’avait plus l’habitude de manger autant. Elle attrapa donc une serviette qui traînait dans sa poche, s’essuya les mains, et laissa ses doigts débarrassés du sucre errer sur le dessin qu’elle avait commencé pour la cuisinière de l’orphelinat.

« Indis, faut que je te parle, c'est sérieux... »

Toute ouïe mais pas inquiétée – après tout, comment les choses pouvaient-elles être pires ? –, Indis offrit un regard interrogateur à Elisabeth.

« Oui ? »

A cet instant-là se déposa innocemment un papillon bleu sur le dessin censé représenter son congénère jaune.



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MessageSujet: Re: Ce jour-là était un samedi   Ce jour-là était un samedi EmptyMar 27 Sep - 15:32

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Ce jour-là était un samedi
Indis et Elisabeth
Je me délectais de la voir manger avec envie mes crêpes. C'était ça que je voulais voir tous les matins avant de partir à l'hôpital. Ses tâches de rousseur frémir de plaisir devant mes petits plats. Ses pieds cachés sous la couette avec moi près de la cheminée l'hiver. Son rire résonnait dans le salon. Son visage apaisé que je regarderais dormir le soir.

Je lui souriais quand elle me disait d'en prendre une. Je n'avais pas faim, je me délectais simplement de la voir faire avec bonne humeur. Moi aussi j'étais ravie d'être venue et encore plus de ce que j'allais lui annoncer.

Il était temps de parler des choses sérieuses. « Oui ? » Elle me regarda de ses yeux si rêveurs d'habitude. Je me calais bien en face d'elle, prête à réceptionner toutes réactions de sa part. Bonnes ou mauvaises.

"Indis, j'ai vu avec les dames de l'orphelinat... On peut faire des papiers pour que tu viennes vivre à la maison."

Etais-je assez claire ? Avait-elle compris ma demande ? Je reformulais alors mon interrogation.

"Ma puce, est-ce que tu veux venir vivre avec moi ? Parce que c'est possible. J'aimerai que tu viennes à la maison, j'ai de la place tu sais !"

Et surtout, j'en avais parlé avec Twysden, il était d'accord, enfin...disons qu'il n'était pas contre. Il avait cédé, mais sans pour autant refuser. C'était étrange. Il fallait qu'on en reparle lui et moi, que je lui présente Indis, que je creuse vraiment avec lui le mois prochain. Il était partie si vite. Il me tardait déjà de le voir, de le serrer contre moi, de tout lui raconter. Tout comme j'avais hâte de voir la maison remplie de la présence d'Indis.

C'était triste, c'était lourd, vraiment pesant de vivre seule depuis toutes ces années. D'attendre qu'un week end par mois l'arrivée de Twysden pour égailler mon quotidien. Je voulais aider Indis, comme il l'avait fait pour moi, mais je voulais aussi m'aider en ayant quelqu'un à mes côtés. Partager des choses, vivre normalement. Ne plus mangeait seule. Faire des activités. Ne plus m'ennuyer. Quelqu'un pour m'aider à partager la solitude. Elle était seule et je l'étais aussi. Elle n'avait plus de parent, moi non plus. Mais je pouvais être là pour elle, et elle aussi pouvait être là pour moi.

Si elle refusait, je ne devais pas m'effondrer, je devaid rester forte et continuais à venir la voir. A prendre soin d'elle à distance. Je priais à mon fort intérieur, en la dévisageant. Ses yeux là, ils voulaient dire quoi ?

"Indis tu veux bien ?"


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MessageSujet: Re: Ce jour-là était un samedi   Ce jour-là était un samedi EmptyJeu 13 Oct - 17:13






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Indis Winfield et Elisabeth Fitzgerald


Indis avait repris une crêpe entre ses doigts. Du sucre s’échappait de la pâte chauffée et coulait sur ses doigts. La jeune rouquine se sentit idiote de ne pas avoir pensé à rapporter des mouchoirs – c’était un luxe qu’elle avait perdu des années en arrière et qu’elle peinait à retrouver.
Elisabeth semblait mal à l’aise à exprimer sa demande : elle hésita un instant, se cala, chercha ses mots, puis décida à s’exprimer :

« Indis, j'ai vu avec les dames de l'orphelinat... On peut faire des papiers pour que tu viennes vivre à la maison. »

Oui, vivre chez Elisabeth, bien sûr. Indis s’attela, faute de serviette pour se les essuyer, à lécher ses doigts pour les débarrasser du sucre qui les avait couverts. Elle acquiesça rêveusement à la phrase d’Elisabeth, pour lui signifier qu’elle l’avait écoutée. Après tout, les dames de l’orphelinat étaient réellement gentilles bien que très à cheval sur les papiers. Indis l’avait déduit des heures que la directrice avait passées dans son bureau et des règlements affichés de ci, de là.
Non, finalement, elle n’enviait pas Elisabeth qui allait faire des papiers. Ni ses doigts remplis de sucre et de salive – c’était vraiment dégoûtant. Indis s’en remit à sa dernière option et essuya ses mains sur le jean.
Son amie reprit sa pensée.

« Ma puce, est-ce que tu veux venir vivre avec moi ? Parce que c'est possible. J'aimerai que tu viennes à la maison, j'ai de la place tu sais ! »

Maintenant que le sucre n’était plus un problème irritant, Indis leva de grands yeux surpris en comprenant le vrai sens des paroles d’Elisabeth. Ce n’est pas qu’ils étaient d’une complexité particulière : non, pas de message caché ou de construction syntaxique abracadabrantesque. Simplement, quand en son âme et conscience, on n’était pas prêt à recevoir une telle nouvelle, celle-ci pouvait avoir bien du mal à se faire comprendre.
Et Indis ne savait pas quoi répondre à Elisabeth.

« Indis tu veux bien ? », insista cette dernière.

Oh, la jeune rouquine pouvait voir le doute s’ancrer toujours plus dans le cœur de son amie blonde. Ses yeux qui hésitaient, ce sourire qui tentait de se redonner de la force selon l’issue de cette conversation, ces doigts qui laissaient s’échapper ses questionnements.  L’infirmière tenait à ce que sa proposition se résolve par la positive et que la vie, enfin, sourie à ces deux âmes égarées amenées à se réconforter.
Et Indis ne savait pas quoi répondre à Elisabeth.
Parce qu’elle acceptait – oui elle acceptait avec la meilleure volonté du monde ! Avec un bonheur plus profond que l’univers ! Avec la joie de retirer le doute des yeux de son amie ! Mais comment pouvait-elle, enfin, lui offrir une réponse correcte ? Comment bien peser le pour et le contre alors que tout s’enchaînait avec une vitesse folle, assez pour qu’une fille comme Indis perde pied et ne puisse faire mieux que de se laisser emporter ?
Alors oui, Indis répondit à Elisabeth avec un grand sourire. Elle se laissa emporter par son cœur qui se mit à battre. Oh ! son cœur battait la chamade ! Depuis des mois la petite rouquine avait perdu ce sentiment, ses sentiments. Depuis que Parris avait quitté la maison en hurlant et en insultant le monde ; depuis que Terrell était parti les bras chargés de promesses enterrées avec lui.
Mais aujourd’hui, elle ne pensait pas à ses deux frères qui l’avaient abandonnée.
Parce qu’elle venait de trouver une sœur qui lui promettait de toujours rester à ses côtés.

« Bien sûr que j’accepte ! »

Indis tomba dans les bras d’Elisabeth sans attendre et la serra fortement dans ses bras. La rouquine était heureuse et savait que la blonde était heureuse – rien n’enlèverait jamais cet instant de joie qu’elles partageaient, toutes les deux.
Cela aurait dû être étrange pour une personne qui n’avait pas l’habitude d’enlacer les autres de tomber dans les bras d’une personne. D’aussi loin qu’elle s’en se serait souvenu si ses pensées y erraient, elles ne s’étaient toutes les deux jamais embrassées ainsi. Parce qu’Indis n’avait pas la tête à être heureuse ou à trouver du réconfort chez quelqu’un.

« Merci d’être venue », murmura-t-elle avec une émotion certaine.

Mais Indis était bien depuis qu’elle était  à l’orphelinat, elle se sentait mieux depuis qu’Elisabeth était arrivée. Alors elle se sentait d’humeur à être heureuse, et à savoir sa sœur heureuse. Quand leur étreinte prit fin, la rouquine se sentit gagnée par une joie bondissante. Elle n’attendit pas avant de dire :

« Tu souhaites que je t’emmène jusqu’au bureau de la directrice ? »

Bien sûr, elle comptait bombarder Elisabeth de questions en chemin. Elle ne tarda d'ailleurs pas.

« Comment c'est, chez toi ? Je ne t'ai jamais posé la question ! Tu habites où ? »



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Elisabeth Fitzgerald
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MessageSujet: Re: Ce jour-là était un samedi   Ce jour-là était un samedi EmptyMar 18 Oct - 20:53

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Ce jour-là était un samedi
Indis et Elisabeth
Elle était ailleurs, toujours dans son petit monde et elle tardait à me répondre. Pourquoi ne disait-elle rien pour apaiser mon...

« Bien sûr que j’accepte ! »

Et puis elle se jeta dans mes bras, déconcertée je la serrais contre moi. Cinq petits mots qui venaient faire mon bonheur. Les larmes me montèrent aux yeux, mais je les refoulais. Il ne fallait surtout pas qu'elle me voit pleurer, même de joie, je ne voulais pas l'inquiéter. Sa réponse fut un soulagement total. Cette attention qu'elle me porta, ses bras autour de moi, sa douce peau contre ma joue, c'était un moment intense, me rappelant des souvenirs lointain. J'avais sept ans et Twysden m'accueillait à bras ouverts chez lui. Je la serrais alors un peu plus fort, partageant ce moment de sécurité ponctuelle. Ce moment là je voulais qu'elle s'en souvienne toute sa vie.

« Merci d’être venue » me rappela-t-elle.

"Merci d'avoir dit oui...je suis tellement heureuse !"

Son visage rayonnait, je ne l'avais jamais vu avec un tel entrain. J'étais sûre qu'elle était heureuse en cet instant, et ce bonheur était partagé. Aucun doute sur ses petites pensées auxquelles j'avais peu accès par moment.

« Tu souhaites que je t’emmène jusqu’au bureau de la directrice ? »

"Oui allons y de suite ma belle, que tu rentres avec moi quand je quitterai ces lieux !"

On s'avança d'un pas rapide vers les bureaux. Je savais qu'on aurait pas d'obstacle ou de soucis de dernière minute. Il était même possible que le dossier d'Indis ne soit même pas traité dans son intégralité, vu qu'elle était nouvellement pensionnaire. J'allais jouer sur cette chance là qu'il y aurait moins de procédure à faire.

« Comment c'est, chez toi ? Je ne t'ai jamais posé la question ! Tu habites où ? »

Je me mis à rire. J'adorais la voir comme ça, si enthousiaste et détendue. Ça transpirait sur moi et j'étais d'humeur joviale.

"C'est une belle maison. Belle à mes yeux. C'est dans les beaux quartiers, pas les plus riches, mais l'un des plus propres. C'est grand tu verras. Et c'est vide surtout. Tu pourras avoir ta chambre. Il y en a trois, dont une qu'on ne s'est jamais servi... On la décorera comme tu le souhaites !"

Cette pièce qui n'était plus qu'un débarra, avec quelques cartons de mon ancienne vie, était censé à l'époque être ma chambre. Mais je ne l'avais jamais utilisé. Dès ma première nuit dans la maison des Pryce, j'avais fini cachée sous les draps, dans le lit de celui qui devint mon frère de cœur après un énorme cauchemars. Il m'avait rassuré comme un grand frère l'aurait fait et ma confiance en lui s'était agrandi de jour en jour depuis cette nuit là. Quand il supportait ma présence chaque soir après que j'ai frappé contre sa porte lui demandant l'autorisation de venir. Habitude qui 14 ans après était toujours d'actualité et intacte.

On arriva vers une surveillante, qui nous mena vers la Directrice. Après avoir bien parlé, situé la maison, appuyé le fait que mon frère était un Pacificateur, elle nous donna les papiers à remplir. C'était les zygomatique douloureux par mes immenses sourires que je signais. Indis devenait ma protégée. Je la serrais de nouveau dans mes bras, tenant fermement le papier qui prouvait qu'elle pouvait sortir d'ici pour vivre chez moi.

"Allons y ! Passons vers le marché pour acheter de quoi se faire un bon repas, tu veux ?"

On s'enfonça en ville, lui serrant sa main pour ne pas la perdre. Comme s'il était possible qu'elle s'envole comme le papillon sur son dessin offert à une cantinière.

"Tu aimerai manger quoi pour le premier jour de ta nouvelle vie à mes côtés ?"

On arriva au milieu du centre du village. Plusieurs étalages aux couleurs de saisons et des odeurs dans tous les sens nous arrivèrent par effluves dans les narines. C'était l'odeur de la liberté et du renouveau. Je tenais dans ma main un nouveau soupçon de bonheur. Un pilier précieux de ma vie en l'absence de Twysden. Comme il me tardait de les faire se rencontrer ces deux là. Dans un mois ! Il fallait que je prépare Indis à cette visite. N'ayant pu faire l'inverse...

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