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 One man's pain is another man's pleasure, that's just the way it goes

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Eden P. Patterson
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One man's pain is another man's pleasure, that's just the way it goes Vide
MessageSujet: One man's pain is another man's pleasure, that's just the way it goes   One man's pain is another man's pleasure, that's just the way it goes EmptyJeu 25 Aoû - 17:25




One man's pain is another man's pleasure,
That's just the way it goes

Eden & Stephen
Ça ne fait pas longtemps que je suis dans le district, mais vraiment, tous les problèmes me sautent aux yeux. Je n’ose même pas imaginer les districts 11 et 12. Ça doit vraiment être… misérable et miséreux. Mais vraiment, je ne comprends pas. Nous vivons avec les Hunger Games depuis des années, c’est un immense honneur que d’être choisi pour les Jeux, d’une part parce que cela épargne d’autres jeunes moins préparés et aussi parce que les récompenses qu’offre le Capitole ne sont pas négligeables. C’est pour cela qu’il est important de s’y préparer efficacement. Mais ici, dans ce district… rien. Qu’il n’y ait pas de volontaire, déjà, ça me dépasse. Les habitants s’en remettent au petit bonheur la chance et je ne comprends pas le principe… Et l’honneur du district ? Et si c’est un gosse pas prêt ? Ils laissent faire ? On ne peut pas espérer s’en sortir en se reposant uniquement sur l’entrainement donné aux tributs moissonnés. C’est d’un ridicule affligeant. Et tout cela, c’est sans compter sur le fait que je ne suis pas prête de rentrer chez moi s’il n’y en a pas un qui soit foutu de gagner. Et s’ils ont fait appel à moi, c’est que c’est franchement mal barré. Et je comprends un peu pourquoi.

Alors j’ai bien une petite idée en tête, mais je ne connais pas encore assez de monde pour savoir si c’est réalisable… ou si je vais devoir me débrouiller seule, parce qu’avec ou sans aide, ce sera réalisable. Il faut absolument créer un centre d’entrainement, c’est la seule solution. Et qui serait mieux placer pour cela que les mentors, ceux qui ont connu la réalité de l’arène, pour essayer de forger la relève ? Je pourrai mettre ça en place dans le district, ça rendrait les gosses plus forts et plus malins que ceux des autres districts secondaires et périphériques, sauf que je sais par expérience qu’on est meilleurs avec la stimulation et l’émulation. Après tout, nous nous entrainions souvent avec les autres Carrières dans des affrontements interdistricts. Voilà pourquoi avant d’essayer de mettre en place des entrainements au D7, je veux m’assurer que d’autres mentors soient partants, à défaut d’avoir des coachs établis.

Je commence donc ma tournée de prospection par le D9. Je ne suis pas forcément à l’aise à l’idée de parlementer avec le Vampire de Soie, donc même si Stephen Ransom n’est pas la personne avec qui je préfère discuter vu qu’on est déjà entré en rivalité une fois au Capitole, il reste mon choix premier. Voilà pourquoi je me trouve au D9. Ce qui confirme réellement mon envie de mettre les voiles et de rentrer au D2. Je me demande comment ça se passe là-bas, si Cairo a pris quelqu’un pour me remplacer ou non. Et avec combien de nanas il a pu coucher depuis que je suis partie alors que ça ne fait pas si longtemps. Bon, peu importe. J’approche du bar dans lequel le mentor travaille.

C’est tellement… triste les bars de ces districts. J’ai l’impression qu’on voit leur médiocrité sur leurs visages. Un peu de rigueur ne fera vraiment pas de mal. Je traverse la pièce pour aller m’assoir au comptoir et faire face au mentor. Ça désacralise pas mal de le voir en dehors du Capitole. Je sais que c’était il y a des années et que je l’ai vu quoi… une ou deux fois à tout casser là-bas vu que je n’ai été mentor qu’une seule année. Mais à l’époque il me semblait vraiment intégré au Capitole, se comportant comme… Peu importe. Là, il est barman. S’il ne fait pas son numéro de charme, tout devrait bien se passer.

« Un bourbon sec s’il te plait. »

Depuis combien de temps est-il mentor ? Des années… Je ne supporterai jamais d’être obligée de retourner au Capitole aussi longtemps. De devoir… supplier et remercier… Déjà là, la perspective de retrouver Arcas lors des prochains jeux…

« Dis-moi Stephen, tu n’aimerais pas rendre ton tablier et que quelqu’un te remplace comme mentor ? Parce que j’ai peut-être une idée. Pour être remplacé, il faut qu’un tribut du district gagne, mais pour gagner, il faut être entrainé. »

Oui, parce qu’il faut l’avouer, les plus gros taux de réussite ne sont clairement pas dans les parages. Et hors de question de miser sur la chance, du moins en ce qui me concerne.

« Je viens du D2 tu sais, et on est entrainé quand on est volontaire. Aucun petit malheureux pas prêt n’est envoyé dans l’arène. Les gamins d’ici n’ont quasiment aucune chance s’ils ne s’entrainent pas un minimum. Doooonc, j’ai pensé qu’on pourrait en entrainer certains. Uniquement des volontaires. »

Et faire des compétitions interdistricts, comme chez moi. Mais j’espère que la déduction va monter dans son cerveau. Pour moi, c’est la seule chose à faire. La plus rationnelle aussi, car ce serait quelqu’un de prêt et de volontaire qui ira dans l’arène. Ça épargne les plus faibles, et ça nous laisse une chance de redevenir de simples citoyens.

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Stephen Ransom
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MessageSujet: Re: One man's pain is another man's pleasure, that's just the way it goes   One man's pain is another man's pleasure, that's just the way it goes EmptyJeu 25 Aoû - 22:50



One man’s pain is another man’s pleasure, that’s just the way it goes
ft. Eden Patterson & Stephen Ransom


Où vont ceux qu’on aime quand ils disparaissent tout un coup dans les méandres d’une arène réclamant et ne connaissant que le sang et la mort… Que font ceux qui restent quand leur peine est plus forte que tout… C’est une interrogation annuelle depuis une dizaine d’années, après chaque Hunger games. Le retour dans le District est toujours aussi dur. Les émotions gargouillant à l’intérieur sont autant contradictoires que déplaisantes. Le cœur donne l’impression de manquer quelques battements, le temps d’arriver, le temps des retrouvailles. Le deuil commence alors… Puis la vie reprend son cours, pour quelques mois. A peine le temps de se sentir vivant que déjà l’angoisse, la peur et le flot d’émotions les accompagnant reviendront. Et il faudra pour ma part ressortir le grand jeu dans l’enfer du Capitole. En attendant, il faut vivre mais surtout survivre. Prêter également une oreille attentive aux discussions qui se font aux quatre coins du bar qui est mien. Je m’installe à une table à laquelle je suis convié par des clients. L’un me presse l’épaule, déclarant qu’il ne m’en veut pas pour Nolan, que j’ai fait du mieux que j’ai pu, comme chaque année. Mon verre d’eau tourne entre mes doigts, cette phrase je l’ai entendue plusieurs fois depuis mon retour. Je ne réponds rien, il n’y a rien à dire. L’ombre d’un sourire effleure mon visage. J’échange quelques mots avec ces habitués puis je retourne derrière le comptoir du bar car en fin de compte, c’est peut-être à cette place que je me sens le plus à l’aise à l’heure actuelle.

Les minutes défilent, les clients également. Des travailleurs font un léger détour par mon établissement après une journée de dur labeur. Je me sens privilégié par rapport à eux quand je compare nos fatigues mais parfois également nos états de santé. Je déteste me sentir privilégié. Sauf que refuser une maison en étant un vainqueur des jeux, c’est mal vu. Donc, occasionnellement, je propose de venir chez moi, pour un repas ou bien une nuit. En tout bien toute honneur, car ces choses que je peux faire au Capitole pour avoir des sponsors dans ma poche, je remballe tout et les fais disparaître une fois que je suis de retour auprès des miens. Il y a deux Stephen, les habitants du District 9 connaissent le généreux, l’ancien alcoolique, celui qui se bat pour ses tributs depuis une certaine promesse. Je ne fais que très rarement voir l’autre facette, celle du Stephen charmeur et manipulateur à souhait.

J’essuie quelques verres quand la porte du bar s’ouvre. Un coup d’œil vers le nouvel entrant et une alarme retentit dans mon cerveau. Alerte rouge, il n’y a pas d’autres termes. Un corps féminin, élancé, qui fait déjà se retourner quelques têtes, s’avance d’un pas décidé dans ma direction. Demi-tour Méduse, ne viens pas charmer les ouailles de mon monde pour ensuite les abandonner dans la tristesse de leur vie, pétrifié par ta beauté et le doux venin qui franchira tes lèvres pour les charmer. Concentre-toi sur moi et ne leur prête aucune attention, je te servirai le verre de la paix et tu déguerpiras aussi vite que tu es arrivée. Cela tombe bien, car j’ai des projets pour la soirée et la relève pour me remplacer au bar ne saurait tarder.

Je glisse un verre vide devant elle. Un bourbon sec. Madame s’attend-elle à ce qu’il soit d’aussi bonne qualité qu’au Capitole ou que dans son District d’origine ? Je sors une bouteille de sous le comptoir, ôte le bouchon et tout en remplissant le verre, je jette un coup d’œil dans la direction de la beauté fatale pour croiser son regard. « On se connait… ? » Je suis on ne peut plus sérieux en posant cette question. Il n’y a que lorsque je repose la bouteille qu’une faible lueur éclair mes prunelles, laissant percevoir un léger amusement. J’avoue, je ne l’ai pas reconnue de suite. La boite à souvenirs de mon cerveau a dû s’ouvrir pour que je pioche dedans et ressorte les bons passages. Des images en provenance de l’arène l’année de la mort de mon père. Puis des images l’année suivante dans les coulisses des jeux et dans la course aux sponsors. Et ensuite plus rien jusqu’à aujourd’hui. Que fout-elle sur mon territoire ?

C’est qu’elle entre directement dans le vif du sujet. Me remplacer en tant que mentor. Hum, il n’est pas faux que de dire que j’en ai marre. Seulement, quand je pense à tout ce que j’ai vécu depuis ma victoire, il n’est pas faux non plus de dire que je n’ai pas envie qu’un gamin suive le même chemin que le mien et termine dans un si piteux état que j’ai pu l’être dans le passé. J’aimerais simplement que les jeux soient abolis et qu’on n’en parle plus jamais, seulement c’est une confession que je ne peux lui faire. « Si mes souvenirs sont bons, j’ai gagné sans être entraîné. Et en tuant un tribut de ton district. » Levons un verre au gamin Ransom qui a su tuer quand il fallait. Honorons le pour ses exploits passés. Je les envoie paître mes exploits, que mademoiselle Patterson me dise vraiment le fond de sa pensée puis retourne dans son jardin en n’abîmant plus la pelouse du mien.

Je l’invite du regard à poursuivre. Et je ne peux m’empêcher de laisser échapper un rire. Elle n’est pas sérieuse. C’est risible. Non, elle n’est vraiment pas sérieuse. J’arrête de rire. Et merde, elle est vraiment sérieuse. Elle arrive pour la première fois dans ce bar. Elle m’adresse la parole pour la première fois depuis des lustres. Et c’est pour me lâcher une telle absurdité. « Dis-moi Eden… Avant de tenter de venir me débaucher pour que je me rallie à ton idée farfelue…. » Je suis prêt à parier qu’elle va détester le terme « farfelu ». « As-tu discuté avec les habitants de ton nouveau District pour savoir ce qu’ils en pensaient ? Ou tu espères que le 9 dise oui pour avoir un argument pour convaincre le 7 ? » Dans tous les cas, félicitations. Le deuil de Cassandra n’est pas encore terminé que déjà Patterson a déjà en ligne de mire les prochains jeux. Foutus districts 2… Foutus carrières… Je me penche vers elle au-dessus du comptoir pour qu’elle soit la seule à m’entendre. « Bon sinon, tu as quoi à proposer qui pourrait intéresser le D9 ? Car je te rafraichis la mémoire, nous n’avons pas la richesse ni les mêmes privilèges que ton petit D2. Il ne te manque pas trop au passage ? » C’est petit cela Ransom, mais elle le vaut bien vu son arrivée fracassante.

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Eden P. Patterson
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MessageSujet: Re: One man's pain is another man's pleasure, that's just the way it goes   One man's pain is another man's pleasure, that's just the way it goes EmptySam 27 Aoû - 11:14




One man's pain is another man's pleasure,
That's just the way it goes

Eden & Stephen
Je réprime une grimace en avalant le verre qu’il me sert. Bon sang, ces districts sont faibles jusque dans le bourbon ! Chaque minute que je passe ici, chaque découverte que je fais ne fait qu’accroitre mon envie de rentrer chez moi. Mais pour cela, il me faut un plan, et il passe désormais par Stephen. Oui, je sais, j’aurais pu enrober les choses, me rappeler à lui, après tout ça fait cinq ans. Perdre du temps pour quoi faire. On me remet toujours facilement, et généralement les Mentors ont plutôt bonne mémoire de leurs pairs. En tout cas, la mienne ne m’a pas trompé en m’envoyant de lui le souvenir d’un homme pénible et versé dans l’esprit de contradiction.

« Un coup de chance, ose prétendre le contraire. Et on n’envoie pas nos tributs en comptant seulement sur la chance. »

Je suis bluffée quand ce genre d’accident se produit. Mais il ne peut s’opposer à la logique proportionnelle. C’est mathématique, les carrières ont plus de chance de gagner. Ou même si le tribut en question n’est pas carrière mais provient d’un district qui forme ses gamins. Sérieusement, les mentors d’ici se contentent d’attendre ? Moi je ne peux pas, et dans le fond, si c’est un bon Mentor, il ne peut pas rester les bras croisés. Je ne quitte pas son regard du mien. Je lui en collerai où je pense du « farfelu », ce n’est pas parce qu’il n’a pas envie de se mouiller et de faire ce qu’il faut que c’est voué à l’échec. Parler avec ces gens… Si déjà parler avec quelqu’un qui connait la réalité des Jeux s’avère aussi prise de tête, je n’ose pas imaginer avec les habitants du D7.

« Je ne fais pas de politique, Stephen. J’ai été Carrière, Gagnante, Mentor et Coach, je pense en connaitre un peu sur la façon d’appréhender les Jeux, de s’y préparer mentalement et physiquement. Ça passe par la rigueur et le dépassement de soi. Ils ont besoin d’être cadrés. Ceux du 7 comme ceux du 9. »

D’où on leur demanderait de réfléchir. L’autorité, la discipline et l’effort, voilà ce qui paye. Seulement, les habitant ici sont encore plus renfermés sur leur territoire que chez moi, bien ancrés dans leur routine et pour qu’ils comprennent la nécessité d’être formé, deux voix, deux figures d’autorité dans le domaine valent mieux qu’une. De quoi il me parle ? Qu’est-ce que les richesses ont à voir dans tout ça ? Un bon entrainement, on peut le faire entre deux cabanes en bois, ce n’est pas ça l’important. Mais je vois ce qu’il essaye de faire… Bien sûr que mon district me manque, c’est une évidence. Pour ma famille, mes proches, l’idéologie, pour tout.

« C’est tout ce que tu as trouvé ? Essayer de briser mon petit cœur de guimauve en évoquant maladroitement mon district ? Pitié Stephen, arrête, tu vas me faire pleurer. Qui parle de moyens ici ? Ne me fais pas un complexe d’infériorité. »

Alors en plus, ces districts sont envieux… Eh bien raison de plus pour se bouger non ? Je ne comprends vraiment pas leur stratégie. Se morfondre et ne rien faire pour changer ? Si c’est ça, alors c’est vraiment de gros efforts qui m’attendent.

« Je ne suis pas une sponsor avec qui tu dois marchander, et tu t’y prendrais très mal au demeurant. Je te parle de maximiser les chances des gamins de nos districts. Tu connais les parcours, moi aussi, tu sais ce que les concepteurs des Jeux veulent voir et à quoi ils vont les soumettre. Alors est-ce que tu veux les préparer ou pas ? »

Après tout, si c’est son truc de les laisser mourir, libre à lui. Mais ce n’est pas mon truc et en plus je ne compte pas passer le reste de ma vie ici. Donc avec ou sans son aide, je me débrouillerai, je ne suis pas venue ici pour perdre mon temps. Quand j’ai cessé d’être mentor, je ne me suis plus intéressée aux autres et à leurs manies, leurs faiblesses etc, me concentrant sur les épreuves toujours nouvelles que les concepteurs inventaient. Cairo est plus doué que moi d’ailleurs pour voir où ils veulent en venir et ce qu’ils attendent réellement, mais du coup, l’entrainement des carrières est adapté. C’est tout ce que je veux mettre en place au D7. Mais si j’avais su que les autres mentors du coin seraient si peu investis, j’aurais cherché quelques moyens de pression.

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Stephen Ransom
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MessageSujet: Re: One man's pain is another man's pleasure, that's just the way it goes   One man's pain is another man's pleasure, that's just the way it goes EmptyJeu 22 Sep - 11:57



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ft. Eden Patterson & Stephen Ransom


Je ne souhaite pas savoir si Eden a raison ou tort. Entrer dans cette discussion sur la chance, le fruit du hasard, ou vraiment la réalité serait une perte de temps. Hasard ou mérite, chance ou préméditation, je suis ressorti des jeux en vie et cette victoire au goût amer, je me la dois même si je ne suis pas fier de tout ce que j'ai pu faire au cours de ces jeux. « Si tu le dis, c'est que tu as sûrement raison. » Fin de la discussion sur la chance. Également fin de la discussion tout simplement ? Car à écouter la demoiselle déblatérer son pédigré, je m'interroge sur sa présence dans mon bar. Elle songe avoir tout vu, tout vécu, et donc être la mieux disposée pour savoir ce qui est bon ou non pour un district et ses futurs tributs. Seulement, Patterson oublie un détail, la réalité de son district. La réalité du mien, je la connais : problèmes de santé, gens vivant dans une certaine précarité que les districts supérieurs ne connaissent pas. Je suis né ici, j'ai grandi sur ces terres, j'y vis encore une grande partie de l'année. Les difficultés de tous les jours, je les vis également. Je connais une grande majorité de mes concitoyens. Quant à elle... Madame Science infuse... Non, il vaut mieux me taire.

Mais suis-je seulement capable de le faire ? « Et donc, tu es venue pour me cadrer  dans ta voie pour que le neuf me suive derrière. Ingénieux de ta part Eden. J'admets. » Mais hélas complètement ridicule. Si elle avait patienté quelques mois avant de sonner la charge, elle aurait eu une chance. Là, elle se pointe avec ses gros sabots, fonce dans le tas, balance son idée en sous entendant que c'est la meilleure du siècle. Et il y a surtout un détail dans ses propos qui me fait tiquer. « J'aime mon district et je suis prêt à tout pour lui. Et toi, comment veux-tu tout donner pour le sept quand tu parles encore du deux comme 'ton' district. Apprécies-tu seulement les habitants du sept ? As-tu déjà réussi à te créer quelques liens ? Tu connais des personnes avec qui vraiment discuter pour avoir leurs opinions, sans les fourvoyer avec ton refrain 'j'ai été carrière, gagnante, blabla', je sais mieux que vous ce qui est bon pour vous car je connais l'âme de ce district ? » Moi qui désirais me taire, je suppose que c'est raté.

Cette conversation est destinée à mal se terminer, excepté si nous mettons de l'eau dans notre vin. Ce n'est pas le cas pour l'instant. Quelques regards sont jetés dans notre direction. On éveille l'intérêt, surtout elle car personne ne la connaît ici, ou vraiment très peu. La nuit promet d'être longue, surtout si elle s'entête dans sa voie sans faire le moindre effort pour tenter de comprendre la réalité de nos districts. Surtout que selon elle, je m'y prends mal. C'est la meilleure. Elle arrive, elle m'agresse avec sa réforme qu'elle souhaite imposer et c'est moi qui marchande mal. Quelques jurons traversent mon esprit sans que je ne les formule. C'est risible. Je ne ris pourtant pas, me servant un verre d'eau dont je bois une gorgée. Puis je me penche légèrement au-dessus du comptoir vers Patterson. « Je t'invite à quitter mon bar Eden et à n'y revenir que lorsque tu auras compris ce que je tente de t'expliquer. Mais pour cela, il va falloir apprendre à ouvrir autre chose que tes oreilles car ton esprit mais surtout ton cœur ne sont pour le moment pas vers le sept. » Ils sont encore là-bas, vers le deux, malheureusement. « Je m'y prends très mal selon toi mais penses-tu être plus douée ? Cassandra vient de mourir. Elle a gagné les jeux l'année suivant ma victoire. Nous avons été mentors ensemble durant de nombreuses années. Tu débarques, tu veux révolutionner son district, mais tu n'as même pas un mot envers elle. Alors la réponse est non pour ta proposition. Ce n'est pas un non définitif, reviens me voir dans quelques temps, quand tu auras appris certaines choses au sept, que tu parleras avec ton cœur, et non pas avec ton putain d'esprit suffisant. » Oups, désolé pour la grossièreté, elle est sortie toute seule. Certains mots ont tendance à m'horripiler et je dois avouer que Patterson semble douée pour les prononcer.  

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Eden P. Patterson
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MessageSujet: Re: One man's pain is another man's pleasure, that's just the way it goes   One man's pain is another man's pleasure, that's just the way it goes EmptySam 24 Sep - 15:21




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That's just the way it goes

Eden & Stephen
Comment ils veulent s’en sortir ? Décidément, je ne comprends rien à ces districts. Ça ne les amuse tout de même pas de voir leurs gosses se faire massacrer ?! Ils devraient les préparer, bon sang, pourquoi est-ce que ça ne grimpe pas dans leurs cerveaux ? Oh, ce n’est pas vrai ! Voilà qu’il part dans le sentimentalisme. Bien sûr que non, le Sept n’est pas encore mon district, j’ai passé vingt-six ans de ma vie au Deux, à grandir avec ses valeurs, pour lui. Bien sûr que non, ce que j’entreprends pour le deux n’est pas gratuit.

« Est-ce que tu écoutes, Stephen ? Je n’ai jamais prétendu connaitre l’âme de ce district. Je prétends connaitre les Jeux, il y a une nuance. Je peux écouter les plaintes et les lamentations, mais il est hors de questions que je compatis faussement. Je présume qu’ils en ont plus qu’assez de perdre leurs enfants, ils ont en plus perdu une mentor, mais tu attends quoi ? Que je leur dise « oh lala, ce n’est pas de chance ? » Ce n’est pas mon genre. Je leur propose une solution, c’est notre devoir. »

Mais il a raison sur un point : je ne suis pas assez établie pour réussir à leur faire entendre raison, c’est pour cela que j’ai besoin des mentors des autres districts. Pour le moment, je reste l’étrangère. Néanmoins, chaque jour compte et je ne peux attendre de me faire des amis, si je veux que les futurs tributs aient une chance. Il semble que je sois tombée dans les districts les plus sentimentaux qui soient, qui raisonnent avec leur cœur et non avec leur tête…  Voilà qu’il recommence. Oui Cassandra vient de mourir, et e effet, c’est dommage. Elle est retournée dans l’Arène, ce qui est un choix somme toutes très honorable, elle y est morte. Ils attendent quoi ? Un grand discours très larmoyant ? Je le fusille du regard. Il peut se le foutre où je pense mon esprit suffisant. Peut-être que je n’ai pas le cœur au Sept, mais lui qui a le cœur au Neuf, depuis combien de temps au juste est-il mentor ? A moins qu’il ne veuille pas céder sa place… Combien de tributs va-t-il accepter de voir mourir avant de comprendre qu’on ne peut les envoyer sans préparation ?

« Soit. Mais n’oublie pas une chose, si Cassandra a décidé d’accompagner ses tributs, c’est bien parce qu’elle se doutait qu’ils ne s’en sortiraient pas seuls. Et c’est ce que je veux éviter. Si tu y vois de la cruauté de ma part, alors présente tes condoléances à toutes les familles. »

Parce que des gosses vont encore mourir dans ces districts. Je me lève, constatant alors que pas mal des clients nous regardent. Enfin me regardent. Je suis l’étrangère ici. Mais je suis habituée à cela, au Capitole aussi, ils avaient tendance à fixer les gens, surtout les anciens vainqueurs. En revanche, il n’y avait pas la même lueur dans leurs yeux. Allez savoir, c’est peut-être ça… Peut-être que ça plait à monsieur Ransom de se plier à ses devoirs Capitoliens. Moi je veux me tenir aussi loin que possible de cet endroit. Mais quelque chose me chiffonne. Je me retourne alors vers Stephen.

« Dis-moi, toi qui me parles de cœur, d’âme des districts. Pourquoi, contrairement à Cassandra, n’as-tu pas pris la décision d’aller aider tes tributs dans l’Arène ? »

Il pensait réellement qu’il les aiderait davantage en étant au Capitole ? Là-bas, tout est histoire de magouilles et de remerciements, je ne le sais que trop bien. Mais lui qui me parle de cœur, en a-t-il seulement eu pour le pas aller se battre aux côtés des siens ? Est-ce que l’âme du district consiste vraiment à regarder les siens mourir ? Parce que si c’est cela pour le Sept également, alors ce district ne sera jamais le mien.

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MessageSujet: Re: One man's pain is another man's pleasure, that's just the way it goes   One man's pain is another man's pleasure, that's just the way it goes Empty

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