L'inquiétude d'une mère refait surface

Lyn marchait sans vraiment de but. Il avançait sur le sol sale du port. Ses jambes le menaient la où elles le souhaitaient il n'avais pas tellement envie de lutter contre ses envie du moment. Son nez saignait abondamment et son arcade sourcilière était ouverte sur plusieurs centimètres. Il se servait de son t-shirt pour essuyer le liquide carmin qui lui tombait dans l'œil. Ses pieds heurtèrent le sable quand il arriva enfin sur la plage. Il retira son t-shirt avec projet de le laver dans l'eau. Le soleil souligna ses abdos fin et sa peau lisse. Il remarqua enfin une silhouette non loin de lui alors qu'il s'accroupissait au dessus de l'eau clair. Il remarqua ses cheveux blond et frisé. On l'appelait la folle. La timbrée celle à ne pas approcher sous peine d'attraper sa folie. Comme si c'était une maladie. Il trouvait ça absurde, idiot. En quoi la folie serait contagieuse ? La seule contagion qui rongeait cet endroit était la connerie de ce système. Elle était plutôt de ceux que l'on doit suivre. Juste heureuse d'être la, d'être en vie. Il respectait bien plus les fous qui ne faisait de mal à personne plutôt que les gens dit " normaux " mais qui commettent des génocides sans rendre de compte à personne. Il l'observait depuis plusieurs minutes, perdu dans ses pensées.

L'inquiètude d'une mère refait surface

Lyn & Abigail

Voilà trois bonnes heures que j'observe, debout les pieds dans l'eau, le soleil disparaître à l'horizon, je ne sais pas ce qui m'a pris, de partir ainsi pour rester figée. L'eau n'est pas très froide, j'ai un léger pull sur les épaules et je ne cesse de fixer les flots en vain. Je ne sais pas se que j'attends, ou ce que je cherche à apercevoir dans cet océan, mais au fur et à mesure, les couleurs éclatantes du soleil sur les vagues m'envoûtent, tellement que je commence à chantonner une berceuse que je chantais à mon fils, comme si, au fond de moi, ces couleurs étaient le reflet des belles années passées, chatoyantes et doucereuses, mais terriblement salée.

Je détourne mes yeux de ce rivage qui commence à être douloureux, mais la chanson ne cesse de me venir en tête, alors au mieux de m'empêcher de la chantonner, je la laisse faire, espérant qu'elle partira , emportée par les flots. Je recule de façon à se que l'eau ne chatouille plus mes pieds, mais un détail me sort de mes pensées...je vois un jeune homme qui semble se rincer, je remarque que le son front semble saigner faiblement de loin. Je m'approche de lui soucieuse. Je l'ai déjà aperçu de temps à autre dans le district, et je sais qu'il est assez connu pour se bagarrer de temps à autre. Je sors de mon sac un petit pot d'une sorte de pommade et je m'approche de lui tandis qu'il me fixe depuis plusieurs minutes déjà. Je lui lance mon pot.

« Une bagarre ? »

Je m'approche curieuse et scrute attentivement son arcade sourcilière, en faisant une grimace avec un petit rire, pas méchant, un peu celui d'une mère qui rie d'une bêtise de son enfant. Je lui fait signe d'ouvrir le pot, tandis que je plonge mon doigt pour en prendre un peu avant d'étaler généreusement sur sa plaie.

« Hum, ça doit faire mal »

AVENGEDINCHAINS