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 « Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas... »

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MessageSujet: « Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas... »   « Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas... » EmptyLun 9 Mar - 4:37

Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas

ft. Faye & Mystère


 
« Si le loup y était, il nous mangerait... »
Plusieurs jours s'étaient déjà écoulés depuis le départ des tributs et des mentors vers le Capitole et tous ceux que la Moisson avait épargné reprenait un semblant de vie quotidienne.  Je disais bien un semblant parce qu'il est évident que nous ne sommes jamais bien loin des écrans numériques géants afin de nous informer des dernières nouvelles concernant les jeux de la faim.  Et je m'incluais également dans le lot.  Depuis la dernière visite de Melvil à la maison, je devais avouer que le doute était semé dans mon esprit.  Malgré ses secrets, il s'était réellement intéressé à moi, à ce que j'étais devenue et à la vie que je menais avec maman.  Sur le coup, je m'étais demandé pourquoi ces détails futiles l'intéressaient alors qu'il faisait visiblement tout pour s'éloigner de moi depuis plusieurs années.  Je n'arrivais pas à comprendre, à faire le lien entre tous ces morceaux de casse-tête parce qu'il me manquait la clé, le mortier qui lie toutes les briques d'une demeure luxueuse ensemble.  Je n'eus pas me creuser la tête bien longtemps qu'on vint me délivrer en personne les éléments qui me manquaient pour comprendre.  Ce Simon, mentor du trois et apparemment proche ami de mon frère, qui m'apprit quelque chose à laquelle j'arrivais à peine à croire encore en ce jour: Melvil faisait partie d'un mouvement rebelle dont je n'avais jamais entendu parlé.  J'avais beau avoir eu presque deux semaines pour digérer la nouvelle, mais je nageais encore en pleine incertitude et ce même si tout semblait plus logique de cette façon.  À chaque fois que j'y pensais, je me sentais incroyablement stupide de ne pas avoir vu tout ça avant.  Pour le moment, j'avais décidé d'essayer de ne plus y penser et d'attendre le retour de mon frère, à la fin des jeux, pour qu'il me dise que tout ça n'a aucun sens.

Entre temps, je tentais de conserver une routine bien occupée afin de penser à autre chose, d'oublier cette cachette qui me tentait tant.  En même temps, ce n'était pas si difficile.  En plus des tâches quotidiennes pour assurer un souper convenable à ma mère et moi, je devais suivre les avancés des jeux de cette année.  C'était une Expiation, la toute première à laquelle j'allais assister à partir du douze.  Évidemment, pour l'occasion, il y avait encore plus d'écrans, même dans un district aussi pauvre que le nôtre, pour être certain que tous captent les moments forts de l'événement quand ils repasseraient en boucle les plus grands massacres.  Or, pour le moment, il ne s'agissait que des préliminaires qui étaient beaucoup plus importants pour les familles touchées par les jeux que pour les autres habitants.  Bien sûr, j'étais intéressée par le sort des tributs de mon district, mais le soulagement de savoir que Melvil ne retournerait pas dans l'Arène me rassurait pour cette période des Hunger Games.  C'est donc sans trop de stress et d'inquiétudes que je poursuivais les activités qui m'amenaient un peu plus loin du centre ville.  Et aujourd'hui ne ferait pas exception.

Connaissant le chemin par coeur, il ne me fallut qu'une vingtaine de minutes avant d'atteindre la clôture que plusieurs au douze savaient défectueuse.  Étonnamment, ce secret bien gardé par ceux qui achetaient nos produits au marché -dont parfois les Pacificateurs eux-mêmes- ne s'était pas ébruité jusqu'au dirigeant des forces de l'ordre.  Au début, alors que j'étais encore moins expérimenté qu'aujourd'hui, je testais toujours la clôture avec un morceau de bois, ce qui est débile en soit parce que le bois ne conduit pas l'électricité.  Maintenant, je ne m'attardais même plus à cette vérification et je sortais du district sans demander mon reste.  Lorsque la survie de ma famille en dépendait, je n'avais plus rien à perdre que de prendre ce risque en chemin.  J'en prenais d'ailleurs de bien plus gros en allant vendre mes récoltes au marché.  Bref, c'est en m'enfonçant dans l'herbe sauvage et longue encore mouillée par la rosée que je me sentais vraiment légère et en contrôle de mes pensées.

C'est en effectuant le tour des quatre pièges que j'avais dispersé dans une partie de la forêt que je savais fréquentée par de petits animaux que je me sentais le plus utile, ces temps-ci.  Déjà un lapin bien dodu en ma possession, je me rendis jusqu'à la troisième trappe sans me douter que quelque chose se tramait.  Aucun bruit hormis les gazouillis matinaux des oiseaux n'était parvenu à mes oreilles.  Tout se passait bien et c'est en emportant l'écureuil que j'allais vendre un peu plus tard que je me mis en route vers le dernier de mes pièges, curieuse de savoir si c'était mon jour de chance.

 

 

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MessageSujet: Re: « Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas... »   « Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas... » EmptyMar 10 Mar - 19:34




PROMENONS NOUS DANS LES BOIS PENDANT QUE LE LOUD N'Y EST PAS
SI LE LOUP Y ETAIT, IL NOUS MANGERAIT



district douze
FAYE A. THORNE

_____________________________________________

MITCH FLECTO

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L'hovercraft décollait de la plate-forme du centre de la Répression. Il devait diriger un exercice de simulation d'une durée de deux jours. Pendant deux jours, les soldats du douze agiraient comme s'ils suspectaient le district de se rebeller, et toutes les mesures seraient renforcées.



Une forêt, des clairières. Au loin, des puits d'aération en métal rouillé indiquaient la présence d'un labyrinthe souterrain, des vallées d'effondrement balafraient le paysage, comme des cicatrices remémorant quelque catastrophe passée. Entre les collines, quelques bâtisses éparses formaient une ville. Tout n'était que noir et rouge, ces couleurs de coke et de houille teintaient le paysage, des arbres recouverts de poussière de charbon jusqu'au ciel où se mêlaient les fumées noirs du chauffage au charbon à ces nuages cuivre rouge échappés du circuit diabolique des conduits des hauts-fournaux. Le district douze.

_ Zone 12.3 V2 D4 dans l'axe, annonça un soldat.

L'hovercraft mat entama sa phase d'approche, et rapidement l'avion se trouva au sol, dans un aérodrome située sur une colline, a une distance respectable des premières habitations. Un bâtiment à l'allure triste se situait à la limite du terrain, flanqué d'une dizaine de cabanes en métal. Le tout était entouré de murs obscurs surmontés de barbelés. Le QG des Pacificateurs du district. Mitch ne prêta aucune attention aux hommes au garde-à-vous, et après un bref échange de vaines politesses, il prit place dans un véhicule militaire.

_ Comme vous l'avez demandé, cette patrouille de trois blindés parcourra dorénavant les limites du district, expliqua un capitaine, essayant de couvrir de sa voix le bruit infernal du  moteur grondant. La bordure est électrifiée, personne ne peut entrer ou sortir. Des hommes ont été placés dans les miradors, il est totalement impossible de s'approcher de la barrière sans être repéré.

Soudain un point rouge apparut sur l'écran du véhicule, l'alerte était lancée, ils avaient repéré un hors-la-loi. Les trois blindés accélérèrent dans cette direction, bondissant sur les rochers, écrasant les herbes hautes, franchissant les ruisseaux. Les monstres technologiques évoluaient dans un nuage de poussières noires.  La première arrestation de cette opération se devait d'être spectaculaire.

Un soldat à l'armure blanche les attendait, devant une entaille réalisée dans le grillage. Les Pacificateurs sortirent d'un bond les véhicules et pénétrèrent dans cette ouverture. La meute se dispersa en direction de leur proie, elle ne s'échapperait pas. Ils couraient dans les talus, pour encercler leur victime, loups affamés de sang dans ce pays de la Géhenne.



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MessageSujet: Re: « Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas... »   « Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas... » EmptyLun 16 Mar - 1:10

Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas

ft. Faye & Mitch


« Si le loup y était, il nous mangerait... »
Attachés par leurs pattes arrières avec une vieille corde, mes deux prises de la journée pendaient dans mon dos alors que je me faufilais entre les herbes trempées et les branches des arbres centenaires. À quelques reprises, je m’étais surprise à m’imaginer quel genre de vie je pourrais vivre, seule dans cette forêt. D’après moi, ça ne pouvait pas être pire que la vie des habitants du douze. Au milieu de la boue, de l’épaisse boucane et du charbon, il m’était facile d’envier l’air frais et pur que procuraient ces forêts immenses. Et plus que tout, la nourriture ne manquerait jamais en ces terres habitées par de nombreux animaux sauvages qui y régnaient en rois et reines. Et puis, je ne parlais même pas de la paix intérieure que cet endroit paisible m’apportait malgré tous les soucis qui m’entouraient à l’intérieur de ces clôtures de fer. Par contre, à la fin de ma tournée, j’allais rentrer à la maison. Je ne pouvais pas me permettre de tout abandonner maintenant. Il y avait ma mère à qui je tenais, même si elle ne m’apportait pas beaucoup de soutien. Maintenant, il y avait aussi mon frère dont j’attendais le retour avec impatience ainsi qu’avec une certaine nervosité liée à la discussion que nous allions devoir avoir. Et puis, il y avait Simon, le mentor du trois, que je n’arrivais pas à sortir de ma tête depuis qu’il m’avait trouvée au marché. Je voyais encore son visage comme s’il n’était parti seulement hier. Même si je connaissais maintenant une partie des risques qu’il prenait pour se déplacer ainsi, j’espérais le revoir dans des circonstances moins tragiques que la dernière fois.

Soudainement, alors que j’approchais de l’emplacement de mon dernier piège, je fus tirée de mes rêveries lorsqu’un bruissement de feuille accompagné par le craquement de branches se fit entendre à ma droite. Me retournant rapidement, mon cœur manqua quelques battements lorsque j’aperçu une surface d’un blanc brillant entre les longues herbes. Merde! Un pacificateur!!!! Fouettée par une double dose d’adrénaline, je ne me posais pas davantage de question avant d’abandonner mes prises et de partir à courir du plus vite que je le pouvais, circulant sans trop d’encombres entre les branches de ce coin de la forêt que je connaissais bien. Complètement paniquée, c’est avec des frissons dans le dos que je tentais d’échapper au représentant de l’ordre que je sentais à mes trousses. Mais qu’est-ce qu’il pouvait bien faire dans un endroit pareil?! Me traquait-il depuis le tout début?! Merde!! Filant tout droit vers le piège que j’espérais pas encore enclenché, j’avais comme intention de m’en servir contre mon poursuivant. Ce n’était rien de bien sorcier, qu’un piège à écureuil, une pointe en bois soutenue par d’autres branches qui pivotait vers l’animal lorsque celui-ci accrochait un fil au sol. Rien de bien compliqué, mais ça fonctionnait très bien pour les rongeurs et peut-être que cela serait suffisant pour me donner une longueur d’avance sur un homme. Bien que le nom des Thorne soit reconnu pour la rapidité de Melvil, j’étais loin de pouvoir dire qu’il s’agissait d’une capacité génétique. J’allais devoir jouer sur ma connaissance du terrain pour lui échapper.

C’est alors que j’approchais du piège dont je pensais tirer profit qu’un nouveau reflet blanc apparut dans un buisson. Bifurquant rapidement sur ma gauche, le cœur en débandade et le souffle court, je tentais d’accélérer ma course. Non, mais ils étaient deux maintenant?! Qu’est-ce que j’allais faire pour berner deux pacificateurs, moi?! J’étais vraiment dans une sale position!! Et s’ils m’attrapaient? Mon dieu, je n’osais même pas songer à ce qui allait m’arriver si je tombais entre leurs pattes. Oh, merde Faye! Dans quel pétrin tu t’es encore fourrée?! Déconcentrée et effrayée, je perdis pied dans une racine et m’écrasais sur le sol, glissant de quelques centimètres sur le sol inégal. Zutt!! Il ne manquait plus que ça pour me ralentir! Aller, Faye! Relève-toi et continue à courir!! Lorsque je relevais la tête pour me redresser, il était déjà trop tard. Un homme en armure blanche se tenait devant moi alors qu’un second apparut à ses côtés. Mon pouls battant intensément dans mes tempes, je me relevais sur mes pieds, prête à filer. Or, ce n’est qu’une fois debout que je vis que j’étais cernée. Ils étaient beaucoup plus que les deux que j’avais entrevus dans la forêt… Paralysée par la peur, je les parcourus de mon regard dur en me demandant comment j’allais bien pouvoir m’en sortir.

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MessageSujet: Re: « Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas... »   « Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas... » EmptyLun 23 Mar - 0:52




PROMENONS NOUS DANS LES BOIS PENDANT QUE LE LOUD N'Y EST PAS
SI LE LOUP Y ETAIT, IL NOUS MANGERAIT



distict douze



FAYE A. THORNE

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MITCH FLECTO

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Trois soldats, trois armures d'un blanc immaculé, trois fusils braqués. Une mission facile, qu'ils ont accompli avec brio, formatés pour cela, obéissant aux ordres. Terrorisée, la jeune fille reste statufiée, et les carapaces se rapprochent mécaniquement d'elle. Elle n'ose esquisser un mouvement, mais son pauvre corps ne cesse de trembler. Ses cheveux bruns retombent sur ses yeux écarquillés, implorants, dans le coin duquel une larme commence à perler. La larme grossit, et petit à petit quitte son œil pour glisser le long de la joue droite, écarlate, pourpre du sang qui court dans les veines dilatées par la fuite et la peur. La larme coule, roule, tombe et s'écrase sur le sang rouge-brun qui suinte de la main écorchée de la braconnière, appuyée sur un tronc d'arbre, immobilisée alors qu'elle s’apprêtait à l'utiliser pour s'y pousser, et fuir, s'enfuir. Tandis qu'une des armures blanches approche son canon de la tempe de la jeune fille, une autre lui saisit les poignet. D'un geste violent, brusque, mécanique, elle lui passe les bras derrière le dos, l'obligeant à s'accroupir. La troisième carapace la menotte, sans aucune considération. L'attrapant alors chacun par un bras, elles la font se relever. Du bout de son arme, le premier Pacificateur intime l'ordre à la jeune coupable d'avancer. Sans un mot, ils la conduisent ainsi entre les arbres. Une fois la barrière franchie, et les quatre autres soldats les ayant rejoint, le pacificateur à sa droite lui asséna un coup de crosse dans le dos. Une autre larme, un gémissement, Faye s'écroule au pied du premier homme en costume blanc qu'elle n'eut aperçu. Étonnamment, c'est à des détails comme cela que l'on s'accroche lorsque l'on est brisé. L'homme impassible regarde la jeune fille étendue, puis, s'adressant aux soldats :

- J'aimerais savoir pourquoi vous l'avez assommée.
- Pour pouvoir la transporter, ch…
- Je ne crois pas vous avoir posé de question, qui vous permet de prendre l'initiative de la parole ? Je décrète cette affaire du domaine de la Répression, à partir de cet instant, cette personne n'est plus coupable de droit civile, mais de trahison !

Puis, s'accroupissant jusqu'au niveau de la jeune fille :

- Vous avez traité cet enfant comme délinquante de droit civil, maintenant c'est moi qui m'occupe d'elle. Enlevez lui ses menottes.

Et il tend une main à la pauvre fille.


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MessageSujet: Re: « Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas... »   « Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas... » EmptyMer 8 Avr - 22:10

Promenons-nous dans les bois…

ft. Faye & Mitch


 
« Si le loup y était, il nous mangerait... »
Ils étaient trois, trois grands hommes en armure blanche, cet uniforme dont tous avaient peur au sein du douze.  Déjà que la Moisson en avait ramené toute une troupe dans le district, je pensais que nous maintenant allions être tranquilles pour un bon bout de temps.  Mais non, je m’étais visiblement trompée.  Les trois Pacificateurs, dont celui que j’avais semé plus tôt, se dressaient devant moi.  Essoufflée par ma vaine fuite puis ma chute imprévue, je m’étais doucement relevée en prenant appui sur le tronc d’un arbre.  Je pouvais sentir mon cœur battre comme jamais dans ma poitrine ainsi que dans mes tempes.  Moi qui prenais toutes les précautions lorsque j’allais au marché noir pour justement éviter ce genre de problème, voilà que c’est ou je me croyais le plus en sécurité que je me faisais prendre.  Depuis quand les Pacificateurs parcouraient-ils la forêt de la sorte?  Même si cette question fut la première qui me vint en tête, sa réponse était peu importante dans l’immédiat.  Ce qui importait vraiment était de savoir comment j’allais me sortir de ce merdier. Ça y est, je m’étais faite avoir… et j’allais peut-être y rester, cette fois…  J’avais déjà été témoin des sentences publiques réservées aux braconniers aventureux…  

Assaillie d’un stress et d’une peur intense, je restais figée sur place alors qu’ils approchaient tous tranquillement de moi.  Qu’aurais-je pu faire, de toute façon, même si j’avais été en possession de mes moyens?  Je ne courais pas assez vite et rien ne me disait qu’il n’y en avait pas davantage de camouflé dans la forêt.  C’est alors que j’aperçois le canon d’une de leurs armes pointé vers moi, à quelques centimètres de mon visage, faisant perler davantage les gouttes de sueur sur ma peau.  Ça y est : je vais mourir.  Ici, dans ces bois interdits, d’une balle dans le crâne, à l’insu de tous.  Mon corps allait être abandonné et plus personne n’entendra jamais parler de moi.  Pauvre maman… Deux filles décédées et un fils absent.  On lui aura définitivement mené la vie dure.  Je n’étais pas prête, je ne voulais pas partir : pas maintenant, ni de cette façon.  C’était trop bête et c’est entre la peur et ce sentiment de frustration envers moi-même que je balançais.  

Pendant ces quelques secondes de suspense qui me semblèrent interminables, je tentais de garder un minimum mon calme en contrôlant ma respiration et en retenant des larmes de peur du mieux que je le pouvais.  Si certaines d’entre elles s’étaient échappées, j’étais beaucoup trop inquiète pour ma vie pour l’avoir remarqué, de même que pour l’égratignure qui saignait sur ma main qui prenait toujours appui sur le tronc d’arbre.  Bien sûr, j’aurais pu parler et protester, leur demander de me relâcher.  Mais j’avais si peur que l’homme en blanc n’appuie sur la gâchette rien qu’en me voyant entrouvrir mes lèvres que je me ravisais, me contentant de les dévisager du regard, ce qui était difficile en soi vu les casques qu’ils portaient tous.  Même si ce n’était pas mon genre de faire des demandes et encore moins de supplier, j’aurais été prête à surpasser mon égo dans cette situation si cela m’avait permis de survivre.  

Or, il n’en fut rien et, avant que je n’ai le temps de m’en rendre compte, on me força à genou alors que mes bras furent tirés vers l’arrière et mes poignets liés ensemble à l’aide d’un métal froid.  En un rien de temps, on me souleva sur mes pieds et, entourée de deux Pacficateurs qui tenait fermement chacun de mes bras, on m’escorte à travers la forêt jusqu’à ce que nous réintégrons le district qui m’a vu naître.  Un silence de mort nous ayant accompagné durant notre marche, mon cœur s’était serré davantage dans ma poitrine alors que j’avais tenté de faire le vide dans mon esprit pour y voir plus clair.  En gros, je n’ai pas trente-six options.  Je peux soit me résigner à mon sort, soit tenter de m’en échapper.  Ayant toujours agi sous impulsion et selon mon instinct, je ne doute pas que la voie à prendre deviendra claire le moment venu.

Désormais, sur les terres du douze, ce n’est plus que les trois Pacificateurs de mon escorte qui m’entourent : quatre autres nous ont rapidement rejoint.  Non, mais ils me prennent pour quoi?  Un danger public?!  Je suis juste allée trouver de quoi manger pour faire survivre ma mère et moi parce que le Capitole vide notre district de toutes ses richesses!!  Sans prévenir, une violente douleur m’assaillit dans le milieu de mon dos alors que je pousse malgré moi un gémissement alors que je m’écrase au sol, le visage plaqué contre la terre et les petites roches encore humides de la rosée.  Grimaçant suite à cette violente offensive infligée sans raison apparente, je gigote pour tenter de me relever, en vain.  Sans ses mains, soulever son haut du corps est beaucoup plus compliqué que ce que je l’aurais pensé.  Non, mais qu’est-ce qui leur prend à ceux-là?!  C’est quoi leur problème pour frapper des gens comme ça?!  Ils ne m’ont même pas dit ce qu’ils vont faire de moi!!!  Mon cœur battant la chamade, je sens mes mâchoires se serrer par elles-mêmes alors que mon regard se trouve durcit par la colère.  Ça y est, mon choix est fait.

- J'aimerais savoir pourquoi vous l'avez assommée, fit alors la grave voix d’un homme que je ne parviens à voir étant donné mon inconfortable position.

- Pour pouvoir la transporter, ch…, répondit alors celui qui m’a violenté.

- Je ne crois pas vous avoir posé de question, qui vous permet de prendre l'initiative de la parole?, répond alors celui qui s’avère être leur supérieur d’un ton qui ne laisse pas place à discussion. Je décrète cette affaire du domaine de la Répression, à partir de cet instant, cette personne n'est plus coupable de droit civile, mais de trahison!

En entendant finalement de quoi on m’accuse, mes yeux s’agrandissent d’un seul coup.  Ai-je bien compris?  On me traite comme un traître?!  Quoi…?  Non…  C’est pas possible!!  Tentant de déprendre mes mains de ces chaînes, je cesse tout mouvement lorsque je sens le chef de mes trois assaillants s’accroupir.  Sans le ménager, je lui adresse mon regard le plus assassin pour lui témoigner toute ma colère face ses propos qui me plonge dans une bien mauvaise situation.

- Vous avez traité cet enfant comme délinquante de droit civil, maintenant c'est moi qui m'occupe d'elle. Enlevez-lui ses menottes., ordonna-t-il alors à ses hommes.

En un rien de temps, ces bracelets de fer me sont retirés et je ramène immédiatement mes mains contre moi, frottant mes poignets irrités.  Relevant la tête, je vois alors la main tendue du dirigeant qui m’invite à m’en servir pour me remettre sur mes pieds.  Braquant mon regard tout aussi dur dans le sien, je me redresse lentement et seule, ignorant sa paume tendue de même que la douleur dans ma paume entaillée et sur mon dos qui doit maintenant être coloré d’un large bleu.  Est-ce que j’ai bien fait d’ainsi le confronter en refusant sa main?  Probablement pas.  Mais, au moins, je ne me suis pas rabaissée à accepter le verdict injuste que cet homme aux grands airs m’a étiqueté, comme on numérote les cargaisons de charbon.  Conservant silencieusement mon regard de braise fixé dans le sien, je ne fis que détester davantage cet inconnu qui me juge sans même avoir entendu le son de ma voix.  Peut-être suis-je mien de ne rien dire pour qu’il ne retourne aucun de mes mots contre moi plus tard?  Peut-être, oui.  Mais je suis têtue et je ne laisserais aucun Pacificateur m’emmener plus loin sans savoir ce qu’ils me réservent.  Si j’avais pu, j’aurais pris la poudre d’escampette.  Or, entourée d’autant de Pacificateurs et ainsi enfermée dans le douze, je n’ai aucune chance de leur échapper.

- Je ne suis pas un traître.  Je survis, voilà tout, monsieur, fis-je alors d’un ton ferme avant d’enchaîner sur un sujet qui pourrait compromettre son autorité sur ses hommes.   Que feront vos soldats qui fréquentent le marché lorsqu’ils ne retrouveront plus celle qui leur rapporte leur viande fraîche, hein?

Bien sûr, je suis en train de jouer avec le feu.  D’ailleurs, j’ignore où je puise la force pour dire de telles choses à un Pacificateur visiblement haut-gradé alors que c’est moi qui ai dérogé aux règles imposées par le Capitole.  Je ne suis qu’une enfant salie par la boue qui tente de défendre son droit à la vie face à ce diagnostic erroné.


 

 

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MessageSujet: Re: « Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas... »   « Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas... » EmptyJeu 16 Avr - 20:39



PROMENONS NOUS DANS LES BOIS PENDANT QUE LE LOUP N'Y EST PAS
SI LE LOUP Y ÉTAIT, IL NOUS MANGERAIT



« Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas... » Wolf4610
district douze -  lizière de forêt

FAYE

_____________________________________________

MITCH

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La jeune fille feint de ne pas remarquer la main du Chef de la Répression et se releva en lui lançant en regard haineux.

- Je ne suis pas un traître.  Je survis, voilà tout, monsieur... Que feront vos soldats qui fréquentent le marché lorsqu’ils ne retrouveront plus celle qui leur rapporte leur viande fraîche, hein?

Un brin d'insolence, une volonté d'indépendance dans une situation perdue d'avance, tout en essayant d'ouvrir une porte de sortie. L'esprit combattant et indépendant du district 12, une positon qui amusait le Pacificateur plus qu'il ne l'engageait à réprimer. Pour enchaîner un tel esprit, une seule option : inverser les rôles, transformer la victime en bourreau, le Mal en Bien, deux valeurs relatives que lui fixait…
Mitch se releva, un sourire en coin :


- Vous n'êtes pas un traître ? Très bien, vous ne risquez rien non ? Vous êtes donc prête à protéger votre patrie et à aider les Pacificateurs à accomplir leur tâches ?

Puis, se tournant vers ses hommes :

- Messieurs, nous sommes confrontés à un cas d’escroquerie, de fraude et d'illégalité. Retirez vos casques, je veux savoir qui de vous a déjà profité des actes illégaux de cette jeune fille. Vous êtes coupables d'actes graves, vous collaborez de façon consciente et ostentatoire avec un braconnier. Pour des pacificateurs, ça peut faire mal. Jeune fille, pouvez vous me désignez les coupables ?

Pas un bruit, une attente muette. Mitch admirait le mutisme qui suit la surprise, ce silence qui traduit l'incapacité à réagir, obéissance. Obéissance de la jeune fille qui, devenue bourreau, désigne trois hommes, obéissance des hommes en carapaces ayant perdu toute supériorité. Obéissance du Bien et du Mal qui se plient à sa propre volonté.

- Je suis en mesure de vous en remercier en effaçant votre arrestation, mademoiselle... Faye, pour cela vous allez devoir démontrer votre attachement à notre belle patrie. Vous allez devoir faire vos preuves. Je vais vous demander quelque services, de même acabit que celui que vous venez de me rendre, et je vous garantit que votre réussite sera synonyme de liberté. Montez dans le blindé. Messieurs, une mission nous attend au poste militaire, votre sanction.
*
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MessageSujet: Re: « Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas... »   « Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas... » EmptyLun 18 Mai - 22:27

Promenons-nous dans les bois…

ft. Faye & Mitch


« Si le loup y était, il nous mangerait... »
L’homme aux grands airs dont j’avais refusé l’aide de manière peu polie soutint mon regard plein de malice sans flancher un seul instant.  Je n’avais jamais vu ce visage aux traits arrogants auparavant.  Ça,  j’en étais certaine.  En même temps, ce n’était pas surprenant : depuis quand les possesseurs de haut poste venaient-ils se balader dans le district le plus pauvre de tout Panem?  Au ton autoritaire digne d’un dictateur avec lequel il s’adressait aux Pacificateurs et à la façon dont ces derniers se soumettaient immédiatement à ses ordres, il était presque certain que cet homme d’âge mur n’était pas qu’un simple chef de bas niveau.  Ce n’était vraiment pas mon jour de chance, d’abord pour m’être faite prendre et ensuite pour que ça tombe sur un haut gradé aux manières aussi froides que redoutables qui en venait à me qualifier de traître.  

- Vous n'êtes pas un traître?, fit l’homme alors que j’avais tenté de défendre ma réputation. Très bien, vous ne risquez rien non? Vous êtes donc prête à protéger votre patrie et à aider les Pacificateurs à accomplir leurs tâches ? [/color][/b]

J’avalais de travers et demeurais silencieuse face aux propos cinglants du Pacificateur.  Voulais-je aider le Capitole?  Bien sûr que non!  Mais le moment était très mal choisi pour partager mes convictions profondes.  Heureusement pour moi, l’homme d’État se retourna rapidement vers ses hommes pour leur adresser la parole.

- Messieurs, nous sommes confrontés à un cas d’escroquerie, de fraude et d'illégalité. Retirez vos casques, je veux savoir qui de vous a déjà profité des actes illégaux de cette jeune fille. , ordonna-t-il d’un ton sans équivoque.

Leur supérieur n’avait pas encore fini son monologue que ses subordonnés s’exécutèrent, retirant le heaume d’un blanc immaculé, dévoilant ainsi leur identité respective.  Déjà coincé dans un mince étau, mon cœur se comprima davantage lorsque je reconnus quatre des Pacificateurs m’ayant déjà acheté de la viande fraîche, dont un qui devait avoir environ mon âge.  Que ressentait-il, lui?  Était-il d’accord de commettre ce genre d’arrestation ou d’autres actes d’une cruauté encore bien pire?  J’aurais bien voulu comprendre ce qui pouvait se passer dans sa tête pour qu’il accepte d’occuper un tel boulot.  Je n’arrivais pas à le figurer par moi-même.  Et comment le pourrais-je un jour, d’ailleurs?  Mon regard quitta le sien pour parcourir chacune des têtes dénudées lorsque j’entendis la consigne à laquelle je m’attendais depuis plusieurs minutes déjà.

- ... Jeune fille, pouvez vous me désigner les coupables?

Malgré mon cœur étranglé par la peur, je décidais de ne pas me laisser faire, de me battre pour échapper aux griffes de celui qui me regardait de haut, même si, pour cela, je devais condamner ces fidèles clients qui me permettaient de survivre par mes propres moyens.  Par contre, j’avais peur ce qui allait leur arriver… surtout au plus jeune…  C’est pourquoi je désignais les trois autres hommes que je connaissais, épargnant celui qui attirait ma curiosité déplacée dans un moment pareil.  Alors que j’aurais eu besoin de leur aide en ce moment, ils avaient choisi d’écouter leur supérieur.  Mais après tout, je n’étais probablement qu’une gamine du douze parmi tant d’autres.  Et puis, qu’est-ce qui me disait que leur chef allait me croire?

- Je suis en mesure de vous en remercier en effaçant votre arrestation, mademoiselle... Faye, pour cela vous allez devoir démontrer votre attachement à notre belle patrie.

Effacer mon arrestation?!  Il était vraiment sérieux, là?!  Si facilement, il comptait ignorer le fait que j’avais transgressé plusieurs des règles du district?  J’avais beaucoup de difficulté à croire en ce pardon qu’il m’accordait beaucoup trop vite…  De ce que je savais, le Capitole n’était pas du genre à allouer de telles faveurs à des habitants, encore moins ceux du douze.  Lorsque j’entendis mon prénom sortir des lèvres de celui que je détestais déjà, un frisson parcourant chacun de mes nerfs se déclencha.  Comment savait-il qui j’étais sans même avoir consulté un de ses bidules électroniques?!  Je ne m’étais pas nommée, il me semble.  Une idée me glaça alors le sang : peut-être qu’il me suivait depuis un moment…  Non, voyons!  Moi qui m’efforçais de me faire discrète, comment son attention aurait-elle atterrie sur ma personne?  Je devais être en train de devenir parano sous tout ce stress et toute cette peur qui m’envahissait depuis que j’avais aperçu le premier reflet blanc brillant dans le buisson de la forêt.  Puis, vint cette histoire de devoir faire mes preuves qui me confirma que ma pseudo liberté venait à un certain prix…

- Vous allez devoir faire vos preuves. Je vais vous demander quelques services, de même acabit que celui que vous venez de me rendre, et je vous garantis que votre réussite sera synonyme de liberté. Montez dans le blindé.

Ça y est : cette impression de m’être totalement fait avoir commençait à s’emparer de moi.  Maintenant que j’avais dévoilé les seules informations qui auraient pu m’aider à me sortir de ce merdier, je n’avais plus rien à marchander contre une réelle liberté.  Quel genre et combien de ces « preuves » allais-je devoir être obligée de faire avant que ce manipulateur cruel ne me laisse tranquille?!  Moi qui pensais être dans de beaux draps plus tôt, je n’osais même pas imaginer ce qui allait venir dans les prochaines minutes.  Et il voulait que je monte dans ce blindé?!  En temps normal, il en aurait été hors de question.  Or, avais-je vraiment le choix maintenant que j’étais coincée dans cet engrenage infernal?

- Messieurs, une mission nous attend au poste militaire, votre sanction.

Une dernière frousse parcourut mon corps en entier lorsque la sanction qu’allaient subir ces trois hommes.  Je leur adressais un dernier regard avant de me diriger vers l’immense véhicule qui allait me conduire droit vers de nouveaux problèmes qui, je le sentais, allaient rendre les présents d’une futilité ridicule.



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MessageSujet: Re: « Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas... »   « Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas... » EmptyMer 10 Juin - 17:59



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MessageSujet: Re: « Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas... »   « Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas... » EmptyLun 26 Oct - 21:18

Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas

ft. Faye & Mitch


« Si le loup y était, il nous mangerait... »
Une horrible odeur de gazoline emplissait l’habitacle du véhicule équipé et étant lui-même d’une technologie inaccessible aux pauvres habitants du douze.  Jamais auparavant je n’étais grimpée à bord de tels engins et j’aurais préféré ne jamais avoir à le faire.  Installée serrée entre deux armures blanches, je ne me sentais pas moins prisonnière qu’avant la levée de mon arrestation par l’homme qui semblait être leur chef.  Selon le Capitole, j’avais commis un crime.  Sortir des limites établies du district pourrait me coûter très cher, bien que je ne me sois renseignée sur les pénitences réservées aux délinquants.  J’avais tenté de m’en sortir en balançant la seule information qui me donnait un rapport de force face à ces soldats de la paix, mais plus les minutes s’écoulent, plus j’ai cette horrible impression d’être coincée dans leurs filets, de m’être malgré moi embarquée dans quelque chose de plus gros et d’encore plus malsain.  Rien que la vision que j’avais de mon district, de chez moi, du haut de ce bolide me bouleversait.  Je me calais dans mon siège, à côté de ce géant musclé dont j’avais pourtant peur, pour être certaine que personne qui me connaît ne m’aperçoive à travers la fenêtre.  J’aurais tellement honte que l’on m’associe aux forces de l’ordre que je détestais tant et que tout le district haïssait.  Mais les gens étaient trop occupés à fuir et à se cacher en entendant le moteur du véhicule gronder que personne ne s’attarda aux occupants de l’habitacle.  J’étais déchirée entre la hâte que ce trajet se termine enfin et la peur de ce qui m’attendait au bout de ce chemin sombre et sinueux.  Je tentais de penser à des choses plus simples, comme à mes prises que j’avais gaspillées en les abandonnant au sol, pour me calmer.  En vain.

Finalement, c’est devant l’imposant édifice des Pacificateurs que s’immobilisèrent les différents blindés.  Afin de préserver toute la dignité que je le pouvais dans un tel moment, je nettoyais rapidement mon visage de la boue contre laquelle il avait été écrasé d’un rapide revers de manche.  Mes cheveux maintenant séché de la rosé, ondulaient de façon désordonnée au gré du vent qui balayait le district ce matin-là.  Je n’attendis pas qu’on me demande de sortir pour me propulser hors du transporteur, conservant un air dur et en ne me gênant pas pour dévisager les Pacificateurs qui croisaient mon regard.  C’est bien malgré moi que je consentis à suivre le chef de cette troupe de Capitoléens entraînés.  C’était ce que je devais faire, pour le moment, au risque de finir encore ligotée.  Avec toutes ces carapaces blanches, je n’aurais pas eu la moindre chance de pouvoir filer.  Je m’engouffrais donc à sa suite dans les couloirs richement décorés et dont la chaleur me paraissait étouffante.  Mais était-ce vraiment la chaleur ou bien était-ce un sentiment de panique qui s’emparait de moi?  Difficile à dire.  Je finis par atterrir dans ce qui semblait être le bureau d’un homme encore plus décoré que le précédent corridor.  Ça devait probablement être le patron de l’homme qui avait dirigé mon arrestation jusqu’à présent.  Alors que ce nouvel homme se leva de sa chaise et que celui qui m’accompagnait se plaça près de la fenêtre, je demeurais immobile, la seule porte de la pièce à quelques mètres dans mon dos, croisant les bras contre ma poitrine.  Moi qui avais mon idée déjà faite sur la hiérarchie entre les deux hommes en blanc, les propos de mon escorte redéfinirent mes conceptions, me faisant réaliser à quel point j’avais été malchanceuse de tomber sur cet homme en particulier.  

- Ces trois hommes sont sous votre commandement, débuta alors celui qui avait levé ma peine en désignant les trois hommes que j’ai dénoncé, un peu plus tôt, à travers la fenêtre.   Pourtant j’ai apprit qu’ils enfreignent sans scrupules différentes lois… Je veux une sentence marquante, ce soir, au milieu de la cour, devant toute la garnison, le fouet pour chacun d’eux.

Je m’étais faite prendre par un très très haut gradé.  Il surplombait même le responsable des Pacificateurs du district 12.  J’étais vraiment dans la merde.  J’avais bien fait de ne jamais espérer m’en tirer sans soucis.  Si les Pacificateurs traîtres subissaient une telle mesure devant tous leurs compères, je n’osais même pas imaginer ce qui allait m’attendre.  Les scènes des plus horribles des derniers jeux me revinrent en tête, l’espace de quelques secondes, le temps que le responsable du district ne prenne la parole à son tour.

- Bien, messieur.  Est-ce tout ce que le Capitole désire?

C’était le moment.  L’heure de connaître ma sentence était finalement venue.  J’allais mourir, c’était ce que ma petite voix intérieure me criait depuis que j’avais vu le tout premier reflet blanc à travers les feuillages.  Bien que l’ordre explicite de mon exécution n’avait pas encore été donné, j’en étais plus que convaincue.  Beaucoup était morts pour bien moins que ça.  Sentant mes mains trembler, je les cachais sous les coudes de mes bras toujours croisés sur moi afin de cacher ma peur du verdict.  Je retins mon souffle alors qu’il entrouvrit ses lèvres pour parler.

- Non.  Je veux qu’il n’arrive rien, absolument rien, à la jeune fille ici présente, lança alors l’homme aux blindés à son sous-fifre.[/b][/color] Et, au contraire, j’espère que vos brutes seront se montrer distinguées…[/b][/color]

J’étais incrédule.  À vrai dire, je n’y croyais pas un instant.  Durant les quelques secondes que dura cette petite pause, mon regard dur, mais terriblement nerveux, passa d’un homme à l’autre, ne sachant quoi penser de ce discours qui allait contre toutes mes attentes.  Les cinq mots, pourtant simples, qui suivirent suffirent à faire flancher mon cœur, qui manqua quelques battements.

- Je tiens à mes informateurs.

En une seconde et demie, c’est mon monde en entier qui bascula.  En un avant-midi, j’étais passée de la jeune fille en colère contre le système et contre sa famille non-fonctionnelle à une complice de ce système qui me fait horreur.  

-Pardon?!, ne pus-je retenir.

Comment tout ça avait-il pu se produire?!  Est-ce qu’il pensait vraiment que j’allais lui servir de marionnette?  De vulgaire pantin qui allait condamner ses paires aux châtiments injuste de cette dictature?!  S’il savait qui j’étais, ne savait-il pas que je n’avais plus rien à perdre?  Pas de famille qui en valait la peine, pas d’attache matérielle, rien du tout.  Mais il y avait une chose à laquelle je tenais, et j’étais convaincue que l’homme l’avait observé.  Et j’étais certaine qu’il n’allait pas se gêner pour s’en servir contre moi.  Complètement déboussolée, décontenancée par cette sentence qui s’abattait finalement sur moi, je fus obligée de prendre appui sur quelque chose, au risque de tomber dans les pommes.  Je fis quelques pas vers l’arrière pour accoter mon dos contre la porte.  C’était inutile de penser à fuir, désormais.  Il en est impossible.  Maintenant que je suis dans sa mire, à lui dont je ne connaissais même pas encore le nom mais dont les pouvoirs étaient immenses, je ne voyais plus comment j’allais pouvoir m’en échapper.  Une grande partie de la fierté que j’avais tentée de me donner se volatilisa alors que mes traits s’affaissèrent pour refléter la perte d’espoir que ce nouveau statut imposé m’affligeait.  Je n’aurais pas pu vivre un pire dénouement que celui qui s’imposait à moi.




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MessageSujet: Griffée geôle   « Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas... » EmptyMer 11 Nov - 0:18



PROMENONS NOUS DANS LES BOIS PENDANT QUE LE LOUP N'Y EST PAS
SI LE LOUP Y ÉTAIT, IL NOUS MANGERAIT




« Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas... » Wolf4610
district douze -  lizière de forêt

FAYE

_____________________________________________

MITCH

_____________________________________________





- Pardon ?

Pardon... Le pardon, cette notion bien étrange que fuient les dirigeants. Excuser, effacer, oublier un acte, si celui-ci enfreint une quelconque règle, comment est-ce possible ? Non, pardonner n'est pas Capitolien. Pourtant, le patois des districts utilise fréquemment ce terme désuet, comme une exclamation, comme une demande, comme une remarque. Comme si, avant même d'avoir accomplit l'erreur, on demandait déjà à son interlocuteur de ne pas tenir compte de ce qui va être fait. Comme si l'on pouvait se soustraire à l’œil qui épie.
On ne pardonne pas, on juge en fonction de ses intérêts. Et un oisillon, un perroquet, un geai est bien utile dans un district soudé où l'on parle contestation.
On ne pardonne pas, on ne fait que reporter la sentence. Et si l'on veut effacer son erreur, il faut faire disparaître tout individu susceptible de la juger.
Non, on ne pardonne pas. Faye semblait le pressentir, elle avait abandonnée son allure assurée - le dos raide, les bras croisés sur la poitrine, le regard haut - pour adopter une posture plus terrifiée, plus craintive, courbée, les yeux trop mobiles, exprimant un mélange de colère, de crainte et d'incompréhension. Une allure qui pincerait le cœur de nombreux hommes en blanc, éveillant chez eux un ressentit proche du sentiment, surtout dans les districts oubliés de Panem, une attitude qui éveillerait la pitié. Invention des faibles que la pitié, la morale, une gangrène que le Capitole se doit de combattre. Pourquoi la pitié, pourquoi la morale quand, en plus d'être inutile, elle est contraire à tout principe - la nature, la vie, l'Histoire étant amorales* ? Il n'y a ni pitié ni pardon chez un humain. Pardon, pitié ne permettent pas de dominer.
Cependant, elle ne cessaient de passer outre les règles tacites entre la population et le pouvoir, chaque expression de son corps, de son visage, chaque regard, chaque pensée, était interdit. Elle avait interrompu le Chef de la Répression, sans même masquer son étonnement, elle avait quitté sa posture digne et marchait à reculons vers ce que son subconscient voyait comme une issue. Son regard traduisait l'incompréhension, ses traits l'horreur, la panique. Le pardon refusé, la pitié évincée, il ne reste que cette panique, celle du cheval encerclé par les flammes, celle du rat lorsque la grille tombe ; la panique de celui qui vient de perdre pied et qui comprend que le piège s'est refermé. Une terrible sensation qu'est celle de ne plus être maître de sa vie, mais de se la voir appropriée par un autre, par le pouvoir.
Pardon, pitié, panique, pouvoir. Un ordre parfait et diabolique, ou pire, humain.
Mitch Flecto se réjouit intérieurement, admiratif devant cet exemple de la destruction d'un psyché qui se réalisait devant lui – et qui plus est, psyché d'un enfant. Peut-être finalement était-ce lui le plus grands des artistes, celui dont le matériau est l'Homme, le pinceau est l'Homme, et l’œuvre l'Homme, lui qui joue à détruire et à reconstruire les psychologies, passionné par son art. Psychopathe, ce mot traversa l'esprit de Mitch Flecto, c'est la désignation que donnaient les êtres incapables à ce type d'artiste. Anthropophage, psychophage. Briser les pensées, abattre les idéologies, nihiliser les esprits, pour que renaisse une puissance psychique plus naturelle, plus violente. Mitch laissa percer un mince sourire, reflet de sa pensée, et qui se voulait déstabilisant pour tous. Comme venue du lointain, la réplique du Pacificateur du Douze corrobora parfaitement son plan :

- Veuillez m'excusez, mademoiselle, si mes hommes vous ont causé le moindre tort ; j'en suis personnellement désolé. Ils seront traités en conséquence.

Une phrase si anodine, naïve, qui aurait put être sincère et qui pourtant activait les rouages d'un projet machiavélique. La jeune fille passait progressivement aux yeux de tous dans le camps du bourreau, et incessamment sous peu elle s'en convaincrait elle-même. Et visiblement cela ne faisait que l'horrifier. Lui laissant seulement le temps de prendre conscience de l'insondabilité du gouffre dans lequel elle sombrait, Mitch Flecto pivota des talons et se dirigea vers la porte massive, invitant Faye à le suivre. Deux Pacificateurs armés se placèrent derrière eux afin de les escorter, mais le Capitolien les en dissuada d'un geste de la main. L'homme et la fille traversèrent quelques couloirs décorés, sortirent par une porte annexe, et, quittant les riches boisures et les dorures ostentatoires du bâtiment principal, ils débouchèrent à l'arrière des hangars de stationnement des camions, de fer rouillé et de bois miteux. Une forte odeur de pétrole mêlée à celle des planches pourries, les saisit aussitôt. Par delà les toits de tôle, le sommet d'un tertre était visible depuis le perron, et dessus, joyau sur son écrin, trônait un hovercraft gris mat de petite taille, utilisé pour le repérage. Des miradors de bois ou d'acier, hérissés de barbelés, greffés de maints haut-parleurs, affublés de puissants projecteurs, s'élevaient un peu partout, épines dans la terre. A certains endroits, la double rangée du grillage électrique du camp, pointant vers le ciel ses orgueilleuses rangées de pointes aiguisées entre lesquelles s'entortillaient ronces et fil barbelé, était visible, balafre dans la colline. Le bruit des moteurs, les cris des officiers, les aboiements des chiens, les sons du marteau d'un ferrailleur, et le craquement de l'arme que l'on démonte, tout cela mélangé et plus encore leur parvint subitement aux oreilles.
A leur pied naissait un sentier défoncé, flanqué d'un côté du mur des hangars et de l'autre d'une ancienne barrière, dont de nombreuses mailles étaient défaites, et en certains endroits sectionnées. A la seconde extrémité se trouvait un misérable bloc de béton effrité, sans étages, surmonté d'une unique pièce, tellement exiguë qu'un homme seul s'y sentirait à l'étroit. Ils empruntèrent le couloir ; Mitch entendait derrière lui le bruit léger du martellement régulier des talons de la jeune fille, en cuir épais, probablement fabriqué à partir de la nuque d'un bovin, des bottes de chasse. Elle portait des vêtements abîmés, sales, mais des vêtements qui prouvaient sa combativité. Mitch pensa à l'évolution qu'il lui faisait vivre. Un enfant naît dans une famille Capitolienne est gâté, pourrit, toute puissance humaine étant annihilée par un héritage séculaire de paix et de prospérité, mais un enfant vivant dans un district ou règnent pauvreté, oppression et malheur est beaucoup plus apte à réaliser de grandes actions. Pour cela, il suffit de percer l'écorce de l'enseignement moral, de briser le socle de l'éthique, d'ébranler les certitudes, de faire partir en fumée les repères de l'enfant pour qu'il trouve sa vraie nature. Une nature qui se bat pour s'en sortir, au risque d'écraser les plus faibles, une nature qui accepte de vivre dans un monde qui le trompe, comprenant que c'est là le seul moyen d'exprimer pleinement sa vie. Un être en mouvement, en quête de puissance, combattant, car la nature favorise les dominants. Faye, une jeune braconnière, faisant fit de la législation, quand bien même cela mettrait sa vie en danger, qui se bat pour survivre, indépendante. Elle pourrait aller loin, si seulement elle n'évinçait pas la naturalité qui couve en elle.
Bientôt, ils firent face à une imposante porte de métal, enfoncée en maintes endroits. Mitch sortit d'une poche intérieur de sa veste blanche un trousseau de clef, en choisit une, l'inséra dans la serrure, et la fit tourner à plusieurs reprises. Il poussa alors un battant, qui, frottant contre le sol, grinça effroyablement. La jeune fille se vit contrainte d'y entrer, et l'homme à la calvitie la suivit, prenant soin de fermer la porte sur eux. La lumière solaire filtrait à travers une minuscule ouverture dans le mur, laissant la très grande majorité du bâtiment dans des ténèbres pesant. Un poids accentué par l'odeur acre qui régnait, odeur de souillure, odeur de blessure, odeur de douleur, odeur de peur, odeur de mort, odeur de corps. Mitch tendit une clef à la jeune braconnière, lui désignant une serrure d'un signe de la main. Celle-ci s’exécuta. Puis, toujours enjointe par l'homme, elle poussa la porte, une grille semblait-il. Elle y entra un pied, une jambe. Doucement, l’obscurité se dissipait. Des grilles se dessinaient. Çà et là des formes qui aurait pût être humaines se distinguaient. Un sourd murmure lentement s'élevait. Grognement des murs muet. Envahissant la pièce. On aurait dit des gargouillements humains. De ces mêmes êtres dans les cellules. De tourner vers elle leurs hideux visages. De ces prisonniers. Rouillés, blessés. Oppression, sensations. Humains, barreaux, bourreaux, victimes, griffée geôle. Soudain, brutalement, la main osseuse, calleuse, du vieux Pacificateur se referma sur son épaule droite, d'une poigne forte, d'un geste sec, sans pour autant lui faire réellement mal.

- Tu te trouve à la frontière entre une existence vide, une lame sur ton joli cou, et une vie de satisfaction, de plénitude, de bonheur. Choisir le bon camps, c'est simplement suivre la voie que tu as commencé à emprunter, tout à l'heure, te mettre à la disposition de mon département. Je ne te demande pas grand chose, juste quelques services que seule toi peux me rendre. Quelques services qui te feraient passer de la condition misérable de ces créatures à la lumière d'une vie que tu pourra prendre en main, diriger, en être la seule maîtresse. Tu peux laisser pourrir ta vie ici-bas ou bien la construire de tes mains, Faye.


Et tandis qu'il parlait, le bruit environnant se faisait de plus en plus fort, imposant, douloureux, assourdissant dans le silence. Du tumulte émergeaient des cris isolés, sans autre signification que la douleur. L'étreinte se relâchant un peu, elle sentit que l'homme se rapprochait très légèrement d'elle, doucement, de telle sorte que le bras qui la serrait glissait maintenant sur sa nuque. Elle entendait le souffle calme de sa respiration, lent, rassuré, insensible à la tempête environnante. De sa main libre, il écarta délicatement une mèche de ses cheveux sur laquelle son avant-bras exerçait une légère pression, et la glissa sur sur son épaule, comme indifférent, tel un geste naturel répété mille fois, à croire qu'aversion, tension, jamais il n'y avait eu, que soutien.

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* Nietzsche, Le Gai Savoir, §344 : "pourquoi, d'une façon générale, toute morale quand la vie, la nature, l'histoire sont immorales ?"

*
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MITCH FLECTO      « Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas... » Capito10      PEACEKEEPER
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MessageSujet: Re: « Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas... »   « Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas... » EmptyDim 26 Juin - 23:05

Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas

ft. Faye & Mitch


« Si le loup y était, il nous mangerait... »
Je suis prise au piège et les grillages en barbelés de cette cage que je n’avais pas vue venir au loin venaient de se refermer sur moi.  À peine ce matin, je m’étais sentie comme un oiseau, libre et au-dessus de tout, alors que j’avais l’impression de prendre mon destin en main en allant chasser illégalement dans la forêt.  J’étais stupide, imbécile et inconsciente.  Si seulement j’avais grandi plus vite.  Si seulement j’avais réfléchi deux minutes avant de me lancer là-dedans!  Mais non, je ne pouvais pas regretter d’avoir tout fait pour survivre.  Même si maintenant, je me retrouvais coincée entre une porte solidement gardée et celui qui est devenu, ce matin, mon pire ennemi sur cette Terre.

- - Veuillez m'excuser, mademoiselle, si mes hommes vous ont causé le moindre tort ; j'en suis personnellement désolé. Ils seront traités en conséquence.

Pffffffff!!  J’en n’ai absolument rien à foutre de tes excuses! Je rageais, je pestais, je brûlais de colère à l’intérieur.  S’il était si navré que ça pour mon sort, il m’aurait laissé filer comme ces Pacificateurs qui achetaient mes produits à toutes les semaines…  Trois des quatre que je venais de livrer au bûcher.  Avec un fou comme lui en tant que dirigeant, c’est clair qu’ils ne verront pas le coucher du soleil.  Avoir su ce qui m’attendait au bout de cette journée, j’aurais largement préféré hériter du même sort qu’eux.  Non, mais il rêve en couleur!  Moi, espionne du Capitole!  Pffffffff!!!  Franchement!  Jamais de la vie!!  Je n’allais pas me laisser avoir aussi facilement!  Tout d’un coup, celui vers qui se vouait toute ma haine pivota vers moi, me permettant de lui décharger toute ma haine à travers mon regard.  Mais l’homme n’en avait visiblement rien à faire de moi, maintenant qu’il avait ce qu’il voulait.  Si c’est impensable pour moi de faire les courses de cette crapule de Pacificateur, aussi haut gradé soit-il, pourquoi est-ce que j’ai avancé lorsque ses Pacificateurs ont accoté leur canon dans mon dos face à ma résistance?  Parce que je veux vivre.  La peur de mourir, la peur de partir si vite même si je ne manquerais probablement à personne, me tétanise.  Voilà la seule chose qui me restait à perdre.  Et l’homme semblait très bien l’avoir cerné.  Toutefois, suite à sa consigne non verbale, les Pacificateurs nous laissent seuls à travers les couloirs sans fin de cet endroit d’une richesse puante.  Heureusement, nous sortons rapidement de cet endroit.

Comme plus tôt, la forte odeur de pétrole me fait plisser les narines.  N’ayant pas accès à cette denrée pratiquement inaccessible au district 12, je ne me suis jamais habituée à cette odeur.  Dans la cour arrière, des dizaines et dizaines de bolides faisaient gronder leur moteur, polluant les environs de leurs déchets auditifs et olfactifs.  À cela s’ajoutait une quantité impressionnante de chiens, probablement spécialement dressés pour traquer des fuyards comme moi.  Tout ça c’était sans parler du gigantesque vaisseau, trônant sur la plate-forme d’atterrissage.  Tout cet équipement était impressionnant et déprimant à voir.  Comment qui que ce soit pourrait un jour s’opposer à ça?  Je n’y croyais pas, je n’y croyais plus.  Ces hommes, fièrement vêtus de blanc, semblaient fébriles face à la prochaine destruction qu’ils allaient commettre.  Comment était-ce possible de vivre de cette façon?  En sachant que tout ce qu’on laisse derrière c’est la peur et les décombres de familles entières?  Je ne comprenais pas et je ne comprendrais jamais.  Il n’était pas sain d’esprit.  Il ne pouvait pas être sain d’esprit.  Avec tous ces grillages, probablement électrifiés pour vrai, ceux-là, je ne voyais pas comment quelqu’un pourrait entrer ou sortir d’ici.  Allons, je ne dois pas être aussi pessimiste.  Concentre toi, Faye.  Ne te laisse pas impressionner par tout ça.  J’étais mentalement épuisée et c’était encore loin d’être terminé.  Je m’efforçais cacher la tornade d’émotion qui vrillait en moi, mais c’était beaucoup plus difficile qu’au début de l’altercation.

Il fini par me conduire jusqu’à un minuscule bloc de béton. À un certain point, c’était tellement petit que je ne comprenais pas ce qu’il y avait à faire là.  Une idée horrible et dégradante me passa par l’esprit, ce qui me causa un bref frisson.  Il n’allait quand même pas faire…ça?  Il avait dit qu’il avait besoin de moi!  Mais j’étais sotte.  Qu’avais-je de différent des mille et une autres gamines de ce district?  Si ce n’était pas moi sa marionnette, il en piégerait une autre qui fera tout autant l’affaire.  J’hésitais quelques secondes avant de m’engager dans l’étroit corridor.  Un souffle d’une odeur immonde s’en dégagea lorsque le Pacificateur pénétra.  Moi qui avais trouvé que le district sentait la peste avant que je ne m’y habitue, ce n’était rien comparé à cette nouvelle odeur.  Rien que là, j’eus un haut le cœur, le temps qu’une petite brise de l’extérieur ne vienne me donner un peu d’air. Pourquoi est-ce que je le suivrais là-dedans?  Ça empeste la mort déjà!  Ah oui, parce que je dois survivre… au moins jusqu’à la fin des jeux. C’est ça, des objectifs à court terme, Faye…

Comme un robot pré-programmé, je me met à avancer dans la fosse en béton, me concentrant uniquement sur la régularité de mes pas, dressant une barrière entre moi et toute la folie qui tournait autour de moi depuis le début de la journée.  Tout ça est irréel, Faye.  Ce n’est qu’un film, une série d’images, au travers duquel je dois passer.  Ensuite, je rentrerais chez moi, les mains et la tête vides, et tout continuera comme avant.  Sans que je ne voie réellement ce qui se passe devant moi, l’homme ouvrit une porte qui grinça à en fendre l’âme.  Bien sûr que je frissonnais, qui ne l’aurait pas fait?  Ce n’était toutefois qu’une réaction physiologique à un stimuli auditif.  C’est ça Faye, continue comme ça et ce sera bientôt terminé.  

Sans que je me rende bien compte, c’était rendu moi devant et lui dans mon dos.  On était plongés dans le noir et l’humidité glaciale m’avait frappé comme un mur dès que j’avais passé la porte refermée derrière lui.  Tout au bout, droit devant moi, se trouvait un brin de lumière naturelle près du plafond.  L’odeur pestinentielle que j’avais perçu au tout début du couloir était à son apogée dans cette pièce plus grande que les autres.  J’avançais tranquillement, un pas à la fois parce que je ne voyais absolument rien.  Je me sentais perdue dans le néant, un néant de souillure, de souffrance et de peur.  Le temps que mes yeux s’habituent à la faible lumière, l’homme me donne une clé et, machinalement, je déverrouille le grillage qui se dresse devant moi avant de la laisser tomber au sol.  Voulait-il m’enfermer ici?  Non, non, Faye.  Il veut t’utiliser comme taupe, il ne peut pas te laisser croupir ici.  Ça attirerait les soupçons.  Concentre-toi sur ta barrière et tout ça sera bientôt derrière toi.  

Je passe lentement un pied, puis le second de l’autre côté du grillage.  De chaque côté de moi, on dirait qu’il y avait d’autres grillages, comme si j’étais à l’extérieur, dans un étroit passage entre des cages.  Ok, fais juste avancer, pas besoin de comprendre ce qui se passe.  Avance. Or, malgré tout ce que je me disais, mon cœur se débattait dans ma poitrine et mon souffle s’accélérait et devenait plus superficiel.  Graduellement, j’entendis de l’agitation se créer sur mon passage. Mon avancée s’arrêta soudainement lorsque je vis une forme se déplacer à ma gauche.  Mon dieu…  qu’est-ce que c’était que cette chose…?  Ça avait une forme humaine, mais…  Quelques secondes après la première masse, une dizaine d’autres prirent forme dans la même cage.  Je les observais s’approcher lentement des barreaux sur ma gauche, lorsque graduellement, je commençais à percevoir leurs visages, horrifiée.  J’étouffais un cri, portant mes paumes sur mes lèvres alors que je me propulsais vers l’arrière, mon dos frappant contre le grillage de l’autre cage qui s’était trouvé à ma droite, un peu plus tôt.  Sans que je m’y attende, des mains décharnées surgirent de la cage dans mon dos pour m’agripper dans tous les sens, mes épaules, mon ventre, mes bras.  Là, je ne pus retenir un long cri d’horreur alors que je me débattais pour sauver ma peau.

Me faisant le plus petite possible au centre du mince corridor entre les cellules, j’observe leurs visages, les larmes aux yeux.  Leurs traits, de même que le reste de leurs corps, sont tellement amaigris, tellement blessés, sales et déformés qu’il est impossible de savoir leur genre (féminin/masculin).  La majorité n’ont même plus de dents, leurs plaintes incompréhensibles et crève-cœur ainsi leurs orbites creuses leur donne l’impression d’être de véritables zombies.  Mais ces gens, ils étaient comme moi.  Ça aurait pu être moi, maman, Kaly, Melvil ou encore même Simon!  Nous avions tous au moins une raison d’être à leur place.  Je commençais à suffoquer.  Je devais sortir de là.  Je sursautais vivement en sentant une main osseuse s’abattre sur mon épaule droite, la serrant fermement.  Derrière mon oreille, au creux de mon cou, je pouvais sentir son souffle amer.  C’est d’une voix sifflante comme celle d’un serpent

- Tu te trouve à la frontière entre une existence vide, une lame sur ton joli cou, et une vie de satisfaction, de plénitude, de bonheur. Choisir le bon camps, c'est simplement suivre la voie que tu as commencé à emprunter, tout à l'heure, te mettre à la disposition de mon département. Je ne te demande pas grand chose, juste quelques services que seule toi peux me rendre. Quelques services qui te feraient passer de la condition misérable de ces créatures à la lumière d'une vie que tu pourra prendre en main, diriger, en être la seule maîtresse. Tu peux laisser pourrir ta vie ici-bas ou bien la construire de tes mains, Faye.

De nombreux frissons parcoururent l’ensemble de mon corps alors que je sentais le contact froid de cet homme sans cœur sur la peau dénudée de mon épaule.  Cette main baladeuse (NON, CHA!) se promena d’une lenteur effrayante jusqu’à ma nuque, rendant mon cou entier prisonnier de sa poigne de soldat.  Mon menton commença à trembler lorsque sa seconde main s’empara avec douceur d’une mèche de mes cheveux pour l’écarter puis la déposer sur mon épaule.  Son souffle humidifiait mon cou déjà en sueur froide sous l’effet de la peur.  Ma barrière s’était effondrée depuis longtemps et l’épuisement repris le dessus, laissant toutes ces conditions environnementales détruire le peu de force d’esprit qui me restait.

-D’accord…, fis-je d’abord, tout bas, frissonnant comme une feuille morte, avant de poursuivre en criant presque les prochains mots. C’est d’accord!  Faites-moi sortir d’ici et je ferais tout ce que vous voudrez!

Pitié, pitié, je n’en pouvais plus.  Il fallait que je sorte d’ici tout de suite ou j’allais soit m’évanouir ou devenir complètement dingue.  J’aurais voulu prendre mes jambes à mon coup, sauver ma tête de cet enfer sur Terre, mais il était déjà trop tard.  Je n’avais plus d’air, prise d’une crise de panique, et le peu d’air souillé qui arrivait à mes poumons ne faisaient qu’amplifier ma frayeur.  Mes jambes étaient déjà molles et chaque seconde qui s’écoulait me rapprochait du plancher.  Je tombais à genou dans une espèce flaque gluante de déchets d’humains en décrépitude.  Malgré mes yeux clos, je pouvais sentir des mains parcourir mon corps, à travers les barreaux, tentant de s’emparer de quelconque chose pouvant aider leur condition déjà misérable.  Au final, je n’avais même plus à m’en faire.  J’allais mourir ici, dans ce trou à rat et personne ne retrouvera jamais mes restes.  Et ce malade ne m’aura pas comme petite espionne de service.  Un véritable deux pour un.



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MessageSujet: Re: « Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas... »   « Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n'y est pas... » EmptyMar 2 Aoû - 22:07


Tombée à même le sol, brisée. Mitch l'observa un instant, oui-da il est possible de faire souffrir un esprit, et cette torture la est bien plus productive qu’une torture physique. La torture physique brise le corps et blesse l'esprit, rendant impropre le sujet a une quelconque obéissance qui aurait de l'intérêt. Sa cousine psychologique, elle, laboure seulement le psyché des victimes pour permettre de semer les graines d’une nouvelle personnalité, docile, obéissante, apeurée. Le pacificateur se remémorait les comptes rendus qu’il avait lu, alors qu’il commençait seulement à pratiquer la torture des esprits, sur de vielles expériences de manipulation psychologique. Les documents étaient vraisemblablement anciens, le langage parsemé de mots désuets, de notion oubliées, et de plus fort incomplets. Les psychologues d’alors avaient trouvé le moyen de s’accaparer d’un esprit en cinq étapes, bombarder l’esprit d’une personne d’informations, puis vérifier qu'il a bien perdu le contrôle totale de son inconscient, dès lors, en deux étapes, plonger cette personne dans une forme de transe, et, en dernier lieu, commander à l’inconscient de la personne sans que la conscience prenne la peine de réagir.* Cela fonctionnait bien pour des actions bénignes, mais néanmoins utiles, comme faire oublier à un agent des informations, sans pour autant réussir à le contraindre à accomplir de grandes choses. De plus, il était presque impossible de soumettre l'esprit récalcitrant d’un ennemi. Le véritable but inatteignable et les proies réelles indemnisées… le projet avait échoué. Mitch lui avait trouvé le moyen de briser la barrière inconsciente de l’ennemi. La peur, l’effroi de l'inconnu, du néant. Contourner la transe aussi était nécessaire, on avait bien réussi à suggérer l’oubli de l’action de se nourrir, arrêtant l’expérience presque à la mort du sujet, on avait maintenu un autre sujet en sommeil artificiel trois semaines durant, elle ne pouvait s'éterniser. Le remède trouvé était simple, en soit, briser perpétuellement l'inconscient quand il est encore malléable, jusqu'à ce que le moi** accepte intérieurement les suggestions. Les suggestions, des ordres devenus le code moral de la personne.
Son esprit s'égarant, Mitch réfléchi à la prochaine étape concernant Faye. Le plan de manipulation psychologique qu’il avait lui-même édicté recommandait, une fois l'esprit vaincu de se présenter comme l’unique issue. Il fallait aider Faye à vivre une vie en apparence normale, et meilleure que la précédente, sans lui faire oublier la menace qui pesait sur sa personne.
La pensée galopant, le temps où le pacificateur laissa la jeune fille à genoux fut bref. Il la saisi par les épaules et l’aida à se remettre debout. Il ramassa les clés, puis, marchant à ses côtés, ouvrit de nouveau la porte d’entrée. Quittant le cloaque obscur pour l'extérieur, ils furent un instant ébloui par la lumière du jour, et de prendre le sentier déjà emprunté en sens inverse. Les nombreux stimuli visuels, sonores et olfactifs semblaient s'être amoindris, se percutant sur une bulle et ne laissant filtrer que l'écho de même. Le monde autour d’eux semblait changé. Ils traversèrent riches couloirs et halls rouillés, grandes salles et bureaux miteux. Profitant de l'inattention de la jeune fille, le pacificateur envoya un bref message à l’aide de son ordiphone, et lorsqu'ils atteignirent un vestibule entièrement paré de bois blanc, une jeune femme, vêtue de blanc et d’argent les rejoins. Elle portait un haut en soie blanche, ainsi qu'une jupe d’un épais tissu blanc. Ses jambes prises dans des collants transparents en fils blancs, contrastaient avec la couleur métallique de ses chaussures à talons aiguilles, comme taillées dans un bloc d'argent. La taille ceinte d’une large ceinture blanche à l'anneau d’argent, un bracelet en argent, un collier au ras du cou en mailles d’argent, une chaînette d’argent maintenant la bretelle droite de son haut, n'était-elle pas faite de blanc et d’argent ? Impression renforcée par son visage maquillé d’un fond de teint blanc, ses lèvres, cils, sourcils, lentilles oculaires et longs cheveux argent noués dans son dos. Jusqu'à ses ongles, blancs. Au moins portait-elle une couleur de plus que le costume immaculé du chef de la Répression.
La femme s’inclina légèrement, puis, sans un mot, se retourna et entreprit de les guider. Ils suivirent la capitolienne, ses talons aiguilles martelant le sol d’un bruit régulier, et agaçant - presque anxiogène.
Elle poussa les battants de bois blanc de la porte centrale, dénuée de poignée, massive, ciselée, usée en de nombreux endroit. Elle s’ouvrait sur le mess des officiers, une grande salle qui aurait parut des plus banales au Capitole, mais qui, dans la pauvreté du douze semblait un joyau. Trois fois plus longue que large, elle était carrelée d’un damier noir et blanc. De plafond haut en son centre, des piliers de cuivre patiné, verts, soutenaient les murs blancs supportant des fresques colorées qui tombaient du plafond, et délimitaient un couloir qui entourait l'espace centrale, de plafond bas. Entre les poteaux, des armes et autres ustensiles évoquant les gardiens de la paix étaient exposées - lance-roquettes, mitrailleuses, armures, et même une remorque supportant un canon soixante-dix millimètres. Une exposition de la Stark Industrie, pensait le chef de la Répression. À la suite de la femme de blanc et d’argent, ils traversèrent le mess, et gravitent un escalier qui les mena à un nouveau vestibule. La femme s'arrêta devant une porte de bois verni, et se tourna vers Faye, mais ce fut le pacificateur qui prit la parole.

- Cette chambre est à votre disposition pour l'après-midi. Des soldats vous raccompagneront derrière le grillage avant la tombée de la nuit, et vous rentrerez chez vous. Demain, à midi nous nous retrouvons sur le lieu de votre attestation. Votre mission d’ici là sera simple, demain je veux que vous me fournissez le nombre de commerçants qui ont profité de vos talents de chasseuse cette dernière semaine. Rien de plus, simplement un nombre, vous ferez cela Faye. À demain.

Le pacificateur tourna les talons et descendit les escaliers, la femme du Capitole ouvrit, sans un mot la porte de la chambre. Un lit, une table, une salle de bain… luxueux au douze. Puis, une fois Faye entrée, elle s’assit près de la porte. Sa main se porta instinctivement sur sa jambe gauche, là où se cachait un minuscule pistolet, l’une des armes dissimulées dans ses vêtements.
Le pacificateur sortit du bâtiment et rejoins la suite qui lui avait été allouée, un étage au dessus de la chambre de Faye, par l'escalier de secours. Il ne voulait pas que la jeune fille le sache si près. Il ne manqua pas de travail en cette journée de simulation. Planification, commandement, patrouillage, arrestations, puis débriefing et réprimandes… Une journée remplie en somme, quoique moins que lors d'une véritable opération. Mais son esprit froid et calculateur n’oubliait pas la jeune Thorne, et en fin de soirée il établit le compte rendu de cette rencontre, et se plongeant sur la liste des opérations à mener dans le plus pauvre des districts, il s’interessa à celles que pouvait mener la jeune fille. Il s’assura enfin que l’agent qui avait monté la garde devant la porte de la fille avait bel et bien troqué la soie blanche pour le treillis et le maquillage doré pour le camouflage, dans le but d'espionner Faye Thorne cette nuit. Enfin sa quotidienne séance de tir et ses exercices physiques réalisés, il s’offrit quelque heures de repos. La matinée fut proche de l’après midi qui l’avait précédée, et alors qu’elle touchait à sa fin, il traversa la barrière de sécurité et rejoins le lieu d'attestation de la jeune fille, attendant celle-ci, suivie de l'espionne. Et surtout, le premier rapport de Faye Thorne.


*Je parle évidemment de l’hypnose ^^ . Je suis ici la vision de l'hypnose telle qu’expliquée dans l'excellent ouvrage de J.E Combe, La Voix de l'inconscient.
** Le Moi, d’après Freud. La relation entre psychanalyse et hypnose m’intéresse énormément :) .

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