Caractère du personnage -  10 lignes minimum
Personne n'est aussi calme que moi. C'est compréhensible. Je passe ma vie à observer les gens. Je ne me met jamais en colère, je ne pleure jamais, je ne ris jamais. Je me contente seulement de faire ce qu'on me dit de faire, sans plus. Vous pouvez demander aux gens ce qu'ils savent de moi : rien. Je ne parles jamais à personne,  et on ne me parles jamais. Par contre, au centre d'Entrainement des Carrières, je réalise les exercices presque à la perfection. Je suis presque un prodige. Peut-être un peu trop, même. Quand j'entreprends quelque chose, je le fait. Personne ne peux m'en empêcher. Je suis également très sèche. Lorsque vous me parlez, ne vous attendez pas à une gamine naïve qui vous parle sur un ton enjôleur. Oh non. Mon ton est si froid que la plupart des personnes coupent court très rapidement à n'importe quelle discussion avec moi.

Histoire du personnage -  30 lignes minimum
Honnêtement, je n'ai jamais manqué de rien. C'est ce que je me répète en boucle depuis un an et demi. Depuis ce que j'ai fait. Depuis que je suis devenue un monstre.

Je suis née dans le District 2. Toute petite déjà, mon comportement était plus que bizarre. Oh, j'étais adorable, souriante et je jouait tout à fait normalement. J'avais juste une peur irrationnelle d'énormement de choses. Le noir, les animaux, de ma maîtresse, de la mort, de la solitude, des autres Districts, et même des Pacificateurs. Mais ma plus grosse phobie, celle qui m'a pourrit la vie pendant des années, c'est ma claustrophobie. Mais je ne souffre pas  d'une petite phobie, c'est-à-dire juste être un peu angoissée quand je suis dans une grotte. Oh que non. Je suis plutôt au stade où je hurle commment une taré à chaque fois que je suis seule dans une pièce fermée, que ce soit ma chambre, mon salon ou n'importe quoi d'autre. Aller aux toilettes est une épreuve pour moi. C'est en partie cela qui m'a poussé à intégrer le centre d'Entrainement des Carrières.

J'ai été acceptée sur le champ. Malgré mes jambes fines et ma carrure fragile, ma grande agilité est très vite apparue. Ma force est arrivée juste après, me classant parmis les meilleurs, même avec mon jeune âge. J'apprenais vite les techniques de combat. Je tapait fort. J'étais discrète et rapide. Je maniait le couteau avec aisance. Je réussissait même, malgré mon jeune âge, à frapper tellement fort mes camarades qu'ils gardaient la trace de ma main pendant des semaines. Mais un beau jour, notre professeur nous a demandés de faire un entraînement à la massue. J'étais avec une amie. Nous étions très proche,  toujours à se raconter nos petits secrets. Et j'étais tellement à fond dans cette entraînement... Que sans même m'en rendre vraiment rendue compte... je l'ai tué.

Depuis ce jour, tout le monde m'a regardé d'une façon bizarre. Au centre d'Entrainement. Dans la rue. Même chez moi, mes parents ne m'adressaient que rarement la parole. Je me souviens bien qu'on m'ait amené chez une sorte de psychiatre, qui m'a " analysé  " en me posant plusieurs questions. Le verdict a été solennel : je suis psychopathe. Incapable de ressentir des émotions. C'est sûr que je n'avais rien ressenti quand j'avais tué mon amie. Je n'étais jamais triste, jamais joyeuse. La seule chose que je ressentait vraiment était ma peur quand j'étais seule dans un endroit fermé. C'était tout. Ensuite est venu le jugement. Le juge a décrété que j'étais trop jeune pour être responsable. Mes parents m'ont ensuite renié. Ils ont totalement arrêté de m'adresser la parole. Quand je rentrais chez moi, ils faisaient comme si je n'était pas là, ne me servait pas à manger... J'ai donc fini par quitter la maison devant l'indifférence de mes géniteurs.

J'ai commencé à souffrir d'une sorte de dépression. C'était compréhensible, vu ce qui m'arrivait. Je ne parvenait pas à pleurer pour ce que j'avais fait. Je passais ma vie à regarder les autres être heureux, être en colère, pleurer quelquefois, sans que moi soit capable de refaire la même chose. J'ai commencé à petit à petit me replier sur moi même. Personne ne me parlait. Mon seul échappatoire était le centre d'Entrainement.  Je m'entraînais, encore et encore. Un jour peut être, dans plusieurs années, je serais suffisamment forte pour aller aux Hunger Games. Sinon, je deviendrais un Pacificateur. Mon avenir n'est pas très rose, n'est-ce-pas ? Mais je tient. Parce que peut être qu'un jour, mon seul rêve se réalisera. En attendant, j'essaye de renouer avec mes camarades. J'affiche un faux sourire sur mon visage. Je parle aux gens. Mais je sais que tous mes regardent avec un air méfiant, comme si j'allais leur sauter dessus à tout moment. Mais je sais qu'un jour tout s'arrêtera. Donc je tient bon.

Ambition du personnage - 10 lignes minimum
Mon ambition ? Honnêtement, la seule que j'ai vraiment est de participer aux Hunger Games. C'est comme une sorte se suicide. Soit je meurs, soit je rentre couvert d'argent et personne n'osera me regarder comme maintenant. Dans le cas contraire,  j'aimais bien être Pacificateur. En tout cas, tant que je ne termine pas dans la Maçonnerie-Charpenterie comme les autres imbéciles de mon District, ça me va. Et évidemment, de surpasser mes professeurs et de devenir la plus forte des Carrières. Même si ça n'est pas une priorité. Vivre au Capitole serait presque un souhait, mais ce n'est pas une petite gamine comme moi qui verra son rêve se réaliser. En tout cas, si je peux servir le Capitole, ça me va.  Je veux dire, j'offrerais volontiers mes service à Panem pour décimer ces stupides rebelles.