Caractère du personnage -  On l'a vu, Olga est plutôt nonchalante, ce qui lui donne une certaine capacité d'adaptation, son "j'm'enfoutisme" lui permettant de traverser un bon nombre de situations en haussant tout juste les épaules. Globalement, sa personnalité n'est pas haute en couleurs: elle ne possède ni une sensibilité exacerbée, ni un tempérament passionné, ni de tendances malveillantes.
Elle a une très bonne compréhension de ce qui est juste et de ce qui ne l'est pas. Cette perception fine de la justice est lié à une intelligence remarquable qu'Olga n'a jamais vraiment pu mettre à profit dans les programmes scolaires tout à fait sommaires dispensés dans les Districts. Après tout on ne leur demande pas d'être malins.
Bien qu'elle ait un caractère semblant la destiner à l'isolement, Olga est plutôt sociable. Sa capacité d'écoute en fait une bonne confidente et elle est dépositaire de beaucoup de petits secrets sentimentaux qu'elle garde avec une bienveillance amusée. L'amour est important pour elle mais elle ne le recherche pas activement: ses ambitions professionnelles d'abord.
   

Histoire du personnage -  La famille Burns a toujours travaillé dans une immense batterie de volailles produisant des poulets à la viande bon marché. Son père et sa mère travaillaient tout deux dans le même hangar, où ils s'étaient rencontrés. Pas de passion, ni de véritable amour autour de la naissance d'Olga. Juste deux célibataires de trente ans qui avaient peur de mourir tous seuls. Elle naquit deux ans après sa sœur ainée Nora et seulement un avant sa cadette, Jill.

Ses parents furent presque un élément neutre, ni vraiment absents ni réellement présents. Chargé de travail comme dans beaucoup de districts, ils avaient peu de temps pour leurs filles, d'autant plus que leur couple n'en finissait pas de battre de l'aile.
Ses sœurs, dotées d'un tempérament différent du sien passaient également le moins de temps possible avec elle. Heureusement Olga avait toujours été sociable et quand elle rentra à l'école, sa solitude se dissipa. Ces éléments toutefois ne lui permirent pas de s'attacher fortement à sa famille avec laquelle elle gardera toute sa vie une distance polie.

L'enfance d'Olga comme sa famille n'eut donc qu'un impact très limité sur sa vie d'adulte. Même ses amis, pourtant proches, ne lui laissèrent aucun souvenir impérissable. Elle était très marquée en revanche, par les compagnons canins de certains bergers ou bouviers. Après les cours, Olga allait souvent trainer dans les jambes de ceux qui possédaient des chiens, posant mille questions sur leur travail et le rôle qu'y tenait leur animal. A onze ans, sur un coup de chance fou, on lui refila un chiot albinos pour qu'elle s'en occupe, pensant qu'il allait bientôt mourir.

Au risque de tomber dans le cliché, Sel, le chiot, survécu. La race qui dominait parmi la population du district, n'était pas de somptueux bergers aux long poils et le chien d'Olga ne fit pas exception. C'était un corniaud insolite aux poil ras, long sur pattes, doté d'un museau extraordinairement long, qui perdit rapidement dans une bagarre la moitié de son oreille gauche. Et albinos avec ça! Néanmoins, il était enjoué et bon compagnon. Olga se prit en l'élevant de passion pour le dressage des chiens et elle décida de trouver le plus rapidement possible un poste en rapport: dans un district rempli d'animaux, la tâche était trouvable.

Les hungers games ne furent pour Olga qu'une perspective lointaine pendant des années: ses parents jugeaient que ce spectacle n'était pas très adapté à des enfants et leurs en épargnaient le plus possible bien qu'eux même furent toujours très friand du spectacle. On aurait dit qu'ils ne réalisaient pas que ces évènements étaient réels, qu'il s'agissait pour eux d'un feuilleton très réaliste et distrayant. Aussi, à part quelques images captées ici et là, ce ne fut pour Olga qu'une peur diffuse, sujet d'angoisses nocturnes ou de cauchemars éveillés. Cela lui paraissait en règle général un jeu d'adulte un peu absurde bien loin de ses propres préoccupations.

Le premier tirage qu'elle vécu ne fut pas non plus traumatisant: son intelligence rationnelle et sa tournure d'esprit terre-à-terre refusait de s'affoler. En effet, Olga n'avait pas besoin de savoir calculer un pourcentage pour se rendre compte que la probabilité d'être tirée au sort était ridicule! Les adolescents étaient nombreux au district et elle savait pertinemment que certains avaient plusieurs fois leurs noms dans l'urne. Malgré une certaine nervosité, car le risque zéro n'existait pas, Olga ne fut même pas soulagée à l'issue de la cérémonie.

Il en fut de même pour toutes les suivantes même si elle eu plusieurs fois un coup au cœur en entendant un nom en "O" comme le sien. Maintenant adulte et indépendante, il lui arrive de regarder la retransmission des jeux avec un mélange d'incompréhension, de dégout et de perplexité curieusement addictif qui lui vide agréablement la tête après journées particulièrement longues et difficiles, les jours où ses moutons sont particulièrement indisciplinés et les chiens déconcentrés.

Toutefois dès sa sortie de l'école, elle se retrouva à travailler dans le même élevage en batterie que ses parents, sous leur direction. Pour une gamine qui n'avait jamais eu de sa vie à subir l'autorité directe de ses géniteurs, le choc fut rude et rapidement, elle ne fut plus capable de le supporter et refusa purement et simplement d'aller travailler. Olga passa par la suite d'emploi en emploi, se faisant bergère, puisque Sel était dressé pour garder les troupeaux et qu'elle même à force de trainer dans les pieds des gens de moutons avait des notions.

Ce fut à quinze ans, dans un de ses premiers postes qu'Olga rencontra son premier amour, Melody, une jolie rousse petite et plantureuse, de quatre ans son ainée et bien plus expérimentée. Elle travaillait dans la section administrative d'un grand élevage ovin où pendant quelques mois, Olga gagna périodiquement sa vie. C'est en allant chercher sa paye qu'elle rencontra sa future petite amie. Le soir même, cette dernière l'attendait à l'entrée de la bergerie dont la bergère avait la responsabilité. Ce soir là également, les chiens d'Olga dormirent dehors...

La plupart du temps on avait besoin que momentanément d'elle et il était rare qu'un seul employeur lui donne du travail plus d'une semaine de suite. L'éloignement eu rapidement raison de sa relation légère avec Melody et rapidement elles ne furent même plus amies. L'expérience avait tout de même été dure pour Olga qui ne voulut plus risquer d'être sans cesse séparée de ses amoureuses. La décision s'imposa tout simplement: il fallait trouver un emploi sur long terme.

C'était difficile à trouver. Il lui fallait être plus perfomante et plus efficace: elle se saigna à blanc pour acquérir un deuxième chien et ainsi être capable de gérer toute seule plus de bêtes. Elle choisi une jeune femelle promettant d'être plus puissante que Sel et donc en mesure de protéger le troupeau des prédateurs et des rôdeurs. Aslaug tenait plus du chien loup, tout en étant plus grande et plus solidement charpentée. Elle avait un caractère indépendant et Olga eu longtemps du mal à s'en faire obéir.

Accompagnée de deux chiens, elle était bien plus efficace qu'avec un seul et les propriétaires des troupeaux la prirent plus au sérieux. Olga trouva donc moins d'un an après l’acquisition d'Aslaug un poste fixe au nord du district dans une zone assez isolée. Chaque printemps, elle se voyait confier entre cinquante et cent agneaux fraichement sevrés, remplaçant à quelques semaines près ceux de l'année précédente qui partaient pour le Capitole. De petite taille, exceptionnellement jolis et affectueux, Olga conclu qu'il s'agissait d'un animal de compagnie en vogue là bas.

Depuis, sa vie suit son cours. Elle vit dans un grenier à foin chichement aménagé d'un lit, d'un canapé constitué d'une botte de foin couverte d'un drap, avec une petite table et deux placards et a des contacts rares avec sa famille et ses anciens amis, passant l'essentiel de son temps libre à jouer aux cartes avec les autres bergers des alentours. Globalement, on pourrait la qualifier d'heureuse.
   

Ambition du personnage - Olga n'aspire pas à voir sa vie changer du tout au tout. Elle n'est ni révolutionnaire ni pro Capitole et donc n'aspire pas non plus à faire changer le monde.
En réalité ses faibles ambitions reposent sur deux principaux piliers: les chiens et l'amour. Son premier objectif est donc plutôt professionnel. Elle n'apprécie pas particulièrement son travail alimentaire et préfère de loin peaufiner le dressage de ses deux compagnons et collègues de travail, qui savent en plus des ordres de base, on de nombreuses compétences utiles telle que celle d'isoler du troupeau un mouton précis ou lui ramener un objet tel qu'une tondeuse ou un couteau quand elle le demande. Ces choses qu'Olga a réussi sans aide à apprendre à ses chiens et qui sont ils faut le dire, extrêmement utile quand on travaille à l'extérieur, seraient applicable à bien d'autres domaines. Ainsi, elle cherche en parallèle un autre emploi, dans un élevage canin. Toutefois, si la résistance ou le Capitole lui offrait un poste tel qu'elle le souhaite, elle l'accepterais sans hésiter.
Le second objectif qu'elle s'est fixé semble au premier abord bien romantique, mais est en réalité bien plus pragmatique. Olga ne cherche pas la passion, l'amour fou, mais prend simplement pour argent comptant l'adage "A deux, on est plus forts". Vivre en tandem avec une autre humaine lui semble le meilleur moyen d'assurer leur survie à toutes les deux. Elle n'aspire pas à une famille car elle porte peu d'intérêt aux enfants, mais à la présence rassurante d'une femme que la distance n'éloignerait pas d'elle.