Caractère du personnage -  10 lignes minimum
N'essayez pas de me faire changer d'avis, c'est inutile. Je me suis porté volontaire à l'âge de 15 ans en tant que tribut du district 4, tout le monde s'y opposait. Je me sentais prêt, alors je suis allé me battre contre 23 tributs, et j'ai gagné. Si vous y croyez, vous pourrez le faire, même si des tas d'adultes vous répètent sans cesse que vous êtes trop jeune ou pas assez entraîné. Évidemment, j'ai eu des doutes, mais c'était trop tard, j'avais pris la décision d'y aller, et ma fierté m'empêchait de changer d'avis.

Face à tous ses tributs, vous vous doutez bien, on a peu de chance de réussir seul. C'est pourquoi j'ai fait une alliance avec d'autres carrières dès le début de mon séjour aux jeux. La plupart des tributs qui sont dans une alliance sont manipulateurs me diriez-vous, mais je persiste à penser que je l'étais plus qu'eux, et que c'est la principale qualité qui m'a aidée dans ma victoire. Ainsi que le fait que les autres carrières avaient peur de moi. Il faut dire qu'après que j'ai planté 20 fois mon couteau dans le corps de cette jeune tribut du district… sans importance, un district périphérique sûrement. Ils n'osaient donc pas élever la voix contre moi, et j'ai juste eu à attendre qu'on ne soit plus que nous pour qu'ils s'allient contre moi. Je m'en doutais, ça se passe toujours comme ça, celui qui est le plus « fou » est celui que tout le monde haït. Mais je ne sais si c'est ma beauté incroyable ou mon charme fou, une des filles de l'alliance – qui venait du district 1 – avait le béguin pour moi, et a décider de trahir tous les autres à la dernière minute. Elle s'est tourné vers moi après les avoir sauvagement tué, comme si elle attendait que je me sacrifie, ou que les règles changent. Mais non. Vous devinez la suite, puisque je suis le seul survivant des jeux de la 155ème édition.

Dorénavant, je m'occupe des carrières comme de mes bébés. Mais j'évite de trop m'attacher à eux, par rapport à une vieille histoire… Chose à savoir : quand je n'aime pas mes carrières, je leur montre en leur donnant non pas plus de travail qu'aux autres, mais moins. Pourquoi ? Autant faciliter la tâche des autres tributs et leur servir des faibles sur un plateau. Sadique, moi ? Non, je dirais plutôt… joueur.

Histoire du personnage -  30 lignes minimum
En plein hiver, alors que le ciel et le sol étaient de la couleur la plus pure qu'il soit, je suis né. C'était un des hivers les plus froids qu'on ait connu depuis plusieurs années, et je reste persuadé que c'est ce qui m'a forgé dès le début. Je suis resté glacé comme la saison dans laquelle je suis né.
Pendant mon enfance, je faisais fuir tous mes camarades parce que je jouais soit disant à des jeux trop violents. Les parents me haïssaient, il faut dire que j'ai fait mal à plus d'un gosse. Ma mère c'est un peu inquiétée, mais mon père répétait que si je participais aux jeux, ça me serait très utile. Il avait raison.
Dès que j'ai eu l'âge, j'ai commencé à m'entraîner au centre des carrières avec plusieurs coachs. J'étais déterminé à aller aux jeux et à en sortir vainqueur, même si pour ça je devais avoir les poings en feu tous les jours pendant plusieurs heures. Je portais en effet beaucoup plus d'intérêt aux leçons sur les combats qu'à celles intitulée « comment faire un feu ? » ou encore « quelles baies peut-on manger ? ». Mes coachs me trouvaient insolent et beaucoup trop violent, il y en avait seulement un qui m'aimait bien, il était persuadé que les fous résistaient plus longtemps dans l'arène. Eh bien oui, parce que s'ils sont fous, ils ne pourront pas l'être plus.
Vint l'année de mes 15 ans, et je m'ennuyais énormément. La pêche ce n'était pas mon fort, je ne me plaisais donc pas vraiment dans mon district et mes parents m'importaient peu. C'est pour ça que j'ai voulu me porter volontaire. Je n'en ai parlé qu'à mes coachs, en leur faisant promettre de ne pas en dire un mot à mes parents. Par peur sûrement, ils acceptèrent avec réticence. Seul celui qui m'aimait était impatient de me voir à l’œuvre, je crois d'ailleurs que c'est lui qui a convainc les sponsors de m'envoyer un – le seul que j'ai reçu – cadeau durant mes jeux.
Mais tout ça, ce n'était que l'introduction. Voici l'histoire là où elle a vraiment commencée.
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- Nous avons désormais le gagnant de la 154ème édition des Hunger Games !

Cette phrase était celle même de la victoire. Je ne fis pas semblant de pleurer ou de ressentir quelconques regrets après l'avoir tué. Elle m'aimait mais ce n'était pas réciproque, qu'est ce que je pouvais y faire ? Je la laissais donc au sol, et me dirigeais sans me retourner vers l'énorme transport aérien qui m'attendait. Avec du sang plein les mains, je serrais celles des personnes – apparemment du Capitole – qui m'attendaient à l'intérieur. Leurs visages horrifiés en se précipitant vers le lavabo le plus proche me fit rire.

J'ai du attendre d'avoir l'âge requis pour devenir mentor dans mon district, mais il faut avouer que ça m'ennuyait pas mal. Un mentor ne fait pas grand-chose, il conseille certes, mais ce n'est pas vraiment mon domaine. De plus, même si mon district est un de ceux les plus riches et les plus aimés du capitole, les carrières sont moins « sauvages » que dans le 1 et le 2. Évidemment, je ne le savais pas à l'époque, je ne connaissais que ce district, je ne pouvais que rêver d'une chose plus intéressante à faire que conseiller des futurs morts. Quoi que, un est revenu. Un lâche, c'était incroyable ! Il a gagné en s'enfuyant. Dès que je l'ai aperçu j'ai su que c'était un bon à rien. Enfin, il a gagné et au lieu d'être ma fierté c'est ma honte. J'ai définitivement perdu le goût d'être un mentor à ce moment là, c'est donc pour ça que j'ai arrêté de l'être en cette année de 2222.
Aimant me battre, je ne mis pas longtemps à être embauché comme coach des carrières, mais dans un autre district, le 2. Je voulais absolument changer d'air, le district de mon enfance n'avait que de bon ma victoire, rien d'autre. J'y ai rencontré là bas une femme qui avait perdu son fils dans les jeux et le retrouvait en moi. Assez bizarre puisque nous étions en couple d'ailleurs. Je n'éprouvais pas grand-chose pour elle, mais ce que j'éprouvais était pour moi immense car je n'aime quasiment personne. Elle tenait absolument à se marier, pour mon argent sans doute, ou par le manque d'affection qui régnait dans notre couple. Il faut dire que si je l'aimais bien, je n'étais pas non plus à ses pieds, j'étais très distant. Quelques années plus tard, alors que j'aimais beaucoup ce que je faisais et que ça me suffisait pour combler ma vie, une nouvelle élève se présenta à moi. Elle était très belle et folle de moi – comme beaucoup –, et après tout, je suis un homme non ? Je ne pouvais pas résister. On a eu une liaison pendant plusieurs mois, jusqu'à ce que la veille de la moisson nous nous disputions, pour un truc débile et classique. Elle voulait le dire à ses parents et je disais qu'elle était folle, et je finis par dire que je ne l'aimais pas vraiment et que je me contentais d'elle pour son physique. Le lendemain, elle se porta volontaire pour les jeux, et mourut quelques jours plus tard.
Ma femme n'était pas dupe et remarqua à quelle point cette mort m'affectait. Elle savait que c'était mon élève et que je m'absentais souvent le soir pour « l'aider dans ses difficultés ». Le plus triste étant qu'elle n'en avait pas, de difficultés. Elle était extrêmement douée, elle aurait pu gagner si elle ne s'était pas laisser mourir. En tous cas, ma femme comprit, et ce que je ne faisais n'était pas très bien vu par le Capitole. Évidemment je n'étais pas le seul coach à profiter des jeunes filles (ou des jeunes hommes) qui ont un trop plein d'hormones, mais aucun acte n'était rendu public. Par vengeance, elle voulait me dénoncer.

Au cours d'un repas, quelques jours plus tard, la tension était au maximum. Nous ne parlions presque plus et je savais qu'elle n'allait pas tarder à tout révéler au Capitole. Quand elle prit une bouchée du plat principal, elle tomba raide morte sur le plancher. Je vous ai dit que j'aimais bien cuisiner ?

Un drame s'étant encore produit dans le district où je vivais, je me sentis obligé de changer et d'aller dans celui où je rêvais de passer ma vie, le district 1. Le luxe, la fierté, tout ce que j'aime.
Mais la fierté n'est pas le meilleur des atouts dans l'arène. Tout ceux que j'ai coaché jusque là le sont beaucoup trop, et c'est pourquoi aucun n'a gagné pour l'instant. Trois ans que je m'occupe d'eux, trois ans qu'aucun n'est revenu. Mais j'ai bon espoir pour cette année, il y a cette jeune fille, Channelle, qui est très forte, et elle n'a pas que ça comme atout, croyez moi. Elle devait se porter volontaire pour y aller, mais elle ne l'a pas fait pour une histoire de famille, sa sœur est mentor et avec cette règle, elle aurait pu y aller avec elle. Les histoires de famille, ça me dégoûte et je n'y comprend strictement rien. Mais cela me laisse un an de plus pour apprendre à la connaître. J'aimerai ne pas commettre les même erreurs que dans le passé, mais après avoir lu tout ça, vous me connaissez et vous savez très bien ce qui va se passer. Non ?

Ambition du personnage - 10 lignes minimum
La victoire, je l'ai déjà eu pour moi, et c'était mon but premier dans la vie. Maintenant, qu'est ce que je veux ? J'aimerai qu'un ou une de mes élèves gagne et vienne me remercier. De préférence, que ce soit quelqu'un que j'aime bien, comme ça je pourrais le revoir en mentor ou en coach. J'aimerai aussi être connu dans tout Panem et acclamé de tous, mais ne rêvons pas trop, les gens du Capitole n'acclament que ceux qui les aiment, ou qui font semblant de les aimer. Et l'hypocrisie, ce n'est pas trop mon genre. J'aimerai également que cette petite Channelle se présente à moi plus sérieusement, elle est très intéressante, et c'est rare que je dise ça de quelqu'un. En fait mon but ultime dans la vie, c'est m'amuser. En tant que vainqueur des jeux, je dois bien me reposer.