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 C'est pas moi, c'est lui.

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Zatanah Keywell
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C'est pas moi, c'est lui. Vide
MessageSujet: C'est pas moi, c'est lui.   C'est pas moi, c'est lui. EmptyDim 10 Mai - 22:44

Pour vous remettre dans la situation et pour tout vous dire. J'ai arrêté de prendre mes médicaments. Je crois que c'était le jour de la moisson, quand ils ont voulu m'y renvoyer... Ils m'ont laissé le choix mais je sentais que y'avait un truc. Un truc contre ma personne. Cette impression ne s'est pas arrangée au fil des jours. J'étais ailleurs mais j'entendais tout !

C'est un classique d'arrêter de les prendre à ce qu'on m'a dit, un jour on se croit plus fort, on se croit guérit et hop. Et là tout rebascule. Mais c'était pas mon cas. Moi j'avais peur...

Et puis ils m'ont demandé de choisir, de sceller le destin de mes tributs. Ça veut dire quoi ça. S'il meurt, je meurs avec lui ? Hors de question.

Combien de temps je suis restée sous la table ? Aucune idée mais quand je me suis levée et j'ai sortie mes griffes. Il m'a dit de prendre un couteau, mais je préfère faire ça à mains nues. Il m'a dit que c'était la seule solution. J'ai pas le choix. Y'a qu'un seul moyen, tuer le haut-juge.

Mais vous m'avez cru bête ? Je n'ai rien dit, pas à haute voix, surtout pas. C'est lui qui me dit tout, il me dit tout ce que je dois faire. Dés fois, tout le temps, j'ai pas le sentiment de vouloir le faire, d'avoir. C'est lui qui me force. Comme là-bas, dans l'arène... Les médicaments l'ont muselé, je ne dois plus les prendre.

J'erre dans les couloirs, je ne suis pas sûre de savoir ce que je fais, où je vais. Un instant je dois tuer le haut-juge, celui d'après je suis au milieu de l'océan, ou dans un arbre à compter les fourmis. Vous savez comment je compte les fourmis ? Je compte les morceaux de feuilles qui bougent. C'est stupide oui, mais de toute façon je sais que je ne suis pas vraiment dans un arbre, j'aime bien imaginer c'est tout. Puis des fois j'invente des drôles d'animaux, des scaraquets, des sourigators ou encore des panthilopes. Le monde est trop limité. Et j'aimerais bien être une guêpe.

Tu crois qu'ils ont des guêpes avec des caméras ? Pour nous surveiller ? Le Haut-juge...

J'ai marché un petit moment comme ça, il faut dire que je vais lentement. Trois pas, je m'arrête. Et ainsi de suite. J'ai vu personne, pas un chat, rien entendu non plus. Jusqu'à ce que je rentre dans un homme, un peu plus âgé. Je ne l'ai pas vu venir celle-là.

Pour le haut-juge, il faudra remettre ça, trouver où il vit...
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MessageSujet: Re: C'est pas moi, c'est lui.   C'est pas moi, c'est lui. EmptySam 16 Mai - 16:41



     
C'est pas moi, c'est lui
ft Zatanah Keywell


     
« L'espérance est la plus grande de nos folies. »
Alfred de Vigny

     

     
Alors comme ça, Chloé avait eu raison.
Faute de ne pas les avoir assez discrédités lorsqu’ils avaient refusé de retourner dans l’arène, les Juges demandaient désormais de rendre l’un de leurs Tributs aveugle. En somme, de le condamner lui à une fin atroce, ainsi que son partenaire du fait de la règle. C’était incroyable. Insupportable et incroyable.
Ethan avait décidé de sortir quelques blocs d’immeubles avant les quartiers spécifiques aux Jeux, maintenant dédiés aux Mentors, et marchait lentement dans les rues vides du Capitole. La capitale arrivait à être agréable et tranquille les nuits de Jeux où tous ses habitants étaient à l fête : pas de véhicule bruyant, pas de vêtement extravaguant, personne. Juste vous, et les bâtiments qui, simplement éclairés par les lampadaires, revêtaient un certain charme inattendu. Le Mentor aurait, comme à son habitude, laissé son regard traîner sur leurs murs ; aujourd’hui pourtant, il marchait tête baissée, l’esprit bien ailleurs.
La gamine ne pouvait pas avoir raison. C’était impossible. Il n’allait tout de même pas la rendre aveugle ?
Il en était hors de question.
Ethan leva les yeux sur la porte d’entrée et pénétra dans le centre des Tributs, désormais centre des Mentors. Bien pressé à rentrer se reposer, ou au moins allumer une cigarette pour trouver le moyen de réfléchir, il entra et avança rapidement et sans faire réellement attention dans les couloirs silencieux.
Jason non plus. Il n’allait pas le condamner, bien que la menace de Chloé ne fût plus d’actualité puisqu’elle inclurait la mort de son co-Tribut. Ils ne pouvaient pas imposer un choix pareil.
Tandis qu’il se plaignait sourdement, Ethan ne fit pas réellement attention à ce qu’il se produisait autour de lui, et ne comprit pas lorsqu’il sentit quelqu’un lui rentrer dedans. Tournant la tête d’un mouvement agacé, il lança un regard noir à celui qui s'avérait être Zatanah Keywell, Mentor du District Sept, s’attendant au contraire à trouver un Muet malhabile.
Ses sourcils s’arquèrent, surtout quand il se rendit compte que la jeune femme semblait avoir un problème – enfin, plus gros qu’habituellement, ce qui équivalait à une situation d’urgence quand on parlait de celle qui était surnommée la « vampire de soie ».

« Tout va bien Miss Keywell ? », demanda-t-il par précaution.

L’idéal serait qu’elle réponde par la positive et que tout le monde retourne à ses quartiers. Parce qu’Ethan ne connaissait pas la jeune femme plus que cela et se demandait bien si c’était bon signe de la croiser.

     
     

     
     


Dernière édition par Ethan P. Underwood le Ven 12 Juin - 15:13, édité 2 fois
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Zatanah Keywell
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MessageSujet: Re: C'est pas moi, c'est lui.   C'est pas moi, c'est lui. EmptySam 23 Mai - 19:58

Ça avait fait un gros POC. Signe que j'étais rentrée dans quelque chose, bon il n'y avait pas le son mais la sensation physique aussi, et la douleurs. Sérieusement j'ai du me casser quelque chose. Bon j'exagérais un peu avec le poc, il n'était si gros, il était un peu mou parce que je ne m'étais pas payé un mur - encore heureux - mais un homme en mouvement, un peu plus grand et plus costaud d'après mon ressenti qui fut vite confirmé par mes yeux une fois que j’eus rebondi assez loin pour le voir.

Se payer un homme c'est toujours mieux que de se payer un mur mobile (et un peu mou), et je ne suis pas assez folle pour croire qu'une rencontre avec l'une de mes méduses géantes pourrait me faire mal comme ça. Il se retourne, me regarde, je le regarde aussi. Il n'a pas l'air content, ce que je comprends. Je murmure un "désolée" dans un souffle si faible que même moi je ne l'entends pas. Je crois que je le reconnais, le mentor du dix, Ethan quelque chose. Ou bien c'était Étienne ? D'un coup je furieuse, l'impression qu'il me dérange dans quelque chose de très important. Mais ça ne dure pas, d'autant qu'il me demande si ça va. Je ne le connais pas du tout ce Ethan mais d'apparence il n'est ni engageant, ni effrayant.

Je regarde un peu autour de moi, gênée, puis reviens sur lui sans vraiment le regarder, les sourcils froncés, un peu fuyante.

« - Où.. Qu'est ce que... où suis-je ? »

Je pose ma main sur mon coude et laisse un éclat de rire timide s'échapper, fuyant d'autant plus vers le sol où une soudaine tâche captive mon attention. C'est sortie tout seul, à dire vrai j'ai une légère idée de où je suis mais aucune de ce que je fais là à lui rentrer dedans et comment j'y suis arrivée. Seulement ce genre de pensées, j'ai appris à les garder pour moi. Il faut que je me rattrape. Mais comme toujours la suite se fait attendre, toujours perdue dans mes réflexions.

« Ça va très bien, je faisais...heu... une petite balade. »

Je lève le regard cette fois et lui offre un grand sourire, un brin forcé mais plutôt sincère. Je ne dois pas être hyper convaincante mais je suis toujours hésitante quand je parle, quelque soit le sujet.
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MessageSujet: Re: C'est pas moi, c'est lui.   C'est pas moi, c'est lui. EmptyVen 12 Juin - 15:18



     
C'est pas moi, c'est lui
ft Zatanah Keywell


     
« L'espérance est la plus grande de nos folies. »
Alfred de Vigny

     

     
Zatanah était complètement perdue, visiblement perturbée d’avoir été coupée dans son élan. Elle lança à Ethan un regard tout d’abord terrifié et surpris, murmurant une excuse. Puis elle semblait furieuse, avant de se mettre à tourner sur elle-même, gênée et à la recherche d’une sortie, d’un point de fuite.
Ethan ne put s’empêcher d’hausser un sourcil. Cette femme était définitivement à la hauteur de sa réputation : elle ne devait pas être seule dans sa tête, c’était certain.

« Où... Qu'est ce que... où suis-je ? »

Son ton était à la fois ferme et fuyant, son visage laissait entrevoir une expression perdue mais ses sourcils étaient froncés. Ethan n’arrivait vraiment pas à saisir cette femme, à savoir quel comportement adopter. Finalement, il aurait lui aussi préféré partir. Mais quelque part, dans cette posture gênée qu’adoptait Zatanah, il comprit qu’il ne pouvait pas réellement la laisser seule ici.

« Au rez-de-chaussée du quartier des Tributs, répondit-il doucement en réfléchissant à ses mots pour ne pas la brusquer. Vous êtes sûre que tout va bien ? »


Ethan réfléchit un peu. Il était vrai que ce soir avait vu la diffusion de Zatanah condamnant publiquement son Tribut masculin, Maxim, à devenir aveugle – le condamnant tout court. La rediffusion s’était arrêtée sur ce dernier, dégoûté et furieux, l’insultant. Avait-ce été trop pour elle ? Etait-ce qui l’avait poussée dehors ?
Il devait admettre qu’il aurait réagi de même. Sauf qu’il ne trimballait pas avec lui une réputation de personne folle et perturbée ce qui était le cas de son interlocutrice.

« Ça va très bien, je faisais... heu... une petite balade. »

La jeune femme tenta d’offrir un sourire sincère et rassurant, mais cela ne réussit qu’à conforter Ethan dans son idée qu’elle voulait le fuir…

« Hum… »

En se rappelant le choix qu’elle avait eu à faire, il se sentit gagné d’un certain élan de pitié envers cette personne. Non, il n’allait pas la laisser là, seule : elle pouvait être un danger pour elle-même, ou un danger pour les autres.

« Il est un peu tard pour se promener, » déclara-t-il.

Il se souvenait que, la dernière fois qu’il avait vue une horloge, celle-ci indiquait environ une heure du matin passée. L’heure qu’il était désormais lui était par contre totalement inconnue.

« Laissez-moi vous raccompagner à vos quartiers, » proposa-t-il.


     
     

     
     
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Zatanah Keywell
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MessageSujet: Re: C'est pas moi, c'est lui.   C'est pas moi, c'est lui. EmptyLun 2 Nov - 23:17

Au rez-de-chaussée ? Je ne me souviens nullement avoir voulu allé par là, ni y être allée. A dire vrai, je ne suis même plus sûre ce que je cherchais. Tout est si flou, si perturbant. Pourquoi je ne suis pas restée dans mes appartements ? Il fait nuit en plus, la nuit est faite pour dormir, rien d'autre.

Je crois que j'ai de la chance d'être tombée sur lui. Sa voix est douce et très agréable, son ton assez grave et posé pour m'apaiser. Et puis ses paroles en elle-même sont gentilles. Il ne me regarde pas bizarrement. C'est assez rare. J'ai un élan de sympathie pour cet homme qui me semble honnête. Même si mon petit doigt me souffle en permanence de me méfier de tout et tout le monde.

Vu mon état et la véritable histoire sur ce que je fais ici, bien loin de la petite balade, c'est évident, même si j'ai moi-même oublié. Et même si je crois avoir bien fait de lui mentir, j'apprécie sa proposition et après quelques minutes de réflexion, je ne me vois pas la refuser. Si jamais je reperds le contrôle, cela pourrait devenir embêtant. Autant rentrer avec lui, un homme plus fiable que la moyenne. Pourquoi me voudrait-il du mal après tout ? Je ne suis rien pour lui.

- Heu... D'accord... Je veux bien.

Je lui offre un léger sourire, tout en retenu. J'ai l'impression d'être une petite fille, ma voix sonne d'ailleurs comme tel. Et il doit avoir l'âge de mon père à peu près. Je dois admettre que c'est plaisant, cela ne m'avait que trop manqué... Mes chers parents... Au bout de quelques pas, comme un aveu nécessaire, le besoin de le remercier sans dire merci, de dire quelque chose d'aimable. Il fait peut-être un peu vieux solitaire, mais peu de personnes ont déjà proposé de m'aider dans ma vie. Le moindre geste représente quelque chose d'important à mes yeux.

- Je ne sais pas si on vous l'a déjà dit, mais votre voix est très apaisante.

Et c'est sincère.
Maintenant, le soucis sera une fois qu'il m'aura abandonné devant mes appartements... Je ne me sens pas très bien. J'ai l'impression qu'à chaque pas, je vais déraper vers ce sombre passager qui veut prendre possession de mon corps. Une funambule sur un fil étroit, instable, bousculé par le vent au dessus d'un gouffre aux milles dangers.
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