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 When I walk in the street... [Indis and Liam]

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When I walk in the street... [Indis and Liam] Vide
MessageSujet: When I walk in the street... [Indis and Liam]   When I walk in the street... [Indis and Liam] EmptySam 7 Fév - 20:36

When I walk in the street...


   

We all have two lives, the second begins when we realize we only have one.


   

   
   
A croire qu'il ne faisait jamais beau au Six. Il ne pleuvait pas, mais le soleil n'osait se montrer, laissant un ciel gris et morne au dessus du District. Liam, lui, marchait lentement au bord de la route, les mains dans les poches. Il n'y avait presque personne dehors à cette heure, et ce n'était pas pour lui déplaire. Bizarrement, en ce jour, il n'avait pas envie de parler ou même de sourire. Il venait d'achever une longue journée de travail, comme à l'accoutumée.

Le travail, le travail, et toujours le travail. C'était comme cela depuis tellement longtemps que ce n'en n'était même pas lassant. Juste... répétitif.
Mais Liam aimait son job, et malgré ses journées toutes plus monotones les unes que les autres, il continuait, prenant plaisir à réparer ces camions. Ces camions qui étaient ensuite envoyés au Capitole.

De toutes manières, qu'avait-il d'autre à faire de sa vie ? Il avait beau être un charmeur professionnel, les filles tentantes ça ne couraient pas les rues. Et puis, ces derniers-temps, ses balades au dehors de son atelier se faisaient bien moins fréquentes. La vue de tous ces drogués le rendait de plus en plus malade. Et, cela ravivait sa haine, entrainement un serrement de poings chaque fois qu'il croisait un de ces habitants complétement dépendant.
Une chose dont il était certain -plus que son "incroyable beauté", et c'est pas peu dire-, c'était qu'il ne toucherait jamais à du morphling. Autant mourir, sérieusement. Que pouvait-il y avoir de pire que de devenir complétement accro à ce qui était censé être un médicament au point de ne plus être capable de rien ? De ne plus se soucier de sa famille, des personnes à qui l'on tient ? Comment pouvait-on devenir dépendant à ce point ? C'était inconcevable pour Liam. C'était cette drogue qui lui avait ôté son exemple quand il était enfant. C'était cette drogue qui avait provoqué ce puissant mépris pour son paternel. C'était cette drogue qui avait fait de lui un orphelin de père.

Soufflant de colère, Liam se laissa tomber sur les fesses. Assis au bord du trottoir, il se prit la tête entre les mains, serrant les dents. En huit années, ces moments de faiblesse n'était survenus que rarement. Il détestait toujours son père, chaque jour un peu plus. Mais, il y avait parfois des moments comme celui-ci où il le haïssait tellement qu'il devait se faire violence pour ne pas hurler de rage. Heureusement qu'il n'y avait personne dans la rue, sans quoi il aurait perdu toute sa crédibilité de garçon sympathique et désinvolte. C'était comme ça qu'il était vu au Six. Et il l'était. Enfin, lorsqu'il ne se trouvait pas dans l'état dans lequel il était en ce moment bien sûr.

Après être resté au moins cinq minutes à se retenir d'imploser, Liam finit par se détendre un peu, desserrant les mâchoires. Il garda néanmoins la tête entre les mains et les fesses sur le sol. Il frissonna légèrement tout en se maudissant de n'avoir qu'un simple tee-shirt sur les épaules.
   


Dernière édition par Liam D. Petratella le Dim 22 Fév - 20:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: When I walk in the street... [Indis and Liam]   When I walk in the street... [Indis and Liam] EmptyJeu 19 Fév - 14:24




Avec Liam. D. Petratella


... I never expected to meet you.
Une fille normale aurait prévenu son père malade avant de partir, même si c’était pour aller acheter à manger. Une fille normale aurait été heureuse de ne pas être obligée prendre un nouveau Tessera pour pouvoir nourrir la maison aujourd’hui. Une fille normale et pauvre aurait arrêté l’école et ainsi évité de rajouter tous les trois mois un papier dans cette urne qui condamnait tant de vies, un papier portant son nom. Une fille normale se serait mise à travailler, et travailler au District Six était contraignant, et donc une fille normale aurait vécu une vie de misère.
Mais Indis n’en avait rien à faire de tout cela. Ces préoccupations lui passaient totalement au dessus de la tête : elle allait à l’école parce qu’elle aimait apprendre, elle prenait des Tesserae parce qu’elle en avait besoin et ne lançait pas un gentil mot à son père parce qu’il savait pourquoi elle partait et qu’il ne l’aurait de toute façon pas entendue. Et soyons honnêtes, Indis n’était pas forcément une fille normale, ce qui ne la privait pas d’une vie miséreuse.
La jeune femme fourra l’argent dans la poche de ce pull en laine complètement détendu, le froissant et le roulant en boule sans s’en rendre compte, et fila vers l’épicerie. D’habitude, elle aimait bien lever la tête vers le ciel, sauf dans ce quartier. Elle n’aimait pas cet endroit. Elle n’aimait pas ce quartier, ces yeux exorbités braqués sur elle, et d’ailleurs elle se mit à courir, comme à son habitude, les yeux baissés sur les pavés abîmés de la rue pour éviter de tomber. Non, surtout de les voir. Indis ne voulait pas les voir, cela lui rappelait trop de souvenirs, lui remémorait celui qui avait menti pour leur éviter le manque, et qui était parti en laissant les siens dans le besoin.
A force de courir dans ce dédale de rues en fixant ses pieds, la rouquine ne remarqua pas qu’elle était sortie du quartier et se perdit. Quand elle se rendit compte qu’elle était seule, Indis leva enfin les yeux. Elle ne connaissait pas le lieu. Portant son regard encore plus haut, droit vers le ciel, elle vit que le temps était couvert, masquant le soleil, et donc toute possibilité pour elle de se repérer. Indis ne pesta pas. Au contraire, elle se décida à aller tout droit, se disant que le District n’était pas si grand et que tôt ou tard, elle tomberait sur un lieu connu, la place principale, le Manoir ou l’école. De là, elle saurait à nouveau s’orienter et retrouver l’épicerie qui approvisionnait le Six.
Intérieurement également perdue, Indis n’eut pas la moindre idée d’où elle pouvait tourner son regard. Habituellement, c’était facile : soit vers le haut, soit vers le bas. Mais là, là quelque chose la dérangeait, la perturbait, l’empêchait de la laisser fixer une direction précise. Ce fut sûrement pour cette raison qu’elle remarqua le garçon assis sur le trottoir. Illustre inconnu, enfin, ce n’était vraiment pas dur, Indis ne connaissait personne, alors qu’au contraire beaucoup semblait savoir qui elle était. Il fallait voir tous ces drogués qui, la regardant, marquaient de grands cercles et l’évitaient soigneusement, n’était-ce que du regard. La jeune femme ne cherchait pas à comprendre. Ca l’arrangeait beaucoup.
Ses yeux trouvèrent enfin un point intéressant et ils ne quittèrent pas le garçon à la tête enfouie dans ses mains, tant et si bien qu’Indis repéra le frisson de froid qui le traversa. Il faisait plutôt frais, voire même trop frais, et elle-même regretterait si elle enlevait son pull. Alors que lui n’était qu’en tee-shirt et assis sur la pierre froide. Quelle idée.

« Tu vas tomber malade si tu restes assis là, tu sais, » lança Indis en s’arrêtant.

La jeune femme l’observa un instant.

« Et tu sais, on ne soigne pas les gens malades au District Six. On les laisse mourir. »

Elle soupira. Des gens, elle en avait finalement perdu beaucoup trop – ce qu’elle ne savait pas, c’était que ce n’était pas une chose extraordinaire dans les Districts de Panem.





Dernière édition par Indis L. Winfield le Mer 18 Mar - 10:55, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: When I walk in the street... [Indis and Liam]   When I walk in the street... [Indis and Liam] EmptyDim 22 Fév - 15:54

When I walk in the street...


   

We all have two lives, the second begins when we realize we only have one.


   

   
   
Il faisait vraiment trop froid. Mais Liam ne voulait pas rentrer. Il avait besoin de ce moment après le travail, de ce moment où il savourait le contact du vent s'engouffrant dans ses cheveux. Ce qui l'attendait à la maison, c'était cinq bouches réclamant à manger. Tant qu'il pouvait repousser ce moment d'une petite heure, ce n'était pas plus mal.

Le fait d'avoir la responsabilité de sa mère et de ses cadets ne l'avait jamais dérangé. Au contraire, ce rôle de breadwinner de la famille lui convenait parfaitement. Il travaillait dur pour ensuite mieux se vanter de ses capacités. C'était comme cela qu'il le voyait. D'ailleurs, pourquoi se plaindrait-il ? Son job de mécanicien lui forgeait des muscles parfaits, c'était pas beau ça ? Mais l'ambiance à la maison n'avait rien de ravissante. Alors, le jeune homme préférait largement flâner dans les rues -seul ou en compagnie de son meilleur ami- ou bien réparer des camions plutôt que rentrer tôt à la maison.

Liam sursauta faiblement quand une voix vint interrompre le cours de ses pensées.

- Tu vas tomber malade si tu restes assis là, tu sais.

Il releva la tête et détailla la jeune femme se trouvant face à lui. Son visage lui était familier. Il n'y avait aucun doute qu'il l'avait déjà croisé plusieurs fois dans le District. Néanmoins, il avait comme l'impression qu'ils s'étaient déjà parlés... Sa mémoire ne semblait pas vouloir l'aider parce qu'il avait beau fouiller dans ses souvenirs, il ne se souvenait pas quand, où et pourquoi il lui avait déjà adressé la parole.

- Et tu sais, on ne soigne pas les gens malades au District Six, reprit-elle. On les laisse mourir.

Liam esquissa un sourire; il le savait bien ça.

- On ne les laisse pas mourir : on les drogue.

Son ton avait été neutre, mais son poing s'était à nouveau serré lorsque ces paroles avaient franchi le seuil de ses lèvres. Il se reprit bien vite et se leva, faisant face à son interlocutrice. Il pencha légèrement la tête sur le côté en lui souriant.

- Mais je pense être assez résistant pour ne pas tomber malade, si c'est ce qui te préoccupe.

Après un bref haussement d'épaule, le jeune mécanicien commença à marcher, faisant signe à l'inconnue de le suivre. Après tout, la marche c'était bien mieux que de rester immobile sur le trottoir à se les geler. De plus, il ne disait pas non à un peu de compagnie.

- Sinon, je suis Liam, déclara-t-il en fourrant ses mains dans ses poches pour tenter de les réchauffer un minimum.


   
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MessageSujet: Re: When I walk in the street... [Indis and Liam]   When I walk in the street... [Indis and Liam] EmptyMar 17 Mar - 21:21




Avec Liam. D. Petratella


... I never expected to meet you.
« On ne les laisse pas mourir : on les drogue. »

Le regard d’Indis, accroché sur le garçon, vira à la surprise malgré elle : il s’agrandit et s’arrondit. Une réponse. Il venait de lui répondre, de manière bien articulée, avec des mots et un sens, qui lui était adressée. Pas de grognements, de regards emplis de pitié. Quand il évoqua le mot drogue, elle fronça les sourcils. Pour quelle raison ce garçon disait cela ? Prononçait ce mot infâme ? Elle avait l’habitude de ne pas s’occuper des autres parce qu’elle avait son propre lot de malheurs. Mais dès que ça touchait la maladie, ou la drogue, elle se sentait concernée, bien plus que d’ordinaire. Ces mots avaient la fâcheuse tendance à résonner dans ses oreilles comme un écho.
La rouquine resta immobile tandis qu’il se levait ; elle le fixa serrer son poing et le desserrer, puis se lever et se tourner vers elle. Il pencha la tête pour lui parler. Elle aussi l’avait fait. C’était juste… étrange que quelqu’un fasse de même. Et, de plus, il lui sourit.
Indis ne savait pas de quand datait le dernier sourire qu’on lui avait adressé, hormis son père dans ses rares moments de lucidité.

« Mais je pense être assez résistant pour ne pas tomber malade, dit-il, si c'est ce qui te préoccupe.
- Rien ne me préoccupe, » répondit-elle rapidement en haussant les épaules et en dérivant du regard.

Mis à part ce ciel qui la dérangeait réellement, entêté à être couvert, la condamnant à errer et à se perdre. Et c’était agaçant de se perdre, ça prenait du temps et quand la nuit tombait, il faisait froid. Et la rouquine n’aimait pas le froid : elle préférait le soleil. Et le regarder, simplement le regarder, la réchauffait. Peut-être que s’il avait trop froid, ce garçon devait lever les yeux vers le soleil…
Oui mais il était caché.
Il haussa les épaules dans sa direction et lui fit signe de la suivre. Indis hésita un temps, ne sachant pas si elle voulait discuter – il fallait qu’elle aille acheter à manger. D’un regard qu’elle jeta autour d’elle, elle comprit que la rue était triste et qu’elle ne trouverait pas son chemin – et qui savait, ils pourraient tomber dessus au hasard ? Et sa curiosité était piquée au vif. Alors elle trottina pour rattraper le garçon.

« Sinon, je suis Liam. »

Liam… Ce nom rappela quelque chose à Indis. Oui, oui, elle fixa un instant le sol en cherchant à se remémorer qui il était. Drogue, Liam… Son père était mort à cause de la morphling quelques années auparavant. C’était tellement facile, tellement habituel, et pourtant, ça l’avait touchée.
Indis l’observa un instant se fourrer les mains dans les poches. Il avait froid. Elle avait aussi froid.

« Le soleil est caché, déclara-t-elle. C’est pour ça qu’il fait froid. »

Puis elle ajouta :

« On se connait. Ton… ton père est mort à cause du morphling il y a pas longtemps. Je crois. Je suis pas sûre. Enfin si, un peu. Non, totalement, je suis sûre. »

A cette occasion, Indis était venue lui présenter ses condoléances, et puis était repartie. La morphling était une chose compliquée à aborder pour elle, lui rappelant sans cesse qu’elle avait détruit le peu de famille qui lui restait, que son frère était parti pour ne jamais revenir… Et que, si elle le détestait, il lui manquait terriblement.

« Moi c'est Indis, » répondit la jeune femme en continuant d’observer tout autour d’elle cette rue déserte.



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MessageSujet: Re: When I walk in the street... [Indis and Liam]   When I walk in the street... [Indis and Liam] EmptyVen 24 Avr - 18:59

When I walk in the street...


   

We all have two lives, the second begins when we realize we only have one.


   

   
   
- Rien ne me préoccupe, avait rapidement répliqué la rousse.

Liam haussa une fois de plus les épaules (vous croyez qu'il est possible qu'il se chope une crampe à force de faire ça ?), en lâchant un simple : "Tant mieux, moi non plus."

Finalement, après l'avoir vu hésiter du coin de l’œil, Liam constata qu'elle avait décidé de le suivre. Elle trottinait jusqu'à lui pour finalement le rattraper. Le jeune mécanicien lui adressa un faible sourire. Cette fille ne semblait pas particulièrement sociable ou extravertie. Un peu timide, certes, mais il y avait autre chose. Une attitude que le brun ne parvenait pas à cerner. En tout cas, elle n'avait pas l'air d'être quelqu'un d'affreusement bavard. Et tant mieux, sinon Liam l'aurait envoyé bouler sans scrupules. Les discussions animées, ça allait trois secondes. Lui, il préférait les conversations calmes, ponctuées par des moments de silence où chacun se perdait dans ses propres pensées. C'était bien plus reposant.

- Le soleil est caché, déclara-t-elle. C’est pour ça qu’il fait froid.

Après les paroles de la rouquine, Liam leva les yeux vers le ciel. En effet, le soleil était caché. Belle perspicacité. Rares étaient les moments où le jeune homme pouvait sentir les rayons brûlants sur son visage. Soit il était coincé dans son atelier, coupé du dehors. Ou bien, comme aujourd'hui, les nuages occupaient toute la place dans le ciel. Même pas de partage avec le gentil maître soleil dans ce district.
Quelques instants plus tard, son interlocutrice reprenait la parole.

- On se connait. Ton… ton père est mort à cause du morphling il y a pas longtemps. Je crois. Je suis pas sûre. Enfin si, un peu. Non, totalement, je suis sûre.

Et il faillit s'arrêter net. Mais il ne le fit pas. Son allure plus lente trahissait son trouble, mais son visage restait impassible. Après tout, il était Liam, non ? Et Liam ne montrait jamais le moindre signe de surprise. Mais il fallait bien avouer que l'évocation de la jeune femme avait eu un effet négatif sur lui. Le souvenir de cet homme lui revint une fois de plus en mémoire. Pour la deuxième fois de la journée. Mais, à présent, il se souvenait. Il se souvenait de cette fille s'approchant de lui et lui présentant ses condoléances. A ce garçon haïssant déjà son père.
Ils ne s'étaient parlés qu'une seule fois. Et cela ne comptait pas vraiment, puisque lui n'avait rien dit. Il s'était contenté de fixer cette fille d'un regard neutre. Comme il l'avait fait avec toutes les personnes venues ensuite le plaindre.
Liam décida tout simplement d'ignorer ses paroles, de ne pas y répondre. Car il détestait parler de ça.

- Moi c'est Indis, reprit-elle.

Il hocha une fois de plus la tête, fixant son regard sur un point invisible devant lui. Ils continuaient de marcher, sans un mot. Puis, le brun décida de briser le silence avant que celui-ci ne s'éternise.

- Qu'est-ce que tu faisais là ? Tu habites dans le coin ?


   
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MessageSujet: Re: When I walk in the street... [Indis and Liam]   When I walk in the street... [Indis and Liam] EmptyJeu 21 Mai - 12:41




Avec Liam. D. Petratella


... I never expected to meet you.
Les gens cherchaient toujours à avoir dans leur entourage des amis, des connaissances, ou plutôt simplement des personnes avec lesquelles ils pouvaient discuter tout le temps, rire et s’amuser. Partager des sentiments aussi éphémères que le son de leurs voix. Cela finissait la plupart du temps en disputes, en prises interminables de tête, et ces bons moments passés devenaient des mauvais et étaient plus des prétextes à disputes qu’à éloges.
Avec le temps, Indis avait appris à mieux apprécier le silence que les rires : il avait toujours sonné bien plus éloquent et moins hypocrite à ses oreilles.
Elle s'intéressa à celui de Liam lorsqu’elle évoqua son père. Elle ne manqua rien de son attitude : la tension soudaine de son corps, le ralentissement de son allure, la fixité des traits de son visage. Ils étaient bien plus honnêtes que tous les mots ou tous les rires qui auraient pu sortir de sa bouche pour masquer son trouble. Ses yeux se baissèrent, signe qu’il tentait de se rappeler de quelque chose, et la jeune femme devina qu’elle fut retrouvée dans un certain amas de mauvais souvenirs. Ce n’était pas bien important. Il ne s’était rien passé ce jour-là – justement, ils n’avaient échangé que de simples usus de politesse.
Liam ne répondit pas. Ils continuèrent tranquillement de marcher, l’un le regard fixé sur des pensées qui lui appartenaient, l’autre les yeux se promenant de droit et de gauche à la recherche de quelque chose. Quoi précisément ? Indis n’aurait pas su le dire et le partagerait peut-être le moment où elle le trouverait. En attendant, elle s’occupait, évitant le ciel terriblement morbide et la route aussi froide que le vent.

« Qu'est-ce que tu faisais là ? Tu habites dans le coin ? »

La voix de Liam avait surpris Indis qui ne s’attendait pas à ce que le garçon reprenne la parole. En vérité, gênant bien souvent les gens par des mots malhabiles, les conversations étaient bien souvent écourtées et elle se retrouvait seule, ce qui ne faisait pas son malheur. Les personnes étaient souvent fatigantes, avec leurs coutumes et cette tendance à la susceptibilité.
Ses lèvres s’étirèrent en un petit sourire gêné.

« Je voulais aller à l’épicerie, mais je me suis perdue. Je ne sais pas trop où nous sommes… », avoua-t-elle à demi-mot après avoir fixé les grandes bâtisses.

Indis laissa passer un moment et se rendit compte qu’elle devait peut-être ajouter quelque chose.

« Et toi ? Tu connais le coin ? »

Ils passèrent à côté d’une silhouette recroquevillée, et Indis laissa ses lèvres en suspend. Elle ne cherchait plus ses mots, ne réfléchissait plus : ses seules gestes furent de ressentir une certaine pitié et une certaine tristesse, qui coulèrent sur son visage et ses yeux brillants.

« J’imagine que toi non plus tu ne devais pas venir te promener ici… »

La silhouette bougea mais continua à leur tourner le dos. Indis détourna néanmoins le regard vers son premier point de fuite : le ciel.

« Je ne pense pas que l’on puisse aimer se promener, surtout quand le temps est aussi moche. C’est le seul truc qui rend les choses laides jolies. Et en plus, il fait froid. »




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MessageSujet: Re: When I walk in the street... [Indis and Liam]   When I walk in the street... [Indis and Liam] EmptyLun 21 Sep - 22:50

When I walk in the street...


   

We all have two lives, the second begins when we realize we only have one.


   

   
   
Le silence n’était pas désagréable ni tendu, juste reposant. Parfois, il en disait bien plus que tous les grands mots que l’on pouvait trouver. Mais si Liam l’avait brisé pour une question aussi futile, c’était surtout à cause de l’atmosphère pesante qui persistait au dessus du Six. Il était né sous ce ciel brumeux, avait grandi sous le même et espérait encore y vivre longtemps. Le district des transports n’étaient certainement pas le meilleur endroit pour s’épanouir dans la joie et la bonne humeur, certes, mais c’était sa maison. L’horizon baigné dans la grisaille, c’était tout ce qu’il connaissait. Et il en savourait bien plus les journées ensoleillées de ce fait.

- Je voulais aller à l’épicerie, mais je me suis perdue. Je ne sais pas trop où nous sommes…

Le jeune se tourna vers son interlocutrice. Celle-ci fixait les toits des habitations avec un petit sourire. Les lèvres de Liam s’étirèrent d’elles-mêmes, faiblement. Cette fille était spéciale. Mais pas dans le mauvais sens du terme. Plutôt comme quelqu’un de réservé, sans être timide. Elle semblait parfois se perdre dans les méandres d’un autre monde. Ou alors, elle avait cet air pour une raison tout-à-fait différente. Il ne savait pas, après tout il n’était pas dans sa tête. Il avait déjà assez à faire avec ses propres pensées.

- Et toi ? Tu connais le coin ?

Le jeune mécanicien secoua la tête, promenant son regard sur le paysage morne qui s’offrait à eux. Des bâtisses grises et sales, des trottoirs inoccupés et une route déserte. Paradisiaque !
Tout se ressemblait ici, il était donc vrai que niveau repérage, c’était plutôt compliqué. Et ce, même après des années passées en ce lieu.

- C’est souvent là que je viens flâner. Mais de là à dire que je connais le coin…


Les deux jeunes passèrent aux côtés d’une silhouette recroquevillée au coin de la rue. Complètement indifférent, Liam garda la tête bien droite et les yeux rivés à l’horizon. Rien d’inhabituel franchement. Pourtant, en tournant légèrement la tête pour écouter les paroles d’Indis, il put voir la tristesse couler par tous les pores de la peau de son visage. Elle avait si peu l’occasion de croiser des drogués complètement à la ramasse ? Et elle vivait au Six ? Étrange.

- Je ne pense pas que l’on puisse aimer se promener, surtout quand le temps est aussi moche. C’est le seul truc qui rend les choses laides jolies. Et en plus, il fait froid.

Une fois de plus, le brun haussa les épaules. Il aimait bien se balader là, lui.

- Je passe la plus grande partie de mon temps libre à me balader quand le temps est moche –si l’on suppose qu’il y a des jours ensoleillés au Six. Ça permet d’évacuer la pression et de se retrouver en tête à tête avec soi-même…

Il stoppa là sa réflexion, ne souhaitant pas s’aventurer sur une conversation à propos du mauvais temps. Il s’ennuyait déjà assez chez lui, pas besoin d’en rajouter.
Au fil de leurs pas, ils s’éloignaient de la personne au sol. Et même si voir des drogués affalés ne lui faisait ni chaud ni froid, Liam préférait mettre le plus de distance entre celui qu’ils avaient croisé et eux. La rouquine ne paraissait pas aussi insensible que lui.

- Je peux essayer de t’aider à retrouver le chemin de la pharmacie si tu veux. Ma promenade dans le froid sera un peu prolongée comme ça.

A vrai dire, il s’en fichait pas mal du froid. Bien évidemment, ce vent glacial qui venait leur chatouiller le visage était loin d’être agréable, mais il n’était pas bien compliqué d’y faire abstraction.
Il appréciait de passer un peu de temps avec Indis ; elle était loin d’être un moulin à paroles, ne passait pas son temps à rougir chaque fois qu’il la regardait et ne s’encombrait pas de manies ou paroles inutiles. Elle était sympathique et sa présence agréable. Et puis, il avait beau être égoïste jusqu’au bout des ongles –d’après son fidèle complice- il n’allait pas la laisser là alors qu’elle lui avait affirmé s’être perdue.

- Les rues sont toutes pareilles, pas étonnant qu’on s’y perde, ajouta-t-il plus pour lui-même.


   


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