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 Espace 6 - Soin

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Siolyn Water - Présidente
Siolyn Water - Présidente
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MessageSujet: Espace 6 - Soin   Espace 6 - Soin EmptyLun 1 Déc - 17:02





EXPIATION - Entrainement
Soin



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Cette salle est consacrée aux soins. Ici, apprenez à reconnaitre les plantes et les fruits comestibles, ceux qui ont des pouvoirs de guérison et ceux qui sont toxiques. Vous pouvez également vous entraîner sur des jambes en plastique à réaliser un garrot, désinfecter une plaie avec peu de moyen, etc ...


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Amy E. Wetthrone
Amy E. Wetthrone
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MessageSujet: Re: Espace 6 - Soin   Espace 6 - Soin EmptyLun 8 Déc - 16:37



Entraînement en soin1er entraînement d'Amy - Jour 1 - 8h du matin.


A l’instant même où les rayons frottèrent sa peau encore à mal de la séance de préparation, Amy eut un sursaut. Ses mains se crispèrent sur les chauds draps dans lesquels elle n’avait pas eu le courage de se glisser. L’enchaînement irrégulier d’émotions qu’elle avait vécu et qui n’avait pu être calmé par la terrible nuit passée dans le train ne lui avait permis de se reposer. Aussi, quand elle avait vu le lit, elle s’était simplement laissé tomber dessus, avait profité de la douceur du contact, et avait plongé dans la nuit en pensant qu’elle devait se lever le lendemain pour les entraînements.
Ce fut cette pensée qui l’avait au petit matin réveillée.
Amy resta un instant couchée dans son lit et se motiva à se lever. Sa préparation s’avéra beaucoup plus douce que ce qu’elle avait subi la veille, et il n’en restait aucune trace, si ce n’est le gonflement de ses sourcils ou les picotements sur ses jambes… soit. Elle arriva dans la salle commune avant Elina et Adam et se força à manger un croissant et à boire un verre de jus d’orange. Au fil de la mastication, son esprit embrumé s’éclaira doucement et elle réfléchit à ce qu’elle allait faire. En vérité, elle ne savait pas quels étaient les ateliers, elle ne savait pas ce qu’il pouvait y avoir…
De stress, son cœur se mit à battre. Et puis, elle choisirait quoi ? Devant tous ces imposants Carrières, aller oser prendre une arme au hasard et tenter de jouer avec ? Ce ne serait pas productif. Le combat n’était définitivement pas son domaine… et ne le deviendrait pas en trois jours. Aussi, peut-être devait-elle penser à autre chose…
Tandis que l’ascenseur les amenait au niveau des entraînements, l’absence de parole trahissait le stress commun. Elina coupa ce silence :

« Je ne sais pas ce que vous avez prévu, je vais vous laisser vous entraîner mais… évitez de trop vous séparer. Pour ma part, je vais faire revivre de vieux souvenirs. »

Amy acquiesça. Faire revivre de vieux souvenirs. Bonne idée.
Quand l’équipe arriva aux entraînements, la jeune femme eut d’abord un temps d’arrêt, celui de se rendre compte qu’ils n’étaient pas les premiers et qu’elle avait peut-être perdu du temps… Se promettant d’arriver le plus tôt possible, elle repéra ensuite ce qui semblait être le stand de soin. Des livres, des plantes, mais des mannequins également. Tandis qu’Elina les quitta, elle saisit la main d’Adam, ayant appris à travers ce contact à en tirer plus de réconfort que dégoût, et lui dit.
« Viens, je vais t’apprendre quelques bases en soin. »
Cela leur permettrait à eux deux de prendre un peu confiance dans ce lieu imposant et face aux autres, en respectant le conseil d’Elina. Amy se serait de toutes les façons mal sentie en laissant Adam seul, perdu au milieu de chiots apeurés ou d’armoires à glace… Et elle-même n’aurait peut-être pas aimé croiser des yeux curieux ou des sourires moqueurs.
Aussi, suite à ses mots, la jeune femme saisit la main de son ami et fonça droit vers l’atelier de soin. Malgré elle, ses pas résonnèrent sur le sol, mais elle maintint son regard rivé vers les différentes plantes alignées là. Alors qu’elle était trop loin pour les sentir, leur odeur monta vers elle, et la jeune femme se rendit compte qu’elle les connaissait tous. Leurs effets curatifs, leurs dangers, leurs noms… tout devint d’agréables et doux souvenirs.
Amy sourit. Un vrai sourire. Un sentiment de confiance réchauffait son corps : c’était son élément. Et peut-être que dans le regard qu’elle lança à la salle, circulaire et indéfinie, elle défiait quiconque de venir les déranger.
Parce que c’était en même temps le premier vrai moment qu’elle passait avec Adam. Seuls. Comme ils en avaient si souvent eu l’habitude dans le grand Pré en bordure du District Cinq. Un regard vers lui, pour voir comment il se sentait, fut comme un choc pour elle : il avait grandi. Il n’avait plus ce visage angélique qu’on lui avait tous connu, avec ces cernes qui se démarquaient et faisaient ressortir ses yeux bleus. Non, maintenant, ses traits fermés formaient un tout : son expression était devenue déterminée, ses cernes ne ressortaient plus tant, et ses yeux semblaient avoir donné tout leur éclat dans la Parade.
Amy se ressaisit. Le constat devait être le même pour elle. Elle pensa à sa mère, tandis qu’elle prenait auprès de son ami, qu’il fût changé ou non, sa place.

« L’une de ces plantes te rappelle quelque chose Adam ? Si jamais, on peut commencer par là. Ou sinon, je te montre les plus basiques d’entre elles, lesquelles soignent les infections ou les fièvres. C’est toujours utile. »

© Lady


Dernière édition par Amy E. Wetthrone le Ven 26 Déc - 18:22, édité 2 fois
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Chloé P. Olympia
Chloé P. Olympia
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MessageSujet: Re: Espace 6 - Soin   Espace 6 - Soin EmptyMar 9 Déc - 23:12

Premier jour d'entraînement - Matin


La nuit avait été courte. Le sommeil n’avait réussi à atteindre mes paupières et mon corps engourdi que tard dans la nuit, ou plutôt devrais-je dire tôt le matin, et le moins qu’on pouvait dire était qu’en me levant je n’avais pas les idées claires. En effet, les conversations du soir me revenaient en tête. Je m’évertuai à analyser les paroles de Jason et celles d’Ethan. J’essayai en vain de saisir leur motivation, leurs espoirs. Mais j’étais sans doute trop pessimiste pour m’en rendre compte. La préparation pour les entraînements fut brève : Equinoxe avait fait déposer nos tenues officielles sur les bras desquelles figuraient le numéro de notre District, voilà comment ils nous déshumanisaient maintenant.

Le déjeuner ne se passa pas sans que notre mentor tente de nous donner encore quelques détails concernant l’entraînement : ce sur quoi nous devions nous concentrer, ce que nous devions à tout prix éviter, les erreurs à ne pas commettre devant les carrières,… Presque tout y passa. Même si je n’avais guère d’attentes quant à ces journées censées nous armer quelque peu pour l’arène, j’écoutai ses dires avec attention : vieux réflexe de première de la classe sans doute. Avant de descendre, je hochai la tête en guise de remerciement et pénétrai dans l’ascenseur. Jason était debout à mes côtés. Il ne bougeait pas, tout son corps était aussi tendu que les déclencheurs des pièges que nous posions dans notre district. Ma main trouva la sienne. C’était mal, je le savais mais c’était une façon de le rassurer, de l’apaiser, de réussir à retrouver nos esprits. Bientôt, une secousse légère et les portes s’ouvrirent sur une vaste pièce. Les murs semblaient être faits d’un matériau proche de la roche et tout aussi gris sombre qu’elle. Nous avançâmes de quelques pas, sans que je n’arrive à lâcher sa main. Des haltères, des tapis de course, des armes,… Mais aussi des cordes à nouer, des éléments naturels pour nous apprendre à nous camoufler, des plantes pour peaufiner nos techniques de soin,… Il y en avait pour tout le monde. *Et pourtant un seul, ou une équipe, survivra* songeai-je avec amertume.

Doucement, je retirai ma main de celle de Jason et m’approchai de lui pour placer mes lèvres près de son oreille afin que personne n’entende mon murmure :

- Je vais suivre les conseils d’Ethan… Fais attention à toi s’il plait… Je n’aime pas beaucoup les carrières que je vois là-bas…

Mon visage se tourna vers un des stands qu’Ethan avait conseillé à Jason de fréquenter et où trônaient déjà tout fiers, deux carrières plein de complaisance pour leurs « incroyables performances ». Je ne voulais pas qu’il pense qu’il était faible, même si c’était précisément la tactique que nous devions adopter.

- On se retrouve plus tard, d’accord ? lui dis-je en tournant à nouveau mon visage vers lui. Devant sa mine peu convaincue où je lisais l’inquiétude à mon égard, j’ajoutai : Ca va bien se passer, je te le promets.

Je me reculai prudemment d’un pas et lui lançai un large sourire avant de me diriger vers les stands les plus adaptés à mon état. Ne pouvant devenir une guerrière en quelques jours, j’avais opté pour les basiques : les soins en faisant partie.

Même si j’avais déjà quelques bases très solides dans ce domaine, je devais bien admettre que je n’avais jamais vu plus gros que la blessure sanglante qui m’avait laissée la magnifique cicatrice qu’arborait ma cuisse. Cette vision m’avait vaccinée de la vue du sang et je me sentais capable d’aller bien plus loin dans ce type de connaissance que ce que m’avait enseigné ma grand-mère. Il le fallait d’ailleurs, si je voulais avoir une chance de m’aider, de nous aider…

Arrivée au lieu précis, je contemplai un instant les éléments présents sur le stand. On y trouvait ainsi plusieurs écrans pour apprendre à classer les plantes médicinales, comestibles et celles beaucoup moins sympathiques. Des spécimens de chacune d’elles étaient également entreposées dans un coin afin que nous puissions les voir réellement et être plus à même de les identifier le moment venu. Du matériel pour de plus importants soins étaient également à notre disposition : il était plutôt basique, mais c’était exactement le peu de moyen avec lequel on pouvait se retrouver dans l’arène. Des mannequins mutilés étaient là pour nous servir d’essai : mieux valaient sur eux que sur nous, même si cela serait peut-être notre réalité de demain.

Je soupirai devant l’ampleur de la tâche, même si je n’étais pas avare de connaissances, loin de là même. J’étais une encyclopédie à moi seule de ce qu’on enseignait à l’école du District Dix. J’étais toujours curieuse, désirant en savoir davantage sur tout ce qui m’entourait et faisait le monde. C’était le moment de prouver que je pouvais en apprendre beaucoup plus pour ma survie en trois jours que je ne l’avais fait en dix-neuf ans. C’est alors que je notai la présence de deux autres tributs au même stand que moi. Je n’eus aucun mal à les remettre, ils faisaient partie des quelques chanceux dont le mentor avait accepté d’entrer une nouvelle fois dans l’arène pour les soutenir et les épauler.

Vu ses paroles, la jeune fille semblait déterminée. Elle tentait d’enseigner les rudiments du soin à son co-tribut. Elle devait s’y connaître car elle mentionna plusieurs fois des plantes assez peu communes et les nomma parfaitement si j’en croyais l’écran sur lequel je pianotai. Je pourrais peut-être en apprendre bien plus rien qu’en écoutant leur petite conversation…

Au bout de plusieurs essais fructueux sur le niveau « facile » de la reconnaissance des plantes, je décidai d’aller contrôler mes connaissances directement sur les modèles réels. Je fis quelques pas en leur direction, assez incertaine et arrivée en face d’eux, de l’autre côté de la table, j’essayai de me percher sur la pointe des pieds pour repérer la plante de sureau classique et l’arnica montana… Mais bien sûr, je n’étais pas stable et faillis chuter en avant non sans faire tomber au sol un pot de marjolaine en me rattrapant… la table trembla légèrement quand je me rattrapai sur elle, sortant de leur contemplation les deux autres tributs attardés ici.

- Quelle idiote… murmurai-je pour moi-même.

En relevant les yeux, je constatai que les regards des deux autres tributs pesaient sur moi. Mon expression était pleine de gêne. Au fond, je n’avais pas besoin de faire semblant pour montrer que j’étais faible… Mon corps parlait pour moi. Sans un mot, je me baissais pour essayer de rassembler la terre au sol dans le petit pot de métal… Au moins, ainsi accroupie sur le sol, je pouvais disparaître de la vue de mes possibles futurs bourreaux pendant quelques instants même si j’allais vite devoir me ressaisir.
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MessageSujet: Re: Espace 6 - Soin   Espace 6 - Soin EmptyJeu 11 Déc - 19:15



Amy Enseignante?!

« Tout Peut Arriver!!! »

Le Capitole, l'endroit le plus axé média de tout PANEM et moi, simple électricien du District 5, je m'y trouvais actuellement. Comment et pourquoi?! Et bien tout simplement, parce que lors de la moisson de cette année, mon nom avait été tiré et résultat j'avais eu le grand MALHEUR d'être le tribut, ce qui m'avait conduit là où j'étais actuellement, aux côtés des deux femmes de ma vie, Elina et Amy. Heureux, malgré qu'elles étaient là avec moi, je n'arrivais pas à l'être, car mes pensées étaient partagées entre ma mort car j'étais extrêmement faible et que je ferais pas le poids longtemps contre les carrières et contre ce désir de faire de mon mieux pour permettre aux filles de survivre à cette ultime épreuve.

Depuis ma naissance, je n'avais jamais autant ressentit de pression que maintenant. Après tout ce n'était pas tous les jours qu'un seul petit faux pas pourrait coûter ma mort ou celle de mes proches. Et bizarrement, mon trépas me faisait bien moins peur que je l'avais imaginé lors des cauchemars que je faisais avant chaque moisson depuis que j'avais l'âge d'être sélectionné... Non ce qui me terrifiais le plus, c'était de parvenir miraculeusement à survivre au jeu, mais en ayant perdu celles qui étaient tout pour moi et de me retrouver à nouveau seul au monde, car je savais très bien que je ne le supporterais pas.

La parade, alias le moment où tous les tribus sont montrés tels qu'ils ne sont pas au public venu apprécier ce show strass et paillettes. Bien que j'aimais pas ce genre de trucs, je m'étais que ça ne serait pas si désagréable, mais au final, ça avait été encore pire, car des gens avaient du me toucher minutieusement chaque parcelles de mon corps afin d'être soi-disant ''Présentable'' pour la parade. Ravalant mon angoisse montante, j'avais réussi à tenir jusqu'à ce que nous ayons fini notre défilé, mais une fois dans ma chambre, l'eau déborda du vase, me réfugiant dans mon oreiller, je me laissais alors aller, espérant ne pas alerter Elina et Amy.

Après quelques heures, je m'en remis et je sortis alors, afin de nourrir mon corps et regagner l'énergie que j'avais perdu aujourd'hui. Au vu de l'heure qu'il était, les filles étaient dans leur chambre, du coup, dès que j'eus fini mon repas de minuit, je retournais m'allonger sur mon lit, pensant aux jours à venir qui allaient terminer de bouleverser complètement ma vie. Le côté positif avec les entraînements qui étaient programmés pour les trois prochaines journées, c'était qu'au moins, j'étais sur qu'il ne m'arriverait rien durant ce temps-là. Sans oublier que du coup, il était possible de pouvoir apprendre quelques trucs pour nous aider un jour à survivre dans l'arène ou pas.

Le sommeil finit par me gagner soudainement, sûrement car j'étais plus fatigué que ce que je pensais. Mais là une fois encore, pour ne pas changer, mon repos fut gâché par ces visions horrible du nom de ''cauchemar'' et ainsi après seulement quelques heures au pays des rêves, je me réveillais en sursaut après avoir crié et tout transpirant. Après avoir bu de l'eau et m'en être mit sur le visage, je parvins à me rendormir, pour preuve lorsque je me suis levé pour le petit déjeuné, il n'y avait plus que mon assiette, signifiant qu'Elina et Amy avait déjà prit le leur. N'ayant pas très faim, j'avalais le minimum nécessaire, puis après m'être vêtu de la tenue spéciale que le Capitole nous avez donné puis nous descendîmes tous les trois aux salles d'entraînements, le silence regnait, quand ma Sauveuse nous donna ses derniers conseils.

« Viens, je vais t’apprendre quelques bases en soin. »


Son conseil bien que très utile, même si dans ma tête, je n'avais jamais eu l'intention de quitter Amy. Après tout, en-dehors de notre mentor, qui serait méga occupée de son côté, elle était la seule avec qui j'aimais être et comme je ne voulais surtout pas être seul, c'était évident que j'allais la coller non-stop. Dès que nous sortîmes de l'élévateur, Elina nous quitta pour faire ce qu'elle devait faire et aussitôt après ça, ma Co-Tribut me prit la main et ce contact fut moins douloureux, sûrement car je connaissais celle qui l'avait fait et que surtout, je l'adorais.

Elle me proposa alors de m'apprendre des bases dans le soin, vu qu'elle était pas mal rodée dans ce domaine. Mais avant même que j'ai pu lui donner la moindre réponse, elle se mit à me tirer par la main pour m'emmener à l'atelier où d'un seul regard, l'on pouvait voir les tas de plantes s'y trouvant. Nous prîmes place dans la pièce et l'odeur que dégageait les herbes et qui s'était mélangé était assez unique, mais en regardant la demoiselle, je compris que pour elle, chacun des végétaux avait son odeur bien à lui et qu'elle arrivait à les distinguer.

« L’une de ces plantes te rappelle quelque chose Adam ? Si jamais, on peut commencer par là. Ou sinon, je te montre les plus basiques d’entre elles, lesquelles soignent les infections ou les fièvres. C’est toujours utile. »


Aussitôt qu'elle m'eut demandé si je reconnaissais les plantes, je me mis à les regarder de plus près... mais non, y avait rien à faire, à mes yeux elles étaient toutes identiques. Avec un léger petit sourire innocent, je m'étais tourné vers elle dans le but de répondre à ce qu'elle m'avait dit, des bruits de pas se firent entendre et comme d'habitude, par réflexe, je fis un pas un arrière et mon regard se tourna directement sur la personne qui venait de nous rejoindre. Il s'agissait d'une fille aux cheveux plutôt roux et avec un très beau visage. N'aimant pas qu'on me fixe, je baissais rapidement les yeux sur les herbes qui étaient devant moi, essayant une fois encore de reconnaître l'une de ces plantes, mais vraiment rien n'y faisait, j'avais apprit à poser des pièges pour me nourrir avant d'entrer à la Centrale Électrique.

Non je n'en connais vraiment aucune Amy, désolé. lui dis-je en levant mes yeux vers son visage


Le bruit d'un pot fracassant le sol, puis celui de quelque chose cognant du bois captèrent mon attention sur le coup et mon regard bascula dans la direction d'où ça venait. Je vis alors que la demoiselle venait de se rattraper sur la table et qu'à ses pieds, se trouvait de la terre, ce qui expliquait là les deux sons parvenus à mes oreilles, la fixant afin de voir s'il arrivait à s'en sortir seule. - Quelle idiote… Qu'elle se dise cela à elle-même me fit ricaner si doucement que seule Amy avait pu l'entendre, j'avais l'impression de me voir moi, maladroit à faire une boulette non-désirée, avant de m'en vouloir et du coup, de me critiquer tout seul. Après avoir poser mon regard dans celui de ma partenaire et que nous nous soyons entendus sans même ouvrir la bouche, je me rendis auprès d'elle et je me mis également à genoux avant de commencer à l'aider à mettre la terre se trouvant sur le sol dans un pot en acier. Une fois que ce fut terminé, je me redressais et je lui tendis ma main pour l'aider à se remettre debout.

Adam, tribut District Cinq.


Présentation faite assez sèchement, mais au moins, je l'avais fait, chose qui ne serait jamais arrivé si nous étions encore dans notre district. Mais là, avant de voir tout le monde comme des ennemies, je devais voir qui pourrait être des alliés potentiels pour quand les jeux commenceront pour de bon.



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Amy E. Wetthrone
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MessageSujet: Re: Espace 6 - Soin   Espace 6 - Soin EmptySam 13 Déc - 18:58



Entraînement en soin1er entraînement d'Amy - Jour 1 - 8h du matin.


Adam fixait l’alignement de plantes en tentant de se remémorer quelque chose, n’importe quoi. Amy, debout patiente à côté, vit du coin de l’œil le Tribut féminin du Dix arriver et commencer à manipuler les plantes basiques, sans peine au contraire, et valider les premiers paliers. Elle semblait à l’aise dans les bases et cela attira l’attention de la jeune pharmacienne.
Finalement, son co-tribut s’avoua ignorant arborant un petit sourire désolé ainsi qu’une voix désolée :

« Non je n'en connais vraiment aucune Amy, désolé. »

Amy se sentit gênée de le lui avoir demandé et de l’avoir mis mal à l’aise. Le  but n’avait pas été de lui faire perdre confiance en lui. Hormis ceux qui avaient à les manipuler, qui connaissaient les plantes médicinales ? Le malaise probable du jeune homme la toucha tant qu’il provoqua un pincement au creux de son estomac :

« Non…, tenta-t-elle de rattraper. Non, non mais c’est… »

Le bruit aigu de la terre cuite s’écrasant au sol arrêta l’excuse d’Amy. Lorsqu’elle se retourna, elle vit l’autre Tribut appuyée sur la table avec un pot de terre éclaté à ses pieds, ayant dans son explosion éparpillé toute la terre. Elle ramena sa jambe qui traînait en arrière et, après avoir jeté un regard honteux aux deux compagnons du Cinq, elle se baissa et tenta de se calmer en récupérant ce qu’elle pouvait.  

« Quelle idiote… », avait-elle alors murmuré.

Amy n’avait pas bougé. Elle ne pouvait pourtant détacher son regard de ce membre blessé, handicapant, interdite alors que sa tête réfléchissait seule. Ce fut le très léger ricanement d’Adam à son côté qui la tira de sa contemplation et elle se sentit encore plus perturbée et indécise. Se moquait-il d’elle ? Adam ? C’était impossible. Mais celui-ci lui lança un regard, court, éloquent, exprimant l’envie d’aller de l’avant et d’aider l’autre Tribut, qu’Amy comprit que ce ricanement n’avait rien d’une attitude moqueur. Peut-être que cette maladresse lui avait rappelé un souvenir amusant qui avait provoqué son rire.
Et pendant que la jeune femme reportait son regard clair sur celle qui serait son adversaire dans l’arène et qui en cet instant peinait à se relever, l’évidence tomba avec une note sourde : cette fille était vulnérable. Elle avait des faiblesses, une blessure qui avait affecté sa vie. Celle-ci n’avait pas dû être facile et l’avait abandonnée avec des séquelles irréparables qu’elle traînait derrière elle.
Comme Elina. Comme Adam. Comme Amy.
L’image qui s’était imposée à Amy lors de sa folle panique avait présenté les autres Tributs comme des Carrières encore plus effrayants qu’ils ne l’étaient. Dans son désir de survivre, elle avait vu les autres Tributs comme des adversaires sanguinaires. Parce qu’il était plus évident de se battre contre des monstres sans émotion, cela laissait moins de trace, cela rendait l’action juste. Quelle illusion, qu’elle aurait souhaité voir levée dans l’arène plutôt que lors du premier jour des entraînements, et qui lui laissait un amer goût dans la bouche qui poussait à l’extrême de la compassion qui était la pitié. Elle qui entraînait tant d’erreurs dont la plupart étaient fatales.
Adam proposa son aide. Amy l’observait, silencieuse, alors qu’il se baissait et rassemblait la terre dans le pot en acier. Elle savait qu’il allait après lui proposer de se relever. Elle se demanda quel pouvait être son rôle, comment aider. Mais le devait-elle ? Devait-elle écouter l’élan de pitié dans son cœur et faire ce qu’elle-même n’aurait pas supporté ? Parce que cette compassion exagérée était bien source d’erreur ou de honte mais surtout de la plus cuisante des douleurs qu’était la culpabilité.
Et tandis qu’Adam se présentait, Amy comprit qu’elle ne supporterait de rajouter ce sentiment au flot émotionnel qui bouillonnait ses entrailles.

« Adam, tribut District Cinq. »

Sa mère serait fière d’elle. Rayan aussi.
Se répétant que cela n’aiderait sûrement pas la Tribut du Dix à tuer, Amy attrapa une des plantes sur sa gauche. Privée de ses pétales vermeils, elle était laide, capsule au bout d’une tige. Pourtant, une personne instruite dans les plantes médicinales reconnaîtrait facilement ce grand coquelicot qu’on appelait pavot, dont l’indéniable vertu était d’aliéner la douleur. Il était sûrement dans la base de données. Elle aurait rempli sa part du marché.
Amy s’avança aux côtés d’Adam. Ses yeux ne quittaient pas la fleur dont la douceur avait été supprimée quand ses beaux atouts avaient disparu, ne la rendant que plus efficace. Elle se rappela les champs de coquelicot qui s’étaient au-delà de la barrière de son District, si doux quand ils se balançaient au gré du vent, si inaccessibles par la hauteur des fils de fer enchevêtrés.
Alors elle tendit la plante, droit vers la jeune femme, et lâcha :

« Prends ça, pour supporter la douleur. »

Sa voix n’avait rien d’assurée, se brisant légèrement quand elle se rendit compte que ce n’était que pitié et compassion. Elle posa la plante sur la table à côté et reporta son attention sur Adam, tentant d’oublier qu’elle n’agissait que par pitié, tentant d’oublier que ses ennemis étaient humains. Que certains étaient fragiles et blessés. Ca ne sauverait pas Adam, qui était aussi fragile, et pour lequel elle se devait de tout faire. Sans croiser le regard bleu de son ami, faisant tout pour oublier l’autre Tribut à son sort, elle continua :

« Viens Adam, nous devons continuer, le temps nous manque. »

Ses yeux restaient rivés sur les plantes alignées. Elle devait être efficace comme cette plante. Pour cela devait-elle abandonner sa gentillesse et sa faiblesse. Si cela permettrait de ramener Adam, de ramener Elina, s’il fallait pour cela être l’inébranlable soutien dont ils avaient besoin, alors elle le ferait. Qu’importe si elle s’y perdrait, qu’importe les risques et les sacrifices, qu’importe si devant ceux qu’elle aurait autrefois soignés, elle devait désormais les abandonner à leur sort. On avait aussi abandonné Adam et elle à leur sort.
Le poids qui alourdissait son cœur se libéra soudain lorsqu’une larme naquit au coin de son œil et continua sa course lentement sur sa joue. Seule.
Elle osa enfin regarder Adam dans les yeux. Oui, oui, pour lui elle le ferait, elle serait forte. Quelle qu’était l’utopie de cette décision, parce qu’elle ne pouvait pas faire preuve de force. C’était trop tard. Ou cela n’avait jamais été. Elle n’était que la fille chanceuse du maire qui avait tout perdu dans cette rue sombre sans rien gagner en retour. Mais pour lui devait-elle tenter. Elle espéra sourdement qu’il lise dans ses yeux qu’elle n’était plus la même, elle non plus, qu’elle faisait l’effort d’être forte. Dès maintenant il fallait construire une nouvelle vie, en réponse de cette terrible illusion perdue, celle que les autres n’étaient que des bêtes humaines. La fille du Dix n’en était pas. Il fallait l’oublier, l’oublier, l’oublier… Et rendre sourde l’éternel pincement de ses entrailles.

« Je vais te montrer quelques plantes contre les infections, qu'on trouve dans différents climats. Il doit bien y avoir l'une d'entre elles dans l'arène, » déclara-t-elle d’une voix monotone.

Peut-être était-ce ça, l’entraînement. Se battre pour ne plus être la pauvre créature fragile qu’on était avant. A cette pensée, une nouvelle larme coula le long de la joue d’Amy, parce que c’était dur.


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MessageSujet: Re: Espace 6 - Soin   Espace 6 - Soin EmptyLun 22 Déc - 0:07

Premier jour d'entraînement - Matin


Mes mains frôlaient le sol de manière rythmique, rapide et précise. Elles tenaient de rassembler toute trace de ma bévue, d’effacer cet incident pourtant banal mais qui, dans cette pièce sombre et retord, prenait une signification particulière. Intérieurement, mes pensées se bousculaient les unes les autres : elles s’entremêlaient dans un désordre assez étonnant qui ne laissait transparaître que mes remontrances contre moi-même et ma faiblesse. Je n’avais pas le droit d’abandonner, je devais me battre et pourtant je sentais déjà mes forces me quitter, sans compter le choix que j’avais d’ores et déjà opéré et qui me mettait dans une situation sans retour… Plongée ainsi dans mes idées sombres, je n’avais pas entendu le tribut s’approcher.

Quand ses mains se mirent à racler le sol à côté des miennes, j’eus un sursaut et retirais les miennes d’un seul mouvement bref, comme dans un réflexe de protection. L’arène n’avait pas encore commencé que je craignais déjà les autres. Pouvait-on m’en vouloir ? Tout était fait pour que nous nous jaugions, nous analysions, nous craignions ? C’était l’essence même des Jeux : nous pousser à avoir peur pour faire surgir les plus primitifs et cruels de nos instincts, nous amener à faire le pire… Mon visage se leva et je constatai que c’était le jeune garçon qui m’avait rejoint. Comme de peur de croiser son regard, je me remis à rassembler la terre sur le sol : prenant soin de la fourrer dans le pot de métal en alternance avec l’autre tribut. Une fois fini, il se leva alors que je me frottai légèrement les mains afin de faire tomber les petits grains de terre qui auraient pu rester entre mes doigts. J’allai me redresser à mon tour quand, levant les yeux pour trouver un appui, je vis que le jeune garçon était debout au-dessus de moi et me tendait une main avenante.

Un moment hésitante quant au fait d’accepter son aide, je finis par lâcher prise et poser ma main dans la sienne. Après tout, je n’étais plus à cela près : ni pour ma fierté, ni pour le reste… Ce n’était pas maintenant que ce geste pouvait me coûter la vie et ce petit élan de bienveillance était sans doute le signe le plus humain que j’avais pu percevoir chez les autres malheureux – ou heureux d’ailleurs – sélectionnés. D’un coup un peu raide, il me tira et je fus sur pied. Là, il lâcha avant que je ne puisse dire quoi que ce soit :

- Adam, tribut District Cinq.

Cette façon de se présenter était totalement…impersonnelle… Presque décousue de tout sentiment, elle me donnait l’impression d’une révélation abrupte, une de celles dont on est obligée mais dont on n’a aucune envie. Je fronçai légèrement les sourcils, ayant du mal à saisir qu’il vienne me porter secours tout en affichant une mine aussi sèche la seconde suivante. Je déglutissai avant de répondre :

- Chloé, je viens du District Dix. dis-je avant d’ajouter d’une voix douce avec un demi-sourire : Merci pour le coup de main…

Mon regard s’était dirigé vers le sol lors de ma dernière réplique, à la fois pour désigner l’élément perturbateur auquel je faisais allusion mais aussi sans doute pour fuir le regard d’un bleu perçant de ce Adam. Son attitude me déstabilisait mais je crus la saisir lorsque celle qui était visiblement sa co-tribut nous rejoignit. Elle avait cet air des personnes qui tentent tant bien que mal de se trouver une contenance, une manière de ne pas s’effondrer. Ses doigts étaient figés autour d’un pot de terre cuite et étaient si blancs que je compris qu’elle devait s’y accrocher comme si ce qu’elle s’apprêtait à faire était une erreur…

- Prends ça, pour supporter la douleur. me lança-t-elle avec si peu de fermeté que je pus nettement entendre sa voix se briser.

Je ne tendis pas ma main afin de prendre la fleur de pavot que j’avais bien reconnue, même dénuée de ses jolies pétales aux couleurs vives. J’étais bien trop occupée à tenter de comprendre le sens de cet élan dénué de toute expression, ou plutôt dont cette tribute tentait de cacher la raison. Me croyait-elle donc si faible, si vulnérable qu’il faille m’aider de la sorte ? Qu’il faille me montrer quoi faire pour prendre soin de moi ? Qu’il faille me témoigner de la pitié ? En vain, je cherchais à croiser son regard fuyant. Mais à chaque fois que je croyais le saisir, il virait encore davantage vers le sol. Ce comportement, je ne le connaissais que trop dans mon District : toutes ces personnes qui me voyaient comme une pauvre petite chose qu’il fallait aider à tout prix, qu’il fallait couver et protéger après ce qui lui était arrivée. Sans même me connaître, cette fille avait eu la même conclusion hâtive : elle me voyait déjà morte. Il fallait « supporter la douleur », après tout elle ne serait plus là longtemps.

Alors qu’elle se tournait vers son co-tribut pour lui intimer de la rejoindre car le temps leur manquait, mes poings se serrèrent en silence. Il ne fallait pas que je montre la rage qui m’habitait, il ne fallait pas que je montre que j’étais forte, il fallait que j’entre dans leur jeu, dans le jeu que mon mentor m’avait demandé de mener. La mâchoire serrée, je lâchai dans un murmure :

- Merci

Puis je me détournai des deux tributs qui rejoignaient déjà le côté opposé de la table et fermai les yeux un instant pour reprendre contenance. Je détendis doucement mes mains et attrapai la plante tendue par la jeune fille et me dirigeai sans un mot vers l’autre bout du stand où était disposé des outils de préparation de plantes. Même si je n’avais pas spécialement de douleur, ni même besoin de ce remède, il fallait que je continue à faire croire à ces tributs qu’ils avaient raison, qu’ils n’avaient pas besoin de se méfier de moi, qu’ils fallaient qu’ils continuent à avoir pitié de moi, même si cette dernière idée me donnait des nausées. Je n’étais pas ce qu’il croyait, j’étais bien plus forte que ce qu’il croyait et j’allais me battre.

Cette soudaine pensée me fit avoir une sueur froide tandis que mes mains avaient déjà commencé à décortiquer la plante pour ne prélever que la partie à préparer et que je comptais écraser afin d’en faire une pâte suffisamment lisse pour être avalée à bonne dose. Mes mouvements étaient assurés, précis. Je dosais la plante comme ma grand-mère me l’avait appris. Elle finit par être d’une consistance parfaite que je finis de travailler dans de l’eau bouillante tout en me disant qu’il fallait absolument que je fasse un tour à l’atelier de survie afin d’être certaine d’être capable de pouvoir faire ce qu’il était nécessaire pour faire bouillir de l’eau, une fois dans l’arène. Être ainsi concentrée sur ce que je faisais, comme c’était le cas en classe, m’aidais à oublier cette fille au regard si coupable, à oublier sa pitié, à apprendre que je devais me battre.

A cette pensée, lorsque je dosais ma préparation, un sourire se posa sur mes lèvres alors que je songeais qu’un peu trop de cette substance pouvait envoyer un autre tribut dans les bras de Morphée pour un bon moment… Peut-être même cela suffirait-il assez pour le laisser tellement somnolent qu’il serait facile de le tuer ? A cette pensée, une sueur froide me parcourut et je levai brusquement le regard pour fuir la vue de cette substance qui pourrait devenir si destructrice entre mes mains. C’est à ce moment-là que j’aperçus Jason. Il s’entraînait à un stand de combat. Il ne paraissait ni assuré, ni à sa place mais il se battait. Il faisait tout ce qu’il fallait pour améliorer sa condition, pour que nous ayons une chance, même infime, de nous en sortir. Il faisait tout cela pour nous. En comprenant cela, je repensais à cette envie de me battre contre tous ceux qui me croyaient trop faibles, qui nous croyaient trop faibles.

Sur la table, la bouillie était fin prête. En la voyant, je compris une chose : dans l’arène, j’allais devoir devenir quelqu’un que je n’étais pas mais j’allais le faire contre eux tous qui pensaient qu’ils avaient plus de chances que moi. Et surtout, j’allais le faire pour nous deux.
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MessageSujet: Re: Espace 6 - Soin   Espace 6 - Soin EmptyMer 24 Déc - 12:14






Jour 1 - Après-Midi

Après une matinée entière à s’entraîner à la course, Nik et moi, nous avions décidé de nous séparer et je m'étais dirigée vers l'atelier Soin. Après tout, il faudrait bien que sache soigner un minimum et reconnaître ce qui es comestible ou non. Car a part recoudre, mes talents en soin ne sont pas extraordinaire. L'atelier semblait bien vide pour l'instant, personne à l'horizon, à la fois cela m’horrifiais, car je risquais d'être dans les nuages et j'avais peur qu'on s'amuse à me surprendre. D'un autre coté, j'étais soulagée, car je n'allais pas être dérangée et je pourrai ne pas prendre ce côté inhumain.

Je m'avançais d'un pas léger vers les pantins et commençais par apprendre à désinfecter une plaie. De la plus bête à celle d'une brûlure, et par la même occasion j'apprenais les effets thérapeutiques de certaines plantes. Je me déplaçais sans cesse dans cette pièce vide, faisait et refaisait les mêmes exercices à des rythmes différents, afin de prendre en vitesse et dextérité. Je me renseignais sur les plantes les plus faciles à reconnaître, en prenant soin de m'évaluer quelques minutes plus tard. Finalement, j'avais l'impression de plutôt bien me débrouiller et ça me plaisait. Ce n'était pas un atelier où il était question de force ou même d'endurance, ce n'était pas un atelier où je me préparait à tuer quelqu'un, c'était un atelier où je pouvais rester humaine et où il fallait rester sereine, ce qui m'aidais à canaliser mes pensées sur autre chose que ma mort prochaine.

Après une heure complète à en apprendre un peu plus sur les plaie, les plantes et les garrots, je pris le temps de me reposer un peu et pris une bouteille d'eau en allant m’asseoir près du pantin qui m'avais servi et m'amusa à recoudre ses plaies. C'était plaisant, car c'était un de mes seuls talents, et je dois avouer que c'était un peu de la frime, mais ça me redonnais le sourire et m'encourageais à continuer ce que j’entreprenais.
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MessageSujet: Re: Espace 6 - Soin   Espace 6 - Soin EmptyVen 26 Déc - 0:39






Premier jour d'entraînement et premier jour d'angoisse, il faut dire que James ne s'était pas montré particulièrement rassurant ni protecteur avec elle : il était tellement étrange, tout le monde le savait dans son District et Savinna ne pouvait à présent qu'acquiescer. Il savait se montrer doux à l'occasion, presque proche et la seconde d'après c'était un étranger dont elle ne savait quoi penser, ni même s'il risquait de la tuer. Elle n'était guère confiante sur ces chances de vivre, mais ce dont elle avait conscience était qu'elle avait un charme certain.

Jouer de ses atouts auprès des hommes, c'était sa spécialité... Et elle comptait bien en jouer dès cet après-midi. Enfin, c'était avant qu'une violente nausée la prenne et qu'elle ait envie de vomir, là tout de suite... Elle se précipita vers les toilettes de la salle d'entraînement et en ressortit une minute plus tard, espérant que sa hâte n'ait pas été surprise. Ce truc qui grandissait en elle, elle n'en voulait pas et il commençait déjà à réduire ses chances de survivre dans l'arène. Par moment, elle avait pour seul désir de se frapper jusqu'à le perdre mais elle n'en avait pas le courage sans compter qu'elle ne voulait pas abîmer son ravissant corps qui était sa seule chance de s'en sortir. Pour l'instant, sa grossesse passait inaperçue alors autant en jouer auprès de la gente masculine. Cependant, sa brusque faiblesse lui avait fait comprendre un truc : il fallait qu'elle fasse plus attention à elle et sa santé. L'atelier des soins lui sembla donc parfaitement indiqué : après tout, elle aurait le temps d'aller voir quelques autres tributs masculins plus tard...

Savinna se dirigea donc vers le stand de soin qui était assez désert. Seule une jeune femme y travaillait, elle était en train de s'entraîner à confectionner des garrots quand la tribute du District Trois arriva. Comme à son habitude, Savinna déambula comme pour se montrer autour du stand un moment, faisant mine de l'examiner alors qu'en réalité, c'est la tribute qu'elle tentait d'observer ainsi. En y regardant bien, elles n'étaient pas si différentes, toutes les deux blondes, plutôt petites et des yeux clairs. Savinna n'était pas très dégourdie mais elle avait bonne mémoire : elle se souvenait avoir aperçu cette fille lors de la parade, dans le char juste derrière le leur et vêtue de manière légère ! Elle en avait d'ailleurs été jalouse, c'est son corps qui aurait dû être montré à la foule pas celui de cette midinette ni de celle du District Un ! Elle était sublime, les autres étaient derrière, c'était ce qu'elle avait toujours ressenti dans le regard de ses nombreux amants.

Un moment méfiante, elle finit par s'approcher de l'atelier. Elle étudia les plantes qui pouvaient lui servir dans l'arène, même si elle prit soin de consulter celle traitant ses symptômes avec discrétion pour que personne ne sache. Après une heure, elle se dirigea vers la table où traînait des tonnes de plantes qui lui paraissaient toutes être identiques : elle dut s'y reprendre à plusieurs fois pour s'assurer que celle qu'elle désirait préparer était la bien la bonne, de même d'ailleurs pour la façon exacte de faire la décoction. Savinna n'était pas très assurée mais elle y mettait tellement du sien que cela ne se voyait pas du tout de l'extérieur, en l'excellente comédienne qu'elle avait toujours été.

Elle s'apprêtait à boire sa préparation, quand elle vit que l'autre tribut avait continué son entraînement et cousait désormais des plaies sur des mannequins. Ca aussi il lui faudrait mieux l'apprendre... A ce qu'il paraissait selon ces règles idiotes, elle était liée d'une façon ou d'une autre à son co-tribut, James, et elle ne savait pourquoi mais elle avait la fâcheuse impression que c'était tout à fait son style de se blesser...même inutilement... Elle s'approcha donc de l'autre tribut. Un mannequin sur lequel elle s'était exercée traînait sur la table, elle l'attrapa et contempla les coutures presque parfaites ou du moins pour ses yeux de novice. Elle s'assit à côté de l'autre tribute et prit une aiguille ainsi que du fil et commença à coudre une plaie située plus à droite que celle déjà refermée par cette... Télia ? Tahila ? Elle ne savait plus exactement mais au moins elle tentait de faire quelque chose pour favoriser son équipe, ce qui était déjà pas mal même son aiguille qui se piquait maladroitement dans la chair fictive du mannequin.  






By Sélène, la contacter pour toute question.

Informations importantes :

  • Vous pouvez interagir avec ce personnage si vous le souhaitez.
  • De plus, ce post vous permet de reposter à la suite si vous le souhaitez (pour ceux qui avaient déjà écrit ici mais ne pouvaient pas le refaire par manque de réponse).

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Nathanaël F. Lowe
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MessageSujet: Re: Espace 6 - Soin   Espace 6 - Soin EmptyLun 29 Déc - 18:43


Jour 1 - après-midi




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« Nathanaël, attends voir ! »

Je la vis arriver vers moi  en trottinant et je haussais un sourcil.

« Je te manques déjà ? »

Je lui souris alors qu’elle m’apportait une toute autre réponse …

« Laisse-moi t’accompagner à l’atelier de soin. Comme je t’ai dit, je ne m’en sors pas trop mal et je peux t’expliquer quelques notions. »

Mon sourire s’élargit. Après tout pourquoi pas, j’apprendrais surement plus vite en sa compagnie et cela serait aussi plus agréable que de bosser tout seul. Pourtant, elle me fit une réflexion qui me refroidit quelque peu, même si quelque part je pouvais la comprendre …

« Comme ça nous serions quittes. Je ne veux pas entrer dans cette arène avec une dette pour un autre Tribut et cela me permettrait de m’entraîner sur les mannequins en même temps, ce sera sûrement plus pratique pour mon équipe. »

Je relevai les yeux vers elle et je sentis que cela m’avait tendu malgré tout …

« Je ne l’ai pas fait pour que tu sentes redevable Amy, d’ailleurs je n’ai presque rien fait du tout. »

Je lui souris doucement avant de baisser la tête. Au fond de moi, j’avais été traversé par une pensée assez terrible … Je m’étais dit que de toute façon, si on voulait être francs, ce n’est pas comme si je m’attendais à ce qu’elle m’épargne dans l’arène ou quoique ce soit. Mais d’un autre côté, ce n’est pas non plus comme si je la ressentais comme une grande menace, et c’est ce sentiment qui était désagréable, ce qui me dérangeait. J’avais sympathisé avec elle, et cela me faisait espérer qu’elle mourrait avant que je ne doive m’occuper d’elle … Je relevai la tête. Il ne fallait pas penser à cela maintenant. Je ferais mon devoir envers mon district, mais il ne commençait que dans quelques jours … Je lui fis un nouveau sourire que j’espérais sincère.

« Bon allez, allons-y ! »

Lorsqu’on arriva au niveau du stand de soin, je lui jetai un œil en coin pour suivre le pas et savoir où on allait aller. Comme elle l’avait annoncé, on commença par aller vers les mannequins.

« Bon, on va commencer par le commencement … Quand on se blesse, normalement on désinfecte … Mais dans la nature, il n’y a pas de désinfectant … Avec de l’eau par exemple, ça peut aller ? »

Je pivotai vers elle. J’avais décidé de ne plus repenser à la suite et de penser à l’instant présent …


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MessageSujet: Re: Espace 6 - Soin   Espace 6 - Soin EmptyLun 29 Déc - 19:10






Jour 1 - Après-Midi

Je sentait que quelqu'un était aussi ici, rien que par le bruit qu'elle faisait, mais j'étais tellement concentrée sur ma couture que je ne lui prêtait pas très attention. Ce n'est que lorsqu'elle s’assit à mes cotés et qu'elle commença elle aussi la couture que je me décidais enfin à l'observer. Blonde, et plutôt petite. Ses coutures étaient imparfaite, et je voyait au niveau de ses doigts qu'elle ne devait jamais en avoir fait ou très peu. De plus, elle semblait imprécise et lente pour planter son aiguille. Mes cheveux glissaient de ma queue de cheval et je pris un instant pour la refaire rapidement, puis je fini de recoudre la plaie avant de relever la tête et de sourire fièrement de mon travail. La jeune femme s'était assise près de moi alors qu'elle aurait pu prendre un autre pantin, elle cherchait sans doute à parler et à en apprendre un peu plus sur le soin... Il allait falloir que je fasse attention à ne pas trop en dévoiler.

J'attrapais ma bouteille d'eau et en but une gorgée. Je fis une légère grimace en voyant le massacre de ses points de sutures et me dit que je n'allais pas la laisser et que j'allais lui donner quelques conseils, seulement quelques uns, pour que ses coutures soient plus belles et moins fouillis et qu'elles servent à quelque chose. Je me plaçais face à elle de l'autre côté du pantin et pointait sa couture.

« Rapproche plus tes points, un laçage plus serré évitera que la plaie se réinfecte et qu'elle se cicatrice mieux. »

Voyant qu'elle n'avait presque plus de fils et que j'en avais aussi besoin, je me relevais délicatement et me dirigeais vers la table derrière moi. Je vis la jeune brune de ce matin que Nikolay avait conseillé, je souris tendrement et je lui lançais timidement, tout en attrapant une bobine de fils.

« Tu n'as pas trop les muscles douloureux à cause de ce matin ? »

C'était minable comme lancement de discussion, et mes joues s'étaient légèrement empourprées...


Dernière édition par Thalia Smith le Mar 30 Déc - 23:26, édité 2 fois
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Amy E. Wetthrone
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MessageSujet: Re: Espace 6 - Soin   Espace 6 - Soin EmptyLun 29 Déc - 21:03



Entraînement en soinJour 1 - Après midi - 14h15

« Je ne l’ai pas fait pour que tu sentes redevable Amy, d’ailleurs je n’ai presque rien fait du tout. »

L’instant précédent, il avait été moqueur, comme il semblait en être habitué. Amy l’avait pourtant soudain senti se tendre dès qu’elle s’étai justifié à son côté, avec comme point maximum de tension cette phrase qu’il avait lâchée et qu’il avait conclue de ce sourire sincère qui s’étalait si facilement sur son visage.
Amy se rendit soudain compte, avec ce certain voile de tension et de déception qui passait dans ses yeux, qu’il ne jouait peut-être pas autant la comédie que la logique aurait voulu. Ne se rendait-il donc pas compte ? De ce qu’il était, de qui il était ?
Ou au contraire, ce regard brumeux était-il la preuve d’une certaine prise de conscience ?
Amy ne pouvait pas réfuter qu’elle avait eu un moment l’espoir qu’il ne la tuerait pas. Cela avait été toute à l’heure : entre différentes répliques très légères et humoristiques, cette idée l’avait effleurée avant qu’elle ne la sache. Bien sûr que, si Nathanaël en avait le choix, il la tuerait sans hésiter. C’était un Carrière, après tout. Sa vie n’avait été vouée qu’à la victoire, après tout, et ce n’était pas une gamine des Districts qui allait changer cela – et elle n’en avait pas la prétention. Sa tête était simplement pleine de questions tout en se demandant si elle obtiendrait un jour les réponses.
Nathanaël n’a presque rien fait du tout ? Il avait pourtant fait beaucoup, donnant à une Tribut condamnée l’espoir d’en réchapper, lui qui la veille avait été sa plus grande peur. Et elle se demanda si elle ne souhaitait pas que ce soit lui qui mette fin à ses jours. Peut-être qu’elle pourrait mourir plus rapidement et proprement que si cela avait été un autre Carrière, avec un minimum de respect de la part de son bourreau…

« Bon allez, allons-y, dit il soudain, les tirant tous les deux de leur rêverie.
- Bonne idée ! »

Amy l’accompagna jusqu’à l’atelier de soin où deux jeunes femmes discutaient entre elles en pleine suture. La jeune femme reconnut parmi elles la blonde du Quatre, celle qui n’avait rien d’une Carrière et qui s’était entraînée le matin même en Course. Un coup d’œil de Nathanaël la motiva et elle s’approcha du mannequin le plus éloigné des deux autres pour ne pas les déranger.

« Bon, on va commencer par le commencement… Quand on se blesse, normalement on désinfecte… Mais dans la nature, il n’y a pas de désinfectant… Avec de l’eau par exemple, ça peut aller ?
- Ne désinfecte jamais avec de l'eau, répondit Amy dès que Nathanaël eut fini. C'est infesté de bactéries : à moins que tu ne puisses la bouillir ou rajouter du sel dedans, elle va tuer. »

Le sourire qui avait fendu le visage d’Amy disparut tandis qu'elle réfléchissait. Bien sûr qu’elle connaissait les plantes médicinales pour désinfecter, c’était les premières leçons que sa mère lui avait dispensées. Oubliant également la suite, ne se concentrant que sur l’instant présent, elle lui fit signe d’attendre.

« Reste là, je vais voir ce que le Capitole a prévu pour nous aider à désinfecter. Evite de blesser le mannequin, d’accord ? Ou alors appelle moi, je n'aimerais pas de mort sous ma responsabilité. »

Amy avança à grandes enjambées vers la table et sélectionna les plantes. Il y avait beaucoup de tiges inutiles sur la table.

« Tu n'as pas trop eu les muscles douloureux hier soir ? »

Amy leva les yeux et reconnut la blonde du District Quatre qui attrapait une bobine de fils. Elle lui souriait tout en ayant les joues légèrement empourprées et l'apprentie pharmacienne se demanda soudain ce que cette fille faisait là. Ce n'était définitivement pas une Carrière, alors... pourquoi personne ne s'était porté volontaire à sa place ?
D'un geste de la main, Amy chassa ses idées et répondit d'une voix normale :

« Je... merci de t'en inquiéter. »

Ses mains tombèrent sur une fleur orange. Amy sourit en reconnaissant une plante plutôt efficace et la saisit entre ses fins doigts, elle et certaines dans son genre.
« Antiseptique, super, murmura Amy avant d'ajouter : ça va. Les conseils de ton compagnon ont été si utiles que je n'ai pas mal du tout. »
Ses muscles hurlaient pour la faire démentir mais elle garda le sourire pour éviter de se montrer faible. Elle attrapa également une bobine de fil et repartit.

« Bon courage, » lança-t-elle à l'autre fille.

Amy arriva au niveau de Nathanaël et posa les fleurs oranges et la bobine à côté de lui.

« Voilà ce que j'ai trouvé, ce n'est pas trop mal. Il suffit juste de blesser le mannequin... »

© Lady
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Nathanaël F. Lowe
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MessageSujet: Re: Espace 6 - Soin   Espace 6 - Soin EmptyMer 31 Déc - 0:27


Jour 1 - après-midi




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« Ne désinfecte jamais avec de l'eau. C'est infesté de bactéries : à moins que tu ne puisses la bouillir ou rajouter du sel dedans, elle va tuer. »

Je relevai la tête vers elle avec un demi sourire mi-moqueur mi-amusé.

« Parce que tu crois que le Capitole va nous envoyer du sel pour agrémenter nos plats ? »

Je rebaissai les yeux vers le mannequin tout en songeant que le matin j’avais appris à faire du feu avec Pearl, et que faire bouillir l’eau serait envisageable si jamais l’un de nous était blessé. Je mis cette information précieuse dans un coin de ma tête.

« Reste là, je vais voir ce que le Capitole a prévu pour nous aider à désinfecter. Evite de blesser le mannequin, d’accord ? Ou alors appelle moi, je n'aimerais pas de mort sous ma responsabilité. »

Je secouai la tête, les yeux rieurs tout en pensant que malgré tout, il faudrait bien qu’elle ait des mort sous sa responsabilité si elle entendait survivre à cette arène … Mais je ne le fis pas remarquer, n’ayant pas le désir de plomber l’ambiance à nouveau. Je la vis alors aller discuter avec la jeune fille du district quatre un instant avant de revenir. Elle posa quelques trucs à côté de moi, mais je m’étais un peu laissé distraire …

« Voilà ce que j'ai trouvé, ce n'est pas trop mal. Il suffit juste de blesser le mannequin ... »

J’avais un peu la tête dans mes pensées, et je mis un instant avant de répondre à Amy.

« Excuse-moi … C’est juste que, la fille là-bas, avec laquelle tu parlais, c’est la fille du district 4 … Ca a fait pas mal de bruit dans les districts de carrières à mon avis, c’est vraiment étrange que personne ne se soit porté volontaire à sa place, surtout une année d’expiation … Chez moi les gens se battaient pour pouvoir y aller … »

Je sorti de ma rêverie avant de regarder le mannequin et de me rappeler qu’il fallait le blesser. Je donnais un grand coup de pied dans la jambe de mannequin qui se fendit d’un coup.

« Voilà, mannequin blessé. Et je suppose qu’il va falloir utiliser … ça … »

Je pris la bobine entre mes mains en haussant un sourcil. Voilà bien une chose que je ne m’étais pas attendu à faire. Je relevai les yeux vers Amy avant d’éclater de rire.

« Tu ne diras pas que je ne t’avais pas prévenue, je t’avais dit que j’étais vraiment mauvais en soin ! »



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Amy E. Wetthrone
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MessageSujet: Re: Espace 6 - Soin   Espace 6 - Soin EmptyMer 31 Déc - 13:44



Entraînement en soinJour 1 - Après midi - 14h15

Nathanaël sortit de ses pensées quand la bobine de fil claqua sur le sol.

« Excuse-moi… C’est juste que, la fille là-bas, avec laquelle tu parlais, c’est la fille du district 4 … Ca a fait pas mal de bruit dans les districts de carrières à mon avis, c’est vraiment étrange que personne ne se soit porté volontaire à sa place, surtout une année d’expiation… Chez moi les gens se battaient pour pouvoir y aller… »

Amy leva les yeux vers lui et elle retint sa question. C'était déjà la deuxième fois qu'elle avait failli franchir ses lèvres, mais la jeune femme craignait la réponse de son vis-à-vis. Depuis qu'ils étaient arrivés à l'atelier, l'ambiance s'était déjà alourdie, et c'était de sa faute. Mais la faute n'avait pas été avant, quand l'atmosphère était bien trop légère alors qu'ils allaient s'entretuer ?
Le bruit de la jambe soudain fendue du mannequin tira Amy de sa rêverie dans un sursaut tandis que, toujours aussi moqueur, Nathanaël établit un constat sans appel :

« Voilà, mannequin blessé. Et je suppose qu’il va falloir utiliser… ça… »

Il désignait la bobine de fil entre ses mains, la regardant comme si l'objet était sur le point de mordre. Il éclata de rire et entraina avec lui Amy.

« Tu ne diras pas que je ne t’avais pas prévenue, je t’avais dit que j’étais vraiment mauvais en soin !
- Si, tu m'avais prévenue, je ne savais juste pas à quoi m'attendre... » ajouta-t-elle avec un petit sourire qui s'élevait au coin de sa bouche.

Heureusement que le mannequin ne saignait pas réellement, sinon cela ferait déjà bien longtemps que son heure de décès aurait été prononcée. Amy prit donc un certain pour réfléchir : elle n'avait « opéré » personne ou soigné de telles blessures : elle soignait surtout les maladies. Pour autant n'était-elle pas désarmée face à une telle situation.

« On ne peut pas encore suturer, dit-elle à Nathanaël. Il faut arrêter le saignement, puis nettoyer la plaire. Si on referme trop vite, on enferme l'infection sans la soigner. »

Amy se rappelait que les plaies qui arrivaient chez sa mère avaient toujours arrêté de saigner. Elle saisit les deux tiges entre ses doigts et les montra à Nathanaël.

« En général, pour désinfecter, la plupart des plantes antiseptiques sont à préparer en infusion... il y a autant de particularités que de plantes, autant dire beaucoup, et il te faudrait les apprendre. Si je peux te conseiller d'en retenir une, c'est celle-ci, le souci, qu'on trouve plutôt partout. Brûlure, blessure, il suffit de la laisser infuser une demi-heure dans de l'eau bouillante, de laisser l'infusion refroidir et de l'appliquer avec un pansement pour nettoyer. »

Amy reposa les plantes sur le sol et continua.

« Autant dire que cela prend du temps qu'il faut donner au blessé. Arrêter le saignement d'abord, je crois, pendant ce temps tu mets les soucis dans un bol que tu portes à ébullition. »

Amy le regarda et, espérant ne pas l'avoir trop perdu, elle dit :

« Excuse moi, je me suis peut-être laissée emporter. Disons que ce mannequin ne saigne plus... Tu lui as fait une sacrée plaie quand même ! Enfin, je me doute bien que l'on ne vous apprend pas à vous battre pour que vos blessures soient soignables. »

Se doutant que cela devait plus ou moins ressembler à de la couture, Amy estima d'un coup d'œil la taille de la plaie, coupa deux fils qui faisait plus de deux fois sa longueur et eut une idée.

« Le mieux maintenant, c'est que tu me blesses le mannequin à l'autre jambe. D'un côté, on peut être sûrs qu'il ne s'enfuira pas sous la douleur - je t'en supplie, ne le fais pas quand tu auras un blessé entre tes mains, c'est surtout pour que l'on puisse pratiquer tous les deux en même temps. Je m'y connais bien plus en plantes qu'en couture et la suture n'est pas mon point fort. »


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MessageSujet: Re: Espace 6 - Soin   Espace 6 - Soin EmptyMer 31 Déc - 14:23

Second jour d'entraînement - Après-midi


Nous étions déjà arrivés à l’avant dernière demi-journée d’entraînement. Tout passait si vite que j’en avais presque le vertige. Néanmoins, je ne doutais pas des choix que nous avions faits avec notre mentor et ceux que j’avais moi-même fait en me dirigeant plus fréquemment vers certains ateliers que vers d’autres. J’avais tenté d’être logique dans mes essais, de me perfectionner là où je savais la marge de progression assez suffisante pour être atteignable. J’avais donc déjà mis mon esprit et mes capacités au service du soin, de la chasse et de la survie. En cet après-midi, je comptais bien contrôler mes connaissances dans certains domaines, toujours hantée par le souvenir que les apprentissages bien ancrés étaient plus viables.

Au stand de soin, j’avais donc commencé à préparer la même bouillie que hier au matin. Pour la douleur ou comme somnifère, cela ne ferait aucune différence dans la préparation : seulement dans la manière de l’utiliser à ma guise.

Puis, j’avais à nouveau étudié les plantes de différentes origines, qui poussaient dans des terrains bien différents mais aussi sous des climats des plus divers et variés. L’idée de pouvoir arriver dans une arène glacée me gelait le sang tandis qu’être frappée d’un soleil ardent me brûlait déjà la peau… Lorsque ces pensées parasites me dévoraient, j’avais bien du mal à réfléchir à ce que je faisais, aux plantes que je manipulais mais je tentais alors de recentrer mes émotions, d’annihiler mes réflexions pour éviter qu’elles n’embrouillent mon esprit alors que je tentais de faire quelque chose pour sauver ma vie, ou plutôt la nôtre. Il fallait que je parviennes à emmagasiner le plus d’informations possibles : il n’était plus simplement question de réviser des herbes médicinales connus ou d’apprendre des préparations simples ; aujourd’hui, je voulais passer aux choses sérieuses.

Après une rapide vérification de mes compétences en reconnaissance de plantes et de remèdes sur le panneau de contrôle qui affichait toutes les plantes et décoctions possibles, je passais au niveau élevé. Je m’aperçus alors de toutes les lacunes qu’il me restait à combler et compris qu’il me serait impossible de toutes les éliminer. Il allait falloir que je sois pragmatique, que je sélectionne les éléments qui risquaient le plus de nous servir. Néanmoins, je m’attelais à la tâche avec soin. Passant en revue chaque plante, vérifiant sur la table que je parvenais à les retrouver parmi d’autres qui leur ressemblaient beaucoup. Il était hors de question qu’une erreur nous coûte la vie. Ethan l’avait justement dit, l’arène pouvait nous tuer aussi bien et même mieux en cette édition de l’Expiation que n’importe lequel des tributs qui gravitaient autour de nous : je n’accepterai pas que je sois la cause de ma propre disparition ou de celle de Jason…

A l’instant même où son nom se dressa dans mes songes, je me maudis : voilà que je recommençai à penser pour nous deux, que j’envisageai de rester avec lui. Après cette nuit, je savais que les choses ne seraient plus les mêmes. Quand je l’avais vu derrière la porte, j’aurais dû me taire mais je l’avais appelé. Mes mains continuaient à courir, plus frénétiquement encore sur le panneau de contrôle, l’une sélectionnait la plante, l’autre ses caractéristiques médicinales mais aussi toxiques. Pourquoi avais-je fait cela ? Etais-je donc si idiote ? mes doigts pianotaient de plus en plus vite, incontrôlables. J’allais le mettre en danger, juste par égoïsme ? Je n’en avais pas le droit : la dernière fois que l’un d’entre nous l’avait fait, un malheur était survenu. Je n’avais pas le droit de recommencer, pas le droit. Le bip du panneau me sortit de mes pensées. Il affichait fièrement 70% de réussite.

Je fis la moue. Ce n’était pas suffisant, tout comme les raisons que j’essayais de donner à ma fuite ou celles que j’essayais de créer pour ne pas rester avec Jason… Nous étions complémentaires, il fallait peut-être l’accepter après tout.

Laissant échapper un soupir, je réinitialisai le logiciel et démarrai une nouvelle session d’entraînement afin d’améliorer mon score et par là mes connaissances. Plus tard, il faudrait encore que je m’attelle à la suture de plaie plus tard, même si j’en avais déjà fait, sur moi-même qui plus est, j’avais besoin de me rassurer en retentant les points que m’avait enseignés ma grand-mère.
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MessageSujet: Re: Espace 6 - Soin   Espace 6 - Soin EmptyJeu 1 Jan - 2:13






Savinna faisait mine de se concentrer, mais il fallait dire qu'elle attendait davantage une aide providentielle qu'elle ne comptait sur ses capacités innées dans le domaine de la couture. Après tout, c'était comme cela qu'elle fonctionnait : il y avait toujours eu quelqu'un auprès d'elle lorsqu'elle le désirait et elle mettait cela sur son charme naturel ainsi que sur sa capacité à ses créer des amitiés par un seul sourire. Elle savait y faire dans les relations humaines, même si elle avouait volontiers que c'était bien plus simple avec la gente masculine.

Après plusieurs points dans la chair plastique du pantin, elle lâcha un soupir. Quand il lui était arrivé de repriser une robe, c'était bien plus facile ! Pourquoi fallait-il que ce fichu mannequin ait la peau si dure ? Ils n'étaient pas des vieillards, zut ! Ca serait sans doute plus facile de planter cette aiguille dans sa peau ou celle de James que dans cet immonde patin irréaliste. Les sourcils froncés, elle tentait un nouveau point en espérant qu'il serait mieux que le précédent, ressemblerait un peu plus à celui de la fille du Quatre, mais non il restait définitivement hideux.

Du coin de l'oeil, Savinna continuait à suivre la progression de la blonde à ses côtés. Elle but une gorgée d'eau et quand elle la vit se lever Savinna eut une seconde de doute pendant laquelle elle songea que sa technique d'approche n'était pas la bonne... Qu'avait-elle manqué ? Pourtant, la fille se dirigea finalement vers elle et Savinna continua son point sans rien laisser paraître de sa manigance.

Soudain, un doigt se plaça dans son champ de vision, juste au-dessus de son dernier point. Une voix lui dit :

- Rapproche plus tes points, un laçage plus serré évitera que la plaie se réinfecte et qu'elle se cicatrice mieux.

- Comme ça ? demanda Savinna d'une voix douce en repiquant son aiguille plus près de son précédent point.

Son fil arrivant au bout, son regard se dirigea vers une table derrière elles et elle voulut se lever mais l'autre blonde la devança. C'est alors qu'une autre personne vînt s'ajouter à l'histoire, une fille brune plutôt grande et fine. Elle avait occupée, pressée. Savinna entendit la tribut du Quatre lui demander si elle allait bien suite à son entraînement en course : apparemment, des alliances tentaient de se former... Savinna l'avait compris et elle comptait bien en glisser quelques mots à James et leur mentor afin d'avoir son avis sur la question. Même si Savinna avait conscience qu'une alliance avec un beau gaillard puissant était sa meilleure chance dans l'arène, elle savait aussi que James pouvait être cet homme. Mais, en y réfléchissant bien, elle savait aussi qu'il valait mieux être trop entourée que pas assez...

Après leur court échange, la fille du District Quatre revînt vers Savinna qui relança la conversation immédiatement :

- Je crois que je n'arriverai jamais à faire aussi bien que toi ! dit-elle en souriant. Au fait, je suis Savinna : la malheureuse tribute du District Trois... ajouta-t-elle avec un rire jaune. Mais je crois que toi aussi tu n'étais pas trop volontaire... termina-t-elle presque dans un murmure, comme pour rendre la conversation plus confidentielle.

Elle avait envie d'en savoir plus sur cette jeune femme, non pas qu'elle veuille s'attacher à quiconque : ce n'était pas le genre de Savinna ! Non, ce que Savinna voulait c'est savoir qui était cette jeune femme et s'il y avait moyen de créer des liens pour que James et elle ne se retrouvent pas seuls. Parce qu'il fallait être réaliste... Ce n'est pas James qui leur ramènerait des alliés, pas s'il continuait à agir de la sorte...





By Sélène, la contacter pour toute question.

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  • Vous pouvez interagir avec ce personnage si vous le souhaitez.
  • De plus, ce post vous permet de reposter à la suite si vous le souhaitez (pour ceux qui avaient déjà écrit ici mais ne pouvaient pas le refaire par manque de réponse).

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Nathanaël F. Lowe
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MessageSujet: Re: Espace 6 - Soin   Espace 6 - Soin EmptyVen 2 Jan - 12:07


Jour 1 - après-midi




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« Si, tu m'avais prévenue, je ne savais juste pas à quoi m'attendre... »

Je la regardais avec demi-sourire amusé et étrangement … Complice, pour quelqu’un que je venais à peine de rencontrer. Elle continua à observer le mannequin avant de relever la tête vers moi, me donnant son diagnostic.

« On ne peut pas encore suturer. Il faut arrêter le saignement, puis nettoyer la plaire. Si on referme trop vite, on enferme l'infection sans la soigner. »

J’acquiesçai, prenant en compte tout ce qu’elle me disait en essayant de bien retenir ces informations même si je savais qu’elle n’allait pas faire de moi un docteur en quelques minutes … Elle pris deux tiges entre ses doigts et me montra comment procéder, en joignant le geste à la parole …

« En général, pour désinfecter, la plupart des plantes antiseptiques sont à préparer en infusion... il y a autant de particularités que de plantes, autant dire beaucoup, et il te faudrait les apprendre. Si je peux te conseiller d'en retenir une, c'est celle-ci, le souci, qu'on trouve plutôt partout. Brûlure, blessure, il suffit de la laisser infuser une demi-heure dans de l'eau bouillante, de laisser l'infusion refroidir et de l'appliquer avec un pansement pour nettoyer. »

Une infusion. Malgré le fait que j’essayais au maximum de me concentrer, le naturel revenait au galop … Enfin le naturel, c’était beaucoup dire en fait. J’étais d’un naturel très sérieux, au centre des carrières j’étais toujours très appliqué, ce qui expliquait surement que j’étais sûr de mes qualités et que j’avais été choisi pour me porter volontaire. Mais justement, le fait d’être ici, aux entrainements, aux hunger games … Je sentais que ma concentration et mes nerfs étaient beaucoup plus faciles à perturber que d’habitude. Et lorsqu’elle parla d’infusion, dans ma tête, je m’imaginais en train de préparer un petit thé dans l’arène, et je tentai du mieux que je pouvais de ne pas rire et de continuer à bien écouter ce qu’Amy disait. Lorsque ma concentration refit surface, je m’appliquai. Le souci. D’accord, retenir le nom ne m’avancerait en fait à rien, ce qu’il fallait c’était que je me rappelle de la tête que ça avait. Alors que je me concentrai, une question fit surface et je la posai immédiatement pour ne pas l’oublier …

« Quand tu dis pansement … Dans l’arène, on peut utiliser quoi ? Des feuilles ? Déchirer un morceau de vêtement peut-être ? »

Et comme j’essayais de retenir tout ce qu’elle m’avait dit, j’ajoutai :

« Qu’on ferait bouillir aussi avant pour enlever la saleté et éventuellement les bactéries qu’il y aurait dessus, ça pourrait le faire ? »

Je me surpris moi-même de mon implication dans cette tâche que j’avais toujours reléguée au second plan. Mais Amy repris, m’expliquant que cela prendrait du temps …

« Autant dire que cela prend du temps qu'il faut donner au blessé. Arrêter le saignement d'abord, je crois, pendant ce temps tu mets les soucis dans un bol que tu portes à ébullition. Excuse moi, je me suis peut-être laissée emporter. Disons que ce mannequin ne saigne plus... Tu lui as fait une sacrée plaie quand même ! Enfin, je me doute bien que l'on ne vous apprend pas à vous battre pour que vos blessures soient soignables. »

Je relevai la tête vers elle un instant, ne sachant pas trop quoi répondre à cela … Mais je préférais être franc. Après tout, je n’avais pas à avoir honte de ce que j’étais, ou de pourquoi je l’avais fait …

« Et bien techniquement quand on s’entraine, on évite quand même de blesser les autres, ça ferait mauvais genre … Mais évidemment en pratique, il vaut mieux qu’une blessure ne soit pas soignable … »

Je la fixai un instant, hésitant à donner le conseil que j’allais donner car il pouvait paraitre un peu … Barbare, surtout pour quelqu'un qui n'avait pas la préparation pour le combat …

« Je pense que si on a la choix dans l’arène, il vaut mieux tuer que blesser … C’est plus … Humain, je pense, d’abréger les souffrances de quelqu’un que de le faire souffrir et de le rendre inapte à continuer … Si c’est pour qu’elle souffre ou soit prise dans un piège. Personnellement, si je dois mourir, j’aimerais que ça soit avec honneur … Pas d’une blessure, ou d’un couteau dans le dos. J’espère mourir debout, en combattant … »

Je m’étais un peu laissé emporter, aussi décidais-je d’alléger le ton.

« Enfin, c’est pas tout à fait vrai, j’espère survivre en fait. Et puis, si tu continues à m’apprendre aussi bien que ça je pourrais bien préférer être blessé … Ça serait quand même bête que tu te donnes du mal avec un élève aussi peu doué pour que ça ne me serve jamais ! »

Je la gratifiai d’un large sourire avant qu’elle ne reprenne à nouveau la leçon.

« Le mieux maintenant, c'est que tu me blesses le mannequin à l'autre jambe. D'un côté, on peut être sûrs qu'il ne s'enfuira pas sous la douleur - je t'en supplie, ne le fais pas quand tu auras un blessé entre tes mains, c'est surtout pour que l'on puisse pratiquer tous les deux en même temps. Je m'y connais bien plus en plantes qu'en couture et la suture n'est pas mon point fort. »

J’acquiesçai mais hésitai un instant avant de la regarder à nouveau.

« Tu devrais le faire toi … Casser sa jambe, je veux dire. Histoire que tu vois la force que ça demande … L’ideal c’est de frapper avec la plante du pied, pour préserver ses talons … Enfin, si tu préfères je le fais, mais ça pourrait être bien que tu essayes une fois … »

Je me redressai avant de jeter un coup d’œil au mannequin.

« Après on se mettra chacun sur une jambe et on essayera de recoudre ça, même si je ne suis pas sûr qu’on nous fournisse du fil et une aiguille dans l’arène … »

C’était le problème à tous les ateliers je m’en rendais compte maintenant. Quoiqu’on fasse, pour grimper il fallait une corde, pour soigner il fallait du feu et des bandages, pour se battre il fallait des armes … C’est à la corne que beaucoup de choses allaient se jouer ….




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MessageSujet: Re: Espace 6 - Soin   Espace 6 - Soin EmptyVen 2 Jan - 23:29






Jour 1 - Après-Midi

La jeune brune releva les yeux vers elle, resta pensive quelques secondes avant de répondre d'une voix normale, joint d'un geste de main. Elle cherchait visiblement quelque chose, elle sourit en trouvant une fleur orange que je soupçonnais d'être de la calendula.

« Je... merci de t'en inquiéter.  Antiseptique, super, murmura-t-elle. Ça va. Les conseils de ton compagnon ont été si utiles que je n'ai pas mal du tout. »

Elle commença à se diriger vers le tribut du un et je souris, des alliances semblaient se créer.

« Bon courage, »

« Merci » répondis-je distraitement

Je me dirigeais vers la fille du trois, fils en main. Elle lança directement la conversation, et cela me surpris tellement, qu'un frisson me parcouru la nuque.

« Je crois que je n'arriverai jamais à faire aussi bien que toi ! Au fait, je suis Savinna : la malheureuse tribute du District Trois... Mais je crois que toi aussi tu n'étais pas trop volontaire... »

Je me mis à genoux face à la jeune femme et je lui souris doucement afin de ne pas paraître hostile, à l'arrivée imminente des jeux, se montrer hostile ne ferait que pointer la méfiance envers moi. Je voyais bien que l'humeur n'étais plus vraiment au travail et je me dis que j'allais comme même parler avec elle, que j'allais échanger un peu, et pourquoi pas en savoir un peu plus sur son district. Je tendis ma main vers elle afin d'échanger une poignée de main.

« Moi, c'est Thalia, tribute du Quatre. Comme tu l'as si bien dit, je n'étais pas volontaire, je suis même pas une carrière. Et il est normal que tu aie du mal à recoudre la plaie, le plastique n'est pas pratique pour commencer à apprendre, moi je me débrouille car c'est mon métier. Et toi, que faisait-tu au Trois»


Voilà, je venais de me dévoiler un peu, les mots sortant de ma bouche si naturellement que je m'en surpris moi-même. Peu-être pourrions nous être allié dans l'arène.
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Amy E. Wetthrone
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MessageSujet: Re: Espace 6 - Soin   Espace 6 - Soin EmptyMar 6 Jan - 20:05



Entraînement en soinJour 1 - Après midi - 14h15

« Quand tu dis pansement… Dans l’arène, on peut utiliser quoi ? Des feuilles ? Déchirer un morceau de vêtement peut-être ? dit Nathanaël avant d'ajouter : qu’on ferait bouillir aussi avant pour enlever la saleté et éventuellement les bactéries qu’il y aurait dessus, ça pourrait le faire ? »

Amy fronça les sourcils : il fallait dire qu'elle n'y avait pas tant pensé que cela et la remarque était judicieuse. Elle aurait aimé lui répondre qu’il fallait simplement utiliser une compresse stérile, c’était d’une évidence telle qu’elle se rattrapa au dernier moment. Oui, l’arène… Il n’y aurait pas de linge propre. Elle haussa les épaules, manière de dire qu’il sera alors temps de se débrouiller, et acquiesça tout de même pour confirmer que l’idée de Nathanaël n’était pas mauvaise, ce qui arracha encore un sourire parmi les nombreux que les deux jeunes gens n’avaient eu de cesse de s’échanger.

« Et bien techniquement quand on s’entraine, on évite quand même de blesser les autres, ça ferait mauvais genre… Mais évidemment en pratique, il vaut mieux qu’une blessure ne soit pas soignable… »

Le regarde clair d’Amy se leva de lui-même pour croiser celui de son interlocuteur qui la fixait, hésitant, avant de céder à la phrase qu’il tenait tant à partager.

« Je pense que si on a la choix dans l’arène, il vaut mieux tuer que blesser… C’est plus… Humain, je pense, d’abréger les souffrances de quelqu’un que de le faire souffrir et de le rendre inapte à continuer… Si c’est pour qu’elle souffre ou soit prise dans un piège. Personnellement, si je dois mourir, j’aimerais que ça soit avec honneur… Pas d’une blessure, ou d’un couteau dans le dos. J’espère mourir debout, en combattant… »

Le cœur d’Amy s’alourdit et ses yeux restèrent à le fixer, brillant. Elle aurait aimé se lever et partir en courant. Ce que lui confiait ce Carrière était terrifiant. Ca n’appartenait au monde qu’elle connaissait, autant les raisons et les conclusions, la jeune femme ne vivait pas pour tuer mais au contraire sauver. A cela en plus s’ajoutait le fait que c’était vrai. Le destin de vingt six personnes était de mourir quoi qu’il arrive. Ce n’était pas la vie de tous les jours, une guerre, un massacre, non, c’était un Jeux dont les règles étaient fixées et claires : un seul pouvait survivre. Les Juges s’en occuperaient. Nathanaël s’en occuperait. Carrière qu’il était, c’était sa vie à lui. Et au fond, Amy en vint à souhaiter que ce soit lui qui la tue, s’il devait y avoir un Carrière.

« Enfin, c’est pas tout à fait vrai, j’espère survivre en fait. Et puis, si tu continues à m’apprendre aussi bien que ça je pourrais bien préférer être blessé… Ça serait quand même bête que tu te donnes du mal avec un élève aussi peu doué pour que ça ne me serve jamais ! »

Il fit l’effort d’alléger l’atmosphère, et Amy réagit dans son sens. Il n’y était pour rien. Ce qu’ils vivaient, d’autres Tributs l’avaient vécu avant, d’autres le vivraient après… Aussi eut-elle un petit rire à sa remarque mais continua à s’expliquer et le laissa réagir.

« Tu devrais le faire toi… Casser sa jambe, je veux dire. Histoire que tu vois la force que ça demande… L’idéal c’est de frapper avec la plante du pied, pour préserver ses talons… Enfin, si tu préfères je le fais, mais ça pourrait être bien que tu essayes une fois…
- Non, je m’en occupe, » dit Amy en se levant.

Se mettant en place au dessus du mannequin, elle résista à l’envie de blesser le mannequin avec le talon et écouta ce que disait Nathanaël.

« Après on se mettra chacun sur une jambe et on essayera de recoudre ça, même si je ne suis pas sûr qu’on nous fournisse du fil et une aiguille dans l’arène…
- C’est un autre souci, ça, » répondit Amy distraitement.

Concentrée à vouloir blesser le mannequin, elle l’observa encore avant d’appliquer ce que venait de lui expliquer le Carrière. Elle arma son pied et frappa avec la plante… avant de pousser une légère exclamation. Elle ne s’était pas attendue à avoir mal comme ça : ce n’était pas insupportable mais surprenant. Enfin, le résultat était là : bien que ce ne fût pas aussi propre que ce qu’avait fait Nathanaël, la jambe était brisée et Amy pourrait s’en occuper.

« Si déjà on sait recoudre, on pourra mieux se concentrer sur l’improvisation si l’on manque de matériel. »

Amy attrapa la feuille d’instructions sur la suture, puisqu’elle ne s’y connaissait pas, et la plaça entre Nathanaël et elle de manière à ce que les deux pussent le lire. S’y concentrant, elle commença doucement à recoudre, devant reprendre plusieurs fois un point mais ne s’en sortant pas trop mal.

« Ecoute Nathanaël, je voulais te poser une question… », demanda-t-elle tandis qu’elle recousait.

La jeune femme leva vers lui ses yeux clairs et continua :

« Pourquoi ? Pourquoi avoir choisi de faire ça ? Pourquoi vous faites çadans les Districts supérieurs ? »

Se rendant compte qu’elle allait peut-être trop loin, Amy voulut baisser la tête, et finalement comprit qu’elle ne pouvait pas faire demi-tour, qu’il était temps d’assumer cette question.

« Pourquoi vous entraînez-vous à tuer ceux qui ont visiblement moins de moyens et de chance que vous ? Certains ont massacré, ou tué dans de telles souffrances… »

Elle baissa les yeux. Ses mains s’étaient arrêtées et un frisson la parcourait à l’idée qu’Adam ou elle pourraient mourir couverts de douleur et d’humiliation.



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Nathanaël F. Lowe
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MessageSujet: Re: Espace 6 - Soin   Espace 6 - Soin EmptyMar 27 Jan - 16:12


Jour 1 - après-midi




Espace 6 - Soin Tumblr_ltu8b6lyDu1r4i0gjo1_500 Espace 6 - Soin Tumblr_mdjcbqW1Ln1qeysf2o2_500  




Amy avait placé la feuille d’instruction entre elle et moi, et on commença tous les deux à opérer notre patient en plastique. Je grimaçai …

« Heureusement qu’il ne peut pas souffrir, le pauvre … »

En effet, rien qu’à voir le début, Amy s’en sortait beaucoup mieux que moi. Je me rapprochai un peu pour voir e qui faisait la différence et remarquait que ses points étaient beaucoup plus rapprochés que les miens. En effet, mes points étaient bien trop espacés et loin de la plaie. J’entrepris de copier Amy et je regardai tantôt son travail, tantôt le mien pour le reproduire au mieux. Je notai qu’elle avait remarqué mon manège, et je répondis en plaisantant …

« On m’a dit un jour que la copie était la forme la plus élevée d’admiration … »

Je souris à nouveau mais après quelques seconde, elle changea de sujet et me pris par surprise …

« Ecoute Nathanaël, je voulais te poser une question… »

Je me tournai vers elle avant de répondre sans hésiter :

« Biensûr Amy, vas-y. »

Je pensais que c’était une question en rapport avec le combat, ou le soin …  Je ne me serais jamais douté qu’il s’agissait de quelque chose de complétement différent …

« Pourquoi ? Pourquoi avoir choisi de faire ça ? Pourquoi vous faites ça dans les Districts supérieurs ? »

Mes yeux s’arrondirent le temps d’une seconde sous la surprise … Et j’arrêtais ce que j’étais en train de faire. Je la regardais et vis qu’elle me fixait avec intensité … Elle n’allait pas juste lâcher l’affaire si je faisais une petite pirouette, chose que je regrettais, car c’était une discussion ne menait jamais nulle part …

« Pourquoi vous entraînez-vous à tuer ceux qui ont visiblement moins de moyens et de chance que vous ? Certains ont massacré, ou tué dans de telles souffrances… »

Je vis qu’elle frissonnait et j’imaginais sans mal qu’elle s’imaginait elle, torturée par des carrières … Moi-même, peut-être bien.  Je secouais la tête.

« C’est une discussion qui ne mène nulle part Amy … Je l’ai déjà eue, et en fonction de la vie qu’on a eue, on n’est jamais d’accord avec ce que pense l’autre … »

Et pourtant elle ne me lâchait pas du regard et une voix me disait qu’il fallait que je lui explique, que peut-être qu’elle comprendrait … Et que je me sentirais moins coupable, quelque part. Pourtant je n’avais pas de raison de me sentir coupable, et c’est ça que je devais lui montrer.

« Mais je suppose que je peux … Essayer … Mais la vérité c’est que moi, je me suis toujours posé la question inverse … Pourquoi les districts les plus pauvres n’entrainement pas leurs jeunes ? Je nous trouve bien moins barbare que les autres districts … Je veux dire, je m’entraine depuis longtemps, tout en sachant que je n’irais que quand je serais prêt … Et qu’un jour, quand je serais assez fort et entrainé, je pourrais me porter volontaire à la place d’un jeune de mon district. Je trouve ça plus barbare de laisser des jeunes de douze ans qui ne savent pas tenir un couteau aller dans une arène. C’est quand même plus juste que ce soit des gens qui ont déjà vécu, et qui ont un minimum d’entrainement et d’endurance qui y aille, des gens qui ont une chance, tu ne crois pas ? »

Alors que je la regardais, je pris conscience que je cherchais réellement son approbation … Parce que si je n’aimais pas ce que ces districts faisaient en envoyant des jeunes inexpérimentés, elle n’y était pour rien … Elle n’était que la victime, là-dedans.

« Alors oui, il y en a certains qui craquent devant les caméras, qui paraissent vicieux, cruels … Mais ce ne sont pas que des gens comme moi … Si tu regardes les gens des autres districts, certains deviennent pareils … Regarde Zatannah, la mentor du huit. Elle a littéralement dévoré des tributs … C’est pas pour rien qu’on l’appelle la vampire de soie … Ou Cassandra qui, pas de chance, revient avec nous dans l’arène … La seule différence c’est que quand quelqu’un qui s’est sacrifié pour passer sa vie à s’entrainer pour protéger les jeunes de son district tourne mal dans l’arène, on fait de lui un monstre. Quand c’est un jeune d’un district tiré au sort, on dit qu’il n’a pas eu de chance et qu’il a tout fait pour survivre… »

Je me rendis compte que je m’étais un peu emporté, et je reposai les yeux sur la jambe de celui que je devais soigner avant d’ajouter …

« Je suis désolé si ça te semble injuste, mais je ne vais pas m’excuser de vouloir protéger les jeunes de mon district, et la vérité c’est que si je n’avais pas été entrainé pour cela, je n’aurais surement pas eu le courage de me porter volontaire à la place de l’un d’entre eux. »


Je relevai la tête vers elle, ne sachant pas trop ce qu’elle pouvait penser. Evidemment, elle avait vécu dans le cinq, elle ne serait jamais convaincue par mes arguments, car elle avait sans doute les siens … Quelque part je savais qu’on devait trouver chacun des arguments pour que notre conscience nous laisse tranquille … Je tenais cependant à ajouter une dernière chose, qui celle-ci n’était pas une chose qu’on m’avait dite ou transmise, mais une chose que je savais au plus profond de moi …

« Des monstres il y en aura forcément Amy, il y en a toujours, dans chaque édition. Mais je ne serais pas l’un d’entre eux. Je ferais ce que je dois pour que Pearl et moi on survive le plus longtemps que possible … Mais je ne prendrais pas de plaisir à cela. On est tous dans le même bateau à présent … On doit juste faire ce qu’on doit pour s’en sortir vivant … »



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Amy E. Wetthrone
Amy E. Wetthrone
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MessageSujet: Re: Espace 6 - Soin   Espace 6 - Soin EmptySam 21 Fév - 19:33



Entraînement en soinJour 1 - Après midi - 14h15

« C’est une discussion qui ne mène nulle part Amy… Je l’ai déjà eue, et en fonction de la vie qu’on a eue, on n’est jamais d’accord avec ce que pense l’autre… »

Mais je ne le lâchais pas du regard. Je ne cherchais pas le conflit, non, ni le combat ; je n’avais pas d’avis, pas d’opinion. Il ne me restait plus que quelques jours à vivre et mon désir soudain vif et dévorant était de comprendre pourquoi il risquait d’arriver ce qui forcément allait arriver. Pourquoi les Tributs que nous appelions si communément « Carrières », aux activités interdites mais connues de tous, agissaient ainsi, et l’entendre de la bouche du plus surprenant d’entre eux. Celui qui faisait tout pour que le moment soit agréable, presque joyeux, moment que je minais en posant des questions dérangeantes. Celui que j’avais inconsciemment, dans mon instabilité émotionnelle d’animal condamné à mourir, accepté alors que j’avais le matin même jeté la fille du Dix. Parce que mon souci était là : pourquoi ? Pourquoi lui ? Et je voulais comprendre.
Juste comprendre…

« Je n’ai aucune opinion là dessus Nathanael, déclarai-je doucement. Je ne pose pas la question pour hurler au scandale dans la foulée et tenter – juste tenter- de t’étrangler parce que tu auras donné ton opinion, si ça peut te rassurer. »

Nathanael se décida alors à parler.

« Mais je suppose que je peux… Essayer… Mais la vérité c’est que moi, je me suis toujours posé la question inverse… Pourquoi les districts les plus pauvres n’entrainement pas leurs jeunes ? Je nous trouve bien moins barbare que les autres districts… Je veux dire, je m’entraine depuis longtemps, tout en sachant que je n’irais que quand je serais prêt… Et qu’un jour, quand je serais assez fort et entrainé, je pourrais me porter volontaire à la place d’un jeune de mon district. Je trouve ça plus barbare de laisser des jeunes de douze ans qui ne savent pas tenir un couteau aller dans une arène. C’est quand même plus juste que ce soit des gens qui ont déjà vécu, et qui ont un minimum d’entrainement et d’endurance qui y aille, des gens qui ont une chance, tu ne crois pas ? »

Je sentis mes yeux se porter d’eux-mêmes vers la petite fille du District Sept. Oui, c’était injuste. Aussi injuste que pour Adam, ou pur moi… C’était injuste pour nous tous. J’aurais aimé que quelqu’un hurle pour aller dans l’arène à notre place, quelqu’un comme Nathanael ou sa partenaire de District… Et pendant un instant, je l’imaginais hurler qu’elle était volontaire, et je crus voir les années de bonheur qui me tendaient les bras.
Loin de me ramener à la réalité, sa voix résonna à mes oreilles comme un rêve.

« Alors oui, il y en a certains qui craquent devant les caméras, qui paraissent vicieux, cruels… Mais ce ne sont pas que des gens comme moi… Si tu regardes les gens des autres districts, certains deviennent pareil … Regarde Zatannah, la mentor du huit. Elle a littéralement dévoré des tributs… C’est pas pour rien qu’on l’appelle la vampire de soie… Ou Cassandra qui, pas de chance, revient avec nous dans l’arène … La seule différence c’est que quand quelqu’un qui s’est sacrifié pour passer sa vie à s’entrainer pour protéger les jeunes de son district tourne mal dans l’arène, on fait de lui un monstre. Quand c’est un jeune d’un district tiré au sort, on dit qu’il n’a pas eu de chance et qu’il a tout fait pour survivre… »

J’avais promis de ne rien lui dire, mais malgré ce réel bon sentiment, sa conclusion était trop rapide. C’était ainsi les Districts inférieurs les grands fautifs à ses yeux ? Simple. Trop simple. Aussi simple que de dire que les Carrières étaient les grands méchants de l’histoire. Aussi simple que l’était la vie que l’on essayait de donner à Panem en enfermant les gens des boîtes d’où on les contrôlait comme des pantins.
Et alors que je portais mon regard vers Nathanaël qui avait baissé le sien sur son mannequin, je compris l’écran de fumée qu’avait été ma vie.
Lui-même l’avait soulevé avant de commencer son explication : tout dépendait de la vie que l’on avait eue. C’était peut-être la raison pour laquelle, en un sens, je n’étais pas révoltée par ses propos : je n’étais pas une fille pauvre, au contraire, j’avais eu une situation plutôt confortable en étant fille du maire du District Cinq. Mais si un Carrière avait arraché la vie d’un de mes proches, comment aurais-je réagi ? Si j’avais vécu dans la misère et le froid, la faim et le deuil ? Je n’aurais peut-être pas été en état d’accepter que ces adolescents ne s’entraînaient pas que pour la gloire et la victoire, qu’ils voulaient sauver leurs propres frères et sœurs de cette manière. Pourtant, pourtant dans cette envie de me convaincre, j’avais décelé chez Nathanael un autre désir : celui de se convaincre lui-même. De se convaincre lui-même que les gens qui l’entouraient n’étaient pas que prêts à tuer pour accéder à une vie prochaine, peut-être meilleure, que savais-je des Districts supérieurs ?
Seulement, ce fut là qu’une autre partie de ce que j’avais vécu s’exprimait : nous avions toujours le choix. Et il pouvait me dire que certains des Carrières étaient littéralement devenus fous, à la manière de certains tributs des Districts (l’exemple de Zatannah était éloquent), ce n’était qu’un nombre, anormalement augmenté par l’horreur de l’arène certes mais cette horreur touchait principalement les Tributs. Ceux des Districts supérieurs étaient bien plus préparés à cela, autant que l’on puisse l’être.
Pourtant, pourtant, ce n’était pas Nathanael.
A cette simple pensée, je sentis mon cœur s’emballer, et il rajouta :

« Je suis désolé si ça te semble injuste, mais je ne vais pas m’excuser de vouloir protéger les jeunes de mon district, et la vérité c’est que si je n’avais pas été entrainé pour cela, je n’aurais surement pas eu le courage de me porter volontaire à la place de l’un d’entre eux. »

Si lui semblait se demander ce que je pensais, je pouvais quasi-certainement comprendre qu’il soulageait sa conscience. Je n’avais aucune peine à croire que c’était bien ce qui avait animé toute sa vie jusqu’à présent, que c’était ce qui avait été le plus juste. Je ne pensais plus au fait qu’il pouvait parfaitement avoir joué la comédie, parce que quel était l’intérêt de la jouer avec moi ? Un Carrière ne chercherait pas à s’allier avec moi, c’était certain. Non, non, l’intérêt de cette rencontre résidait dans cette prise de conscience que nous semblions avoir de l’être humain qu’on avait en face. Pas du monstre sanguinaire ou de la pauvre biche blessée qui ne demandait qu’à ce qu’on vienne abréger ses souffrances.

« Des monstres il y en aura forcément Amy, il y en a toujours, dans chaque édition. Mais je ne serais pas l’un d’entre eux. Je ferais ce que je dois pour que Pearl et moi on survive le plus longtemps que possible… Mais je ne prendrais pas de plaisir à cela. On est tous dans le même bateau à présent… On doit juste faire ce qu’on doit pour s’en sortir vivant… »

La parole m’échappa un instant. J’avais pensé, pensé, sans savoir quoi lui dire. Lui dire qu’il n’avait pas raison, lui avouer qu’il n’avait pas tort ? Être franche avec lui comme il l’était avec moi ? Ne devais-je peut-être pas soudain reconsidérer que c’était mon pire ennemi dans cette arène, puisqu’un Carrière me connaissant particulièrement et qui viendrait à croire, dans les réflexions de ses prochaines journées, que j’avais tenté de le séduire pour qu’il me lance tranquille ou je ne savais quoi, parce que nous étions de parfaits inconnus et qu’il ne pouvait pas savoir que je me sentais incapable de manipuler ou de mentir.
Ne venait-il pourtant pas d’avouer qu’il était mon meilleur ennemi, la personne la plus à-même de faire en sorte que je n’aie pas à mourir dans des souffrances bien pires que celle que j’avais vécues ? D’accomplir ce tacite espoir N’aurais-je pas un soudain intérêt à lui demander d’abréger mon tourment ?
Mais n’était-ce pas un désir de vie encore plus important mais plus tacite qui retenait ma langue ? Un désir que j’avais dû apprendre à aimer en le goûtant à chaque inspiration ?

« Tu as raison, c’est injuste. »

Ma langue s’était déliée d’elle-même. Mes mains s’occupaient d’elles-mêmes avec la bobine de fil. Il ne manquait que mes yeux, qui s’étaient alors reportés d’eux-mêmes vers lui.

« Tu as raison, il faut survivre. »

J’avais envie de lui dire que ni lui, ni moi, ne devrait être là à discuter. Que dans les Districts qui n’étaient ni le Un, ni le Deux, ni le Quatre, nous n’avions pas les moyens de construire un centre des Carrières. Que j’avais voyagé pour pouvoir dire ça, que j’avais vécu pour pouvoir le comprendre, que j’avais souffert pour pouvoir le contredire. J’avais envie de lui déballer tout ma pensée sur la folie, sur le fait qu’eux étaient préparés à vivre, et donc ne perdaient pas si facilement l’esprit, pas comme Zatannah.
La seule chose qui pourtant traversa mes lèvres fut la moins sûre de mes idées, celle qui venait d’émerger dans mon esprit, aussi dangereuse que fragile, potentiellement vraie et fausse ; une phrase instable comme je l’étais, en somme, et aussi forte que mon envie de vivre.

« Mais lorsque les Districts supérieurs ont décidé de se battre pour que ce ne soit pas les plus fragiles qui meurent, les autres peut-être ont simplement refusé d’accepter. Et c’en est devenu une habitude. »

Et malgré moi, je m’entendis ajouter :

«  Et peut-être qu’ils ne sont pas tous comme toi. Tu sembles croire dur comme fer que vous protégez tous les petits de chez vous, et je suis sûre que c’est ce que tu as fait. Mais pour un comme toi, Nathanael, on en a vu de nombreux massacrer ces enfants qui auraient pu être des leurs, et y prendre un certain plaisir… trop nombreux pour entrer dans le cota folie… »

Je posai doucement la bobine à côté de moi, soudain concentrée à ce que son atterrissage soit parfait et minutieux, sans bruit. Quand un rire nerveux me secoua soudain, sans que je ne puisse rien y faire, comme ébahie de ma bêtise à poser soigneusement cet objet ou à chercher un monde à ce sens qui n’en avait pas. Survivre, voilà ce qu’on tentait de faire, et moi je cherchais à tuer mon esprit égaré avec des réflexions que d’autres avaient sûrement eues avant moi, et sans y trouver d’issues. Je me sentis idiote de passer mes derniers moments, plutôt que de rire en insolite compagnie, à chercher à comprendre. Alors je ris, encore, et mon être semblait exploser de ce rire qui n’avait rien d’amusé et tout de nerveux. Je ris de ma bêtise, de mon instabilité, de ce monde qui m’avait rendue ainsi. Le pire était qu’entendant mon rire, je continuais de rire, puisque cela semblait entretenir mon hilarité.

« Et quelque part, je pense que je devrais être rassurée que tu aies plus de morale que tes prédécesseurs et arrêter de détruire ce que ta bonne humeur tente de construire, non ? », lâchai-je dans mon rire.

Qui ne semblait pas prêt à s’arrêter, puisqu’à chaque fois que je semblais retrouver un semblant de sérieux, ma nervosité me jouait des tours.




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Nathanaël F. Lowe
Nathanaël F. Lowe
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MessageSujet: Re: Espace 6 - Soin   Espace 6 - Soin EmptyMar 3 Mar - 23:08


Jour 1 - après-midi




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« Tu as raison, c’est injuste. Tu as raison, il faut survivre. Mais lorsque les Districts supérieurs ont décidé de se battre pour que ce ne soit pas les plus fragiles qui meurent, les autres peut-être ont simplement refusé d’accepter. Et c’en est devenu une habitude. »

Je la fixai un instant en silence … Elle disait « refuser d’accepter comme si cela faisait une différence. Ils n’avaient pas le choix. Des gens s’étaient rebellés et les générations suivantes devaient en payer le prix. Quelque part, j’avais toujours pensé qu’il y avait là une injustice, sans jamais m’y attarder. Les choses étaient telles qu’elles étaient, le Capitole s’assurait ainsi de l’obéissance de tous et cela fonctionnait plutôt bien. C’était un mal nécessaire il fallait croire … et je n’avais jamais été du genre à trop m’arrêter sur ce genre de choses. C’était indépendant de ma volonté, je ne pouvais faire que de mon mieux avec ce qui était. Alors que j’allais lui répondre de façon à mettre fin à ce débat, elle me devança en continuant sur les autres carrières …

« Et peut-être qu’ils ne sont pas tous comme toi. Tu sembles croire dur comme fer que vous protégez tous les petits de chez vous, et je suis sûre que c’est ce que tu as fait. Mais pour un comme toi, Nathanael, on en a vu de nombreux massacrer ces enfants qui auraient pu être des leurs, et y prendre un certain plaisir… trop nombreux pour entrer dans le cota folie… »

J’haussai les épaules. Oui, certains carrières étaient un peu plus brutes que les autres. Dans le district un, les carrières étaient un peu les « chefs » de districts et aimaient bien le faire savoir aux autres … Mais leur sacrifice les excusaient presque ... Moi je les pardonnais. Pardonner le plaisir au meurtre … Je ne savais pas vraiment.

« Tu sais … J’en connais aussi trop qui le font pour les mêmes raisons que moi et qu’on met dans le même sac que les autres. Et puis, sincèrement, malgré le fait que ça soit horrible … Quand un tribut meurt dans l’arène, cela fait une chance sur 24 de plus de rentrer chez toi. Et au fur et à mesure que le jeu progresse, une chance sur 12, sur 5 … Je pense qu’on ne peut pas savoir avant de le vivre mais je suppose que plus tu vois tes chances de rentrer chez toi, plus tu es heureux … C’est ce qu’on veut tous au final … Rentrer, revoir nos familles et nos amis, survivre comme tu le disais si bien. »

Comme pour remonter un peu l’ambiance, j’ajoutais …

« Bon après, je ne parlerais pas pour les jumeaux du deux. Eux … Même moi, ils me font flipper, j’avoue qu’ils ont l’air un peu vicieux … »

Sans que je le comprenne, Amy parti d’un fou rire et je la regardais avec amusement et incompréhension. Elle était décidément d’humeur assez changeante …

« Et quelque part, je pense que je devrais être rassurée que tu aies plus de morale que tes prédécesseurs et arrêter de détruire ce que ta bonne humeur tente de construire, non ? »

Je secouais la tête.

« Ah non mais vas-y hein … On cherchait tout à l’heure quel talent tu pouvais avoir, et bien on a trouvé, tu as décidément un don incroyable pour plomber l’ambiance ! »

J’éclatai de rire avant de terminer mon « œuvre » et de la montrer à Amy en grimaçant devant la pauvre tête de la jambe.

« Et bien écoute, je crois que je devrais sacrément bien protéger Pearl parce que la pauvre, si je dois la soigner, je pense que j’aurais meilleur temps d’abréger ses souffrances la pauvre ! »

Je relevai les yeux vers Amy pour la voir perdue dans ses pensées. Je supposai qu’elle pensait toujours à la conversation qu’on avait eue et je posai une main sur son épaule.

« Hey … N’y pense plus d’accord ? Ca ne sert vraiment à rien. Garde ces pensées pour après l’arène … Si ça se trouve dans une semaine toi et moi on sera mort, alors autant profiter du temps qui nous reste avec un peu de bonne humeur et de légèreté … »

Je regardai autour de moi … Les autres tributs avaient déserté la salle de soin et j’observai d’un coup d’œil ce qui nous entourait.

« Par exemple … »

Mon sourire s’était élargi comme celui d’un gamin qui allait faire une bêtise … Au fond, c’était presque le cas. Je m’avançai prêt de la table de stérilisation et allumai le bec bunsen qui servait à stériliser les objets. Je contemplai les différentes feuilles, herbes et compresses qui étaient posées à côté … Et j’en pris une que j’allumais à l’aide du bec. Je la fis tournoyer un instant au dessus du tas de feuilles avant de la lâcher.

« Oups … »

Une fumée commença à monter vers le plafond, et une alarme retenti alors que les robinets anti-incendie s’ouvraient. Il commença alors à … Littéralement pleuvoir dans la salle. J’avoue que je n’avais pas pensé à ce détail … En dix secondes, nous étions trempés et moi mort de rire, même si je me demandais bien ce qui m’étais passé par la tête. Je poussais Amy vers l’extérieur alors qu’on se précipitait vers l’extérieur de la salle. Devant la porte, j’éclatai de rire avant de voir des hommes arriver vers la salle.

« Retournez-vite dans vos quartiers pendant qu’on arrange ça ! »

Je retenais difficilement un sourire alors que je pivotai pour m’éloigner de la salle. Lorsque nous fument assez loin, je souris à Amy qui me regardait un peu comme si j’étais fou … J’haussai les épaules.

« C’est pas ma faute si je suis maladroit … Et puis … Qu’est-ce que tu veux qu’ils nous fassent ? Qu’ils nous tuent ? On a déjà vingt-cinq chances sur vingt-sept que ça soit le cas, on est plus à une prêt ! »




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Amy E. Wetthrone
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MessageSujet: Re: Espace 6 - Soin   Espace 6 - Soin EmptyMar 10 Mar - 20:52



Entraînement en soinJour 1 - Après midi - 14h15

Nathanaël m’avoua qu’il avait le désir de rentrer chez lui, qu’il savait que ses chances augmenteraient au fur et à mesure des Jeux et que c’était ce qui le motivait. Surtout, lorsque je me mis à rire, il m’avait fixée avec incompréhension et amusement, et il devait me trouver aussi ridicule que je me trouvais moi-même.

« Ah non mais vas-y hein… On cherchait tout à l’heure quel talent tu pouvais avoir, et bien on a trouvé, tu as décidément un don incroyable pour plomber l’ambiance ! »

Il joignit son rire au mien et pendant un moment, l’instant sembla suspendu. Comme si les Jeux n’existaient plus ; et c’était agréable, tellement plus que de débattre de discussions sans fin.  Puis il se concentra à terminer ses points – les miens étaient finis depuis un moment déjà – et me les montra, et j’eus un petit sourire : c’était pas mal pour une première fois. Il ajouta pourtant :

« Et bien écoute, je crois que je devrais sacrément bien protéger Pearl parce que la pauvre, si je dois la soigner, je pense que j’aurais meilleur temps d’abréger ses souffrances la pauvre ! »

Malgré moi, cette phrase me laissa songeuse, écho à une pensée. S’il me voyait mal en point, dans cette arène, abrégerait-il mes souffrances ? C’était bien tout ce que je souhaitais. Tout ce que j’espérais… Je pouvais faire tous les efforts que je voulais, je n’arrivais pas à m’enlever de l’esprit qu’Adam et moi allions mourir dans les prochains jours. C’était incroyable, aussi incroyable que ce moment que je venais de passer avec Nathanaël, entre rire et inquiétudes, entre sentiment de bien-être et ridicule.
Sans que je ne comprenne comment, il posa sa main sur mon épaule, et je me sentis tressaillir à ce contact. J’avais envie de m’en dérober, comme j’en avais l’habitude, comme je ne supportais pas qu’on me touche – mais je n’en fis rien. A la place, je levais vers lui mon regard et croisait le sien, croisait sa gentillesse et sa sincérité, croisait le réconfort qu’il souhaitait me partager. Mon cœur battait et je mis ça sur le compte de sa main sur mon épaule. Je n’avais plus l’habitude. J’avais oublié comment c’était lorsque quelqu’un vous rassurait de ce geste, puisque je ne me laissais jamais aller à cette quiétude, virant plutôt à l’hystérie.

« Hey… N’y pense plus d’accord ? Ca ne sert vraiment à rien. Garde ces pensées pour après l’arène… Si ça se trouve dans une semaine toi et moi on sera mort, alors autant profiter du temps qui nous reste avec un peu de bonne humeur et de légèreté… »

Je lui souris. Il avait raison. Il valait mieux que je n’y pense plus, que nous n’y pensions plus. Peut-être que l’on pouvait profiter des dernières minutes ensemble pour voir quelques plantes médicinales ? Ca ne lui ferait pas de mal, et j’aurais au moins l’air un peu plus expert qu’en couteaux ou sutures…
Mais après un regard alentour, Nathanaël ne semblait pas de mon avis et son visage se fendit d’un sourire moqueur.

« Par exemple… »

J’avais l’impression d’observer un gosse qui, fier de la prochaine idiotie qu’il allait faire, observait autour de lui comme s’il souhaitait que personne ne le voit. Je fronçai les sourcils tandis qu’il se levait pour se diriger vers la table et je lui murmurai :

« Mais qu’est-ce que tu fais… ? »

Les autres Tributs avaient déserté le stand de soin. Il ne restait que nous deux, ce qui semblait conforter Nathanaël. Il prit le bec bunsen, réussit à l’allumer sans difficulté et décida de brûler les plantes qui se trouvaient à côté, devant mes yeux ébahis et teintés d’incompréhension. Il allait faire flamber la salle d’entraînements !
Réagissant au quart de tour, je me précipitai vers lui pour éteindre le feu, une douce odeur de plantes caressant mes narines. Déjà je le vis promener indolent les fleurs enflammées au dessus d’un tas d’herbes séchées, et il les lâcha avant que je n’ai pu lui dire d’arrêter, prête à ajouter toutes les variantes du mot « crétin » qui me passaient par la tête. Et alors que tout prenait feu, je le regardais, l’air interdit, tandis qu’il murmurait à demi-excusé :

« Oups… »

Et je ne pus m’empêcher d’ajouter, ne sachant pas s’il m’avait entendue ou pas :

« C’est bien le moment de t’excuser… »

… sombre idiot, mais je n’ajoutais pas cette partie là de ma phrase qui se termina en un petit cri de surprise quand l’eau des robinets incendie me tomba dessus. Dans la logique des choses, oui, il était normal qu’ils s’activent et nous trempent tous, mais je ne m’y étais pas attendu. Il éclata de rire et j’en eus un rapide, très vite arrêtée par Nathanaël qui me poussa vers la sortie. Manquant de glisser sur le sol métallique et mouillé, je me rattrapai à lui et saisis sa main tandis qu’il fuyait vers la sortie, évitant soigneusement de tomber. On était sur le point de sortir quand les hommes du Capitole débarquèrent, hurlant que l’on devait retourner à nos quartiers, et nous partîmes sans demander notre reste de la pièce. Après avoir marché un instant, Nathanaël se retourna vers moi, et je crois qu’il lut dans mes yeux les nombreuses insultes qui continuaient de traverser mon esprit :

« C’est pas ma faute si je suis maladroit… Et puis… Qu’est-ce que tu veux qu’ils nous fassent ? Qu’ils nous tuent ? On a déjà vingt-cinq chances sur vingt-sept que ça soit le cas, on est plus à une près ! »

J’eus un petit rire mais décidai que je ne voulais pas embrayer sur ce sujet-là, l’arène et les morts et les chances de survie. A la place, je l’observais tout détrempé dans sa tenue. On était tellement mouillés qu’une flaque s’était déjà formée à nos pieds.

« Au moins, c’est bien, on va être enrhumés pour les interviews… J’espère que Selena a prévu les mouchoirs, sinon ce sera pas beau à voir et les sponsors partiront en courant ! »

Et tandis que je continuais de l’observer, je ne pus m’empêcher de penser qu’apparaître dans une telle tenue ne ferait que l’aider auprès de la gente féminine, et je rougis légèrement. Ah mais c’était déjà fait, si je me souvenais bien il avait défilé quasiment nu. Mes joues furent soudain tellement échauffées que je m’en sentis honteuse.
Et je me rappelai soudain que j’avais encore ma main dans la sienne. Je l’avais oubliée. J’avais oublié que mes doigts étaient serrés autour des siens et je me surpris à les regarder, un moment, ne comprenant pas ce qui m’arrivait. Tout ce que je sentais, c’était mon cœur qui battait la chamade, mes joues échauffées, et cette saleté de tenue détrempée collée à mon corps. Au loin, l’alarme et l’eau se coupèrent, et ce fut le calme le plus plat qui se mit à régner. Tout revenait à la normale… L’évacuation précipitée prenait fin, et nos différentes équipes nous attendaient sûrement…
Seulement, je sentis le désir de ne pas lâcher sa main. Je savais que si je le faisais, alors cet excellent moment que nous avions passé aller se finir, que cet espèce de rêve que je vivais, comme cette parenthèse d’oxygène, allaient tous les deux m’échapper.

« Je crois… je crois qu’il va être temps pour nous de rentrer dans nos quartiers respectifs ? Ta Mentor et ta coéquipière risquent de s’inquiéter de ne pas retrouver leur petit Nathanaël… »
« Lâche sa main, Amy, » pensai-je.

Oui, oui, il fallait que je lâche sa main. Mes yeux se levèrent vers les siens.

« Si ça se trouve dans une semaine toi et moi on sera mort, alors autant profiter du temps qui nous reste avec un peu de bonne humeur et de légèreté… »

Pour qui je me prenais ? Je n’étais qu’une gamine d’un District hors Carrières, et me voilà qui serrait fort la main de l’un d’entre eux, le cœur battant et les joues aussi rouges qu’une adolescente dans ses pires moments de ridicule. Ce serait peut-être plus simple si je partais moi-même, après tout.

« Je vais en tout cas devoir y aller, Adam et Elina risquent de ne pas comprendre et... Enfin, voilà… »

Mes doigts se desserrèrent légèrement, signe que j’étais prête à partir rejoindre mes compagnons de District.
Ma main pourtant étreignit à nouveau la sienne, me donnant assez d’élan pour que dépose légèrement mes lèvres sur sa joue sur laquelle glissaient quelques gouttes d’eau. Mon cœur continuait de battre, plus – mais paradoxalement, je me sentais un instant soulagée, l’instant où je déposais un baiser sur sa peau.

« Merci… », murmurai-je.

Pourtant, alors que je retombais sur mes talons et, accessoirement, sur Terre, une idée me traversa l’esprit. Plutôt, plusieurs. Pour qui me prenais-je, honnêtement ? Il suffisait de voir sa partenaire de District pour comprendre que je venais d’être gagnée par un instant de folie, balancée comme j’étais par toutes ces émotions qui me secouaient. A côté d’elle, j’étais moins sportive, moins blonde, moins combattante – et surtout, beaucoup plus sujette à mourir. Nathanaël avait sûrement dû être gentil avec moi, rien de plus. Pour qui me prenais-je ?
Et il y avait également Rayan… Comment avais-je pu l’oublier ? Comment avais-je pu oublier cet homme qui s’était acharné pendant des années à me redonner le sourire, à redonner du goût à mes inspirations ? J’eus honte, terriblement honte… Pour certains, ma réaction aurait pu paraître excessive puisque je n’avais rien fait de mal. Mais c’était de moi qu’on parlait – moi qui, une semaine auparavant, ne supportait aucun contact de personne hormis mes parents et Rayan, et celui-ci avait bataillé des semaines pour y arriver, sans lâcher… Et juste parce que j’avais passé un instant agréable avec un autre, me voilà qui m’imaginais des choses et réagissais comme une idiote…

« Dé… désolée Nathanaël, je dois vraiment me sauver… Passe une bonne soirée… »

Ma main lâcha la sienne. Et, tandis que je m’en allais, je compris que je ne m’étais pas trompée : cette pause était finie. La réalité me rattrapa. Et elle faisait terriblement mal ; tellement douloureuse.
Je ne pouvais me permettre de me laisser à nouveau aller… Me déconcentrer d’Adam ou de ma famille. Ou de Rayan. C’était bien pour eu que je me battais, non ?



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Nathanaël F. Lowe
Nathanaël F. Lowe
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MessageSujet: Re: Espace 6 - Soin   Espace 6 - Soin EmptyDim 22 Mar - 19:11


Jour 1 - après-midi




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« Je crois… je crois qu’il va être temps pour nous de rentrer dans nos quartiers respectifs ? Ta Mentor et ta coéquipière risquent de s’inquiéter de ne pas retrouver leur petit Nathanaël… »

Je me mis à sourire … Pearl et Sélène parleraient un peu stratégie, je doute qu’elles ne s’inquiètes pour moi, surtout ici. C’est pas comme si le Capitole allait laisser quoique ce soit nous arriver avant qu’on ne soit dans l’arène, ça gâcherait un peut les jeux. Je me pris un instant à me demander si c’était déjà arrivé, qu’un tribut meurt avant les jeux … Mais je chassais bien vite ces idées pour en revenir à Amy, car bientôt nos chemins allaient se séparer et je devrais retourner à mes quartiers pour parler arène et stratégie. Cela avait été une parenthèse des plus plaisantes, de pouvoir se détendre, discuter de n’importe quoi et rire surtout avant de devoir repartir vers nos obligations.

« Petit Nathanaël te met quand même deux têtes si je peux me permettre … Je ne pense pas qu’elles s’inquiètent, qu’est-ce que je pourrais faire ? Mettre le feu au bâtiment ? »

Je lui souris amusé lorsqu’elle se stoppa, me stoppant en même temps … Puisque je tenais toujours sa main. Je la regardais avec un air interrogateur, ce à quoi elle répondit que de son côté malheureusement, elle allait devoir retourner à son équipe. Enfin, elle n’avait pas exactement dit « malheureusement », mais je paraphrase.

« Je vais en tout cas devoir y aller, Adam et Elina risquent de ne pas comprendre et... Enfin, voilà… »

Je l’observais un instant avec regret. La vérité est que je n’avais pas du tout envie de retourner dans mes quartiers. Je serais bien resté là avec elle encore un moment, mais puisque le devoir l’appelait …

« Tu pourras toujours leur dire que tu as été prise en otage par un terrible carrière pyromane. Ils ne pourront pas t’en vouloir. »

Elle s’approcha de moi et me déposa un baiser sur la joue, élargissant mon sourire. Elle était si mignonne, si rafraichissante … A l’ opposé de toutes les filles que je connaissais. A leur décharge, elles étaient pour toutes des carrières, et je me pris à regretter de ne pas avoir cherché à connaître davantage les autres de mon district.

« Merci… »

Alors que j’allais lui demander de quoi elle me remerciait, je compris qu’elle ne parlait pas de l’entrainement mais que, comme moi, elle avait eu besoin de cette petite parenthèse détendue, d’être juste jeune et insouciant pendant quelques minutes avant qu’on ne se transforme en tueur et qu’on soit changés à jamais. Car j’avais beau avoir été préparé au combat, je n’étais pas assez naïf pour penser que se battre pour s’entraîner avait quoique ce soit de semblable avec le fait de se battre pour réellement enlever la vie de son adversaire … Mais alors que j’allais lui répondre, elle me surpris à nouveau, comme si elle s’était rappelée qu’elle avait quelque chose de très important à faire … Ou plutôt, comme si elle venait de faire quelque chose de répréhensible …

« Dé… désolée Nathanaël, je dois vraiment me sauver… Passe une bonne soirée… »

Elle pivota et lâcha ma main quelques secondes avant que je ne la rattrape. Et la fasse se retourner.

« Merci à toi Amy. Ca fait longtemps que je n’avais pas eu un entrainement aussi agréable, et je m’entraine depuis des années comme tu le sais bien … »

Je décidai de ne pas la retenir plus longtemps … Après tout, elle venait d’exprimer le désir urgent de partir, et je n’étais personne pour la garder loin de son équipe. Avant la libérer, je tenais toutefois à ajouter une chose …

« Et Amy … Bonne chance. »

Sur ces sages paroles, je lâchai sa main et me décidai moi-même à retourner vers mers quartiers … Pourtant, pendant un long moment, je n’arrivais pas à me sortir de la tête que cette après-midi, bien que des plus agréables, était une chose étrange et … Déroutante. Parce que sur le chemin, tandis que je retournai à mes quartiers, je n’avais pas arrêté de penser au fait que dans l’arène, il arriverait peut-être un moment où ça serait Amy ou moi. Je n’arrêtais pas de me répéter qu’avec un peu de chance, quelqu’un la tuerait avant que je ne la croise. Et cette idée m’était des plus désagréables …



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