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 Si la liberté grise, la famille rassure.

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MessageSujet: Si la liberté grise, la famille rassure.    Si la liberté grise, la famille rassure.  EmptyMar 6 Jan - 21:29

Si la liberté grise, la famille rassure

ft. Faye & Melvil


   
« Quand tout va bien on peut compter sur les autres, quand tout va mal on ne peut compter que sur sa famille. »
Déjà, l’après-midi était bien entamé et de volumineux nuages assombrissaient l’horizon, ce qui représentait d’ailleurs bien mon état d’esprit.  Heureusement, j’avais eu le temps de faire ma ronde dans la forêt entourant le douze pour récupérer les maigres fruits de mes efforts que j’étais ensuite allé vendre à mes acheteurs habituels.  Parmi eux, se trouvait mon voisin, un brave et costaud homme dans la cinquantaine qui admirait mon courage et sur qui je pouvais compter en cas de besoin.  Cela me sécurisait d’avoir de telles personnes dans mon entourage.  Voilà plusieurs années que je me débrouille seule, maintenant.  Mais, je me débrouille, sans plus, comme tous les habitants du douze, d’ailleurs.  Toutefois, malgré la confiance que j’avais en mes moyens, je ne pouvais pas empêcher certains élans de solitude de s’emparer de moi.  Disons que cette ambiance de pluie imminente ne m’aidait en rien lors de tels moments.

Arrivant à la maison, je me débarrassais de mon sac et décidais de m’occuper les mains et l’esprit en faisant un peu de ménage.  Maman était dans la cuisine à récurer quelques chaudrons de son côté alors que je pris en charge la pièce qui nous servait de chambre.  Nous n’avions pas eu besoin de nous parler pour nous entendre et c’était mieux ainsi.  Chacune de nous savait ce qu’elle avait à faire au quotidien.

C’est alors que je terminais de passer la mope sur le plancher que j’entendis un nouveau pas d’un rythme assuré entrer dans la maison.  Tiens… il me semble que nous n’attendions personne aujourd’hui…  Pourvu que ce ne soit pas un Pacificateur…  Or, dès que la voix masculine s’adressa à ma mère, je sus immédiatement de qui il s’agissait :  Melvil.  Une profonde et inhabituelle nervosité m’envahit alors soudainement.  Moi qui avais réussi à la faire taire à peine hier, me revoilà toute renversée à cause d’une seule possibilité : Il s’agit peut-être de la dernière visite de mon frère…  Il y a quelques semaines, j’avais eu vent d’une rumeur qui s’est ensuite confirmée, soit que les mentors peuvent choisir de retourner dans l’arène.  Et, étant donné que je ne connais plus Melvil, ma plus grande peur est qu’il accepte d’y retourner.

Après avoir repris mon sang froid à l’aide d’une bonne respiration, je me pointais dans le cadre de la porte entre la chambre et la cuisine et m’y accotais en croisant les bras contre moi.

- Salut, Melvil.  Ça fait longtemps, dis-je d’un ton neutre, fidèle à mes habitudes à son égard.

   

   

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MessageSujet: Re: Si la liberté grise, la famille rassure.    Si la liberté grise, la famille rassure.  EmptyDim 11 Jan - 22:15




Faye & Melvil




J’avais passé une longue nuit … Hier, j’avais eu une mission importante avec Brooklyn qui s’était achevée très tard dans la nuit … Nous avions parlé ensemble de la moisson, de ce que cela impliquerait cette année tout particulièrement avec moi qui avait « le droit » sinon le devoir d’accompagner mes tributs dans l’arène …  Brook avait essayée de me dissuader d’y aller, mais j’avais plusieurs idées en tête. Si Brooklyn, Elena ou Jacob étaient tirés, je les accompagnerais … Et puis … Si Faye était choisie alors cela serait une évidence ; je n’aurais pas d’autre choix. Les rebelles m’avaient formellement interdit d’aller dans l’arène, parce que j’étais un atout important : mentor, avec possibilité d’aller souvent au Capitole et d’y « rester » grâce aux « faveurs » que certaines Capitoliennes étaient prêtes à m’accorder … J’avais essayé de discuter ; il y avait Mia, Simon ou même encore Oliver qui étaient aussi des nôtres, je serais facilement remplacé … Mais évidemment, on m’avait immédiatement opposé l’argument que si je partais, il faudrait un autre élément qui puisse accepter ce genre de mission pas forcément simple pour notre égo … Et on m’avait demandé si je souhaitais réellement imposer cela à Simon, nouvelle recrue que j’appréciais et avait moi-même recruté, ou alors à Mia, à qui tout le monde savait que j’étais profondément attaché. Et moi alors, est-ce que quelqu’un se souciait que ce soit toujours à moi de jouer les charmeurs pour des personnes que je méprisais ? Bien sûr que non … Parce que je comprenais la nécessité de ces choses, et que je ne me plaignais pas. A choisir entre devoir passer une nuit avec une femme du Capitole, ou à devoir tuer un allié rebelle pour être bien vu par nos dirigeants vous me direz, je devais moi-même avouer que je préférais encore la première option.

Mais voilà … J’avais toujours fait ce qu’on me demandait, tout ce qu’on me demandait sans rien demander en échange et même sans poser trop de questions … Mais cette décision serait la mienne pas la leur. Pour la première fois, le Capitole m’offrait une liberté que les rebelles entendaient m’enlever … Et bien non. De toute façon, ils ne pourraient pas y faire grand-chose, car mon choix se ferait en direct de la télévision du Capitole et qu’une fois les paroles prononcées, plus personne pas même moi ne pourrait changer les choses.
Toutefois au petit matin, il y avait une chose qui m’avait frappée …. Faye. Elle avait dû voir l’annonce, et elle devait se demander ce que j’allais faire… Et je voulais savoir qu’il y avait des risques que j’y aille … Et surtout, je voulais la voir. Nos relations étant ce qu’elles étaient, si je devais y aller il n’était pas certain qu’elle veuille venir me dire au revoir, je devais donc faire cela dès maintenant. J’aurais voulu pouvoir tout lui dire, tout lui expliquer … Mais elle avait déjà montré des signes de rébellion, et  comme j’étais dans les plus hauts gradés au huit, j’avais été interdire qu’on la recrute, sans quoi ils me perdraient moi. Je croyais en la cause, mais je n’étais pas un naïf … Nos chances de faire bouger les choses étaient minces, et celles de nous voir remporter un jour ce combat étaient … vraiment maigres. Alors je n’engagerais pas Faye dans un combat perdu d’avance. J’avais déjà perdu une sœur, et cela m’avait … Brisé. Mais Faye resterait en vie, quoiqu’il m’en coûte, même si pour cela elle devait me détester …  Toutefois, je comptais lui dévoiler une partie infime de la vérité aujourd’hui, pour ne pas qu’elle m’en veuille éternellement si je devais mourir dans l’arène …

J’étais allé chez nous. J’avais ramené plus d’argent que d’habitude à la maison … Les trois quart de mes économies en réalité. Si je mourrais, elles n’auraient plus jamais rien, et je devais les protéger pour le plus de temps possible. Ma mère m’avait ouvert la porter, les yeux larmoyants … D’abord parce qu’elle ne m’avait pas vu depuis longtemps, et puis parce qu’elle avait vu le sac, et qu’elle avait compris. Je l’avais posé sur la table avant de la prendre dans mes bras …

MELVIL ►
« Rien n’est fait maman, rien n’est décidé, c’est juste au cas où … »

Je me détestais de devoir lui faire ça, mais je n’avais pas le choix. Je ne voulais pas expliquer tout à ma mère maintenant, aussi je décidai de ne lui dire que ce qui pourrait l’apaiser …

MELVIL ►
« Si Faye devait être tirée, je ferais tout pour qu’elle revienne, mais il ne peut y avoir qu’un gagnant. Moi parti vous n’aurez plus droit à mon salaire ou ma maison, je préfère donc assurer vos arrière si jamais le pire devait se produire … Je dois lui parler … »

Elle avait acquiescé et je m’étais dirigé vers sa chambre. Passée la  porte de la cuisine, je remarquai qu’elle m’attendait déjà dans le couloir … Bras croisés et assez froide. Je ne pouvais pas la blâmer ; je l’avais moi-même éloignée pour sa propre sécurité. Mais cela ne me faisait pas moins mal pour autant …

FAYE ►
« Salut, Melvil.  Ça fait longtemps. »

Je levai les yeux vers elle et m’approchai un peu pour la saluer.

MELVIL ►
« Bonjour Faye … Oui en effet ça fait plus d’un mois … »

Un mois et quatre jours … Je tenais les comptes … Je l’observai un moment. Elle était vraiment devenue une belle jeune femme, et je la trouvais presque … Coquette. Je me pris à me demander si elle avait un petit ami ou quelque chose dans ce goût-là … Mais j’avais perdu le droit de m’intéresser à ces aspects de sa vie … Au lieu de ça, je décidai que la maison était  trop encombrée par nos souvenir pour avoir la discussion que je voulais avoir avec elle … Aussi je décidai d’essayer de l’emmener dehors.

MELVIL ►
« Tu viendrais marcher un peu avec moi ? »

J’avais indiqué la porte de la tête, et j’avais commencé à marcher. Ce n’est que quelques minutes plus tard que j’avais entendu ses pas derrières les miens, m’arrachant un sourire… Je n’étais pas sûr qu’elle viendrait … Je commençai alors à parler, autant pour moi-même que pour elle …

MELVIL ►
« Je déteste cette période de l’année … Cela fait remonter tant de souvenir terribles … »

J’avais pris le chemin de ma maison, mais je prévoyais de passer par la forêt d’abord. Je voulais lui montrer là où se trouvait tous ce dont elle aurait besoin si jamais je ne revenais pas, mais je ne pouvais pas faire cela de but en blanc …

MELVIL ►
« Ecoute .. Je sais que je n’ai pas été le grand frère idéal … Que je n’ai pas été assez présent depuis … Depuis que notre sœur est partie … Mais je voulais juste que tu saches que cela n’a rien à voir avec toi … »

J’avais tourné la tête vers elle un instant avant de continuer à avancer …

MELVIL ►
« Mais je l’ai fait pour de très bonnes raisons, et si je devais aller dans cette arène et ne pas revenir, j’ai fait les arrangements nécessaires pour que tu découvres ces raisons lorsque le moment sera bien choisi … »

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MessageSujet: Re: Si la liberté grise, la famille rassure.    Si la liberté grise, la famille rassure.  EmptyMar 20 Jan - 3:51

Si la liberté grise, la famille rassure

ft. Faye & Melvil


 
« Quand tout va bien on peut compter sur les autres, quand tout va mal on ne peut compter que sur sa famille. »
Il n’avait pas changé d’une miette, là, droit devant moi.  Étant apparu de l’autre côté du couloir, je pouvais facilement faire le lien entre Melvil et ce que les médias disaient de lui.  Même de loin, je devais concéder qu'il était beau garçon et que cela lui donnait une certaine prestance.  Mais, contrairement à ce que j'avais pu voir à la télévision, mon frère me regardait d'une façon différente.  Il me détaillait d’un air qui lui donnait presque l’air d’être fier.  Fier de quoi?  Cela demeurait un mystère puisqu’il n’y avait que moi dans son champ de vision, sa jeune sœur qu’il avait lâchement abandonnée il y avait de cela des années maintenant.

Ce silence qui durait depuis plus de quinze secondes devenait lourd.  Bien sûr, s'il me déplaisait tant que ça, j'aurais très bien pu le rompre.  Mais, malgré la nervosité qui m'habitait depuis que j'avais reconnu le timbre de sa voix, je ne trouvais pas quoi dire.  Quels mots pourrait-je bien aligner pour expliquer à Melvil ce qui me tracassait?  Et d'abord, pourquoi voudrais-je lui en parler, à lui qui s'absentait de ma vie depuis tant d'années?  Demeurant donc silencieuse, mon regard dur ne quitta pas le sien, plus doux, un seul instant.

- Tu viendrais marcher un peu avec moi?, lança-t-il alors en désignant la sortie de la maison d'un signe de tête.

Sans m'attendre, Melvil quitta le couloir dans lequel nous nous trouvions pour se rendre à l'extérieur, semblant convaincu que je le suivrais.  Même si, au fond, j'étais curieuse de savoir ce que mon mon frère avait en tête, une partie de moi aurait souhaité qu'il continue sa route après avoir déposé son paquet dans la cuisine.  C'est d'ailleurs en passant par cette pièce que je vis la taille surdimensionnée du colis donné à notre famille.  Mon coeur n'en demanda pas davantage pour se tordre dans ma poitrine.  Oh non...  Melvil ne pensait quand même pas...?  Pourquoi envisageait-il de retourner dans cette arène maudite?!  Je n'arrivais pas à comprendre comment il pouvait en arriver là.  Mais comment le pourrais-je puisque je ne savais plus qui il était?  Maman, de ses yeux rougis par de récentes larmes, me lança un regard exaspéré et rempli de requêtes silencieuses.  Poussant un bruyant soupir, je finis par ramasser mon courage et passer le seuil de la porte, en espérant que le grand air allait me permettre de mettre un peu d'ordre dans mes idées plutôt embrouillées.

Melvil m'attendait devant la maison et il se mit en marche en me voyant arrivé à ses côtés.  Pour une rare fois, ce qui restait des enfants Thorne se trouvait réunis pendant plus de cinq minutes à la fois.  Je ne savais pas où Melvil m'amenait donc je ne fis que le suivre, mon regard divaguant sur les pauvres maisons qui bordaient les rues de cette partie du district.

- Je déteste cette période de l'année...  Cela fait remonter tant de souvenirs terribles..., dit-il.

Je demeurais silencieuse et de glace face à cette remarque de mon frère même si tout se chamboulait à l’intérieur.  Je déteste les Hunger Games, mais malgré ma haine grandissante, j’étais incapable de m’empêcher de les regarder à chaque année, avec l’espoir qu’un tribut du douze remporte.  Je me foutais bien de l’honneur que cela apporterait au district.  Je souhaitais juste que ma famille en soit débarrassée pour de bon.  Aujourd’hui, étant donné les règles modifiées par l’Expiation, j’avais peur et oui je détestais l’ambiance actuelle et détesterais celle encore plus folle des prochaines semaines.  Pour ma part, encore quelques années et je serais hors de danger d’être tirée.  Mais je n’avais pas peur.  Rectification : je n’avais plus peur d’être tirée.  Quand Melvil fut tribut de notre district, je réalisais que j’avais autant de chance que lui d’être désignée les années suivantes.  Après que Kaly se soit proposée à ma place, je compris que je n’avais plus rien à perdre.  Mon frère ne faisait plus parti de ma vie quotidienne, ma sœur n’était plus de ce monde et ma mère n’était pas un soutien psychologique suffisant pour moi.  Que je sois tirée ou non n’avait donc plus d’importance.  La seule chose qui m’embêtait serait d’être entraînée par Melvil.  M’aurait-il considéré davantage en tant que tribut qu’en tant que sœur?  Sentant que mon esprit allait beaucoup trop loin suite au seul commentaire de Melvil, je reviens à la réalité lorsque je sentis son regard se poser sur moi.

- Écoute… Je sais que je n’ai pas été le grand frère idéal…  Que je n’ai pas été assez présent depuis…  Depuis que notre sœur est partie…, expliqua-t-il, ses yeux sincères plongés dans les miens alors que notre marche s’en trouvait grandement ralentie.  Mais je voulais juste que tu saches que cela n’a rien à voir avec toi…

Exaspérée, je détournais mon regard tout en poussant un soupir de lassitude.  C’était toujours la même chose.  Jamais Melvil n’allait me parler ouvertement.  C’était clair qu’il y avait des choses de lui dont je n’avais pas connaissance et son intention de ne rien me dire l’était tout autant.  Bien sûr, tous peuvent avoir leurs secrets et leur vie privée, mais de là à en abandonner sa famille sans rien dire alors que nous étions si proche, cela me brisait le cœur.  Il y avait certainement d’autres manières de régler ce genre de problème, mais ce n’était pas ce que Melvil avait choisi…  Il avait choisi l’option qui était la meilleure pour lui et lui seul.  Alors, je ferais aussi ce qui est le mieux pour moi, soit de l’écouter sans rien dire pour que son monologue se termine au plus vite.

- Mais je l’ai fait pour de très bonnes raisons, et si je devais aller dans cette arène et ne pas revenir, j’ai fait les arrangements nécessaires pour que tu découvres ces raisons, lorsque le moment sera bien choisi, déballa-t-il d’un coup en continuant sa marche.

Mon cœur se serra dans ma poitrine alors que je demeurais immobile, restant ainsi derrière.

- Pourquoi ne pas me les dire maintenant, ces raisons-là, hein?!, commençais-je alors à m’emporter, incapable de respecter ma précédente résolution sous le coup de l’émotion.   Pourquoi attendre d’être…  d’être… mort?, finis-je par réussir à dire.

Je ne pouvais me résoudre à imaginer mon frère périr de quelque façon que ce soit.  Même s’il m’avait négligé durant toutes ces années et que j’éprouvais beaucoup de rancune à son égard, j’avais toujours un certain et inavoué espoir qu’il revienne.  Mais là, quand il parlait aussi bêtement d’aller se suicider dans l’arène, je…  c’était tout simplement insoutenable.  

- Et pourquoi tu envisages même de retourner dans cette arène débile, d’ailleurs?, le coupais-je alors qu’il tentait de répondre.   C’est pas assez que Kaly y soit restée?

J’étais en colère et je ne pesais pas mes mots.  Tout ce que j’arrivais à faire, c’est de conserver un ton relativement raisonnable afin de ne pas trop attirer l’attention alors que nous étions aux abords du quartier un peu plus fortuné du district.

 

 

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MessageSujet: Re: Si la liberté grise, la famille rassure.    Si la liberté grise, la famille rassure.  EmptyDim 22 Fév - 22:55




Faye & Melvil





J’avais conscience que le moment n’était pas idéal pour faire des révélations, mais il n’y en aurait peut-être pas d’autre … Il fallait que je lui parle, que je lui dise ou aller chercher et quoi si j’allais dans cette arène et que j’étais tué, et cela pour plusieurs raisons. La première était que j’avais peur que le Capitole ne vienne confisquer tout ce qui se trouvait chez moi et que Faye et ma mère n’aient rien. La seconde était les quelques preuves de mes activités de rébellion. En réalité, j’avais pris mes dispositions et il n’y avait plus grand-chose à trouver, sauf pour celui qui savait où chercher. Je devais m’assurer que ma sœur ferait partie de ces personnes-là … Mais la patience n’était visiblement pas sa qualité première …

FAYE ►
- Pourquoi ne pas me les dire maintenant, ces raisons-là, hein?! Pourquoi attendre d’être…  d’être… mort? Et pourquoi tu envisages même de retourner dans cette arène débile, d’ailleurs ? C’est pas assez que Kaly y soit restée?

Une vague de colère s’empara de moi … Bien sûr que c’était assez … Trop même. Ne voyait-elle donc pas que tout ça était lié ? L’arène, elle, Kaly, moi …

MELVIL ►
- Kaly a donné sa vie pour toi … Et moi j’ai dû la regarder faire, la « coacher » … Ca a été la chose … La chose la plus … Dure, et douloureuse que j’ai eue à faire de toute ma vie. L’entraîner pour aller tuer des jeunes, chercher des sponsors pour elle dans l’espoir de pouvoir lui apporter un peu d’aide, tout en sachant que je ne pourrais rien faire de plus, rien du tout … C’était mille fois pire que d’être moi-même dans l’arène. Et sous aucun prétexte je ne revivrais ça si je peux l’empêcher, tu m’entends ? Je n’ai … Aucune envie d’y retourner, absolument aucune, et je ne le ferais pas à moins d’y être forcé. Kaly a donné sa vie pour toi … Et s’il le faut, je suis prêt à faire de même.

Je l’avais fixé tout au long de ma petite … « Explication ». Je ne lui laissai pas le temps de m’interrompre, car il fallait que je finisse et qu’elle comprenne tout ça.

MELVIL ►
- Je sais que tu as peu de tessaeraes, mais on en a discuté avec plusieurs mentors de confiances … On est nombreux à avoir des personnes importantes pour nous qui sont très jeunes et on craint que la deuxième règle ne de la moisson ne soit quelque chose qui « favorise » votre tirage. Si ça devait arriver, je connais quelqu’un qui se porterait volontaire à ta place, et la moindre des choses serait que je l’y accompagne pour assurer sa victoire.

La fixe un instant, se doutant qu’elle va avoir quelque chose à dire, mais décide de cloturer rapidement le sujet en éspérant qu’elle ne revienne pas dessus …

MELVIL ►
- Donc aujourd’hui si tu es d’accord, on ira à la maison et je te montrerais ou chercher et quoi si jamais ce scenario devait se produire …

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MessageSujet: Re: Si la liberté grise, la famille rassure.    Si la liberté grise, la famille rassure.  EmptySam 28 Fév - 2:15

Si la liberté grise, la famille rassure

ft. Faye & Melvil


« Quand tout va bien on peut compter sur les autres, quand tout va mal on ne peut compter que sur sa famille. »
Ce rare moment que je partageais avec Melvil depuis qu’il m’avait invitée à le suivre à l’extérieur avait relativement plutôt bien débuté.  Pour lui et moi qui ne passions généralement pas plus de cinq minutes ensemble par mois, je m’étais attendu à ce qu’aujourd’hui ne fasse pas exception à la règle.  Si j’avais obtempéré à l’invitation de mon aîné, ce n’était qu’à cause de ma mère et des larmes séchées qui traînaient encore sur ses joues.  Misère, qu’on en finisse au plus vite et qu’il reparte de la vie secrète d’où il était venu.  Or, contrairement à ce que j’avais espéré, les choses s’envenimèrent bien rapidement et je n’étais pas en mesure de dire que ce n’était pas de ma faute.  Mon impulsivité et mon incapacité à taire mes pensées opposées à celles exprimées eurent raison de la promesse de silence que je m’étais faite au départ.  Et puis, c’était Melvil et mon côté rancunier me poussait instinctivement à lui reprocher son mutisme des dernières années.  Bien sûr, je montais le ton.  Et oui, j’étais frustrée qu’il envisage même une seule seconde l’idée de retourner dans cette arène d’où on ne revenait habituellement pas une fois et encore moins deux.  Mais tout ça, il le savait.  Il était loin d’être stupide.  C’est pour le secouer, mais aussi pour le pousser à finalement me donner des réponses que je me servis de Kaly.  

Plongeant mon regard dur et méprisant dans le sien, je vis son expression détendue se métamorphoser en quelque chose que je n’avais pas encore vu chez lui : une vraie colère.  Ses sourcils froncés, ses lèvres serrées alors que les os de sa mâchoire devinrent visibles tant elle était tendue, ses yeux qui me lanceraient des couteaux s’ils le pouvaient.  Évidemment, c’était loin d’être le premier désaccord que nous avions.  Toutefois, je pouvais clairement sentir que c’était plus profond, cette fois.  J’avais touché un sujet tabou, notre corde sensible à tous les deux et j’en étais quelque peu fière.  Enfin, il réagissait vraiment, ce qui allait peut-être l’amener à m’en dire davantage au lieu de tourner en rond sur des banalités.

- Kaly a donné sa vie pour toi … Et moi j’ai dû la regarder faire, la « coacher » … Ca a été la chose … La chose la plus … Dure, et douloureuse que j’ai eue à faire de toute ma vie, lâcha-t-il alors, furibond, son regard fixé dans le mien.   L’entraîner pour aller tuer des jeunes, chercher des sponsors pour elle dans l’espoir de pouvoir lui apporter un peu d’aide, tout en sachant que je ne pourrais rien faire de plus, rien du tout … C’était mille fois pire que d’être moi-même dans l’arène.

Au moment des jeux de cette année-là, je n’avais pas exploré la possible vision des choses que Melvil aurait pu avoir.  J’étais beaucoup trop plongée dans la tristesse et dans la noirceur dans laquelle mes adieux avec Kaly m’avaient plongée.  Bien sûr, avec le recul et les années, je me doutais que ce genre d’expérience avait été dévastatrice.  Mais pourquoi ne pas être revenu à la maison par la suite?  Nous aurions pu vivre ça ensemble, faire notre deuil et essayer de guérir sans nous démolir davantage comme nous l’avions réellement fait.  Au lieu de cela, notre famille avait vécu deux deuils pour le prix d’un en plus de ne jamais avoir vraiment guéri.  Et, pour moi, le second deuil se renouvelait mois après mois.  Mais ça, Melvil n’avait pas l’air de le réaliser.

- Et sous aucun prétexte je ne revivrais ça si je peux l’empêcher, tu m’entends ?, poursuivit-il, catégorique.  Je n’ai … Aucune envie d’y retourner, absolument aucune, et je ne le ferais pas à moins d’y être forcé. Kaly a donné sa vie pour toi … Et s’il le faut, je suis prêt à faire de même.

Ma colère fut d’abord momentanément soulagée lorsqu’il mentionna ne pas vouloir retourner dans l’Arène.  Par contre, ce fut de courte durée.  Choquée par la fin de son discours, j’entrouvris les lèvres pour m’interposer, mais il ne me laissa pas la possibilité de placer un seul mot.  

- Je sais que tu as peu de tessaeraes, mais on en a discuté avec plusieurs mentors de confiances … On est nombreux à avoir des personnes importantes pour nous qui sont très jeunes et on craint que la deuxième règle ne de la moisson ne soit quelque chose qui « favorise » votre tirage. Si ça devait arriver, je connais quelqu’un qui se porterait volontaire à ta place, et la moindre des choses serait que je l’y accompagne pour assurer sa victoire. , dit-il.

Ça y est, la colère qui s’était plutôt estompée revint de plus belle.  Comment Melvil pouvait-il m’enlever le peu de contrôle que je possède sur ma propre vie?! Et qu'est-ce que les mentors des autres districts avaient à voir là-dedans?!  Bien évidemment que je ne voulais pas devenir tribut aux jeux de la faim.  Par contre, comment osait-il risquer une autre vie contre la mienne?  Peut-être que lui serait capable de vivre avec le fait d’avoir sacrifié une autre vie tout aussi valable que la mienne, mais je serais incapable de rester derrière avec un tel remord.  J’avais déjà été pigée une fois et comme résultat, ma sœur était morte et je vivais.  Pensait-il que j’étais confortable à vivre avec ça au quotidien?!  J’étais hors de moi et je me voyais réduite au sort qu’on réserve habituellement aux gamines : le silence.  Je n’étais pas une savante ni une grande connaissante à ce sujet, mais j’étais convaincue que le silence était la pire des armes que le monde pouvait connaître.  Un jour, Melvil verra de ses propres yeux qu’il n’a aucun contrôle sur moi et que je suis en mesure de faire mes propres choix, sans son aide.  Il allait pouvoir garder son argent, dans quelques années.  Défaite, je détournais mon regard du sien pour tenter de cuver toute cette colère sans exploser.  Pourvu qu’il ne rajoute rien, sinon je n’allais plus répondre de moi.

- Donc aujourd’hui si tu es d’accord, on ira à la maison et je te montrerais ou chercher et quoi si jamais ce scenario devait se produire … , dit-il alors, clôturant ainsi le sujet.

Croisant mes bras contre moi, je me mis en marche d’un pas rapide, même si je savais qu'il n'aurait aucune difficulté à me rattraper. Je ne marmonnait qu’une phrase d’un ton qui laissait partiellement voir l’ébullition dans mes entrailles.

- Aller, qu’on en finisse…, finis-je par dire.

J'avais beau vouloir lui démontrer mon désaccord et ma frustration face à son refus de discuter et de comprendre mon point de vue, mais je n'avais aucune idée où je devais aller. Depuis les jeux de Melvil, jamais il n'avait voulu que maman et moi allions le voir dans sa nouvelle maison. Tout ce que je savais était qu'elle se trouvait, comme celle des précédents mentors, dans le village des tributs, le seul quartier riche du district. Mon imagination fertile avait visualisé une communauté fermée dont le gazon et les fleurs de ses grands jardins débordaient de couleurs vives et fraîches. Les quelques maisons en pierre de trois ou quatre étages qui la composaient étaient dépourvues de fissures et bien isolées en plus de contenir une foule de ces appareils pratiques fournis par le Capitole. Tout ceci n'était que ma vision du luxe offert aux vainqueurs que je n'avais concrètement jamais vue. De telles pensées me permirent de me calmer légèrement. Il ne me servait à rien de rester dans cet état de colère pour le moment puisque Melvil ne m'écouterait pas. Il avait ses choses à faire et il s'en irait ensuite. M'arrêtant dans mon avancée déjà ralentie par mon changement d'humeur, je poussais un soupir avant de lâcher:

- Tu me montres où c'est? Je pensais qu'on verrait vos immenses maisons de loin...


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MessageSujet: Re: Si la liberté grise, la famille rassure.    Si la liberté grise, la famille rassure.  EmptyDim 8 Mar - 19:50




Faye & Melvil




J’étais naturellement quelqu’un de calme, contrairement à ma sœur qui était bien plus vive. J’aurais pu attribuer à ça à sa jeunesse, mais je ne me souvenais pas d’avoir été si fort à son âge … J’avais toujours été bien plus dans la reflexion que dans l’action, surement parce que j’avais toujours eu une charge plus lourde que la sienne … Vu l’état de notre mère j’avais dû très jeune grandir trop vite pour m’occuper d’elle et de mes deux sœurs. Faye était la cadette, au final elle n’avait jamais eu à vraiment s’occuper de ça et avait pu avoir une jeunesse un tant soit peu normale … C’était ce qui me réconfortait lorsque j’avais des doutes sur les choix que j’avais fait.

Oui, Faye était toujours assez vive, mais pour une fois elle semblait blasée … Presque paisible. Bizarrement après tout ce que je lui avais dit, je m’attendais à une réponse violente, à ce qu’elle crie, à ce qu’elle parte … Mais je me trompais, à croire que je ne la connaissais finalement plus si bien que ça. Cette pensée alourdi mon cœur, mais je ne pouvais pas en être attristé ; au final le seul responsable de cette situation c’était moi.

FAYE ►
« Allez, qu’on en finisse … »

Respectant son souhait, j’avançais en silence. Le chemin était un peu plus long que le parcours « direct » car j’avais voulu passer par la forêt pour nous laisser le temps de discuter. Toutefois, on était presque arrivés …

FAYE ►
« Tu me montres où c’est ? Je pensais qu’on verrait vos maisons de loin … »

Cela m’arracha un léger sourire. En effet, Faye n’était jamais venue … Elle devait s’imaginer que nos maisons ressemblaient à des palaces … Elles étaient plus grandes et plus luxueuses que les autres maisons du district, mais on restait dans le douze ; il ne fallait pas qu’elle s’attende à entrer au Capitole non plus …

MELVIL ►
« Ma maison n’a rien d’un château Faye … Mais je suppose que je suis à blâmer si ton imagination t’as laissé penser de telles choses … On y sera bientôt. J’ai pris le chemin le plus long par la forêt mais en traversant le village, on y est plus vite. »

Devant son regard interrogateur et ne souhaitant pas l’entendre formuler la question qui avait selon moi une réponse évidente, je pris les devants.

MELVIL ►
« Je voulais juste gagner cinq minutes de plus avec ma petite sœur. »

Je lui accordais un sourire. Oui je devais la tenir éloignée. A cause des rebelles, du Capitole, de tout. Personne de devait la connecter à moi, afin qu’elle ne soit jamais en danger par ma faute, je le savais et un jour elle le comprendrait. Mais cela n’empêchait pas que je l’aimais, tellement fort … Plus fort que qui que ce soit. J’aurais aimé qu’elle le sache, mais elle ne le pouvait pas. Si elle le savait, elle poserait des questions auxquelles je ne pouvais pas répondre. Alors rapidement, je détournais mon regard.

Après quelques minutes, nous arrivâmes au village des vainqueurs. La grande porte affichait notre titre en capitales … C’était assez comique quand même que ça s’appelle village … Dans les districts un et deux, ça devait ressembler à un village. Chez nous ça ressemblait à … Deux maisons. La mienne et celle de Terrence. A croire que jamais plus de deux personnes n’avaient gagné pendant une génération au douze … Ce qui n’était guère surprenant. Cependant, c’était assez joli cette année. Parfois c’était un peu laissé à la dérive, mais cette année avec le coup de projecteur qu’il y avait eu sur les mentors, on nous avait mis en avant et nos maisons devaient paraitre royales.

On arriva devant ma maison et j’ouvris la porte. Je laissais Faye passer devant avant de refermer la porte. Je fis quelques pas vers la cuisine avant de taper du pied et d’entendre une des lattes du plancher grincer. Un deuxième coup de pied et elle se souleva. Je pivotai vers Faye.

MELVIL ►
« Si jamais je ne devais pas rentrer, tout ce dont maman et toi pourriez avoir besoin est sous cette planche. Il y a des choses que tu pourras garder, des choses de valeur, de l’argent … Et il y a également certains documents … Tu pourras les lires, mais ensuite il faudra les brûler, et personne ne pourra jamais savoir que tu en as eu connaissance … »

J’y avais laissé une lettre, lui expliquant tout ce que j’avais fait, toutes mes raisons … Et ma dernière volonté ; qu’elle reste en sécurité et que jamais ô grand jamais elle ne cherche à poursuivre mon combat : qu’elle se tienne aussi éloignée des rebelles que possible. Comme je ne voulais pas qu’elle m’interroge à ce sujet, je décidai de conclure …

MELVIL ►
« Voilà … »

J’allais la saluer, mais je me rendis compte que je n’avais pas envie qu’elle s’en aille … Je ne l’avais pas vue depuis si longtemps ; encore moins seule … J’avais envie de savoir comment elle allait, ce qu’elle faisait de ses journées, si elle avait un … Petit ami ? Mon dieu, j’espérais que non … J’avais juste envie qu’elle reste un peu … Je me pinçai la lèvre.

MELVIL ►
« Tu as quelque chose de prévu ou tu  … Tu veux rester boire quelque chose avec moi ? »

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MessageSujet: Re: Si la liberté grise, la famille rassure.    Si la liberté grise, la famille rassure.  EmptyJeu 2 Avr - 5:49

Si la liberté grise, la famille rassure

ft. Faye & Melvil


« Quand tout va bien on peut compter sur les autres, quand tout va mal on ne peut compter que sur sa famille. »
Tentant de cuver ma colère plus vite que les saoulons des ruelles ne cuvent une bonne brosse, voyant bien que Melvil n’était pas prêt du tout à me laisser riposter quoi que ce soit.  D’ailleurs, depuis quand je me souciais qu’il soit prêt à m’entendre ou non? Pfffff!!  Il fallait croire que j’avais un tout petit peu plus de contrôle sur l’expression de ma colère qu’auparavant…  Disons que j’allais encore devoir le suivre assez longtemps pour lui exprimer plus tard mon désaccord.  Pour le moment, je concentrais donc à imaginer de quoi sa demeure luxueuse pouvait bien avoir l’air, ce qui eut pour effet de me détendre légèrement.  Lorsque je le questionnais pour savoir quel chemin prendre pour me rendre chez lui, je réalisais trop tard que j’en avais trop dit, que je m’étais trop laissée aller pour la seconde phrase.  Le sourire qu’il décrocha m’agaça puisque ce n’était vraiment pas ce genre de réaction que je désirais créer chez lui.  Moi qui pensais avoir insister sur mon impatience à arriver chez lui pour en finir de cette besogne, voilà qu’il se trouvait à s’amuser de mon ignorance…

- Ma maison n’a rien d’un château, Faye…  Mais je suppose que je suis à blâmer si ton imagination t’as laissé penser de telles choses…, débuta-t-il alors, ne faisant qu’accroître mon agacement. On y sera bientôt.  J’ai pris le chemin le plus long par la forêt, mais en traversant le village, on y est plus vite.

Alors que j’avais préféré faire dévier mon regard sur les frêles arbustes qui bordaient le chemin que nous empruntions pour l’empêcher de lire mon irritation, c’est en entendant la fin de son discours que mes prunelles retournèrent sonder les siennes.  Prendre volontairement le chemin le plus long?  Non, mais qu’est-ce qui ne va pas chez lui?  

- Mais…?

- Je voulais juste gagner cinq minutes avec ma petite sœur, fit-il en m’affichant un radieux et sincère sourire.

Décontenancée, je n’arrivais pas à contenir ma moue incrédule face aux derniers propos incohérents qu’il venait de balancer.  D’accord, il est possible que ce soit la dernière fois qu’il me voit, mais quand même!  Où était passé le Melvil que je connaissais?  Celui qui m’avait repoussée tellement souvent depuis que Kaly était partie!  Où était celui qui m’avait abandonnée alors que j’avais si cruellement besoin de lui!  Je ne comprenais plus, j’étais confuse.  Voilà des années que nous nous balancions des horreurs à la figure lorsque nous étions plus de deux minutes au même endroit en même temps et voilà que, tout d’un coup, il choisit le chemin le plus long pour passer quelques minutes de plus avec moi.  C’était… comment dire?  Inattendu?  Réalisant que je le regardais depuis plusieurs minutes, je déviais mon regard vers l’horizon, un peu gênée.  C’est alors que j’aperçus l’enseigne qui se dressait devant nous.  Nous voilà finalement arrivés au fameux village des vainqueurs.  Balayant du regard le paysage au-delà de l’arche en métal usé, je vis deux grandes maisons qui n’avaient visiblement rien à voir avec ce que je m’étais imaginé se dresser face à face.  Malgré le gazon et les quelques fleurs qui avaient l’air un peu entretenus, les demeures ne comportaient ni pierre, ni grandes terrasses, ni autant d’étages que je l’avais imaginé.  D’accord, je m’étais trompée et Melvil avait eu raison de sourire.  Mais l’essentiel était qu’elles étaient salubres, isolées et propres, non?  Marchant au ralenti pour m’assurer de tout voir, Melvil avait déjà ouvert la porte lorsque je le rejoignis sur le porche.  À peine étais-je entrée que Melvil fila droit vers ce qui ressemblait à une cuisine.

Trop absorbée parMême si l’extérieur de la maison ne correspondait pas vraiment à mes attentes, c’était tout le contraire de l’intérieur.  D’abord, il faisait une chaleur très confortable et j’avais l’impression d’être complètement coupée et isolée de ce qui se déroulait à l’extérieur.  Aucun vent ne sifflait à travers les murs et aucun son autre que celui des pas de mon frère ne parvenait à mes oreilles.  C’était vraiment tout l’opposé de là où maman et moi vivions.  Dès que des passants s’exprimaient un peu fort, nous entendions toutes leurs conversations comme si nous étions à côté d’eux.  Lorsqu’il pleuvait, impossible de dormir paisiblement.  Ici, c’était vraiment un tout autre monde et je pouvais maintenant comprendre que Melvil ne veuille pas revenir à la maison après avoir hérité d’un tel paradis.  C’est alors qu’un grincement suivi de la voix de Melvil me ramena sur Terre.

- Si jamais je ne devais pas rentrer, tout ce dont maman et toi pourriez avoir besoin est sous cette planche, avança-t-il alors que mon regard se porta sur les enveloppes déjà apparentes sous la planche soulevée.  Il y a des choses que tu pourras garder, des choses de valeur, de l’argent… Et il y a également certains documents…  Tu pourras les lire, mais ensuite il faudra les brûler, et personne ne pourra jamais savoir que tu en as eu connaissance…

Des documents?  Quel genre de documents cela pouvait-il bien être?  Probablement d’autres de ces « arrangements » que Melvil avait faits, un peu comme celui où il avait convaincu une autre fille de se porter volontaire pour moi…  D’ailleurs, j’allais mettre du temps à digérer celle-là…  Mais pourquoi ne pas les brûler tout de suite, ces papiers?  Je ne comprenais pourquoi il me faisait tant confiance avec ça alors qu’on ne se parlait en général pas plus de trente secondes par mois avant de se crier dessus ou de littéralement s’ignorer pour une autre minute et demie.  Alors pourquoi me faire confiance aujourd’hui?  Pourquoi moi, d’ailleurs?  N’avait-il pas d’autres amis plus proches à qui léguer son « héritage »?  Je détestais ne rien comprendre puisque ça me faisait sentir gamine, ce que je n’étais plus depuis longtemps déjà.

- Mais pourquoi tu....

- Voilà..., me coupa alors Melvil pour mettre fin à la conversation qu’il ne voulait clairement pas élaborer davantage.

Serrant mes mâchoires pour étouffer la frustration d’être à nouveau ignorée et réduite au silence, je croisais mes bras contre moi en le regardant remettre la planche en place.  Pourtant, je l’avais suivi, écouté et je m’étais retenue de lui tomber dessus plus d’une fois.  Alors pourquoi ne me laissait-il pas placer un mot alors que tant de questions tourmentaient mon esprit.  Mais, je ne le savais que trop bien, Melvil détestait les questions.  Tout devait être fait selon ses règles, point à la ligne.  Bon…  De toute façon, je n’avais plus rien à faire dans cet endroit.  Melvil avait eu ce qu’il voulait : il m’avait montré ce que je pourrais aller chercher si le pire venait à se produire à la Moisson puis dans l’Arène, me laissant avec la possibilité qu’il accepte de retourner voir le bourreau de Kaly.  Pour moi, le réel assassin de ma sœur a toujours été les jeux et ses organisateurs et non le tribut qui n’a fait qu’assurer sa survie.  Bref, ne voulant pas penser à ma sœur en ce moment peu opportun, je portais mon regard sur Melvil, me préparant à lui dire au revoir.

- Tu as quelque chose de prévu ou tu… Tu veux rester boire quelque chose avec moi?, fit-il avec un léger malaise apparent.

Boum.  Mon cœur manqua un battement et mes lèvres s’entrouvrirent face au choc que me procura la phrase pourtant simple que me lança Melvil.  Euuuuh, quoi?  Est-ce que j’avais bien entendu?  Son regard et son expression qui attendaient manifestement une réponse de ma part me confirmèrent que mes oreilles ne m’avaient pas joué de tour.  Encore abasourdie, ma réponse prit quelques secondes avant de s’articuler de façon cohérente.

- Euhhh…  Non, je pense que…, marmonnais-je avant de me reprendre.   Je n’ai pas grand chose de prévu, en fait..., répondis-je, mes grands yeux plongés dans les siens.

Et puis, sans que je ne le sente venir, je fis quelque chose que je n’avais pas fait depuis longtemps.  Un mince sourire apparut sur mes lèvres avant de décrocher mon regard de celui de mon frère.  Décroisant mes bras pour glisser mes mains dans mes poches, je me déplaçais vers la cuisine qui était presqu’aussi grande que l’ensemble de notre maison familiale.

- Alors, comment c’est de vivre ici depuis tout ce temps?, demandais-je un peu hésitante sur le ton à adopter, tout en observant chaque détail de ce qui habitait la pièce moderne comparativement à chez moi.

Bien que je ne savais pas trop quoi aborder pour ne pas toucher un sujet épineux, je ne pouvais m’empêcher de le questionner sur son mode de vie nettement plus aisé que le mien.  Ça devait faire bizarre de ne plus avoir à assurer sa survie au jour le jour…


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MessageSujet: Re: Si la liberté grise, la famille rassure.    Si la liberté grise, la famille rassure.  EmptyDim 17 Mai - 22:47




Faye & Melvil




J’avais demandé à ma sœur si elle voulait boire quelque chose … Et je regrettai ces paroles dès qu’elles eurent passée mes lèvres … Bien sûr, elle allait refuser …

FAYE ►
« Euhhh… Non, je pense que … Je n’ai pas grand-chose de prévu, en fait... »

Elle m’avait fixé quelques instants. C’était agréable de la voir, de l’entendre … Elle était si différente de ce dont je me souvenais … Plus dure, plus froide, plus … Plus femme qu’enfant. Mes ce regard qu’elle avait et qui reflétait le mien j’en étais certain, ce regard-là était celui de ma petite sœur de 12 ans, la sœur qui m’avait connu et ses yeux pleins d’espoir à chaque fois qu’elle me voyait. Elle accompagna son regard d’un sourire alors qu’elle avançait vers la cuisine, ce qui eut l’effet immédiat d’agrandir mon sourire. Je sorti deux tasses et commençai à préparer une infusion tandis qu’elle inspectait la maison.

FAYE ►
« Alors, comment c’est de vivre ici depuis tout ce temps? »

Je soupirai et ajoutai sans réfléchir.

MELVIL ►
« C’est moins sympa que ce qu’on imagine … Le village des vainqueurs est assez … Coupé du reste du district. Solitaire … »

Puis je baissai les yeux vers elle, comprenant bien qu’elle ne pouvait pas réaliser cela et que de son point de vue, je n’avais rien à me plaindre, je vivais dans le « luxe ».

MELVIL ►
« Mais c’est vrai qu’il y a des avantages … »

Alors que j’allais verser de l’eau dans nos tasses, on frappa à la porte. Merde, qui ça pouvait être ? Les seuls à venir frapper à ma porte étaient … Les rebelles. Merde, merde, merde. Quel con. J’arrivai à la porte et l’ouvris brusquement avant de sortir sur le porche et de refermer la porte derrière moi. C’était Brooklyn.

BROOKLYN ►
« De plus en plus poli dis moi … »
MELVIL ►
« Je ne suis pas tout seul. »

Elle haussa un sourcil amusé et je la corrigeais rapidement en articulant silencieusement « ma sœur ». Elle m’avait fixé avec des yeux ronds, car elle savait que j’avais coupé tout contact avec Faye, pour la protéger de tout rapprochement avec moi si j’étais pris par le Capitole pour rebellion ou pire, de l’entrainer avec moi chez les rebelles si elle apprenait mes « activités ». Je fis un signe à Brook pour lui demander ce qu’elle faisait là et elle me griffonna sur un papier qu’on devait voir un contact pour les rebelles. Elle me fit un signe que je compris comme voulant dire qu’elle pouvait le faire sans moi mais je secouai la tête. J’avais été un imbécile de faire venir Faye. C’était un peu le dernier souhait d’un homme qui allait peut-être mourir dans l’arène, mais c’était un vœu égoiste, car si je n’y allais pas je serais toujours rebelle, toujours sans grand frère, et je garderais donc toujours cette distance pour la protéger. Je pris une grande inspiration et rentrai dans la maison, après avoir fait signe à Brook que j’en avais pour deux minutes.

MELVIL ►
« Désolé Faye, mais ça ne va pas être possible, j’ai un … Un rendez-vous important. »

Elle avait vu Brooklyn à la fenêtre, et je ne pris pas la peine de chercher une excuse décente. Ma réputation au Capitole ou dans le district était faite et ma sœur était au courant ; elle allait penser que je la mettais dehors pour prendre du bon temps avec Brook. C’était à la fois terrible et parfait : tant qu’elle pensait ça, elle me détesterait à nouveau et tout rentrerait dans l’ordre.

MELVIL ►
« Avec un peu de chance, on se revoit le mois prochain. »

J’avais accentué le trait un peu, pour lui faciliter la tâche. Plus vite elle me détesterait à nouveau, plus elle pourrait facilement retourner à sa petite vie et oublier son odieux grand-frère …
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MessageSujet: Re: Si la liberté grise, la famille rassure.    Si la liberté grise, la famille rassure.  EmptyDim 20 Sep - 2:29

Si la liberté grise, la famille rassure

ft. Faye & Melvil


« Quand tout va bien on peut compter sur les autres, quand tout va mal on ne peut compter que sur sa famille. »
C’est à peine si j’arrivais à croire à la scène qui se déroulait sous mes yeux. Comme à tous les mois, à quelques jours près cette fois, Melvil m’avait rendu visite à la maison. Et comme à chaque mois, nous nous étions disputés. Bien sûr, avec la Moisson qui était sur le point de se dérouler, le sujet de nos querelles avait changé, mais ça en revenait au même : j’étais toujours furieuse contre lui et il s’acharnait encore à me repousser le plus loin possible de sa vie. Or, un premier événement différait de la routine : Melvil m’avait invité à sa demeure de vainqueur. Bien sûr, ce n’était que pour des formalités et j’étais loin de l’accompagner pour lui faire plaisir, mais plutôt pour en finir au plus vite. Même si ma colère contre lui était toujours aussi vite que dans les jours suivant son départ, il y a maintenant plusieurs années, je me forçais aujourd’hui à réprimer cette peur, au fond de moi, à l’idée qu’il prenne la décision insensée et complètement irrationnelle de retourner dans cette Arène qui a scindé à jamais notre famille. Aveuglée par la colère, je ne pouvais pas dire que cette idée de ne plus revoir son visage raviver cette douleur à chaque mois ne me plaisait pas. Moi qui croyais tout comprendre à son petit manège, j’ignorais à quel point j’avais tort et à quel point tout était savamment orchestré depuis le tout début.

En chemin vers cette demeure que je n’avais pu qu’imaginer en rêves, la tension entre nous deux s’estompa graduellement sans toutefois disparaître complètement, bien entendu. Nous en avions trop derrière nous pour que ce soit si facile à oublier… et c’était sans parler de nos caractères bornés respectifs. Bref, c’est avec un tout petit peu moins de réticence, mais surtout avec des yeux ronds de curiosité que je franchis la porte de sa demeure, qui m’était grande ouverte pour la toute première fois depuis le départ de Kaly. Après m’avoir montré, sans perdre de temps, l’emplacement de ce qui était si précieux à ces yeux, ce qui ne fit qu’attiser davantage ma curiosité quant au contenu de ce mystérieux paquet, Melvil changea tout d’un coup d’attitude et de lança à me proposer de rester un peu plus longtemps en sa compagnie. Complètement décontenancée, je ne savais vraiment pas quoi penser de cette invitation. Était-ce un piège? Ou une invitation à poursuivre nos querelles? Non, on ne dirait même pas. Au contraire, il avait l’air calme et une certaine ouverture se dégageait même de lui. Un peu mal à l’aise, mais poussée par cette étrange facette de mon frère, je choisis de rester quelques minutes de plus.

- Alors, comment c’est de vivre ici depuis tout ce temps? , demandais-je au hasard, sans trop savoir quel sujet aborder.

- C’est moins sympa que ce qu’on imagine… Le village des vainqueurs est assez… coupé du reste du district. Solitaire., répondit-il sans hésiter pour ensuite baisser ses yeux sur moi. Mais c’est vrai qu’il y a des avantages...

Pour une rare fois depuis des lunes, nos regards se croisaient en étant dépourvu de rage. Dans ses yeux, je pouvais voir le reflet de ce que je croyais être un immense chagrin, probablement le simple reflet de celui que j’éprouvais à son égard, en dessous de la colère apparente, depuis qu’il avait quitté la maison. Il parlait de la solitude comme si elle s’était imposée. Mais, au fond, c’est lui qui a choisi de nous quitter pour ce mode de vie qu’il semblait apparemment peu apprécier. Peut-être que je me trompe ou peut-être qu’il cache encore bien son jeu, mais c’est l’impression que j’avais de la situation. Sans réfléchir, une questions pourtant banale, mais percutante franchis mes lèvres.

- C’est toi qui a choisi de vivre comme ça, non? Je veux dire, avec la sollitude.

Et c’est à ce moment très opportun que quelqu’un frappa à la porte d’entrée. Je fronçais les sourcils, un air perplexe au visage. Melvil a de la visite? Alors que j’ouvrais la bouche pour l’interpeller, il avait déjà franchi le pas de la porte avant de la refermer derrière lui. Ça y est… Encore des secrets. Déjà, je pouvais sentir la tension s’emparer de mes muscles alors qu’un nouvel élan de frustration gagnait mon cœur. Sans hésiter, je me rendis directement à la fenêtre la plus proche. La déception fut sans égal. Une fille. C’était une très belle fille avec qui Melvil échangeait visiblement de la façon la plus silencieuse qui soit. Ils utilisaient même l’écriture pour être certain que je ne sois pas au courant de leurs échanges!!! Je tentais de rester calme, mais je bouillais littéralement sur place, serrant les poings pour essayer de me contenir. Quelques secondes plus tard, Melvil rentra dans la maison, mais la fille demeura immobile à l’extérieur… pour l’attendre.

- Désolé, Faye, mais ça ne va pas être possible, j’ai un… un rendez-vous important.

- Quoi?! Tu rigoles, là?! , m’exclamais-je tout haut, incrédule devant ce revirement de situation.

Je plongeais mes yeux dans les siens, qui avaient perdu toute la luminosité et toute l’ouverture que j’y avais décelé plus tôt. J’avais eu une partie de mon frère durant deux minutes et demie et il s’était envolé à cause de cette fille. Ou bien, tout cela n’avait été qu’une pièce de théâtre toute montée. Son air neutre, plat et inchangé suite à l’expression de mon étonnement fut suffisant pour confirmer ma seconde hypothèse. Tout ceci n’était qu’un scénario pour brouiller mes cartes et maintenant il me mettait à la porte pour faire je ne sais quoi avec cette fille. En voyant qu’il ne bronchait pas, je poursuivis, exaspérée, sentant le volcan brûler les miettes d’espoir que j’entretenais depuis longtemps.

Tu es vraiment comme ça, Melvil?! Tu es vraiment comme ils le disent?!

Comme ils le disent, le Capitole, les médias, les ragots du district. Melvil est un homme que convoitent toutes les femmes de Panem et il en profite. Voilà ce que disent tout ces gens. En voyant comment il réagissait suite à la visite de cette inconnue, je n’avais aucune difficulté à le croire, même si ça me faisait extrêmement mal. Le temps d’un court instant, je sentis mes yeux s’embrumer et se remplir d’une eau salée qui ne coula jamais le long de mes joues. J’avais toujours espéré croire que mon frère et ce Melvil dont tout le monde vante les exploits étaient deux personnes différentes. Mais maintenant, je sais que je me forçais à croire en un mensonge, une illusion, comme ces petites filles qui croient aveuglément en un prince charmant. Je m’étais faite avoir, encore une fois. Mes entrailles étaient déchirées par un mélange de douleur et d’un profond sentiment de trahison. J’avais envie de tout briser sur mon passage.

- Maman a tort de croire encore en toi!!! Tu as gâché notre famille!! Je te déteste!!, criais-je avant d’aller jusqu’à lui pour le pousser de toutes mes forces contre le mur adjacent, de mes deux paumes sur son torse. Ne te donne même pas la peine de revenir!!! Je ne veux plus te voir, tu m’entends!!!!!! PLUS JAMAIS!!

Sans demande mon reste et avant de faire quelque chose d’irréparable que j’allais regretter par la suite, je fonçais vers la porte pour l’ouvrir d’un coup sec. Je tombais évidemment sur la fille aperçue à travers la fenêtre. En lui adressant un regard noir, je l’accrochais volontairement et solidement du coin de mon épaule en dévalant l’escalier, avant de partir à la course. J’étouffais une grimace de douleur, parce qu’elle est visiblement plus âgée et plus solide que moi. Je ne devais penser qu’à une chose : courir le plus loin possible de cet enfer. Ne pas penser, me diriger droit vers la faille dans la clôture du district et courir jusqu’à ce que mes jambes ne puissent plus me soutenir. Ensuite, et seulement ensuite, je pourrais crier toute ma peine sans que personne ne puisse m’en empêcher.


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