Caractère du personnage -  10 lignes minimum
   Depuis son enfance, Faye possède de nombreux atouts qui l'ont rendue appréciée par de nombreux habitants de son district.  Dans la misère, la cadette de la famille s'est toujours montrée affectueuse envers ses pairs, ses aînés et son prochain.  Provenant d'une famille pauvre, elle ne put être généreuse en biens matériels, donc elle donna sans compter de son temps et de sa joviale énergie au voisinage de leur maison familiale.  Ces derniers apprécièrent grandement la joie et la simplicité de la jeune fille et son sourire contamina son entourage.  Aujourd'hui, Faye est toujours habitée de cette même passion et engouement pour la vie, malgré les circonstances difficiles du district.  Aortant toujours les choses positivement, ce n'est que dans de rare moment qu'elle affiche une attitude plus sombre, démontrant sa grande sensibilité.  Toutefois, sa détermination et sa force de caractère en plus des moyens limités à sa disposition forcent sa débrouillardise quotidiennement.  En plus du portrait de la demoiselle décrit jusqu'à maintenant, il est essentiel d'y rajouter son esprit de stratège particulièrement développé.  En effet, cet aspect de sa personnalité se concrétise particulièrement lors de ses séances de braconnage à l'extérieur du district.  Ne pouvant s'imaginer abattre de ses mains un animal sans défense, elle conçoit de nombreux pièges spécifique à chaque espèce afin d'augmenter ses taux de succès.  Bien sûr, si elle en avait la possibilité, Faye ne chasserait jamais d'animaux.  Or, étant donné que la survie de sa mère et elle en dépendent, elle continue à placer ses pièges, trappant ainsi des animaux qu'elle charge sa mère de dépecer par la suite.  Autrement, les points faibles de la jeune Thorne se manifestent par sa sensibilité accrue ainsi que par son incapacité à pardonner quelqu'un lorsque ce dernier trahi sa confiance.  Ce sont entre autres pourquoi sa relation avec Melvil est désormais d'une complexité que peu arrivent à estimer correctement.
   

Histoire du personnage -  30 lignes minimum
       Du plus loin qu'elle s'en souvienne, Faye estime toujours avoir été gâtée par les membres de sa famille.  Étais-ce dû à son rang de petite dernière, sa soeur et son grand frère l'ayant précédée?  Ça, elle était beaucoup trop petite pour le comprendre.  Étant donné la pauvreté omniprésente dans les foyers du district douze, il fut difficile pour les parents de cette grande famille de nourrir adéquatement chacun de leurs enfants en pleine croissance.  Rapidement, cette problématique devint malheureusement encore plus importante lorsque le père de famille mourut dans une mine, au travail, alors que la petite Faye n’avait que six ans.  Dû à son jeune âge, elle ne garde que peu de souvenirs de son paternel, surtout que la photographie était un luxe que presque personne ne pouvait se permettre dans ce district délaissé par le Capitole.  Or, lorsque la misère et les temps difficiles sont tout ce que vous avez toujours connu, les conditions ne semblent pas si terribles que ce que les Capitoléens en pensent.  

Suite au décès du père de famille, ce fut Melvil, l’aîné de la fratrie, qui prit les responsabilités de son géniteur.  Sous les yeux remplis d’admiration et d’innocence de la jeune Faye, il parvint à combler les besoins vitaux de ses deux sœurs et de sa mère en apprenant à chasser et à travailler dans la mine à son tour.  Elle le trouvait si courageux d’arriver à chasser des animaux alors qu’elle était dégoûtée seulement à l’idée d’en voir un mort!  À cause de l’emploi du temps chargé de son grand frère, Faye ne le voyait pas souvent, mais lorsqu’il était présent à ses côtés, elle était l’enfant la plus fière et la plus heureuse du monde.  Melvil était son héros et elle se sentait en sécurité dans ses bras rassurants.  Afin de faire, elle aussi, sa part des choses dans la maison, Faye et Kaly apprirent ensemble à faire le ménage et à entretenir un petit jardin qui leur assurait quelques légumes de base par année.  Avec les années qui passèrent, la cuisine et les courses furent déléguées à Kaly alors que Faye conserva la responsabilité de s’occuper des cultures.  Plus âgée que Faye, Kaly était celle qui tentait d’inclure leur mère dans la vie de famille, cette dernière étant peu mentalement présente depuis le décès tragique de son conjoint.  Malgré ces horaires exténuants, il était possible de dire qu’ainsi organisés, les membres de la famille Thorne étaient heureux.  Ce bonheur précaire mais véritable dura ainsi durant quatre ans.

Faye avait à peine douze ans lorsque la première tragédie se déroula devant ses prunelles encore enfantines.  Bien qu’elle ne comprenait pas encore très bien l’ensemble de ce que la moisson impliquait, elle en saisissait le principe de base : ceux qui étaient pigés ne revenaient jamais.  Même si elles n’avaient pas encore atteint l’âge minimal pour faire parti des enfants moissonnés, Faye s’y rendait vêtue de ses plus beaux vêtements depuis que le nom de Melvil se trouvait dans le bocal de verre.  Depuis quelques années, Kaly faisait également parti des jeunes femmes qui pouvaient être pigées.  Faye se retrouvait donc seule dans la section réservée aux familles, plus loin derrière sa sœur et son frère.  D’abord, Kaly fut épargnée lorsque le prénom d’une autre jeune fille fut tirée.  Or, ce ne fut pas le cas pour Melvil.  Lorsque le prénom de son grand frère retentit dans l’assemblée, Faye senti ses genoux défaillir et elle s’écroula du haut de ses dix ans.  Ce fut Kaly qui dû venir la chercher et la guider jusqu’à la petite salle dans laquelle elles pourraient faire leurs adieux à leur aîné.  Complètement démolie de l’intérieur, c’est à peine si Faye put prononcer quelques mots durant les quelques minutes qu’elle eut avec Melvil tant les pleurs et les sanglots nouaient sa gorge.  Elle se contenta de le tenir dans ses bras du plus fort qu’elle le pouvait.  Personne n’allait réussir à la détacher de Melvil.  Il allait falloir qu’ils l’emmènent avec lui.  Ce dernier s’adressa longuement à Kaly, mais Faye n’entendit rien, trop déchirée par la peine qui l’envahissait.  Lorsque le temps qu’ils avaient fut écoulé, ce fut Kaly qui arracha Faye à son frère alors que les pacificateurs obligèrent ce dernier à quitter la pièce.  Dormant peu cette nuit-là, Kaly et Faye pleurèrent ensemble, ressentant déjà les conséquences du départ de leur frère.

Les premiers jours suivants la moisson furent particulièrement difficiles.  D’abord, les deux sœurs ne pouvaient détacher leurs yeux des écrans installés partout dans le district uniquement pour diffuser les jeux.  Elles écoutaient chaque événement, chaque commentaire, chaque critique, bref, tout ce qui touchait de près ou de loin aux jeux.  Pour cette raison, elles dormaient et mangeaient peu, mais aussi puisque Kaly tentait de s’habituer à son nouveau rôle de pourvoyeur de la famille.  L’aînée des deux sœurs tentait tant bien que mal d’encourager Faye à dormir un peu et à s’alimenter convenablement, mais cette dernière refusait de manquer une seule seconde des événements qui faisaient le tour de Panem.  Du haut de ses dix ans, Faye entretenait l’espoir de voir Melvil sortir gagnant de ces jeux.  Oui, Melvil allait tous les dépasser et ressortir vainqueur.  Avec toute l’innocence de son jeune cœur, elle y croyait dur comme du fer!  

Plus les jeux avancèrent dans leur évolution, plus Faye anticipait la victoire de son frère.  Il était rusé et très rapide.  Il allait donc survivre.  Tel était son raisonnement de fillette.  À plusieurs reprises, lorsque Kaly fut suffisamment rapide pour le faire à temps, cette dernière bloqua la vision de sa cadette de ses mains afin qu’elle ne voit pas leur grand frère tuer des enfants, particulièrement les deux petites filles qui à peine quelques années de plus que Faye.  Que Melvil ressorte vainqueur ou non des jeux, Kaly ne voulait pas que Faye se souvienne des horreurs que l’arène lui avait imposées.  Finalement, après plusieurs jours de stress et d’émotions intenses pour les deux jeunes filles, Melvil Thorne fut annoncé vainqueur des Hunger Games de 2227.  Devant son écran, les yeux rouges de fatigue, Faye fondit en larme sans être en mesure de prononcer le moindre mot.  Melvil avait gagné.  Melvil allait revenir à la maison.  Tout allait redevenir comme avant.  Jamais Faye n’aurait pensé qu’il aurait pu en être autrement.

Lorsque Melvil fut de retour au district 12, Faye l’accueillit les larmes aux yeux en sautant dans ses bras.  Jamais plus elle n’allait le laisser partir.  Jamais.  Par contre, déjà à ce moment-là, elle sentait que quelque chose avait changé, que son grand frère n’était plus le même qu’autrefois.  Sur le coup, elle ne s’en préoccupa guère, simplement heureuse de le retrouver, enfin!  L’année qui suivit fut parfaite.  Ils étaient tous ensemble et vivait une vie aisée, ne manquant plus de nourriture comme autrefois.  C’était le paradis pour une famille du district douze.

Or, le second désastre qui ébranla la famille Thorne se déroula à la moisson de l’année suivante.  Malgré la confiance qu’avait Melvil pour le bon déroulement de l’événement, Faye éprouvait un stress intérieur important puisqu’il s’agissait seulement de sa seconde moisson.  Même si Melvil lui avait répété maintes fois qu’elle n’avait pratiquement aucune chance d’être tirée comme tribut féminin, Faye demeurait anxieuse.  Elle espérait que cela devienne moins difficile plus les années avanceraient.  Lorsque l’adolescente entendit son nom résonné dans le micro de la présentatrice, elle en perdit tous ses moyens, croyant avoir mal entendue.  Lorsque son nom fut répété une seconde fois et que tous les regards se tournèrent vers elle, elle comprit qu’elle allait mourir.  Jamais elle ne pourrait survivre comme Melvil l’avait fait et cela l’effrayait au plus haut point.  C’est alors qu’une nouvelle voix féminine s’éleva dans la foule.

Je me porte volontaire.

Non, non, non, non, non!!!  NON!!!  C’était tout ce qui résonnait dans la tête de Faye tant elle était sous le choc devant cette situation dont elle perdait complètement le contrôle.  D’un ton sans équivoque, Kaly venait de se porter volontaire à ma place.  Ma sœur aînée adorée…  Celle qui m’avait protégée, consolée et serrée dans ses bras alors que j’avais si peur pour Melvil lors des derniers jeux.  Celle qui avait toujours mis mes besoins avant les siens.  Je n’arrivais pas à y croire.  Comment la situation pouvait bien être pire?  Si la jeune femme avait eu le contrôle de ses membres à ce moment là, elle se serait certainement interposée.  Mais tout son corps semblait avoir la même consistance qu’un jello.  Les événements suivants la moisson ne furent que la suite du cauchemar pour Faye, laissée toute seule avec sa mère mentalement absente au district 12.  Avec encore plus d’attention que pour les jeux de 2227, Faye suivit chaque instant de la préparation des tributs, les yeux toujours pleins d’eau.  Certes, de gros espoirs des Capitoléens reposaient sur Kaly, mais également beaucoup de haine des autres tributs qui s’en voyaient minimisés.  Faye espérait de tout cœur que Melvil le voyait de son poste de mentor.  Lorsque les jeux débutèrent, le cœur de Faye passa dans la machinerie lourde de la mine lorsqu’elle vit la flèche atteindre Kaly dans le dos.  Poussant un déchirant cri de douleur, la cadette Thorne s’écroula au sol en pleurant son désespoir et sa souffrance.  La caméra s’attarda à peine sur le décès de Kaly, comme si elle n’était qu’un morceau de viande, avant de passer au prochain tribut qui vebait d'être abattu de façon beaucoup plus spectaculaire.  Anéantie par la douleur et la violence de sa tristesse, Faye bouscula ceux qui voulurent la consoller et courrut vers la forêt en bordure du district.  Aveuglée par son chagrin, elle se faufila par la brèche qu'elle apperçut dans la clôture électrique sans penser qu'elle pourrait y rester.  Heureusement (ou malheureusement), aucun courant ne parcourait les fils de métal et la jeune femme continua à courir jusqu'à se laisser glisser contre un arbre, exténuée.

Kaly était morte...  Kaly s'était sacrifiée pour elle...  Klay était morte par sa faute...?  Pendant des heures, la jeune Faye ressassa ces pensées en boucle, ne faisant qu'intensifier sa peine et son désespoir.  Puis, lorsque le soleil se coucha, elle pensa à Melvil.  Levant ses prunelles vers le ciel étoilé, elle versa de nouvelles larmes en imaginant son frère, seul au Capitole.  Peut-être qu'il était encore plus seul qu'elle, d'ailleurs.  Le Capitole...  tout ceci était de leur faute.  Ces jeux ridicules et meurtriers avaient presqu'enlevé son frère et venait de lui arracher sa sœur aînée.  Lorsque Faye se releva et se mit en marche pour retourner dans le district 12, ses larmes étaient sèches et une intense et flamboyante colère s'empara d'elle.  Une envie de tout frapper et briser autour d'elle faillit coûter bien cher à leur famille cette soirée-là, mais la brune se contrôla de justesse, se contentant de pleurer toute la nuit.  Finalement, les jeux de 2228 prirent fin sans que Faye n'en regarde davantage.  Melvil revint finalement dans leur maison familiale.  Or, c'est une personne complètement différente que Faye serra dans ses bras.  Il semblait beaucoup plus froid et distant alors qu'il avait toujours su protéger et réconforter ses sœurs!  Bien sûr, tous étaient encore ébranlés par la mort de Kaly, mais la vie finit par reprendre son cours.  Un cours toutefois très différent.

D'abord, Melvil quitta leur maison familiale.  Lançant une raison qui sembla bidon aux yeux de la cadette, l laissa les deux femmes seules pour aller vivre dans sa luxueuse maison de vainqueur, dans un autre cartier du district.  Faye tenta de tout son possible de retenir son frère et de le convaincre de rester avec elle.  Or, il n'y avait plus rien à faire et l'aîné quitta sans remords apparents le nid familial, au grand désespoir de Faye qui se retrouva à nouveau seule.  Elle ne comprenait tout simplement pas le comportement de Melvil.  L'aimait-il toujours?  Qu'est-ce qu'elle avait bien pu faire pour l'énerver à ce point?  La jeune femme en vint à la conclusion qu'il en avait assez de prendre soins de sa mère et elle en plus que chaque regard posé sur elle devait lui rappeler Kaly.  Peut-être qu'il la croyait même responsable de la mort de Kaly.  Faye était complètement déboussollée, ayant perdu son principal point de référence et modèle de rôle.  À la dure, la cadette Thorne apprit comment pourvoir aux besoins de ce qui restait de leur famille.  Elle poursuivit le jardin qu'elle avait débuté avec Kaly près de leur maison et retrouva la brèche dans la clôture à l'orée du bois.  Lorsqu'elle tenta de chasser pour la première fois, Faye n'attrapa rien du tout avec son baton de bois.  Frustrée par son échec, elle y retourna le lendemain avec plus d'ardeur et finit par attraper un petit lapin maladroit.  Jamais la demoiselle n'eut autant mal au cœur de toute son existence.  Rendant son déjeuner immédiatement, elle ne pouvait pas supporter l'idée de tuer un animal à nouveau.  Toutefois, il fallait bien qu'elle mange en dehors de leurs maigres récoltes!  Elle s'y prit donc différemment.  La semaine suivante, elle s'équipa et alla placer un simple piège composé d'une corde avec un nœud coulant.  Quelques jours plus tard, un plus gros lapin qui le premier était décédé par son piège.  Satisfaite et moins nauséeuse, la jeune femme procède ainsi depuis des années maintenant.  Plus le temps passe, plus ses pièges sont ingénieux et lui permettent d'attraper de plus rapides animaux, lui permettant même d'en vendre au marché de temps en temps.  C'est ainsi qu'elle assure leur survie, à sa mère et elle.  Bien sûr, Melvil se pointe à la maison une fois par mois pour leur donner une partie de ses gains.  Or, Faye ne les utilise qu'en dernier recours, à cause de sa colère toujours présente et de sa fierté personnelle, mettant le reste de côté, enterré dans le jardin familial.
 
De nos jours, Faye considère que les jeux de 2228, ceux ayant vu sa soeur mourir à sa place sur le grand écran, ont aussi tué le Melvil qu'elle connaissait et aimait tant.  Le garçon attentionnée qu'elle avait toujours connu était mort, laissant la place à un homme froid, distant et peu présent pour elle.  Lors de l'annonce des règles particulières de la 175eme édition, Faye s'est immédiatement et profondément inquiétée pour son frère.  Ne le reconnaissant plus aujourd'hui par rapport à ce qu'il était autrefois, elle avait horriblement peur qu'il accepte de suivre ses tributs dans l'arène.  Malgré sa frustration et sa colère envers son grand frère depuis qu'il l'a abandonnée, Faye ne se serait jamais remise de le perdre dans l'arène. Toutefois, la jeune femme qu'elle est devenue est très inquiète pour la sécurité de son frère durant ces jeux puisqu'elle a cette impression que le Capitole n'en a pas terminé des mentors ayant refusé de périr dans l'arène de l'Expiation.  Elle suit donc attentivement le déroulement des jeux, particulièrement les avancés de l'équipe représentant son district.
   

Ambition du personnage - 10 lignes minimum
   Aujourd'hui, Faye ne rêve que d'une chose : voir le Capitole tomber et les Jeux cessés.  Depuis la mort de sa sœur, la jeune Thorne éprouve une grande haine pour cette contrée qui prétend être le cœur battant qui fait vivre Panem.  De ce qu'elle en a vu, c'est plutôt le poison qui décime l'espoir des districts.  Pourtant, lorsque quelques sous-entendus de sa position transparaissent dans ses propos, les habitants du D12 la regardent comme si elle venait d'une autre planète.  Ne voient-ils pas les injustices qu'ils subissent à journée longue?  Des miniers meurent chaque semaine et rien n'est fait pour améliorer les conditions de travail.  Des femmes meurent de maladies pourtant banales de nos jours.  Les rues sont crasseuses et les maisons peinent à tenir debout.  Comment peuvent-ils donc ne pas voir les injustices?!  

Luttant quotidiennement pour la survie de sa famille, Faye n'a que peu de temps et peu de moyens pour mettre quoi que ce soit en œuvre.  Or, si elle se fait un jour abordé par les rebelles, il n'y a aucun doute qu'elle y plonge la tête première.