Caractère du personnage -  10 lignes minimum
Daphnée est une jeune femme aux multiples surprises.

A commencer par son air angélique qui cache bien des secrets et des manigances. Depuis qu'elle est petite, on lui a toujours appris que le paraître était le plus important, ce qui permettait d'accéder aux plus hautes sphères et elle a une très bonne mémoire... Rapidement, elle a compris que pour se faire une place dans ce monde, elle allait devoir obéir aux règles de la société du Capitole et elle n'a aucun problème avec cela, bien au contraire. Elle se promène partout avec sa frimousse innocente et, dans l'ombre, après avoir parfaitement discuté avec sa proie comme la plus grande et fidèle des amies, elle la manipule pour arriver à ses fins. Ce n'est pas par méchanceté - quoique... - mais pour elle la fin justifie toujours les moyens.

Quand elle n'est pas en train d'essayer de mettre en action un de ses plans pour être plus connue ou plus influente encore au Capitole, elle est dans son atelier en train de confectionner les plus extravagantes des tenues pour ses richissimes clients. Elle est très créative, pleine de ressources et a un style bien particulier. Certains disent que sa mère lui a transmis son talent bien que leurs créations ne soient pas dans la même veine artistique et qu'elles soient même rivales à l'occasion. Daphnée dit qu'elle s'est créée toute seule dans son Art et qu'elle n'avait besoin de personne pour exceller ! Si ça c'est pas de l'orgueil... Ces employés vous le diront, elle est très exigeante... Trop exigeante. Vous vous ferez renvoyer pour un bouton mal cousu ou une robe pas assez bien repassée en pli... et oui c'est ça de bosser avec un tyran...

Mais au fond, dans l'intimité, quand les rideaux tombent, c'est une fille douce, fragile et sensible qui aurait pu être quelqu'un de différent si elle n'était pas née au Capitole... Mais ne lui dites jamais cela, elle entrerait dans une fureur noire. Cette douceur qu'elle cache si bien - qu'on pourrait presque se demander si elle existe - est peut-être sa seule faiblesse.
   

Histoire du personnage -  30 lignes minimum
Née un 3 Mai dans le quartier le plus huppé du Capitole, je fus un bébé très sage. Toujours contente avec tout et souriante selon ce que m'en a dit ma mère. Mais puis-je la croire ? Elle ne m'a pas élevée : nous habitions dans la même maison, elle m'avait mise au monde, c'était la seule chose qui nous rapprochait. J'ai été élevée par nos domestiques, mon père s'occupait de moi quand il rentrait de ses longues heures passées au gouvernement. Ma mère n'avait pas la fibre maternelle, je pense que c'est pour faire plaisir à mon père qu'elle a prêté son utérus à une grossesse pendant neuf mois, pas pour moi.

Bizarrement, on fait toujours tout pour être aimée de ceux qui vous rejette. La carrière de ma mère a toujours été ce qu'il y avait de plus important pour elle. En grandissant, j'ai tout fait pour attirer son attention. J'étais une bonne élève pour mon père qui rêvait de me voir en femme de poigne cultivée, je feuilletais des books de stylistes en secret pour essayer de comprendre comment je pourrais plaire à ma mère. Car oui, ma mère était styliste, une des plus grandes et des plus renommées du Capitole. Elle avait construit toute sa carrière grâce à sa maîtrise des tissus les plus fous lors des défilés et plus particulièrement des Hunger Games où elle travaillait pour la Prep Team du District 1, le plus prestigieux. La présidente, encore très jeune à l'époque, allait déjà s'habiller dans sa boutique et portait les pièces uniques que ma mère créait spécialement pour elle. Entre mon père qui était un conseiller présidentiel et ma mère styliste, vous vous imaginez bien que j'étais de ces gamines pourries gâtées avec un air d'ange. J'étais encore très sage à cette époque, "adorable", "trop mignonne", "parfaite"... C'était les mots des amis de mes parents pour me définir.

Pendant des années, j'essayais de plaire à ma mère. Je m'intéressais à ses créations et j'essayais d'en comprendre l'inspiration. Mais tout ce que je disais n'était jamais comme il fallait, mes avis jamais assez bien pour elle... Même ses proches collaborateurs ne semblaient parfois pas comprendre pourquoi elle me rembarrait avec tellement de froideur. Je finis par comprendre que je pourrais faire tout ce que je voulais, ma mère ne poserait jamais les yeux sur moi autrement que sur un objet encombrant dont on ne peut pas se débarasser. C'était triste, mais c'était ainsi.

Je me plongeais alors dans une vie beaucoup moins rangée. Enfin, en apparence j'étais toujours cette jeune fille de bonne famille pleine de classe et lors des soirées officielles, en public, je restais d'une innocence et d'une sagesse parfaite. En privé, avec mes amis, j'étais la pire des garce et je me créais peu à peu mon harem. Le miel attire les abeilles non ? J'étais leur reine, celle dont les parents avaient du pouvoir, de l'argent aussi, beaucoup d'argent et d'influence. Et l'influence au Capitole, on fait tout pour l'obtenir. Ca dura quelques années, puis un garçon d'une famille aussi prestigieuse que la mienne me fit prendre conscience que je méritais d'avoir tout ce que je voulais. Bon, ce n'était pas le plus fréquentable mais il avait réussi à me consoler un soir où j'avais eu une énième dispute avec ma mère... Et il m'avait conseillée de manière plutôt agréable je dois dire.

Le lendemain, j'avais jeté toutes les copies des croquis de ma mère que je gardais précieusement et je m'étais mise à dessiner, dessiner, dessiner, dessiner encore et encore pendant des heures. Le soir, ma première création était prête. J'avais passé un coup de fil à une amie - comprenez une fille de mon harem - et lui avais fait comprendre que soit elle me trouvait une couturière digne de ce nom encore ce soir, soit s'en était fini de sa lente ascension dans la haute sphère du Capitole. Elle faisait partie de ceux qui étaient aisés, avaient une belle vie au Capitole mais pas des enviables et elle voulait en être : je n'ai jamais été satisfaite si vite dans mes désirs. Le lendemain matin, la robe était prête.

J'allais la présenter à ma mère, espérant au fond de moi que cet imbécile qui m'avait conseillé de vivre par moi-même, de croire en moi, ait eu tort. Il avait eu raison. Ma mère s'était esclaffée de tous ses poumons en voyant la robe "ri-di-cu-le, qui porterait donc cela pauvre idiote écervelée ? Tu as un joli minois, je ferai de toi une mannequin mais laisse la mode aux grandes personnes". Trop s'en était trop. Kheo, un des conseillers de ma mère toussota et, pour la première fois de sa vie, osa donner son avis. Selon lui, mes créations pouvaient donner une touche de jeunesse et de nouveautés à la mode du Capitole. Ma mère le renvoya aussitôt, je l'embauchais tout aussi vite. C'était avant tout par défi envers ma mère, par fierté, par orgueil. Elle menaça de me couper les vivres. Le soir même mon compte était plus rempli qu'il ne m'en faudrait pour une vie, mon père m'avait créditée. Depuis quelques temps, leur relation n'était plus au beau fixe, c'était la crise de trop et j'étais celle qu'il avait décidé de soutenir.

Je commençai une nouvelle vie, tout en vivant toujours chez mes parents comme par provocation. Kheo fut mon premier employé et meilleur collaborateur, il était de ceux qui ne cherchent pas la renommée juste l'Art. J'aimais ça : au moins il ne me volerait pas la vedette quand mon heure serait venue !

Elle vînt trois ans plus tard, j'avais alors 23 ans. ma mère avait passé son temps à me mettre les bâtons dans les roues jusqu'à ce que ma collection tombe inopinément sous les yeux de la haute société - mon père et mon ami peu fréquentable n'y était pour rien c'est sûr... - qui vînt assister à mon défilé. Je m'étais préparée dans l'ombre mais mon entrée dans la lumière fut flamboyante et un peu pleine de surprises. Ma mère piqua une crise devant un critique - que j'avais pris soin d'inviter car il était, certes de très bon goût, mais aussi facilement achetable si on savait des choses compromettantes sur lui - qui s'apprêtait à écrire que ma collection était "ce qu'il avait vu de plus frais et de plus pétillante depuis les débuts de Anthéa Inès Delacour elle-même". Je vîns la consoler ce qui la mit tellement hors d'elle qu'elle passa pour une créatrice folle qui ne supportait pas son propre déclin. J'étais tellement fière de moi et de mes manigances...

Le lendemain, j'étais contactée pour devenir la styliste du District 5, mon père sabrait le champagne, ma mère me haïssait et promettait de me faire payer cet affront et mon "ami peu fréquentable" me disait à quel point il voulait être avec moi mais était-ce pour les bonnes raisons ?

Depuis trois ans, les règles ont changé. Ma mère a quitté son rôle de styliste pour le District Un et mène une vie dans le luxe où elle se consacre à sa boutique - encore trop en vogue à mon goût - et, surtout, elle est devenue la styliste personnelle de Serena Blewstone, la tireuse de tributs et présentatrice des Jeux. Une fois de plus elle me vole la vedette et je ne peux plus le supporter ! Mais je sais de source sûre que ma mère souffre en silence, ses créations brillent sur les épaules frêles de Serena mais elle aimait tant habiller les tributs et je sais de source sûre qu'elle ne me souhaite que le pire dans ma carrière de styliste pour les Hunger Games.

Je vis donc pour les Jeux et faire plaisir à mes riches clients du Capitole qui viennent chez moi pour ma liberté de création et ma fraîcheur : je suis la créatrice émancipée, ça fait vendre et ça crée une réputation même si je n'en suis qu'à mes débuts pour l'instant... Mon but ? Faire payer à ma mère son indifférence quand j'étais petite. Je rêve de la faire définitivement chuter de son piédestal, de lui voler la vedette, de réussir à devenir à mon tour la styliste du District Un pour lui prouver que j'en suis capable et pour cela tous les moyens sont bons.
Pour l'instant, l'apparition de mes créations comme tenues des tributs n'ont pas fait sensation comme je l'espérais ce qui a le don de me faire enrager ! Leurs tenues cette année seront splendides, épiques, audacieuses ! Si avec ça ils ne gagnent pas c'est que rien ne pouvait les sauver...

Personnalité publique, je suis de toutes les fêtes ! J'y ai longtemps joué au jeu du chat et de la souris avec mon soupirant dont je ne voulais que trois mots pour lui tomber dans les bras. Il a mis du temps, mais il a fini par me trouver qu'il m'aimait et moi je lui ai dit oui lorsqu'il a sorti une bague de fiançailles à la soirée pré-Expiation il y a quelques semaines. Quel lieu plus romantique pour me demander en mariage ? Tous mes voeux se réalisent mais pour combien de temps encore...

Que de douceur dans cette vie pleine de frivolités et d'intrigues...
   

Ambition du personnage - 10 lignes minimum
Je ne souhaite qu'une chose, devenir la styliste la plus réputée et la plus en vogue du Capitole. Pour cela, je suis prête à tout surtout si cela implique des manigances en tout genre : autant joindre l'utile à l'agréable ! Je suis déterminée et quiconque se dressera en travers de mon chemin en fera les frais.
J'aimerais également me marier, quoique cela est en bonne voie depuis que j'ai réussi à me faire mettre la bague au doigt par un des plus beaux parties de la ville. Je rêve d'un mariage en grande pompe, avec tout le gratin du Capitole. Tous m'admireraient dans ma robe unique créée par mes soins et dénotant tellement des autres robes si banales que peuvent porter les autres mariées cruches qui se pavanent. Toutes les princesses ne méritent-elles pas le meilleur ?
Avoir des enfants ? Vous êtes fous ! Ca déformerait mon corps de déesse... Enfin, peut-être, dans quelques années mais pour l'instant je ne suis pas prête, je veux gérer ma carrière avant tout.